30 mars 2009

Nettoyeur, un métier d’avenir en temps de crise

Il existe des métiers à contre-courant qui en période trouble font florès. C’est le cas du doux métier de nettoyeur d’entreprise. Ici, il ne s’agit pas d’emmancher le balai ou l’aspirateur, mais plutôt d’encadrer le salarié, de le harceler afin de le pousser à la démission pour la plus grande joie du patron. Les démissions ont pour avantage d’assurer au big boss une rupture de contrat sans frais, pratique quand on a le projet de faire refaire les seins de sa femme, déjà refaits six mois auparavant.
Mais revenons-en à nos ragondins.


La vie peu orthodoxe d’un nettoyeur
Le nettoyeur fait partie de ces rares personnes qui aiment leur métier. Oui… le nettoyeur, déjà tout petit, rêvait de détruire la vie des autres. Le nettoyeur était le genre d’enfant à se faire racketter et défoncer la gueule dès la primaire. Là commence la naissance de sa tragédie. Son destin est inscrit dans ses gènes et les autres enfants l’ont senti. Donc par instinct et anticipation, ils en ont fait leur souffre-douleur. Dès lors, il a une soif insatiable de revanche sociale. Un jour, la gueule ensanglantée et le rectum inspecté, il a juré, les yeux en pleurs et levés vers le ciel, que lorsqu’il sera grand, il deviendra le nouvel antéchrist. Arrivé à l’adolescence, notre futur nettoyeur réussit à se procurer un exemplaire de « Mein Kampf ». Au fil de sa lecture, il remplacera immanquablement, par une gymnastique mentale implacable, le mot « juif » par le mot « salarié ». Pour le nettoyeur, cette œuvre culte est un livre sacré qui sera la fondation de toute sa vie et ne quittera jamais sa table de chevet et le tiroir de son bureau. Cette idéologie, brassé avec la culture d’entreprise, le nettoyeur en est le fer de lance, le glaive imparable, l’épée de Damoclés, le missile à tête-chercheuse de turc, le champignon atomique et la supernova tout à la fois. La première fois qu’il a été engagé pour jouer son rôle d’enflure, ce fut le plus beau jour de sa vie et généralement, le soir même, il va aux putes complètement beurré ou dérouille sa femme et ses enfants s’il n’est pas célibataire (certains vont quand même aux putes avant). Parlons-en de sa famille…
Le nettoyeur est condamné à la laideur féminine. Seule une femelle très moche peut en arriver à croire, par désoeuvrement, qu’elle empruntera la route du bonheur avec un nettoyeur. Le nettoyeur engendre aussi des enfants peu esthétisant à cause de la laideur de sa grognasse (et de lui-même selon les cas). La famille du nettoyeur vit un enfer psychologique perpétuel. Cet être ultradominateur terrorise sans relâche sa propre famille et promet une mort agonisante à sa femme si elle le quitte un jour. Les enfants du nettoyeur sont malheureux et deviennent à leur tour des monstres incapables de la moindre humanité. A cinq ans, ils arrachent des ailes de mouches, à 10 ans, dissèquent des lapins vivants et à vingt ans, ils deviennent des tueurs en série pour ceux qui ne se sont pas suicidés (pour infos, Émile Louis, Michel Fourniret et Jean-Marc Morandini sont des enfants de nettoyeurs. Ne leur jetez plus la pierre).
Le nettoyeur n’a pas d’amis. Il vaut mieux pas selon lui.

