29 août 2009

Global Macro


C’est la rentrée.


Et avec, le corollaire d’emmerdes qui va bien. Les gosses font leur come-back scolaire, la grippe A guette, le climat « social » promet d’être lourd, la reprise économique tarde à se montrer malgré toutes les déclarations positives des dernières semaines, et puis ce foutu chômage, qui, n’en déplaise à mme Lagarde, ressort de l’ornière dans laquelle de pseudos statisticiens de l’INSEE avaient voulu l’y faire dormir.

Bref, on va en chier quoi. En particulier les classes moyennes. Surtout les classes moyennes.

Mais ça, on y est habitué depuis un moment…

Et puis, à côté de ça, on apprend que les traders s’estiment pas assez payés.


Bordel de merde Josette, les traders !

Oui, ceux-là même qui cumulent de fameux salaires et ces « bonus » décriés, que le clampin de la rue rêverait faramineux histoire de fulminer quand bien même la réalité serait différente. Les traders, ces ordures consanguines en costumes croisés, et boutons de manchettes, qui ferment nos usines, même les plus productives, au motif que « c’est la crise », qu’il faut liquider. Ces salauds qui jouent au casino de la bourse de l’argent qui n’est pas le leur. Ces merdeux qui connaissent rien au travail manuel, tout planqués qu’ils sont, du haut de leur tour de la Défense !

Ouais, assimilés désormais à ces fameux « ronds de cuir », haïs de tous et désormais sous les feux de la vindicte populaire, lâché par une hiérarchie plus désireuse de complaire aux exigences ministérielles après avoir encaissé une petite cagnotte supplémentaire et trop heureuse de trouver en eux de parfaits diables de la mondialisation boursière, les voilà qui jouent les têtes de turcs totales.


Mais que fait la CGT ?

Ça chie en Iran ? Les traders. La reprise qui tarde ? Encore eux ! Les violences en banlieues ? Qui ? Si ce n’est eux ! Assurément même, puisqu’ils détruisent le peu de travail de nos flamboyants immigrés en fermant les usines ! Et si c’est pas leur étalage de ressources qui rendent nos jeunes agressifs à l’égard de la police, qu’est ce que ça peut être ?

Ah oui, et n’oublions pas qu’ils sont majoritairement blancs ! Des néo-libéralo-colonialistes, pour sûr ma bonne dame ! Ah quels formidables salauds tout de même !

Vampires des temps modernes

Seulement faut croire qu’en ces temps de revendications sociales, de primes de licenciement sur fond de « casse » ouvrière, et de désindustrialisation à vitesse grand V avec menaces quotidiennes de foutre la Seine en l’air, la nuisance sociale n’est plus le pré-carré des hommes en bleu de travail.

L’exaspération bat son plein dans les salles de marché !

Bon certes, ne rêvons pas. Les traders n’iront probablement pas incendier de bagnoles parce que l’un des leurs est tombé après un contrôle de l’AMF et aurait tenté la fuite sur une mini-moto, ils ne menaceront pas de TOUT faire sauter à coups de bonbonnes de gaz, et ils éviteront sciemment de kidnapper leur hiérarchie en invitant la presse à écouter leur diktat revendicatif. Après tout, c’est de bonne guerre, chacun fait comme il peut.

Non, eux, ils règleront ça dans la discrétion qui est la leur. Sans bordel, sans phono, sans sortir de leur tour de verre pour aller rejoindre des « camarades syndiqués » et griller une merguez dans la rue.

Les traders ont un minimum de décence, reconnaissons-leur au moins ça.

Et puis ils font du fric. Méchamment.

So sexy

Parce qu’un banquier, c’est pas de gaieté de cœur qu’il vous file un bonus hein, c’est seulement parce que vous lui rapportez. Beaucoup. Et n’allez pas me faire croire le contraire.
Parce qu’un banquier, il peut faire de l’argent avec n’importe quoi… N’importe quoi.

