13 octobre 2008

Inauguration du 104 : les passagers du néant

Néron chantait devant Rome en flamme, le CGB chantera aussi les derniers éclats Langiens du festiland Parisien d'avant la crise.

Tout le hype bobo et interlope de Paname a fait son pèlerinage dominical.
Direction le temple du vide consacré aux rebelles sous subventions:
ZE fameux 104.

Foule compacte, ethniquement homogène venue rendre, inculte, un culte... Un culte à quoi au fait?
Au grand Rien?
P'têt ben.



Les prospectus explicatifs sont distribués généreusement.

Deux trois posters de travailleurs immigrés sont tendus autour de la buvette...
Plus loin, des photos géantes de « jeunes » en mini-moto (leur progéniture?).
Aux murs du jardin "évolutif et participatif" étaient accrochés des rétroviseurs et dans un coin du hall des "musiciens" contempouriens avaient astucieusement relié des klaxons à un tuyau d'arrosage…
Un audacieux metteur en espace, quant à lui, avait pendu des néons dans le noir, un peu sur le modèle de la machine anti-moustiques à ultra-violet…


...ahh le parfum enivrant de l'enculturé grillé.

Et puis il y avait les inévitables projections de bidouilleries.
Ce coup-ci, dans une ultime tentative de rendre moins lamentables et ennuyeux leurs clips , les vidéastes contempouriens avaient misé sur l’effet de masse.
Multiplication des projecteurs : 7 clips dans la même salle!
Le contenu des clips ?
"Une île interdite au public en Islande, des chômeurs en Arménie, des demandeurs d’asile politique à Lyon etc.."
Formidâââble !
Seulement, 0+0+0+0+0+0+0=zéro comme disent les Indiens.

Tout de même, cette fascination pour les ouvriers du BTP... Comme si ils voulaient à tout prix... s'excuser? Se moquer? Fantasmer?


Il [NDK:l'artista] demande aux travailleurs de réaliser, sur leur temps de travail, des actions qui les représentent dans des situations de pause, d’inactivité, de jeu, d’interdit. Une sorte de défi commun aux clichés sur l’entreprise ou l’usine, et un jeu paradoxal avec les transgressions puisqu’il ne peut se faire sans l’aval des patrons.

Et l’Artista de se rêver à son tour laborieux:
_ Mon travâil, mon travâhail, mon trâvââhail. Il n'a que ce mot là à la bouche.
Nos étrons sont le fruit de notre travail.
Inch allah.

Quant à la foule... Les lilizombis cherchaient mollement quelque chose à "voir" mais ils ne paraissaient pas manifester le moindre signe de mécontentement ou d'agacement.
C'était simplement "the place to be" ce jour là pour montrer ses blondes locks ou son chapeau à plumes...
Voilà tout.
Il paraît que le soir, un trip-hopeur a encore augmenté la densité du hype... mais le CGB avait déserté depuis longtemps la place to be.

[petit jeu: un métis en jupe et à chaussures compensées se cache dans notre clip, celui qui arrive à le trouver aura droit à un bon point et au bout de dix bons points: une image]

12 commentaires:

  1. Chaque membre du CGB apparait au moins une fois sur cette vidéo. Ami(e) lecteur(trice) sauras-tu les reconnaitre ?

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  2. Sky, arrête de déconner, c'est juste une photo de ta mère et de son chien qu'on voit.
    Quant à K, il ne peut répondre aux commentaires pour l'instant, il est toujours aux urgences du CHU local, en réanimation... Il aura bien mérité un jour de congé à son retour.

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  3. Allez les barbares!


    Qu'ils oeuvrent enfin, et traitent cette engeance comme elle le mérite!

    Karimrossmann

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  4. Mon pauvre Kroulik... qu'est-ce que tu as dû subir !

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  5. Je reste sur mes positions. Une jacquerie mondiale, rien d'autre. Voilà ce qu'il nous faut.

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  6. aucune oeuvre scatologique, et moi qui croyait que c'était un truc subversif. Je suis déçu. Paris ce n'est plus ce que c'était.

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  7. Je suis tombé sur une vidéo dans laquelle un zouzou de la mairie de Paris explique que c'est un succès [évidemment] parce que "les habitants du 19éme ont répondu présent".
    Tu parles...
    Ceci dit, il vaut mieux les avoir en photo les "jeunes". Et dans le cas du 104 ce n'est pas qu'une expression: vous voyez dans le clip les photos de p'tits cons cagoulés en mini-moto...
    Les posters c'est plus confortable pour exalter la richesse culturelle dont nous fait don le Tatare des bas-quartiers..
    De toute façon ils vont faire place net autour de la clinique à cons du 104. Dans les bistrots le demi va vite coûter 10€ et le café 5... et je parle pas du m².

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  8. http://www.dailymotion.com/search/104/video/x722l1_louverture-du-104-a-paris-un-nouvea_news

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  9. Le CENTQUATRE intègre les dernières normes en matière d’accessibilité. Le site est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite et il dispose d’un système d’audio-guidage pour les personnes déficientes visuelles. Plus d’information : handicap@104.fr

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  10. Je suis entièrement d'accord avec Catilina: ils sont définitivement irrécupérables, désormais le seul remède contre cette engeance, c'est leurs têtes au bout d'une pique...

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  11. "Tout de même, cette fascination pour les ouvriers du BTP... Comme si ils voulaient à tout prix... s'excuser? Se moquer? Fantasmer?"

    Vous avez oublié la seule mention valable : SE FAIRE ENCULER

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  12. "C'était simplement "the place to be" ce jour là pour montrer ses blondes locks ou son chapeau à plumes...
    Voilà tout."

    C'est aussi ça la caution culturelle. ça permet de faire des parcs d'attraction sans attraction. Autant aller à Disney Land. Au moins on sait pourquoi on a fait le déplacement.

    Mais les bobos ont probablement besoin de se jouir intelligent pour apprécier un truc. ils salopent tout ces Narcisses.

    Supèriorité du beauf sur le bourge : c'est un contemplatif propre.

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