8 juillet 2009

Temps modernes




Une bonne partie de l'humanité était devenue folle, ce qui impliquait une montée croissante, imprévisible et inexplicable du nombres des crimes. Toutes les choses autrefois sacrées étaient avilies désormais; les hommes s'étaient trop habitués à la mort et à la souffrance. Le criminel avait à sa disposition des ressources beaucoup plus grandes, et s'il était intelligent, il pouvait à son gré mobiliser d'énormes forces de dépravation, d'agitation et d'ingéniosité. Avant la guerre, l'homme amoral était plus ou moins une anomalie; de nos jours, c'était un produit éminemment commun, qu'on pouvait à loisir enrégimenter. Une génération hideuse, indomptable, cruelle, ivre de rhétorique, et très souvent imbue d'une poésie malsaine avait fait son apparition.


John Buchan
Les trois otages

4 commentaires:

  1. Deux photos du parrain qui plus est l'une en dessous de l'autre, c'est trop ! La mise en exergue de ce court extrait en remplacement de celle du bas est l'occasion rêvée pour réparer cette faute de goût.

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  2. Merde, je bande, là avec une citation comme ça. Ca m'était pas arrivé depuis la chute du Mur de Berlin.

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  3. Venant d'un fin connaisseur tel que vous, voilà un compliment que je ne saurais bouder...

    Je ne manquerai pas d'aller m'en jeter une à la votre...

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  4. Je ne sais pas qui est ce monsieur, mais il écrit bien et porte un bien beau costume.

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