Vaseline

Alors ils iront faire jouer le cours de bourse, guetteront les opportunités à saisir, placeront tranquillement (ou fébrilement) leur ordre, constateront l’ampleur de leurs résultats, iront regarder dans l’enveloppe du voisin (même celui de NY), et auquel cas, négocieront pied à pied, en position de force, malgré les vociférations de la rue, les sourcils froncés de Lagarde, les appels à la régulation du G20, et les manchettes du Parisien

Et ils gagneront, comme toujours.

Oui, parce que j’ai oublié, mais les traders et la finance, bah, ils vous emmerdent !

Yeah, Fuck you !


30 commentaires:

  1. Hell yeah !!!

    Excellent...

    On n'en attendait pas moins de la part du chef du gang de John...

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  2. Tu finiras à la Conciergerie Clarence... Même plus possible de te réfugier au Japon, Yukio Hatoyama ne le veut pas.

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  3. "Bref, on va en chier quoi. En particulier les classes moyennes. Surtout les classes moyennes."

    Petite question: une classe moyenne qui en chie, ça donne quoi?
    Grosse réponse: de la merde qui retombe sur les classes inférieures. Classes inférieures qui, sachant que leur destin est d'"en chier", ne s'en offusquent pas plus que d'habitude!
    Si les classes moyennes ont encore de luxe de pouvoir en chier "en particulier", c'est que les classes inférieures en ont toujours chié "en général". Les classes moyennes vont en chier, car elles vivent toujours dans l'illusion - pourtant brutalement obsolète depuis trente ans - d'être au-dessus des classes inférieures. Elles continuent à se raconter la fable de leur supériorité toute relative. Si nos "classes moyennes" se distinguaient encore par autre chose que le "pouvoir d'achat", elles seraient véritablement des "classes moyennes". Mais ça fait bien longtemps que les classes moyennes ne sont plus que des prolos qui se prennent pour les bourgeois qu'ils ne sont pas. D'où le fait qu'ils "en chient" tant: si leur arrogance putassière (secteur privé) et leur vanité cléricale (fonction publique) les avaient abandonné plus tôt, nos middle-class sauraient qu'ils ne sont rien d'autre que le trou du cul de l'hyperclasse, et qu'il est parfaitement élémentaire qu'ils "en chie".
    En résumé, ce n'est que depuis que leur pouvoir d'achat les rapproche des prolos que nos classes moyennes se scandalisent de leur déclassement. Car elles n'ont plus que le fric pour mesure de toute chose. Tant que leur dégénérescence touchait à autre chose que le fric (culture, morale, spiritualité), y'avait pas bézef de cols blancs pour geindre. Mais maintenant que le roitelet est nu, et que nos petits cadres et autres bien nommées "professions libérales" se smicardisent, là, ça y est, ça devient enfin inacceptable!

    Alors, (plus très) chères "classes moyennes", bienvenue chez les p'tits! Mais, ne pleurnichez pas tant: vous y étiez déjà, et vous étiez bien les seules à faire mine de ne pas le savoir!

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  4. @ A.rnaud: I bow to the king everyday, and that makes me a winner !

    @ K: A y est ! Yukio est passé ! Enfin le Japon passe du côté du Mitterrandisme (1981 rules !). Des alloc' à gogo, des frontières ouvertes à plein, la révision de la peine de mort, et de la compassion à revendre !

    Le moment d'en profiter quoi !

    @ Biturix: Ouais, les classes moyennes vont enfin pouvoir se régaler en bouffant à outrance de leur DVD de Dany Boon et son "Bienvenue chez les p'tits".

    Mais bon, si on peut se réjouir autre mesure de cette descente de classe avec perte et fracas (pour le PEA), on peut tout de même redouter pour plus tard cette smicardisation (moi je préfère paupérisation) de la classe moyenne française, saignée à blanc de tous les côtés.

    Surtout quand on observe la classe en dessous (Remember Grigny)...

    Et quand on regarde comment est "drivé" le pays et les valeurs défendues par nos édiles et élites, je conseille vivement l'expatriation.

    Clarence, visa for nowhere

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  5. M'en fous de la classe moyenne, je ne crois qu'en la petite bourgeoisie (copyright Marx).

