10 avril 2009

Pascal et l'autobus

Blaise Pascal (1623-1662) : son père était commissaire du Roi en Normandie pour l'impôt et la levée des tailles. Pas étonnant que le fiston ait préféré la libre entreprise.


"Les vices privés font les vertus publiques" dit à peu près la Fable des Abeilles de Bernard de Mandeville (1670-1733). Idée que reprendra et théorisera Adam Smith (1723-1790) dont la "main invisible" coordonne et rend complémentaires les actions, les réactions, les vertus et le vices des hommes.

Mais cette idée d'un mal qui se retourne en bien, d'un bien qui ne peut qu'exister qu'autant qu'il repose sur un mal universel est déjà présente chez Pascal (1623-1662).

Pascal observe avec une curiosité effrayée et fascinée à la fois comment "cette belle raison corrompue qui a tout corrompu" permet néanmoins aux hommes de vivre ensemble dans des conditions acceptables. "Et pourtant ça marche" semble se dire Pascal.

« Que l’on a bien fait de distinguer les hommes par l’extérieur, plutôt que par les qualités intérieures ! Qui passera de nous deux ? qui cédera la place à l’autre ? Le moins habile ? mais je suis aussi habile que lui, il faudra se battre sur cela. Il a quatre laquais, et je n’en ai qu’un : cela est visible ; il n’y a qu’à compter : c’est à moi de céder, et je suis un sot si je le conteste. Nous voilà en paix par ce moyen ; ce qui est le plus grand des biens ». (Brunschwicg 319).

« Les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables à cause du dérèglement des hommes. Qu'y a-t-il de moins raisonnable que de choisir, pour gouverner un État, le premier fils d'une reine? L'on ne choisit pas pour gouverner un bateau celui des voyageurs qui est de meilleure maison. Cette loi serait ridicule et injuste ; mais parce qu'ils le sont et le seront toujours, elle devient raisonnable et juste, car qui choisira-t-on ? Le plus vertueux et le plus habile ? Nous voilà incontinent aux mains, chacun prétend être ce plus vertueux et ce plus habile. Attachons donc cette qualité à quelque chose d'incontestable. C'est le fils aîné du roi ; cela est net ; il n'y a point de dispute. La raison ne peut mieux faire car la guerre civile est le plus grand des maux. » (Brunschwicg 320  bis)

Les choses du monde les plus déraisonnables deviennent les plus raisonnables. Les vices privés deviennent les vertus publiques. Mandeville et Smith sont déjà chez Pascal.

Paul Bénichou (1908-2001) dans ses Morales du Grand Siècle a bien décrit la "démolition du héros" auquel s'est livré le courant janséniste au XVIIème siècle. Il fallait bien que le héros soit démoli pour qu'au siècle suivant les funestes Lumières érigent la statue nouvelle d'un individu autonome, uniquement poussé par la poursuite de ses intérêts égoïstes ne craignant plus ni le Roi ni l'Église.

Louis XIV qu'on n'accusera pas de manquer de sens politique avait parfaitement compris les conséquences de la morale janséniste. Comment expliquer l'acharnement qu'il mit dans les dernières années de sa vie à poursuivre ceux qu'il surnommait "les Républicains" et extirper cette hérésie de l'Église de France. Jusqu'à ordonner l'expulsion des religieuse de Port-Royal-des-Champs et la destruction de l'abbaye de la vallée de Chevreuse? 


L'abbé Grégoire, de sinistre mémoire, œuvra à la fin de sa vie à la réhabilitation de Port-Royal-des-Champs en publiant, en 1801 puis en 1809, "Les Ruines de Port Royal des Champs", qui mettent en valeur les vertus des religieuses jansénistes et des Solitaires. Cet écrit contribue à la naissance du mythe de Port-Royal comme foyer intellectuel et de résistance à l' absolutisme.

Enfin pour la petite histoire, Pascal fit preuve à deux reprise, aux deux extrémités de sa courte vie, d'un véritable esprit d'entreprise.

En 1642 à l'âge de 19 ans après avoir conçu et construit la première machine à calculer pour aider son percepteur de père à tondre les "va-nu-pieds" normands, il en entreprend la commercialisation mais ce fut un échec.

En 1662, alors qu'il est perclus de maladies et qu'il lui reste quelques mois à vivre, Pascal fonde avec son ami le Duc de Roanez, une entreprise de carrosses publics, " les carrosses à cinq sols", ancêtres des transports en commun ("omnibus" pour tous). Celle-ci fut inaugurée le 18 mars 1662. 

