15 juillet 2009

Radioscopie d'Henri laborit 05/02/1980

Fiche wikipedia d'Henri Laborit






19 commentaires:

  1. Génialissime!

    Moi je conseille ce livre derrière:
    http://www.amazon.fr/Embrasser-ciel-immense-cerveau-génies/dp/2352040752/ref=sr_1_4?ie=UTF8&s=books&qid=1247691532&sr=8-4

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  2. Intéressant, mais vraiment sans plus...

    Le type est par trop enfermé dans une idéologie hyper-materialiste, et tout ce qu'il dit converge vers son désir sacré de "connaissance des mécanismes du cerveau".

    Pour sûr, le bonhomme n'est pas un chevalier de la transcendance..

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  3. "Intéressant, mais vraiment sans plus..."

    What? Mais ça c'est vraiment le genre de commentaire qui m'insupporte!

    "Le type est par trop enfermé dans une idéologie hyper-materialiste"

    Donc tu n'as absolument rien compris? Honnêtement t'es à côté de tes pompes, on ne peut absolument pas voir la chose comme ça parce qu'il fait justement une introspection dans l'âme et l'esprit par l'intermédiaire du plus fascinant de nos organes: le cerveau.


    Au lieu de m'agiter et d'essayer de te mettre des coups de tête virtuel, je vais essayer de t'expliquer ou se situe ton problème:
    Easy: tu manques carrément d'esprit de géométrie!

    Sérieusement, le fait de ne rien comprendre à la science (ce qui est clairement ton cas), c'est un peu comme être fini à la pisse. Vouloir comprendre le fondements des mécanismes de la nature (en maths, en physique en médecine ou dans n'importe quelle science sérieuse) donc de tout ce que l'homme n'a pas créé c'est la définition même de la transcendance Patate! Si tu savais les voyages qu'on peut faire en Mathématiques (je parle de maths parce que la aussi il est question de comprendre des systèmes/mécanismes)!

    Il fait preuve d'une formidable intelligence inter et intrapersonnel. Perso, je crois beaucoup aux apports inter-disciplinaire et c'est ce genre d'audace intellectuel qui fait progresser la pensée.

    Voilà, dsl pour le ton, mais avec des saucissons de ton espèce, il faut savoir se montrer sec!

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  4. Je poste ça pour les gens qui seraient intéressé par une explication du "beau" Mathématique

    http://www.dimensions-math.org/Dim_fr.htm

    C'est une explication de la "4e Dimension", c'est très bien amené (la fin est un peu plus délicate) donc si vous voulez faire un voyage étonnant, yabon!

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  5. Ta réaction minable et affligeante en dit long sur ta personne... Et tu crois que ta crise d'hystérie absolument ridicule prouve quelque chose, sinon que j'ai mis le doigt sur ce que au fond de toi tu n'oses t'avouer?

    Bien qu'intéressante, l'approche mécaniste de Laborit à l'égard de l'être humain me semble en effet indigente, et je trouve plutôt désespérante cette idée selon laquelle l'esprit humain se réduirait à un simple assemblage qu'il suffirait de disséquer ou de démonter comme un robot pour tout connaître de lui. Et quelque part, hélas, c'est à ce triomphe mécaniste auquel on assiste et qui est, quoiqu'on en dise, l'idéologie dominante de nos sociétés. Considérer l'homme comme une machine, certes, complexe me parait fort réducteur et bien peu recevable au regard de l'idée un peu plus haute que d'aucun s'en font, et d'ailleurs ce n'est certainement pas un hasard si Laborit croit au déterminisme qu'il évoque dans l'entretien.

    Voilà, petite raclure de bidet que tu es, les choses sont dites.

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  6. Que ce soit Ignatius ou anonyme (bien qu'il soit légitime que tu te défendes), vous pourriez donner votre avis sans forcément vous balancer des saloperies à la gueule.
    Concernant Laborit, Anonyme, je trouve que tu extrapoles un peu trop sur ses idéologies. Pourtant, il explique bien que l’homme peut échapper à son « robotisme biologique » par son imaginaire. Il a la possibilité de se transcender par l’imaginaire, à condition qu’il en garde le contrôle et qu’il ne se laisse par enfermer dans des grilles de lectures idéologiques, des lieux communs. Laborit expliquait que les mass-médias, mais aussi tout type de pouvoirs sur l’esprit (idéologies, religion, etc.) enfermait l’imaginaire des hommes pour mieux le dominer. C’est à peu près ce que prétendait Lasch dans « le moi assiégé ». Toute la littérature de Laborit ne se contentait pas, contrairement à ce que tu crois de lui, de proposer une explication de l’homme uniquement d’un point de vue biologique et comportemental. Il mélangeait ses travaux expérimentaux avec sa propre culture philosophique, rejoignant parfois certaines idées nietzschéennes. Il refusait l’exploitation et la domination de l’homme sur la nature. À plusieurs reprises, il a affirmé qu’il ne détenait pas la vérité.