    Où la propriété de tes moyens de productions ne te met pas à l'abri de la pauvreté (on est là pour en chier - cf biturix) mais te permet de garder ta liberté (de penser ? florent pagny) de dire merde au bourgeois, de ne pas marcher au pas si tu veux pas, etc...

    Ce message vous gracieusement offert par ancien régime.com mais ça marche encore.

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  6. @ Clarence Boddicker:
    Nous sommes d'accord sur le fond. Sauf que, je préfère "smicardisation", parce que "pauvre", c'est encore trop beau pour décrire l'état d'anomie matérialiste de nos contemporains. "Pauvre", ça fait encore référence à une certaine éthique catholique (vécue comme telle ou sécularisée, peu importe). Selon cette éthique, nous vivons plutôt une "misère" (pas forcément pécunière pour tout le monde, quoique), plus qu'une sain(t)e pauvreté. J'utilise le terme "smicardisation", parce que ce n'est plus que de flouze dont il s'agit. Et aussi parce que ce n'est plus que la thune qui fait envoyer les con-testataires dans la rue ("et le partage des richesses, c'est pour quand?", dixit l'autre démagogol crypto-postal).

    Le pire dans cette histoire n'est pas que nos lamentables classes moyennes n'aient que ce qu'elles méritent, mais qu'elles sont le dernier bastion (illusoire car fantomatique) incarnant une société décente. Mais j'insiste: ce qui ce passe pour la classe moyenne aujourd'hui n'est que la concrétisation financière de ce qu'elles sont depuis quarante piges: le snobisme dérisoire du vulgaire qui s'ignore. Elles apparaissent enfin, jusque sur leurs comptes en banque, pour ce qu'elles sont déjà: des prolos de base, la franchise en moins. C'en est fini de péter (à crédit) plus haut que son cul. It's time to crap!

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  7. De toute façon, les Yukio, c'est très souvent des tapettes en puissance...

    @Biturix :
    Hell yeah !!

    Société décente, dites-vous, à la Avishai Margalit ?

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  8. @ A.rnaud: Malheureux ! Tu vas faire foirer l'émulation autour de mon article, et on va devoir parler de sionisme et s'attendre à recevoir quolibets et autres expressions ordurières pour avoir cité Margalit (reste que l'avoir cité fait de toi un être érudit et sympathique)...

    @ Biturix: Aujourd'hui, la "confortable" idée d'appartenir à une classe moyenne (remember Sheila) qui ne cherche pas à en sortir et fait dans le satisfecit, est en train de tâter du principe de réalité, une réalité qui ne laisse entrevoir qu'une immense classe "smicardisée". Le tiers-état en somme... (spéciale dédicace à Personne)

    Et clair que le constat a du mal à passer.

    Mais je pense sincèrement qu'il ne faille pas non plus charger la bête. Cette faillite "logique", au-delà de la "décence", est plus que collective, c'est le fait de tous, politicards en particulier. Et j'insiste plutôt sur une faillite manifeste (l'argent et sa promotion honteuse, les clivages qui perdurent - "ah, maudit bourgeois !"). Quant à cette idée toute française de toujours vouloir faire incarner des "valeurs" à l'argent...

    Yes, it's definitively time to crap !

    Clarence, cash is king

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  9. Et merde, c'est les progressistes qui vont nous ramener sous l'ancien régime, ça sert à quoi que je sois devenu réactionnaire, moi, merde !

    @clarence : effectivement, si la bourgeoisie réintègre le giron du tiers état, je vais devoir me passer de leur casser du sucre sur le dos, et il va falloir que je change de bouc émissaire.

    Ceci dit, arrêtez moi si je ne me trompe mais cette histoire, c'est quand même des gros bourges qui font plonger des moyens bourges, non ? Ou bien est-ce les arrivistes nouveau riche qui niquent tous le monde ?

    Tout ceci pour dire rien comme d'habitude. A part,
    bienvenue dans le tiers état, clarence.

