31 août 2009

Equilibristes de l'éros


Dans ma grande naïveté, je n’avais pas encore mesuré la nullité abyssale de ce qu’on appelle aujourd’hui « l’art » ou « la culture ». Ce petit article paru dans le Monde 2 du samedi 22 novembre 2008 m’a remis les pendules à l’heure. Je l’agrémente de quelques commentaires entre crochets et le range précieusement dans le dossier ‘pièces à conviction’, on sait jamais, ça pourra peut-être servir un jour.

***

Affirmer sans métaphore le plaisir de danser [avec un godemichet dans l’anu] : l’argentine Cécilia Bengolea passe à l’acte sans chichis ni faux-semblants. Et offre à la Ménagerie de Verre un duo étonnant, sur le fil de l’intime.

Cécilia Bengolea est une danseuse que le danger excite [c’est quand son prochain spectacle à la MJC d’Argenteuil ou dans le quartier des Bosquets à Montfermeil, histoire de bousculer le puritanisme des autochtones ?]. Il fallait qu’elle passe à l’acte. C’est chose faite avec Pâquerette, un duo avec garçon et godemichets (du latin gaude mihi, réjouis-moi) dont le titre viendrait souligner l’innocence et la modestie du projet [innocent et modeste en effet puisqu’elle ne se met pas le garçon et ne met qu’un seul gode à la fois]
« J’aime ce qui est ouvert, très signifiant » dit-elle [Comme le dirait encore mieux notre Jack national : « C’est formidable, la voie est donc ouverte pour créer le mouvement d'un dedans vers un dehors, un échange, une effervescence culturelle, rendons hommage à cette muqueuse qui contribue à la porosité de nos frontières»]

Les deux comparses ne trichent pas. Leur performance commence comme un tour de magie dont ils ne tarderont pas à dévoiler l’artifice. Assis par terre face aux spectateurs, si près qu’ils pourraient les toucher [comme dans le lap dance], nos beaux jeunes gens, vêtus de larges robes en velours, se tiennent par la main, leurs corps bougent à peine [c’est ça la danse post-moderne, t’as même plus besoin de danser, c’est comme en peinture où t’as même plus besoin de peindre], parfois ils tressautent [en fait ça c’est quand ils viennent de lâcher un pet…sur le fil de l’intime bien sûr. C’est le corps qui éructe !]
Commence alors une échappée chorégraphique qui s’apparente à l’art de la navigation et de la barre avec d’intéressantes variations sur les différentes manières de tenir le cap selon les climats traversés ; leçon érotico-anatomique sur le rôle de la prothèse et l’obligation qu’elle fait au corps de réenvisager ses positions. Ce qui rend forcément plus intelligent.
[traduction de ce passage géoclimatique pénétrant : l’obligation aujourd’hui se servir de godes de différentes tailles, formes et couleurs est une contrainte qui au final rend plus intelligent]

Nouveau féminisme radical [plein de doigté et qui permet d’insérer des pages de cul dans Le Monde ou Le Nouvel Obs]

L’opération Pâquerette a débuté en 2004. Quatre ans de réflexion [et de chèques de subventions encaissés tous les mois pour…réfléchir] afin d’éviter la pornographie et les chichis du faux-semblant [En gros donc la solution trouvée après ces quatres ans de réflexion, c’est de pas trop enfoncer le gode]
Cécilia veut donc « échapper au faux élitisme dans lequel la danse s’est enlisée ». Pâquerette met en scène deux danseurs pénétrés par des godemichés, qui tentent de rompre avec « le consensus qui a, jusque-là, malgré tout préservé les anus de la chorégraphie » (sic)
Notre exploratrice de la danse vient d’avoir 27 ans, elle avait été repérée en 2006 dans Nightshade, un spectacle belge constitué de numéros autour du strip-tease. Le sens de sa liberté corporelle et intellectuelle [de montrer en public la profondeur relationnelle de son anus avec des godes de tous les pays] lui vient de son expérience de lap dance dans un night-club parisien. Danser sur les genoux des hommes sans que ces derniers aient le droit de vous toucher apprend le pouvoir et les règles de la communication avec autrui. [Le lap dance comme école de la communication, elle a effectivement tout compris cette Cécilia]


des deux on sait visiblement lequel s'est relâché le sphincter


[Mais le spectacle n’a pas conquis tous les critiques comme le montre le passage qui suit glané sur le net]

