17 octobre 2008

USAID et la « nécessité » de la torture Ménardienne

Texte introductif lâchement volé au proprio de la vidéo
Dan Mitrione, policier américain et agent du FBI, a coopéré avec la police de divers pays latino-américains en partageant son expertise dans le domaine de la torture, et a supervisé à l'entraînement de policiers étrangers aux États-Unis, tout cela dans le contexte de la Guerre froide.
De 1960 à 1967 il travaille avec la police brésilienne, à une époque où les emprisonnements sans procès, la torture et les exécutions d'opposants politiques devenaient de plus en plus monnaie courante. Il revient au États-Unis en 1967, à Washington, à l'USAID, pour y partager son expérience et son expertise d'anti-guérilleros. En 1969, il débarque en Uruguay cette fois, toujours, sous l'USAID, afin de superviser l'Office de Sûreté Publique.
Depuis quelques années alors, le gouvernement uruguayen devait faire face à une économie chancellante, à des grèves ouvrières et des mouvements étudiants, ainsi qu'aux Tupamaros, un groupe de guérilla urbaine marxiste hautement sophistiqué et bénéficiant d'une large faveur populaire. L'OPS aidait la police locale depuis 1965, lui offrant entraînement et armes. La torture était selon toutes apparences déjà employée dans les années 60, mais l'arrivée de Dan Mitrione aurait eu pour conséquence son utilisation à grande échelle. On lui attribue d'ailleurs souvent la citation suivante: "The precise pain, in the precise place, in the precise amount, for the desired effect." "La douleur juste, à l'endroit juste, en quantité juste, pour l'effet désirée."
Alors que l'emploi de la torture s'amplifia et les tensions en Uruguay montèrent, les Tupamaros enlevèrent Dan Mitrione en 1970. Il fut interrogé sur ses activités secrètes, puis exécuté après que les rebelles aient essuyé quelques contre-coups. Le film L'etat de Siège (1973) de Costa-Gavras est entièrement basé sur ces faits,

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