12 février 2010

Huit pisse-copie en rogne ou huit désinformateurs apeurés ?



Je n’apprendrai à personne que ces interviews croisées de journalistes célèbres diffusées par Arte sont un monumental foutage de gueule.
David Pus-Judas, Philippe Valet, Arlette Cabot, Jean-Pépère Elrabache, Franz Olivier Gerber, Edwy Pénal, Axel Gaz et Éric Otorhino se permutent devant la caméra pour un zoli tour de passe-passe désinformateur et propagandiste. Désinformation sur soi et propagande anti-internet.
Déjà, une chose est flagrante : le ton employé.
On sent que ces marsupiaux ne caillettent pas de façon spontanée, mais qu’ils récitent leurs psaumes. Ce fait est trahi par le ton de la voix, ainsi que les légers mouvements oculaires pour mater le prompteur face à eux.
La première partie consiste à reprendre à leurs comptes les critiques antimédias formulés par ses détracteurs et laisse sous-entendre que ça ne les concerne point. On croirait entendre Zemmour.
« Ces putains de journalistes ce sont les autres, mais pas nous, même si de temps en temps, il peut nous arriver de fauter ».
C’est quoi ce faux mea culpa ?!


Tout ce qui est dit dans cette première partie est essentiellement vrai. La désinformation n’a pas pour but de mentir, mais de changer la perception des choses, du sens, chez la cible. Vérité et/ou mensonge sont applicables selon les cibles et les buts. Ceux qui pensent que les médias mainstream ne sont que bobards et bidonnages font gourance. Souvent la vérité ou une part de la vérité est dite, bien plus efficace que le mensonge, mais le sens en est subverti comme dans le cas présent. Pourquoi ont-ils besoin de désinformer ainsi ? Parcequ’il en va de leur réputation, de leur crédibilité et de l’avenir incertain de leur métier. Et c’est là que nous en venons à la deuxième partie de l’émission : cette salope et chieuse d’Internet !
Que redoutent nos posticheurs ? De devenir muets, inexistants, plus que des ombres silencieuses et fugitives à cause d’internet. La toile offre la possibilité de se passer d’eux et ils le savent. Un nombre exponentiel de téléspectateurs désertent la boite à image pour le réseau des réseaux, parce que séduit par l’interactivité qu’offre le web au contraire de la téloche. Ça craint un max pour nos folliculaires. Hors de question de devenir de simples et vrais journalistes à l’instar d’un Péant, d’un Robert ou d’un Carles. Non, c’est pô possible lorsqu’on est accroc à dispenser les prêchi-prêcha libéraux-libertaire du système. Leur métier n’est pas d’être journaliste, mais des propagandistes et des désinformateurs zélés, des curetons sans bures, sans soutanes, mais avec des putains de chapelets dans la cervelle. Ça doit être jouissif de pouvoir donner son avis sur tout, de parasiter la parole de la plèbe, vu le nombre d’abrutis qui s’y emploient (d'ailleurs, je suis étonné qu’on n’y retrouve pas Paul Amar. Serait-il largué l’Amar ?). Quand feront-ils leur véritable métier ? Celui de faire les poubelles de la société.
J’aimerai bien voir Elrabache fouiner dans les comptes bancaires officieux de Clearstream ou Edwy Pénal enquêter et nous expliquer pourquoi Kouchner est un vil enculé.

Internet leur flanque la trouille. Ils se pissent dessus et sont obligés de porter des couches pour nourrisson. Internet, cette hydre tentaculaire, met en danger leur pouvoir. Là vous pouvez y voir les récurrentes salves antiweb qu’ils nous infligent depuis quelque temps, en prenant le prétexte de l’existence de pratiques marginales nauséabondes. Le fameux rapport du MRAP fait partie de ce processus de mise sous tutelle d’internet. Pornographie, pédophilie, racisme, scatologie, rumeur infondée et acharnement contre des personnalités vont servir à légitimer un HADOPI de la censure, centralisée dans les mains d’une organisation, certainement sous l’égide européenne, fondée dans ce but inavouable. Tous les petits Monsterleaw en puissance qui s’acharnent idéologiquement sur les forums ou les commentaires des sites mainstream, dans un prêt-à-penser fourni par leurs idoles et gourous politique, mais sans culture, sans nuances et sans subtilités, ne viennent que leur servir, à grosse louche, indirectement la soupe. Nos propagandistes officiels vous remercient de leur être si bien serviable. Ils ne craignent pas un forum comme l’Organe, car ils préfèrent que de tels vecteurs de convergences, diarrhées bovines où s’attirent de grosses mouches sales, existent. Ça ne les gène pas tant qu’ils restent confinés entre couilles dans leur chartreuse à se cajoler le petit Jésus et à catharsiser leurs ressentiments. Ce qu’ils ne veulent pas, c’est que les mêmes aillent faire acte de présence de leurs auras sataniques sur des sites très populaires comme dailymotion et You Teub pour y démouler un cake. Pas de remous violents dans le mainstream du web ! On doit s’assurer d’une parfaite stabilité ! L’Organe ou autre doit continuer d’exister, de les aimanter, d'être un camp de concentration pour toute les sales gueules du web, sinon tous ces salopards seraient bien capables d’être aussi chiants dans le monde réel que dans le virtuel.
Personne ne doit parler à la place des Maitres de la non-pensée !





10 commentaires:

  1. Question subsidiaire :
    Parmi ces intervenants, combien sont membres du Club Le Siècle ?

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  2. Y'aurait tellement a dire sur ce documentaire.