Cinq lignes fixes furent exploitées dont une fut circulaire, appelée " Tour de Paris " : Le Luxembourg, la porte Saint-Antoine, Saint-Roch, Montmartre et la Bastille.

Les carrosses devaient toujours suivre le même itinéraire et devaient respecter les horaires fixés, les départs ayant lieu tous les demi-quarts d'heures de leur terminus même si ceux-ci étaient vide. Les passagers devaient payer leur place cinq sols, d'où le nom des carrosses à cinq sols. Les carrosses publics portaient mal leurs noms, une catégorie de personnes ne pouvant pas profiter de ces moyens de transports. Louis XIV avaient pourtant laissé le libre accès sur ses lettres de patente mais le Parlement de Paris, voulant marquer leur privilège, n'accepta d'enregistrer ces dites lettres uniquement en interdisant l'accès des carrosses aux " soldats, pages, laquais et autres gens de bras".

Les carrosses à cinq sols obtinrent un fort et rapide succès, mais l'interdiction d'accès à une partie de la population, amena une impopularité montante. Les carrosses eurent de moins en moins de clients et l'entreprise tomba en difficulté financière. Ils augmentèrent leur tarif et passèrent ainsi à six sols, mais rien n'y fit, l'entreprise ferma complètement en 1679.

Il est dommage qu'on n'ait pas ultérieurement maintenu cette interdiction aux "gens de bras" posée par le Parlement de Paris : ça aurait évité à certains petits blancs de se faire passer à tabacs sur les lignes de la RATP.






25 commentaires:

  1. Comme le disait mon grand-oncle, qui n'avait pas lu la Fable des Abeilles ni Montaigne et La Boetie: à quelque chose, malheur est bon ! Grâce à cet autobus on aura en tout cas appris deux ou trois choses de la vie du Grand Homme.

    On sent chez vous l'expérience du vieux lecteur d'Historia, de celui qui ferait son miel de la première histoire venue. On vous donnerait, je ne sais pas moi, un autobus et y vous y ferriez monter le premier Pascal venu. Si je pouvais, je vous donnerai bien un charter, histoire de voir combien de "gens de bras" vous arriveriez à nous caser.

    RépondreSupprimer
  2. Non sans blaque vous feriez ça? J'ai même dans mes papiers quelques ébauches de plan d'autobus à gaz un peu inspirés de ceux qui tournaiement à Kulmhof de 41 à 43.

    RépondreSupprimer
  3. Ce que Pascal désigne comme le "déraisonnable" (les vertus d'établissement comme il les appelle dans les Trois discours sur la condition des Grands) il le qualifie ensuite de "raisonnable" car la raison en démontre la nécessité pour assurer la paix et la cohésion du pays. Il ne dit pas que le vice produit la vertu mais que la vertu repose sur une nécessaire irrationalité.

    Les Lumières vont au contraire procéder à la sape systématique de ce mode d'organisation. Et elles seront en cela magnifiquement précédées par Louis XIV, le roi-républicain par excellence, incarnation de la toute-puissance du pouvoir temporel contre l'Eglise, le premier qui instaura un impôt universel, celui qui multiplia les ventes de charge et procédé à la destruction systématique de la société d'ordres..

    Enfin, ce ne sont là que quelques généralités tant tout est à reprendre dans cet article (le jansénisme qui mène à l'irrespect de l'autorité... mais avez-vous seulement lu Les Pensées ?!). Pour tout dire, cela me fait penser à ces crétins de néo-païens qui sans rien connaître du christianisme essaie par A + B de démontrer qu'il est la cause de la décadence occidentale..

    RépondreSupprimer
  4. @Zk : faudrait essayer le lire les auteurs autrement qu'au travers de "Profil d'une oeuvre" ou des résumés à destination des étudiants de sciences Po.

    Mon billet ne prétend pas dire autre chose que:

    - le jansénisme est AUSSI un courant de pensée qui a rendu possible la destruction définitive des bases de l'Ancien régime politique,

    - Pascal (celui des Pensée pas celui des Provincial) se livre à un démontage en règle de l'idéologie d'Ancien régime : désir de Gloire des Grands, prétentions des hommes à détenir la Vérité qui sont à l'origine des guerres civiles. Il le fait avec le génie et la dialectique qui lui est propre : différence des Ordres, la critique et la défense des Grandeurs d'établissement. Mais il le fait tout de même. La Rochefoucauld le fait aussi en pourchassant l'amour propre et ses masques sous l'apparence des fausses grandeurs et des fausses vertus.