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  7. "le fait de ne rien comprendre à la science, c'est un peu comme être fini à la pisse."

    Merde alors, va me falloir voir d'avoir une conversation avec ma mère...

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  8. Ctrl+P j'imprime ton commentaire
    ...
    Excuse-moi 2 minutes, mais maintenant que j'ai du papier je vais pouvoir aller expulser mon colombin en toute quiétude.

    "j'ai mis le doigt sur ce que au fond de toi tu n'oses t'avouer?"

    J'avoue, je ne suis probablement pas assez généreux au point de m'abaisser à essayer de t'expliquer ce qu'au fond tu n'es peut-être pas fait pour comprendre.
    Mais c'est un défi que d'essayer de s'expliquer auprès de gens comme toi, à priori limité, mais qui malgré tout tente de nous faire croire que "ouais bof, j'ai trouvé ça trop carré" - attaque classique des non-initiés à la beauté de l'univers - alors qu'ils ont loupé le vrai sens du propos. Voyons si l'acquis peut tout de même supplanter l'inné...


    "je trouve plutôt désespérante cette idée selon laquelle l'esprit humain se réduirait à un simple assemblage qu'il suffirait de disséquer ou de démonter comme un robot pour tout connaître de lui."

    Justement, il a tout à fait conscience de cette pensée primaire et commune, cette peur (un lieu commun en soi) qui empêche de voir l'homme comme un ensemble purement logique. C'est impossible de se concevoir uniquement comme cela (je suis le premier à le penser), on sait tous que la vie est faite de déraison et de hasard. Tout ça, toute cette masse inquatifiable et impalpable, c'est ce qui permet par exemple aux artistes d'être, aux poétes, aux musiciens, aux peintres de vivre, et à l'Amour et à la Haine de nous traverser. Ca, on peut le regrouper dans la Passion.

    Face à cela qu'est-ce qu'il y a? Justement, tout l'aspect rigoureux de notre esprit, les sciences, les lois, les règles, la nature (sisi), le logos. La Raison.

    Et je pense très fort que l'esprit c'est ça, ce face à face entre Raison et Passion. D'ailleurs on pourrait faire un parallèle avec la vision oedipienne du couple (femme dans le psycho-affectif [i.e passion] et l'homme tourné vers l'economico-social [i.e raison]). On pourrait même ajouter à cette vision, la dualité inconscience/conscience. Même si ce n'est pas exclusif, on peut essentiellement situer la passion dans le domaine de l'inconsicent et la raison dans celui du conscient.

    Donc, lorsque tu dis: "hélas, c'est à ce triomphe mécaniste auquel on assiste et qui est quoiqu'on en dise, l'idéologie dominante de nos sociétés"
    en plus d'être une mauvaise analyse (ben oui, c'est la passion exacerbée qui pousse au désir donc à la consommation donc à l'abrutissement. C'est via la passion que la manipulation est possible et c'est la raison - on pourrait transposer ça par "les intellectuels" dans nos sociétés - qui est décriée) tu fais l'erreur classique de reprocher à la Raison de ne pas être Passion. Je m'explique: tu reproches à la science d'être froide et glaciale, que c'est une erreur d'essayer de comprendre le cerveau, car nous sommes en quelque sorte totalement libre!
    Voilà pourquoi je dis que tu manques d'esprit de géométrie, parce que tu n'as probablement jamais mis la tête dans un bouquin de Maths (manque de glamour je sais) et que tu sous-estimes ce qu'on peut y trouver.
    Pour certains c'est précisément l'inverse, ils sont fascinés par la beauté des systèmes (un autiste asperger est handicapé car socialement il ne comprend rien, alors qu'en raison pur il est phénoménal - oui son monde est bâti la-dessus) et par les architectures logiques (la technologie de nos sociétés est à base de raison, mais c'est autre chose).