    Personne, Poujado-boulangiste à la sauce anar

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  10. Pour continuer dans la comparaison entre la situation actuelle et l'ancien régime, je vois qui constitue l'aristocratie : l'oligarchie chère à Drac.
    Pour le tiers-état, la classe smicardisée qui rassemblera quasi tout le monde.

    Mais pour le clergé ? Carla Bruni? Les rappeurs ? Les médias dominant ?

    Personne, coupeur de cheveux en quatre.

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  11. "Société décente, dites-vous, à la Avishai Margalit ?"
    Oui. A la Orwell-Margalit-Michéa. Encore que leur "décence" à ceux-là, pour aimable que soit cette notion, n'est jamais que de la Communion/Tradition moderno-compatible, de la valeur catholique retournée (raison pour laquelle on sent bien en les lisant qu'ils ne vont pas tout-à-fait au fond de leur concept, de peur d'y retrouver ce vieux fond spirituel qui foutrait la frousse à leurs lecteurs degôchkritik). Mais comme il vaut mieux encore une tradition sécularisée (et éma(ju)sculée), et ses concepts de livres oublieux du Livre qui les inspire, plutôt que l'étouffement sous le Rien qui déborde, la "décence commune", ma foi, c'était déjà pas si mal...

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  12. @ Biturix: Ahhh ! Enfin ! Un lecteur qui s'intéresse à tout autre chose que le news flow merdique de ces derniers temps au CGB (TODO si tu me lis).

    C'est marrant qu'on parle de "Common Decency" sur mon article. Moi, j'aime bien, je l'ai même dit à Kroulik. Je trouve ça désuet, limite poétique, j'ai une forme de tendresse pour cette idée.

    Seulement, la common decency, c'est sympa comme tout, mais l'économie s'en contrefout, parce que l'économie n'a rien d'une bonne soeur ânonnant sur la "morale". Et parler d'émasculation est au final plus malin !

    Oui, on est en train de vivre en direct l'émasculation totale de la classe moyenne française (et même de la société dans son ensemble tiens, pendant qu'on y est), avec les effets désastreux que ça impliquera pour la suite.

    Et pendant que les chinois, les indiens, les brésiliens posent leurs "couilles", nous, on parle de "droits de l'homme".

    On a pas fini de sucer des bites et d'servir d'eunuques dans leur harem.

    Clarence, only the strong survive

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  13. Tes Chinois, Indiens et autres Brésiliens sont peut-être simplement des attardés du tiers-monde qui finiront par ne plus supporter la trique...

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  14. N'empêche que les défenseurs zélés du métissage (Louis -je lui préfère Serge- et sa Halde) doivent être contents, avec le pandémonium qui vient, ils vont en avoir pour leurs frais : on va se faire mettre par Mao, Ghandhi et Pelé, si ça c'est pas de la diversité...

    Autant, il peut y avoir quelques trucs intéressants chez Michéa, autant j'ai du mal avec son incapacité à concevoir l'état-nation (et préférer une espèce de régionalisme) et puis ce refus de prendre l'être humain tel qu'il est... Sans parler de la "Common decency", c'est un peu "Alice au pays des Bisounours"... (pardon René)

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  15. Attention Kroulik, pour un peu, et on penserait que tu es raciste ! Les chinois te le feraient payer très cher !

    Chiche A.rnaud, on balance René par dessus la 3ème corde ?

    Clarence, D-generation X

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  16. René est trop rusé, il nous verrait venir... Et je crains qu'il n'aille chercher ses potes de Cryme Time... Je ne veux pas avoir à faire avec pareilles racailles...

    Par contre, balancer Guy Carlier par-dessus la troisième corde et boire frais dans la Ville Rose, tout en jouant au Mikado, je suis plus que partant...

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  17. "Oui, on est en train de vivre en direct l'émasculation totale de la classe moyenne française (et même de la société dans son ensemble tiens, pendant qu'on y est), avec les effets désastreux que ça impliquera pour la suite."
    C'est ce que je dis depuis le début: le phallus était déjà oté, mais on ne s'en rend compte qu'au moment où les bourses sont coupés...