Le rôle et les armes de ce fils de salope de nettoyeur
Comme je l’ai expliqué plus haut, le nettoyeur adore son métier. Son rôle consiste à pourrir la vie des salariés que le patron veut pousser à la démission pour des raisons économiques (écran plat, Mercedes, garçonnière, costume Dior, Rolex Ségélaienne). Le nettoyeur est le meilleur ami de l’homme-administrateur. Il terrorise en aboyant sur le salarié et menace de mordre les mollets. Il s’en bat la race du Code du travail et certains ne savent même pas que ça existe. Le nettoyeur ne prend jamais de congés, rêve d’un 7/7 à 16 heures quotidiennes sans aucun jour férié dans l’année et milite pour la suppression de la retraite. Le nettoyeur ne fait pas ça pour le pognon. Il serait capable de le faire gratuitement ou contre un susucre de la main du maître.
Le nettoyeur est aussi un vampire psychique. Il instille une forme-pensée d’effroi indicible, d’horreur absolue à son effigie dans l’inconscient du salarié. À côté du nettoyeur, Freddie Krueger c’est Oui-Oui au pays des merveilles.
Le nettoyeur a un regard insoutenable. Il dégage la détestation et le mépris. C’est un gouffre béant, obscur, insondable et inviolable. Y pénétrer, c’est risquer d’exploser sous la pression de sa haine. Par un simple regard, il est capable de faire miauler un lion affamé.
Sa voix est autoritaire et fait peur aux dogues argentins. Il ne parle jamais… il gueule, éructe, débagoule, vocifère, vitupère, objurgue, anathématise, honnit, fustige, crie haro, stigmatise, réprouve et dégueule en permanence. Il est incapable, par déformation professionnelle, de baisser le ton en dessous de 65 décibels (l’équivalent du passage d’un train lorsque l’on végète sur un quai).
Certains nettoyeurs se sont tailladé volontairement une grosse cicatrice sur la joue pour augmenter le potentiel anxiogène.
Le nettoyeur n’est pas névrosé ou schizophrène. Il est juste structuré psychologiquement et naturellement pour le mal. Son inconscient est une chambre de torture. D’ailleurs, il est le descendant le plus direct du bourreau royal.
Lorqu’un salarié craque, le nettoyeur le suit jusque dans les chiottes pour enfoncer le clou. À ce moment crucial, il fait une proposition indécente au salarié en échange d’une atténuation de la pression. Et là, ça marche à tous les coups. Le salarié démissionne. Être exempté d’Assedic lui fait moins peur que de se faire défoncer la rondelle par le nettoyeur.
Lorsqu’un employé se casse, le nettoyeur est rempli d’une grande fierté, d’une grande poussée de patriotisme envers son entreprise. Il se sent gratifié et veut de plus en plus de boulot. Il peut pousser le vice jusqu’à planquer un micro dans le col de chemise de l’ancien salarié afin que le soir venu se délecter de la souffrance de sa proie, ainsi que celle de sa famille. Ça l’excite et c’est le seul moyen qu’il connaît pour trouver l’ultime courage de limer son laideron.
Le nettoyeur a quand même un profond regret. Il ne comprend pas pourquoi la loi interdit le meurtre de salarié. Si c’était le cas, il offrirait les meilleures performances à son entreprise. L’employé du mois indétrônable.
Si le métier vous intéresse, sachez qu’il existe des stages de reconversions dans la plupart des chenils et abattoirs industriels de l’hexagone.


La nuit, le nettoyeur rêve de charniers de salariés

9 commentaires:

  1. Oh, pas la peine de vous inquiéter. Vous lui trouverez bien un petit job de secrétaire à votre Loulou. On lui avait pourant dit avant de signer: "un poste de DRH, c'est jamais pour la vie, ma petite...".

    Comment ?
    Vous la voyez pas Dactylo ?
    Z'êtes inquiet pour elle ?
    Attendez, vous n'avez pas un copains gay qui pourrait l'embaucher ?
    Va falloir vous y mettre, mon vieux !

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  2. L'immonde photo de charnier gâche complétement la qualité du billet.
    Dommage.

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  3. Je tiens à rétablir quelques vérités (en outre, on avait dit pas de portrait personnel):
    - ma compagne n'est pas moche, certes mentalement dérangée pour être avec pareil individu mais elle a un physique très avantageux...
    - j'ai une Tissot et non une Rolex
    - je suis plus Jason que Freddy K.
    - en bon disciple de Bastiat, effectivement je condamne les lois stupides...
    - le Code du travail, késako?

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  4. " bande de sales chiens je viens de vous piéger. C'est moi qui ai poster le message hier en parlant des juifs et du transfert que vous opériez. Je viens d'apprécier le 2 poids 2 mesures dont vous venez de vous rendre coupable. Vous l'emporterez pas en enfer, petits shabbat goyim de merde. "

    Pourtant, je l'avais posté.

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  5. "Pourtant, je l'avais posté."

    Ouf !

    Je confirme, j'ai bien vu passer ce message. Sur le coup, ça m'a quand même foutu les jetons cette histoire. Comprenez moi, j'ai cru à une hallu et dans l'expectative, je m'apprêtais à résilier mon abonnement internet.

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  6. Toi,t'as eu des démêlés perso avec un nettoyeur...
    (je suis assez d'acc avec l'anonyme sur la laideur épouvantable de la photo...)

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  7. Pas d'accord avec l'autre anonyme, l'épouvantable laideur de la photo ne change rien à l'affaire. Ce machin est bien trop bourin pour qu'on lui prête une quelconque importance sur le fond. Une idée, une seule et on en fait tout un plat. Et vas-y que je t'en tartine. On dirait un article du Diplo.

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