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  9. Parce qu'il a compris ces 2 aspects, le Doc fait une plongée surprenante. Il relit la biologie du corps humain, à de l'anthropologie, de la sociologie, de la psychologie, de la philosophie, de la politique ou à de l'économie. Il s'aventure dans le domaine de l'inconscient (plus ça parait innaccessible, et plus c'est stimulant) par pure fascination. C'est pour ça qu'il dit qu'il fait de la recherche uniquement pour lui. Voilà pourquoi tu n'as pas le droit de rabaisser ça à de la robotique. Alors que tu es dans les starting-block, il a déjà fait 8 fois le tour de Terre.
    Comprendre le cerveau n'est en rien une réduction, l'inconscient restera l'insconscient, mais grâce à une meilleure compréhension de notre nature, on pourra alors acquérir une plus grande dimension (si c'est pas de la transcendance ça).

    Bref ce sont des thèmes fantastiques, car ils sont proches du "Tout".

    Je vais m'arreter là, mais l'Homme est au fond une sorte de système auto-référent, une boucle étrange.

    Et pour finir, Blaise a dit:

    "Il y a des différences entre l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse. — En l’un, les principes sont palpables, mais éloignés de l’usage commun ; de sorte qu’on a peine à tourner la tête de ce côté-là, manque d’habitude : mais, pour peu qu’on l’y tourne, on voit les principes à plein; et il faudrait avoir tout à fait l’esprit faux pour mal raisonner sur des principes si gros qu’il est presque impossible qu’ils échappent.
        Mais, dans l’esprit de finesse, les principes sont dans l’usage commun et devant les yeux de tout le monde. On n’a que faire de tourner la tête, ni de se faire violence; il n’est question que d’avoir bonne vue, mais il faut l’avoir bonne; car les principes sont si déliés et en si grand nombre, qu’il est presque impossible qu’il n’en échappe. Or, l’omission d’un principe mène à l’erreur; ainsi, il faut avoir la vue bien nette pour voir tous les principes, et ensuite l’esprit juste pour ne pas raisonner faussement sur des principes connus.
       Tous les géomètres seraient donc fins s’ils avaient la vue bonne, car ils ne raisonnent pas faux sur les principes qu’ils connaissent; et les esprits fins seraient géomètres s’ils pouvaient plier leur vue vers les principes inaccoutumés de géométrie."

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  10. Merci Paracelse de trouver légitime que je me défende...

    Ma critique visait avant tout les propos de Laborit durant l'entretien, et je ne prétends en aucune façon que celui-ci suffit pour se faire une véritable idée de la pensée du professeur puisque tu l'affirmes plus nuancée. Ceci étant, si l'on s'en tient à au contenu de la conversation on peut, à bon droit je pense, estimer que mes craintes et réticences étaient quelque peu fondées malgré tout...

    Je veux bien croire que tous les écrits de Laborit ne réduisent pas l'homme à une formidable machine faite de rouages infinitésimaux et dont on se doit de découvrir le mécanismes ultra sophistiqués pour lui permettre de s'épanouir, toutefois, dans l'immédiat, je reste malheureusement sur unr impression plus que mitigée... mais pas non plus strictement négative, je le répète.

    @ignace
    Non mais franchement, j'ignore si tu te relis, mais c'est vraiment fabuleux le degré de morgue et de condescendence qui transpire de ta prose de bêcheur. Ralala aucun doute là dessus, tu te prends vraiment pour quelqu'un de supérieur toi, et il faut bien admettre que c'en est risible à la lecture.

    Bon, je rectifie, j'aurais plutôt du dire que c'est ce triomphe de la PASSION mécaniste auquel on assiste aujourd'hui dans nos sociétés, et ce pas uniquement dans le domaine de la consommation mais dans bien d'autres, comme par exemple la bio-technologie.

    Tu te trompes lourdement, je ne reproche pas à la science d'être totalement froide ou sans passion, ceci dit, je lui fais d'autres griefs non moins féroces comme de nous piéger en nous faisant croire que c'est par son truchement qu'elle nous tirera d'une certaine impasse dans laquelle nous sommes tombés.
    Je suis désolé, mais je n'y crois pas un seul instant.

    L'importance que notre société confère à la science aujourd'hui outrepasse et de beaucoup le crédit que nous pouvons et devons lui accorder. Elle est devenue une sorte de religion et celui qui ose ne pas s'agenouiller devant elle - tu me le démontres parfaitement - n'est qu'un sale mécréant digne du bucher. Or, la science, ce colosse démesuré, aujourd'hui régit absolument tout au sein de nos existences, et en se faisant le centre de nos vies, elle a finit par supplanter en tyran qu'elle est devenue le reste de nos fondements et pas des moindres voire les principaux, telle que la philosophie, poésie, littérature, voire la religion (pour ceux qui croient encore évidement...) etc...