    "Autant, il peut y avoir quelques trucs intéressants chez Michéa, autant j'ai du mal avec son incapacité à concevoir l'état-nation (et préférer une espèce de régionalisme) et puis ce refus de prendre l'être humain tel qu'il est... Sans parler de la "Common decency", c'est un peu "Alice au pays des Bisounours""
    C'est vrai. Michéa dit lui-même (dans son entretien aux spectres noirs de Radio Libertaire, je crois) qu'il adhère aux thèses de René Girard, sans savoir vraiment comment les intégrer aux siennes. Je crois bien qu'il sait où est la clé de ce qui lui manque (dans l'anthropologie girardienne), mais sans être capable (ou sans avoir le courage) d'en tirer toutes les conclusions. Ca remettrait en cause trop de choses (non pas dans ses théories, mais dans ses affinités), et les copains anarcho-cocos-situs ne comprendraient plus...
    A ce titre, les "lettres ouvertes à Michéa (http://encyclopediedusouterrain.blogspot.com/ , voir à la lettre "M") disent à peu près l'essentiel (malgré le brouillard formel de l'écriture). J'espère que le bon père Jean-Claude les a lues...

    Pour l'Etat-Nation, c'est le complexe anarchiste: vouloir faire de la politique sans politique, anticiper l'après-demain en fermant les yeux sur le demain, et en déniant l'aujourd'hui. Quand Michéa osera enfin écrire que l'anarchisme EST un libéralisme, la boucle sera bouclée, et il sera enfin sorti de ce gauchisme dont il ne cesse de vouloir se guérir, sans y arriver jamais tout-à-fait.

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  18. L'anarchisme est un libéralisme?
    ?

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  19. L'anarchisme serait une sorte de libéralisme intégral sans le principe de propriété privée, en dehors de la sphère privée justement (ta baraque ok, ton chien ok, ton usine ou ton cours de golf de 40 hectares oublie-les). C'est pas une petite différence.

    Même si les anars et les libéraux peuvent avoir ponctuellement des luttes en commun (suppression des frontières par exemple) leur projet est radicalement différent -et on sait bien qui baise qui à la fin, les élites n'ayant pas vraiment envie d'arrêter le golf.

    C'est pour ça qu'aucune démocratie occidentale n'a bougée le petit doigt pendant la guerre civile espagnole pour venir en aide aux républicains. Les capitalistes préfèrent passer une période de vaches maigres sous la coupe de fachistes-de-merde et se refaire après plutôt que de perdre tout leur petit portefeuille au bénéfice du populo.

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  20. "Le capital est immoral, ennemi de la patrie, alarmiste, toujours prêt à pactiser avec l’étranger, hostile à tout sentiment d’honneur, de loyauté, de respect aux lois, de probité."

    C'est de Proudhon ça, ça sonne libéral?

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  21. Ca me fait penser que les anars de l'époque étaient bien plus ancrés dans la réalité du quotidien populaire que les couillons qu'on se tape aujourd'hui.

    Ils pouvaient encore se servir de termes terrifiants de populisme comme "étranger", "patrie" et même invoquer le "respect aux lois".
    Ca s'est bien barré en couille depuis.

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  22. En bonus-track, pour tous les couillons qui croient qu'être de gauche c'est lutter pour toutes les transformations de nos moeurs validées par le PS :

    "Tout attentat au mariage et à la famille est une profanation de la Justice, une trahison envers le peuple et la liberté, une insulte à la Révolution" Proudhon, 1858

    Il était mal barré le mariage gay à l'époque.

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  23. Je pense que si les "anar" punkachiens lisaient Proudhon ils en feraient une jaunisse (les "socialistes" aussi d'ailleurs).

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  24. Babouche Sound System12 septembre 2009 à 17:28

    @Kroulik

    Clairement ! Ceci dit ils ne lisent pas. Pas le temps car il faut bien trouver à manger, trouver le site de la prochaine teuf, trouver du forfait pour appeler l'infoline, trouver de l'essence et des pièces pour réparer la cametard, trouver des prods, trouver de l'argent, et surtout gérer la perte de neurones de la veille...