Et il en est de même lorsqu’ils s’appliquent à exécuter des portés à partir d’intromissions digitales …
Quand on songe au travail de Myriam Gourfink, tout en mise en tension des organes génitaux et des différents sphincters, à l’intensité qui en résulte, on perçoit pourtant un véritable objet d’étude dans l’exploration des organes et des orifices, qui méritait mieux que cette fausse provocation.
Dialogue raté, donc, entre les anus queer et la force virile du taureau.
Les frontières du chorégraphiable sont repoussées, élargies à l’intérieur du corps comme pour les explorations anales de François Chaignaud et Cecilia Bengolea.
Les corps nus de ses deux jeunes danseurs se cherchent, se découvrent dans une prospection continue et non hiérarchisée des territoires de l’autre. Des cheveux, du ventre, du nez, de la bouche, du sexe, tout est source d’investigation, objet de désir. Ce dernier, omniprésent, s’exprime dans la fulgurance d’une course ou d’une empoignade, dans la pesanteur d’un corps, dans l’alternance entre vertical et horizontal, tension et relâchement. Du sexe, il ne reste que l’énergie pulsionnelle qui pousse à l’immersion dans l’autre, à sa dévoration ; du coït, que la métaphore de la rencontre des corps.

[Pour le prochain spectacle nos deux équilibristes de l’éros désormais sponsorisés auront pour partenaires des canettes de Coca-cola]

12 commentaires:

  1. [Mais quelle idée aussi de lire de pareilles choses]

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  2. Quand je vais chez Tati Yvette je m'emmerde et y'a que ça à lire. Mais j'ai aussi de très bon articles de Kalki ou Rebis si ça t'intéresse.

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  3. C'est à la mode:

    "Un danseur nu, perruque blonde sur la tête, se jette sur moi. Il se tourne, désigne ses fesses et demande : "Tu le trouves poilu, mon anus ?" D'autres spectateurs ont droit à pareil assaut.
    Nous sommes au Cloître des Célestins, à Avignon, dans un spectacle du québécois Dave Saint-Pierre, jeune chorégraphe apparemment brut de décoffrage."

    Et comment oublier l'immense steven Cohen: http://www.at.artslink.co.za/~elu/stevencohen/objects/front.jpg

    "Sur la scène de la chapelle Fromentin, il retire son étoile de David, se déchausse, s’assoit, ausculte son corps à l’aide de lampes munies de mini-caméras, fouille ses orifices, oreilles, bouche, verge, anus. On entend la voix d’Hitler en bande-son. L’artiste se tamponne une croix gammée sur la cuisse."

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  4. Financé par Martine Aubry.
    Pas étonnant que mes impots locaux ont augmenté!

    http://www.lille3000.eu/europexxl/page/fiche.php?id=1224

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  5. Question con: la première photo, c'est un montage ? ça a pas été publié tel quel quand même ?!

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  6. No Fake.
    C'est un scan (sans détramage en plus). Sur celle-ci on a une vue d'ensemble:

    http://www.index.hr/thumbnail.ashx?path=/images2/queer_glavna.jpg&width=662&o=a

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  7. Elle a l'air plutôt bien foutue...ça m'interesse moi cette histoire. On peut voir ça où ?

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  8. Terminé!
    Les peep-show de la rue St-Denis ont gagné leur procès.

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  9. Cette mode idiote est dangereuse !
    Surtout quand elle est suivie par de jeunes chorégraphes en pyrotechnie...
    http://www.bivouac-id.com/2009/08/31/arabie-saoudite-une-histoire-dattentat-contre-un-prince-a-demeler/

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  10. Il fut un temps où les danseurs avaient l'élégance de ne s'enculer qu'en privé.
    Personnellement, je trouve que la performance la plus pénible (à défaut d'être révolutionnaire), c'est la prose du journalichte. Il arrive à faire plus repoussant qu'un mec godé sur scène !

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  11. En effet, c'était mieux... sans trous laids en culs lisses.

    (je vous laisse méditer là dessus)

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  12. Danserais-je mieux avec un truc pareil au même endroit ?

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