    Ces attaquent contre les idéaux d'ancien régime au nom d'une société pacifiée et préservée des guerres civiles sont le préalable nécessaire à l'instauration d'une société libérale politiquement et économiquement (les deux sont les deux face d'une même pièce car elle partent toutes deux d'une même critique des valeurs d'Ancien régime).

    Cette idéologie du soupçon (fausses vertus, corruption originelle, 'belle raison corrompue qui a tout corrompu", suppose qu'il ne faut jamais faire appel à la vertu des sujets mais au contraire essayer de tourner la difficultés en faisant que les vices privés deviennent des vertus publiques.

    Il y a deux façon pour le faire ; la façon autoritaire à la Robespierre et sa dictature de la vertu, le culte de l'Etre suprème. mais ça ne marche pas parce que les présupposés idéologiques des Lumières sont à l'inverse de ces tentatives.

    L'autre façon est de constater que O miracle les vices privés peuvent devenir des vertus publiques.

    Mais à deux conditions que l'Etat ne soit là que pour assurer un minimum d'Ordre et de Droit. Quand il veut aller au-delà on risque la Guerre civile. Et que le marché puisse fonctionner sans entraves.

    La vente des offices par Louis XIV? Mais c'est du petit trafic de gagne petit devant les "Richesses des Nations" de Smith produites par le libre marché.

    C'est pas facile de sortir du carcan idéologique des Lumières, je veux bien le croire. A preuve quand un Pape rappelle certaines vérités d'Eglise (et donc d'Ancien régime) tous les petits roquets du vivre-ensemble-dans-une société-pacifiée-et-un-grand-marché-pacifié se mettent à japper.

    Qu'est-ce que tu viens me faire chier avec tes néo-païens? T'es complètement hors sujet. Je te dis t'auras du mal à passer en seconde année de science-Po. A moins d'avoir la chance de te faire bousiller dans un bus de la RATP et de dire ensuite merci dans les colonnes du Figaro.

    RépondreSupprimer
  5. Ca craint ! Tu nous avais promis le modèle amélioré de 41/43 et tu rempiles avec ton truc tout pourri de la RATP. Pas cool !

    RépondreSupprimer
  6. Zk, suivez les conseils de Todo, concentrez vous sur vos obsessions et vous verrez: toute la littérature mondiale prendra une nouvelle dimension et votre vie elle même en sera bouleversée.

    Science-Po... quelle idée ! La vrai vie vous attend mon petit, aux champs, avec de grandes batailles et de grand hommes. Observez l'entourage de Todo: Louis, Robes, Pascal.. belle brochette quand même... Autre-chose que la clientèle du Flore

    RépondreSupprimer
  7. C'est quoi cette histoire de science po pauvre gland ? On se connaît ? Sale trou du cul, tu connais rien de ma vie et tu viens inventer des trucs parce que t'as rien à répondre ? Mais aller, très bien, continue dans ta pensée slogan (déraisonnable raison = vice vertueux bah bien sur, c'est tellement simple...) et arrête de diffamer tes contradicteurs, putain alors ça il y a rien de pire pour m'énerver, si tu voyais ma vie, le coup de Science Po, j'y crois pas, ça me donne envie de cogner

    RépondreSupprimer
  8. PS. Désolé de m'énerver mais alors ça ça me tue. Qu'un petit con qui a rien compris à Pascal vienne faire le coup de "t'es à Science Po".. vraiment, ça me met hors de moi.

    Sans compter qu'il ne connait visiblement rien au règne de Louis XIV.. Croire que c'est Pascal qui a introduit le libéralisme en France alors que Louis XIV luttait pour la monarchie classique, c'est juste à mourir de rire, ça c'est un contre-sens rédhibitoire, même à la fac'..

    J'essaie de me le répéter mais non, j'y crois toujours pas. Un augustinien comme Pascal, qui s'est battu toute sa vie contre les jésuites, un précurseur du libéralisme ?!!

    RépondreSupprimer
  9. Au delà des invectives stériles et autres diffamations, je trouve votre débat passionnant:

    Mandeville comme Adam Smith ont reconnu ouvertement leur dette à la doctrine des passions telle qu'il l'ont trouvé dans les "Pensées" de Pascal ou les "Maximes" du Duc de La Rochefoucauld.

    On rappellera également que Mandeville fut en Angleterre le traducteur de La Rochefoucauld.

    Le présupposé du laisser-faire trouve à l'origine son fondement dans l'anthropologie pessimiste des doctrines puritaines d'inspiration augustinienne qui se combine fort bien avec l'anti-rationalisme de la pensée anglo-écossaise des Lumières (fortement influencée par Hume).

