14 août 2009

Burkini fissa, sociologie de plage et journalisme du dénuement


La dernière mode estivale ? Le burkini soit, la burqa waterproof ! Qu’on se le dise, la décence ne prendra plus jamais de vacances en France ! Toute la rédaction du CGB salue ce nouvel outil propre à lutter contre la pornographie de nos temps, odieusement valorisée par notre société hédoniste et laxiste ! Un laxatif ?



Fin juillet, Carole, convertie à l’Islam(isme) à 17 ans, plus musulmane que les musulmanes, s’est injustement vue interdire l’entrée de la piscine d’Emerainville, alors qu’elle s’apprêtait à faire trempette dans le bain marie municipal avec son maillot de bain islamique : le burkini (vous ne saviez pas quoi faire de vos K au Scrabble ?), combinaison intégrale composée d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon large…



Ecran total


Naturellement, devant tant de mesquinerie laïque, Carole, convaincue, comme nous, qu’elle était victime d’islamophobie, et non vecteur d’une incroyable provocation, est directement allée au poste de police le plus proche déposer plainte pour discrimination.


Musulmane ?...


Alain Keylor, d’obédience UMPiste et accessoirement maire d’Emerainville, a contre attaqué sans tarder, pour ne pas qu’enfle la polémique, en justifiant l’interdiction par d’obscurs impératifs hygiéniques… Quoi ? L’Islam, serait-ce sale ? Que nenni ! Chacun sait que les règlements intérieurs des piscines proscrivent jusqu’au caleçon de bain pour les garçons : moule bite pour tous ! Et y compris pour les chevaliers à barbes de la moralité totale, absolue et intransigeante.


Syncrétisme, acculturation et burkini


Si l’argument tient apparemment la route, il ne peut suffire à notre sens à voiler le racisme atavique, endémique, constitutionnel de ces sales français islamophobes… Il serait temps en France de parler clairement des vrais problèmes.

Pendant ce temps, sur les plages, les sociologues avancent, et semble-t-il à regret, un recul de la pratique sociale du monokini, expression, comme chacun sait, du féminisme triomphant.


ça va mieux ?


Une véritable vague de pudeur sur nos plages publiques ? A n’en point douter, les effets bénéfiques de la sous-culture hip hop, véritable alliée de circonstance mahométane. De l’Islam au Slam, du Paradis à la gégène de la Géhenne : libre à la femme de ne pas porter le voile et de finir gangbanguée par une floppée de Golgoths mongoloïdes à chaînes et casquettes…

Audrey Pulvar, ex-journaliste de la télévision estampillée service public, et nouvelle playmate de l’information sur la chaîne de cul continu I-TV, n’a pas osé le monokini dans Paris Match mais on n’était pas loin : « Une paire de jambes interminables, un minishort en jean, une cambrure de reine et une botte de foin à portée de fourche », non, ceci n’est pas extrait d’une interview de l’éminent magazine d’investigation Maximal, mais bel et bien le chapeau d’un article d’Aujourd’hui introduisant l’interview de l’ex « femme-tronc » du 19-20 de France 3, au sujet de sa séance photo très hot.


Audrey cherche une aiguille dans une botte de foin : ça c'est du journalisme d'investigation


Audrey aurait pris un tournant sexy et people ? Du tout ! Et Audrey répond sans détour : « J’ai simplement accepté de livrer un aspect de ma personnalité que les gens ne connaissent pas : ma proximité avec la nature. » Les chiens d’infidèles adeptes du nudisme n’auraient pas dit mieux.


Pour le plaisir...


Akbarbapapa !


4 commentaires:

  1. Manaudou au CGB !!

    J'en rêvais, Mr Castillo l'a fait !!

    Chapeau...

    RépondreSupprimer
  2. Héhé, je repars en vacances les copinous !

    RépondreSupprimer
  3. Ce coup-ci, n'oublie pas les santiags...

    Et ne relâche pas tes efforts pour abolir les discriminations et répandre la Bonne Parole sur les plages : non au monokini, oui au burkini !!

    RépondreSupprimer