20 avril 2010

Amen



Bien souvent le chroniqueur imagine donner à penser alors qu’il ne pense pas ce qu’il donne. A l’instar du caméléon qui, dès qu’un insecte se trouve à sa portée, fait de sa langue une arme, il réagit par instinct, ce qui ne laisse aucune place à la réflexion. Certes, sa langue protractile le rend bien gras, mais il se nourrit de mouches au détriment de l’essentiel. On ne dira pas qu’il déteste l’ambigüité, elle lui est inconnue. Ainsi, régulièrement il analyse, fidèle à sa rhétorique de croyant, ce qui ne mérite pas l’analyse et conclut sur ce qui n’en finit pas de se répéter. L’édito terminé, il peut replier sa langue, et la laisser digérer. Une fois dans la place, le chroniqueur se sait invulnérable, plus un prédateur ne l’inquiète. En effet, ils détalent dès que se pointe, sur un claquement de doigts, ce grand fauve abstrait, ce pervers décati, qu’on nomme : « liberté d’expression ». En un mot, il en est le fossoyeur.


Pour la route:

Tout compte fait, être un raté, cela ne m’a pas mal réussi.

Hygiène

On dit que le rire est le propre de l'homme, encore faut-il qu'il se soit brossé les dents.

1 commentaire:

  1. Au bout de trois fois, je me dis que c'est sérieux. Vous avez besoin d'un docteur, au CGB?

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