    RépondreSupprimer
  10. René a raison, c"est passionnant. C'est une invitation à s'y plonger sérieusement. N'empêche qu'on s'écarte quand même un peu du sujet, euh je veux dire du fait divers.

    RépondreSupprimer
  11. Voilà qui devait être dit.

    Visiblement pour Zk les jésuites étaient d'affreux néo-libéraux. Les ayant combattus met Pascal dans le camp des anti-libéraux, altermondialistes, etc .

    Aveuglé par les accusations portées par Pascal dans les Provinciales selon lesquels la morale des bons Pères étaient accomodante, il confond moeurs libérales avec libéralisme politique et économique.

    Visiblement Zk a lu Pascal dans la Séléction du Reader's Digest.

    RépondreSupprimer
  12. "pour Zk les jésuites étaient d'affreux néo-libéraux. Les ayant combattus met Pascal dans le camp des anti-libéraux, altermondialistes, etc ."

    M'est d'avis qu'en lui collant pareils anachronismes au cul, vous allez prendre une sacrée déculottée en retour. Mais bon on peut se tromper.

    RépondreSupprimer
  13. Très sérieusement, je te trouve particulièrement mal placé pour donner des leçons de culture à partir d'un article copié-collé de Wikipedia. Le point que vous n'avez pas l'air de saisir c'est que même si Smith a pu lire Pascal (comme la plupart des hommes cultivés de son temps), il y a une incompatibilité métaphysique entre le jansénisme et le jésuitisme (qui n'a rien à voir avec être altermondialiste, y en a marre de ce ton condescendant à deux balles de la part d'un type qui raconte des anecdotes à la con..). Une ontologie négative ne peut en aucun cas donner naissance à une pensée libérale, c'est tout simplement une aberration logique. Le rationalisme et l'optimisme sont la marque indélébile des Lumières et de la modernité, je ne comprends même pas qu'on puisse croire sérieusement le contraire.

    Or le jésuitisme est justement une prise de distance avec l'anthropologie augustinienne, c'est le temps de la prise de confiance de l'homme en sa propre marge de manoeuvre dans le monde (lisez Suarez et Bellarmin bon sang, ces gens SONT les penseurs du libéralisme économique et politique, cela n'a rien à voir avec une anecdotique question de moeurs relâchées).

    Sur Louis XIV, je n'en reviens toujours pas. Avec Louis XIII, il EST l'inventeur de l'Etat moderne et absolutiste. Ce n'est pas pour rien que Tocqueville disait que Robespierre a accompli le rêve de Louis XIV...

    J'ai pas mal étudié la période et même si on a toujours des points de vue divergents des différents chercheurs, je suis tout simplement scié de lire tant d'énormités et sur un ton aussi péremptoire (d'où mon énervement grotesque de tout à l'heure, j'en suis tout à fait désolé, j'ai juste du mal à supporter l'ignorance crasse, satisfaite et arrogante, déformation professionnelle sans doute..)

    RépondreSupprimer
  14. Zk : les puritains qui ont débarqué en Amérique étaient un tas de joyeux lascars, optimistes, tolérants, partouzeurs et leurs vaisseaux remplis de coussins péteurs et de la collec. complète de "Rions un peu avec les Papistes".

    T'alignes connerie sur connerie, tu confonds tout avec son contraire. Tu nous balances des mots à la Onfray : métaphysique, ontologie.

    Tu suis des cours à l'Université populaire de Caen? Tu sers des coups dans un café-philo? Tu tailles des pipes dans un bordel métaphysique?

    A moins que tu sois tout simplement de l'Educ Nat : prof de CAP plomberie au Lycée professionnel Salvador Allende?

    En un mot tu fais chier.

    « D'où vient qu'un boiteux ne nous irrite pas et qu'un esprit boiteux nous irrite ? A cause qu'un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu'un esprit boiteux dit que c'est nous qui boutons. Sans cela nous en aurions pitié et non colère.
    Epictète demande bien plus fortement : Pourquoi ne nous fâchons-nous pas si on dit que nous avons mal à la tête, et que nous nous fâchons en ce qu'on nous dit que nous raisonnons ou que nous choisissons mal ? Ce qui cause cela est que nous sommes bien certains que nous n'avons pas mal à la tête, et que nous ne sommes pas boiteux, mais nous ne sommes pas assurés que nous choisissons le vrai. De sorte que, n'en ayant d'assurance qu'à cause que nous le voyons de toute notre vue, quand un autre voit de toute sa vue le contraire, cela nous met en suspens et nous étonne. Et encore plus quand mille autres se moquent de notre choix, car il faut préférer nos lumières à celles de tant d'autres.Et cela est hardi et difficile. Il n'y a jamais cette contradiction dans les sens touchant un boiteux. »
    Pascal