    Voilà, je t'invite à lire un ouvrage lumineux à ce sujet, il est intitulé: "Itinéraire de l’égarement. Du rôle de la science dans l’absurdité contemporaine," écrit par le philosophe et professeur de mathématiques à l’École polytechnique "Olivier Rey" et dont la critique à l'endroit de la science est pour le moins radicale... Un lien pour le résumé. http://www.humanite.fr/2003-11-07_Tribune-libre_-Sens-et-non-sens-de-la-science-Olivier-Rey

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  11. "c'est vraiment fabuleux"
    J'essaie d'être à la hauteur de mon pseudo :)

    "Elle est devenue une sorte de religion"
    Vit-on dans le même monde? C'est ultra exagéré. Moi j'ai l'impression que c'est exactement l'inverse. En fait, je pense que le problème est autour de la question sémantique.

    Quand je dis Science, je ne vois aucune réalisation concrète, je pense juste à l'esprit de logique, et à toutes les réflexions et à la critique que cela permet de développer. C'est une sorte de base fondamentale (qui demande éventuellement un apprentissage) nécessaire à la compréhension et à la communication entre chacun.

    Ensuite, concernant ta critique de la science je suppose que tu parles davantage du progrès et de la technologie (ça me fait penser à Huxley). Je suis d'accord, aujourd'hui la modernité corrompt et abruti (cf. le développement de réseaux socios, perte de l'écriture, sur-informations, bio-technologie...).

    Donc ce sont 2 choses bien distinctes. Et je pense que la différence est cruciale (le 2e point permettant de noyer le 1er - d'ailleurs c'est visible aujourd'hui, il y a une défiance de plus en plus grande à l'égard des filières scientifiques au profit de tout un tas d'école de commerce qui voue une passion à la production de fumiers). Délaisser le 1er point rentre parfaitement dans l'enseignement de l'ignorance.

    Alors après, pour appuyer ta critique générale des Sciences, j'aurais moi-même pas mal d'exemples à te citer. Je crois que le plus intéressant vu la période actuelle c'est ce qu'il se passe en finance... C'est juste un putain de scandale!
    Les scientifiques ne sont pas décideurs, ils sont utilisés et leur avis ne comptent pas. Les progrès sont choisis et encouragés par les détenteurs de gros capitaux. Il y a un amalgame à ne pas faire.
    Je parlerais bien de la crise des Subprimes (sujet excessivement énervant) mais ce serait hors-sujet.

    Pour finir sur le Doc, je pense que son travail est fondamentalement nécessaire, car il vise à réconcilier l'individu avec lui-même et à se comprendre lui-même. C'est une base fondamentale du bien-être (tout ça sans obscurantisme, ni religion, ni dogme). Ce qu'il dit est le contraire exact de la manipulation car il donne les armes nécessaires à l'autodéfense intellectuelle.

    Je te conseille Michéa pour son analyse du progrès dans notre monde (et aussi parce qu'il est méga balèze Jean-Claude)

    Paix.

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  12. Munch est à la mode, en ce moment !

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  13. Je veux bien admettre que la science ne se limite pas à ses applications technicistes, mais aller jusqu'à l'évoquer sans la rattacher le moins du monde à des réalisations concrètes me parait pour le moins énormissime... On ne peut tout de même pas faire l'économie du réel.

    J'aurais bien aimé exagérer et tomber en extase comme toi devant les propos de Laborit mais le diagnostique est dramatique, et il me semble impératif de regarder les choses en face, d'ailleurs comme le dit Olivier Rey à juste titre dans son livre "Le drame de notre temps vient de ce que notre culture est organisée et dominée par ce qu’il y a de plus antinomique avec la culture, à savoir la science, puisque celle-ci ne cesse de briser notre lien avec la totalité". Tout est dit. Car en effet, il y a un impérialisme de la science moderne qui nous mène tous dans une voie de garage et dont je ne vois pas bien hélas comment nous sortirons de sitôt...

    Bref, pour ma part, l'essentiel ayant été dit, j'en arrête enfin là,
    à vous les studios.

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  14. La science répond à la question "comment?", elle considère comme absurde la question "pourquoi?". Hors ce qui taraude l'Homme c'est "pourquoi?", le "comment?" n'étant qu'un outil du "pourquoi?"

    Le nihilisme commence quand on comprend que ce "pourquoi?" n'est donné ni par dieu ni par la nature, et finit quand on comprend que cette absence n'est pas désespérante mais au contraire émancipatrice.

    Mais notre société, elle, est encore en plein dans le "comment?" sacralisé, le "pourquoi?" étant ridiculisé à priori... soit le coeur du nihilisme.