    Ceci dit à force d'être violemment parasités par des survêtements d'Afrique du Nord dans tous leurs événements ils commencent eux aussi à tourner réac'. De là à lire, faut pas déconner non plus.

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  25. "an-archie" = "sans - origine/pouvoir/principe": c'est le libéralisme selon Michéa, le refus du principe de "souverain Bien", l'"Empire du moindre Mal", où toute vertu supérieure doit se taire et rester séquestrée dans la sphère privée. C'est un libéralisme, destinée à garantir la pérennité du mariage entre la carpe et le lapin (ou les Cathos et Protestants, ou encore les Chrétiens et les athées, c'est selon). C'est même le libéralisme par excellence. A ne surtout pas confondre avec le capitalisme, basé en effet sur la propriété privée des moyens de production. Le capitalisme et le libéralisme vont idéalement de pair (les "libertariens" l'ont bien compris), mais ne sont pas synonymes. Là où la jonction s'opère, c'est que lorsque tout principe supérieur est banni, c'est l'argent qui assure l'intérim.

    On touche là à la duplicité des anars postmodernes (contrairement aux papas Proudhon & Bakounine, qui ne poussaient pas leur duplicité aussi loin): le libéralisme est génial quand il est sociétal, mais "fasciste" quand il est économique. C'est justement ce que démonte assez bien Michéa (ce qui ne l'empêche pas de rester parfaitement aveugle sur l'état lamentable du prétendu "mouvement anar" d'aujourd'hui, de toute façon mort cérébralement et physiquement depuis un siècle).

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  26. @Biturix

    "an-archie" = "sans - origine/pouvoir/principe": c'est le libéralisme selon Michéa (...)"

    >Heu non pas vraiment, c'est juste l'étymologie du mot...

    "C'est un libéralisme, destinée à garantir la pérennité du mariage entre la carpe et le lapin (ou les Cathos et Protestants, ou encore les Chrétiens et les athées, c'est selon)"

    >Heu, l'anarchie, la vraie, sans dieu ni maître, ayant pour but de faire cohabiter différents courants religieux ???
    Un des buts premiers de l'anarchie est au contraire de faire purement et simplement disparaître la religion sous toutes ses formes...

    "C'est même le libéralisme par excellence. A ne surtout pas confondre avec le capitalisme, basé en effet sur la propriété privée des moyens de production."

    >Là c'est un bourbier lexical. En France, de manière générale on utilise "libéralisme" pour signifier "capitalisme libéral".

    "Là où la jonction s'opère, c'est que lorsque tout principe supérieur est banni, c'est l'argent qui assure l'intérim."

    >Dans une organisation purement anarchiste l'argent n'existe plus. La jonction en devient compliquée.

    "On touche là à la duplicité des anars postmodernes (...): le libéralisme est génial quand il est sociétal, mais "fasciste" quand il est économique."

    >Totalement d'accord là-dessus.

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  27. Search and destroy12 septembre 2009 à 23:01

    Putain c'était bien la peine qu'il la ramène l'autre pantoufle avec sa science-po. On était bien nous à lire les grosses conneries du pochtron. Pour une fois que ça risquait de se foutre sur la gueule, voilà que tout le monde est d'accord.

    D'ici à ce que des punks à chien viennent demander leur reste, le taulier aura pris sa retraite depuis belle lurette. Fais chier à la fin ! Anarchy bordel ! Y fout quoi Zefa, il lit Proudhon dans une édition de l'époque ?

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  28. Le vieux de la plaine12 septembre 2009 à 23:18

    Savez les gars, vous êtes pas prêt d'en faire le tour de cette histoire. C'est qu'on trouve de tout dans ce vieux monde. Voyez plutôt:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/National-anarchisme

    Peut être que c'est ça la vie, la diversité comme on dit maintenant. Une petite place pour tout le monde même pour les débiles de première.

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  29. @K :
    Et si l'on causait un peu du pape de l'anarcho-libéralisme ?


    @Biturix :
    Exact pour le girardisme de James Michéa (page 80 de "La Double P")...

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  30. @Search and destroy

    Après les punks-à-chiens, les punks-à-souris...

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