    RépondreSupprimer
  15. Je suis sincèrement ravi de voir que vous acceptez vos limites et que vous reconnaissez que les questions théologiques vous dépasse ("métaphysique" et "ontologie", erf, qu'est ce que ça peut bien être). Cela a le mérite de l'humilité mais vous comprendrez cependant que puisqu'il s'agit d'un débat proprement théologique, vous n'êtes dès lors plus qualifié pour y participer.

    Je note d'ailleurs que vous ne le tentez même pas, votre dernière intervention consistant en une "blague" (sic, vous croyez sans doute sérieusement que votre allusion au puritanisme protestant a quelque chose a voir dans le débat qui oppose le jésuitisme au jansénisme..) et en diverses attaques ad hominem (qui ne tiennent pas de l'insulte comme moi plus haut mais du dernier recours de l'étudiant attardé, c'est-à-dire le commentaire sur la vie supposée de l'interlocuteur, ce fut Science-Po puis Onfray puis plombier..).

    En attendant la réponse de René qui connais visiblement bien mieux le sujet que vous, je me permet de vous recommander la lecture de Blaise Pascal (commencez par Les Pensées), Saint-Augustin, Suarez, Bellarmin, La Rochefoucauld, Smith, Ricardo, Mandeville.

    Et Carl Schmitt (sur les questions de théologie politique, c'est-à-dire en quoi la représentation anthropologique est le critère le plus déterminant dans l'étude et le classement des pensées politiques).

    Bien à vous,

    RépondreSupprimer
  16. Ridicullisimus de pédanterie tout ça... Tout y est de la bataille égotique du net, le vouvoiement, les attaques à deux balles... Vous nous faites chier avec Pascal et Saint Gugustin bande de bigots sournois, vive Descartes!

    RépondreSupprimer
  17. Bon, sérieusement, je me souviens d'un passage des lettres et opuscules sur la confrontation entre deux lecteurs d'une même oeuvre, celui qui a capté et l'autre, si j'avais du temps, je vous le recopierais.

    RépondreSupprimer
  18. C'était ça ou le tombereau d'injures. Cet homme ne maîtrise pas du tout le sujet et il se permet de m'insulter et de me prendre de haut comme un sale gosse mal élevé.

    RépondreSupprimer
  19. Ben oui, mais d'habitude il attache ses contradicteurs derrière son Panzer et fait trois fois le tour de la Martinique avec des chants de la wehrmacht à fond dans l'Ottoradio...

    RépondreSupprimer
  20. Putain j'y crois pas. La réponse du Jack va arriver que je serais plus là pour la voir. Dis-moi lapinou, tu me promets de pas faire le ménage avant que je sois rentré ?

    RépondreSupprimer
  21. *à genoux, mais sans plus*
    t'es un amour.

    RépondreSupprimer
  22. @ Zk

    Nous sommes bien dans le grand combat moral entre jansénistes et dévôts qui a monopolisé le XVIIe siècle sur la nature humaine.

    Pour les jansénistes (du moins sa première mouture et non sa dérive quesnellienne), l'être humain, depuis la chute, est dominé par l'amour-propre, l'égoïsme, l'intérêt et donc les passions... ce qui fait quelque peu écho à l'affirmation de Pascal "Le moi est haïssable".

    Or comme nous l'a montré Albert O. Hirschmann c'est le renversement des valeurs pessimistes et puritaines du renoncement en une valorisation laïque de l'intérêt qui explique la naissance de l'économie politique.

    Quand vous dites "Le rationalisme et l'optimisme sont la marque indélébile des Lumières et de la modernité, je ne comprends même pas qu'on puisse croire sérieusement le contraire", je ne suis pas d'accord avec cette assertion, les lumières écossaises possèdaient plutôt une vision pessimiste de l'humanité.

    Sur l'opposition jésuitisme/jansénisme on est d'accord.

    @ Kroulik

    C'est contre le fatalisme puritain que la pensée des dévôts, somme-toute cartésienne, oppose un idéalisme optimiste, confiant dans les mouvements naturels de l'homme et dans son action raisonnée.

    RépondreSupprimer
  23. Se haïr certes, mais chercher la grasse... Et comme dirait l'autre, tant qu'il y a des seins, il y a de l'espoir...

    RépondreSupprimer