    Désolé, Ignatius, mais le fait que plein de gens se servent des résultats de la science uniquement quand ceux-ci servent leur intérêt est au contraire le résultat parfaitement logique d'une société justement fondée sur la science, donc une société utilitariste, opportuniste, dans lequel tout n'est qu'un instrument et où aucune vérité, même scientifique, ne mérite le respect au-delà du profit individuel qu'on peut en tirer.

    Et ce justement... parcequ'il n'y a pas de "pourquoi?" qui tienne...

    Même si - et c'est ce qui condamne ce système à l'auto-destruction - le "pourquoi?" méprisé par cette société, qui cherche tellement à le détruire, est pourtant indispensable à son fonctionnement...comme l'a bien vu Michéa, d'ailleurs. ;)

    Voilà, et moi aussi je ne prétends pas détenir "la Vérité", hein...

    Mais c'est sans doute beaucoup moins classe que quand c'est Laborit qui le dit... ^^

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  15. Entièrement d’accord Yrosh. D’ailleurs, c’est le dilemme de certains scientifiques (d’autres s’en foutent éperdument). Bien que ne pouvant pas faire autrement, ils savent bien que leurs disciplines respectives sont détroussées pour les besoins du marché. Comme l’explique Laborit dans ce reportage, il n’a pas d’autres choix que de vendre ses pilules aux multinationales pour faire vivre son labo. Multinationales, qui comme tu le dis si bien, ne sont intéressées que par le comment. À mon humble avis, ce n’est pas la science qui est en cause, mais la démocratie du marché qui la presse comme un citron dans un but utilitariste (qui cependant n’est pas non plus jetable. J’aime lorsque mon dentiste m’anesthésie avant de m’arracher une dent de sagesse et heureux que l’anesthésie ait été mis sur le marché par une entreprise. Idem pour la morphine si un jour, j’ai un accident de voiture). Cependant, ça n’empêche pas ces mêmes scientifiques soucieux du « pourquoi » de publier régulièrement de la littérature scientifique tentant de répondre à la question du « pourquoi ». C’est peut-être à cela que l’on voit quels sont les scientifiques soucieux de transmettre leurs connaissances à un public et ceux qui s’en branlent.

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  16. Paracelse: "À mon humble avis, ce n’est pas la science qui est en cause, mais la démocratie du marché qui la presse comme un citron dans un but utilitariste (qui cependant n’est pas non plus jetable. J’aime lorsque mon dentiste m’anesthésie avant de m’arracher une dent de sagesse et heureux que l’anesthésie ait été mis sur le marché par une entreprise. Idem pour la morphine si un jour, j’ai un accident de voiture)."

    On est d'accord, il ne s'agit pas de foutre la science au placard, mais juste de la considérer comme ce qu'elle est: un outil au service d'un sens qu'il faut préalablement déterminer...

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  17. Je suis assez d'accord avec ce que vous dites, mais juste à une nuance près:

    "Mais notre société, elle, est encore en plein dans le "comment?" sacralisé"

    J'avoue que moi je suis malade de voir tout un tas de gars se prétendre spécialiste (ou pas à la limite) et ne jamais chercher à comprendre comment les choses marchent (c'est exactement ça Paracelse). On se satisfait d'avoir de beaux objets modernes, des joujoux qui changent la vie dans une certaine mesure, et la majorité se complet à n'être uniquement capable de faire mumuse en appuyant sur les boutons. C'est un phénomène de mode en plus (cf. un gars comme fillon qui utilise le terme Geek parce qu'il dit qu'il aime bien les téléphones portables - encore une déviation de la sémantique originelle en faveur d'un marketing pipole).

    Comme je l'ai dit, ce rapport à la science serait plutôt un rapport à la Technologie. C'est hallucinant de voir la progression de l'ignorance parallélement aux amélioration technologiques. Le terme fracture sociale prend vraiment tout son sens. Les gens se contrefoutent de comprendre le "comment", et le "pourquoi" n'en parlons pas effectivement...

    Moi j'ai toujours cru que pour atteindre (s'en approcher au plus tout du moins) le "pourquoi", il fallait un minimum maîtriser le "comment" (c'est la solution qui me parait la plus supportable). Pour cette question la raison pure est très probablement insuffisante, mais nécessaire pour naviguer!

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  18. Disons que sans la science, on risque pas d'aller très loin, mais sans la philo, on risque surtout d'aller dans le mur ;)

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  19. C'est pour ça que Pascal était un Grand!

    Vous connaissez l'épisode de South Park Go God Go (S10E12-13)? Il est ultra bon. Ca parle de la Religion VS la Science.

    http://www.southpark-tv.com/episode.php?id=72
    http://www.southpark-tv.com/episode.php?id=73

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