    Mais faisons simple, sur 25 minutes, 21 minutes se résument a "internet c'est le mal", 4 minutes seulement émettent une point de vue différent. Sur 8 journalistes, 7 pensent et disent exactement la même chose.

    La seul cause avancé dans le documentaire pour la chute vertigineuse des ventes est internet, qui est toujours présenté sous l'angle du "Mal" (ironique quand on entend le Val dire du mal de l'idéologie du Bien, lui même se mettant dans la posture du Bien, et ensuite, très vite les choses se mélangent, on non comprend plus et on se demande si il se fouterait pas un peut de notre gueule).

    Jamais n'est avancé l'idée que les journalistes ont perdu toute crédibilité (le summum de la rigolade étant atteint lorsque le patron du monde dit être indépendant).

    La voie off qui avance ses opinions comme des faits, les raisonnement faux avancé comme vérité (la presse va mal, donc l'information va mal, c'est la faute d'internet, donc la démocratie est en danger a cause d'internet).

    Un documentaire sur la chute du journalisme qui utilise toutes les malhonnêteté intellectuels possible et qui refuse obstinément de voir qu'il est responsable de sa propre faillite. Tout un symbole.

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  3. ce sont les têtes d'affiche qui se sont exprimé, soit les pires, les meneurs, les leaders. Y'a aucune surprise dans ce doc. C'est un pur moment de rigolade. Le détail encore plus drôle, celui qui tue : y'a pas un journaliste de TF1, alors que leurs JT sont les plus regardés. Le petit David nous parle de Goliath dans son édito. L'entendre enchaîner sur l'info aux bons sentiments est délectable tant ce mec a l'oeil qui frise à chaque catastrophe d'envergure.
    Sinon, Para a raison quand il fait le parallèle Hadopi : ces journalistes réclament leurs droits d'auteur. Pauvres journalistes, pauvres artistes piratés. Allez, ils les méritent : cette mise en scène est un parfait soap opera.
    effectivement, y'a beaucoup à dire sur ce doc. Décidément : l'homme est un loup pour l'homme hein ? Faut moraliser tout ça hein ?

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  4. ah pitin, j'ai vu le reportage en direct en plus.
    mon dieu quelle pitié ces pseudos-journaliste en colère contre internet!
    le pire, c'est quand même de voir et surtout écouter philippe val, le licencieur censeur de france inter.

    bref, un des pires reportages jamais vu, d'un ancien de libé (Daniel Leconte) réalisé en pure propagande pour tenter de sauver cette minable presse.
    schande achte!

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  5. Qu'est-ce qui est le plus dangereux pour la démocratie : Internet ou la télévision ?

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  6. Préchi-précha libéral, c'est quoi ces conneries ?

    Aucun journalope de France ne défend la libéralisme, pas d'avantage sur Internet où le Capital est la tête de turc préféré, le responsable de tous les maux du monde (illuminatis exceptés) que tous les crétins de l'Extrême Gauche à l'Extrême Droite s'empresse de fustiger.

    Préchi-précha social-libertaire serait plus approprié. La croissance des droits "à faire ce qu'on veut et n'importe comment" et de l'indifférenciation généralisée allant de pair avec le développement de l'Etat Nounou Providence, éduquant les gosses, torchant les vieux, sapant les solidarités traditionnelles, commandant les limites de l'expression comme celles du marché.

    Les contempteurs du Nouvel Ordre Mondial (de sa capacité à niveler les cultures et l'autonomie individuelle) s'ils ne sont pas d'authentiques libéraux méritent amplement la quenelle supra-étatique qu'on leur glisse dans le fion.

    Sinon très bon article dans le fond, ça sent le roussi pour les médias subventionnés et c'est tant mieux.

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  7. T'as raison Bollock$... j'ai manqué de précision. T'énerves pas pour si peu.
    Cependant, au terme " social-libertaire " que tu emploies, j'utiliserai celui de Clouscard " libéral-libertaire ". Cpié-collé rapide de wikiki sur le sujet :
    Clouscard considère que Mai 68, dans ce qu'il appelle ses « aspects gauchistes estudiantins », constitue la « contre-révolution libérale parfaite », un cheval de Troie du capitalisme libéral puis néolibéral, sous un avatar libertaire. Il aurait produit un marché du désir, une société qui confond liberté et libéralisation, qui implique la permissivité pour le consommateur et la répression pour le producteur, selon le modèle américain de consommation de masses régissant la morale et la politique. Tout cela servant, selon lui, à sauver un capitalisme en crise et à créer de nouveaux marchés.

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  8. «(...) vont servir à légitimer un HADOPI de la censure , (...)».

    Rectificatif : VOUDRAIENT servir à ...

    ;)

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  9. Mon passage préféré, c'est celui de Pujadas reconnaissant que les journalistes pataugent dans un journalisme des bons sentiments, ça sonne comme du Philippe Muray.
    Sinon, je trouve cette vidéo atrocement cruelle: on donne la parole à des clones, issus peu ou prou des mêmes milieux, ayant les mêmes formations, les mêmes fréquentations, les mêmes intérêts, les mêmes patrons, et on les laisse parler sur le mode "pourquoi les gens ne nous font plus confiance". Cruel !
    Internet est rempli de cons ? Peut-être, mais à la différence de la télé, tout aussi remplie de cons, il y a (encore)de la place pour "une certaine altérité", pour parler comme Télérama. Et ça, ça explique bien des choses

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  10. tres interessant, merci

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