5 août 2008

Nous et les autres - note de lecture



La note qui suit est une synthèse de l’ouvrage d’Alain de Benoist accompagnée de quelques commentaires. Elle ne suit pas l’ordre chronologique de l’ouvrage mais rassemble en quelques grands ensembles les idées qui y sont développées.

Alain de Benoist, Nous et les autres, Editions KRISIS, 2006


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Introduction : la modernité libérale

« Le sujet désengagé est un être indépendant, en ce sens que la personne doit trouver en elle ses raisons d’être essentielles et ne doit plus se les laisser dicter par un ordre plus vaste auquel il appartient. »

Avec la pensée libérale et individualiste, c’est un nouveau sujet qui apparaît : un sujet indépendant et désengagé qui construit son identité à partir de sa seule intériorité. La modernité amène donc avec elle une problématique de l’identité. Les individus affranchis des circonstances de leur naissance doivent trouver des repères, doivent se réaliser eux-mêmes en dehors de tout héritage.

Construction de l’identité

S’interrogeant sur les déterminismes qui concourent à la formation de l’identité, AdB rappelle que si une identité peut être choisie (credo de la modernité), ce choix ne peut s’affranchir de l’influence d’une identité héritée. Dans ce même ordre d’idée, il ajoute que l’homme étant un animal social, l’identité est tributaire des relations interpersonnelles au sein d’une communauté d’appartenance. Ainsi : « Même si je me veux citoyen du monde, je ne peux exprimer cette option qu’en étant d’abord citoyen d’une partie du monde. Même si je m’éprouve comme n’étant de nulle part, je ne peux l’exprimer qu’à partir de quelque part. » L’identité est donc dialogique, elle se fonde à partir du rapport à l’autre. D’où la nécessité de maintenir les différences ; d’où la nécessité de respecter les identités des autres.

Avec cette notion d’identité héritée, on pourrait penser qu’AdB essentialise l’identité. Il n’en est rien. Pour lui, l’identité est dynamique, dialectique. Elle procède d’un choix [commentaire : un choix que je qualifierais de « conditionné »]. En effet, parmi les éléments qui nous sont donnés (naissance, histoire, langue…), nous avons à choisir ceux qui nous paraissent les plus importants, ceux qui sont plus déterminants que d’autres. Nous établissons des priorités. L’identité relève donc d’un choix subjectif [commentaire : il faudrait ici préciser que choix subjectif ne signifie pas choix libre ; que derrière ce choix subjectif il y a encore un arrière plan objectif ! On ne peut décidément pas échapper à tout héritage ! Et poser donc plus généralement la question du libre-arbitre – mais là c’est un autre sujet]. Choix subjectif parmi des critères objectifs. L’identité est donc en partie une histoire qu’on se raconte. Mais certains de ces critères relèvent tellement de l’être qu’ils ne laissent que peu de place à une évaluation et à une sélection par le désir (on pense ici à la langue héritée). Il n’empêche qu’il y a toujours un choix subjectif et donc AdB rejette tout essentialisme qui tendrait à figer l’identité en une substance immuable. Il dit même que cet essentialisme conduit tout droit au repli identitaire et à une sorte d’égoïsme, d’individualisme de groupe. Les individus sont alors dans le culte de la Mêmeté et ce repli ethnocentrique va alors de pair avec une homogénéisation du monde. [commentaire : AdB veut sans doute parler ici de la concurrence avec les autres communautés et de la volonté de domination qui peut accompagner ce repli]

Problèmes actuels

Quelles sont les conséquences de cette nouvelle donne en matière de construction identitaire ?

Identités particulières et République

La modernité a donné lieu à une identité plus englobante : l’identité nationale. Celle-ci se base sur un « savoir commun » qui comporte une part de fantasme (l’histoire qu’on se raconte). Mais quoi qu’en disent les critiques de l’identité nationale, cette histoire qu’on se raconte semble indispensable à la vie du groupe. Seulement, l’histoire de l’identité nationale c’est aussi celle du jacobinisme républicain face aux identités particulières. Sur cette question, AdB, s’il condamne l’assimilationnisme de type jacobin, semble se cantonner dans une situation intermédiaire qui prône le non empiètement d’une identité sur l’autre. Il préconise une loi commune grâce à laquelle l’identité nationale se construirait sur les identités particulières, englobant ces dernières sans pour autant porter atteinte à leur existence.

[commentaire : AdB est à la fois opposé à tout jacobinisme et en même temps reconnaît la nécessité d’une identité plus englobante. Sur cette question, il reste finalement au stade des généralités et bien souvent on ne voit pas comment dans les faits se traduit cette articulation des identités particulières avec l’identité nationale ; la réponse reste en suspens. Cette absence de développement est probablement liée au format du livre qui s’apparente plus à un opuscule qui ouvre à la problématique de l’identité plutôt qu’à une somme qui traiterait exhaustivement le sujet]

Communautarisme et République

C’est moins le phénomène communautariste qui gêne AdB que la naissance en son sein de communautés imposées, de communautés factices. Il fustige ainsi les « caricatures d’appartenance » et le fait que du droit à la différence on glisse vers souvent vers le devoir d’appartenance. Sur cette question, la position d’AdB est claire. Pour lui, le communautarisme ne menace aucunement la République et n’affaiblit pas la Nation. Il est un symptôme logique du « jacobinisme ambiant », du dysfonctionnement de la République. C’est le délitement de la République qui produit le communautarisme et non l’inverse.[commentaire 1 : nous sommes ici dans l’histoire de « qui de l’œuf ou de la poule ? »]

[commentaire 2: lorsque AdB parle de la République, veut-il dire ici « la neutralité libérale inhérente au modèle républicain » ? Est-ce que AdB sous entend que ce dysfonctionnement, ce délitement est inscrit dans les « gênes » du modèle républicain ou simplement que ce modèle est dévoyé ? Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?]

[commentaire 3 : AdB semble favorable à un fédéralisme du type des Länder allemands et hostile à tout centralisme du pouvoir. La question est de savoir à quel moment une politique fédéraliste donnant de plus en plus en plus d’autonomie aux entités régionales ne cache pas un projet de balkanisation tendant à affaiblir l’Etat-nation et à conduire à une situation d’inégalité entre les composantes de celui-ci]

Ceci étant dit, AdB fait la distinction entre les groupes identitaires et les groupes d’intérêt (les lobbys), maintenant que seuls les seconds sont une menace pour la République [commentaire : le problème est que certains groupes identitaires sont de véritables groupes d’intérêt et qu’ils entrent en concurrence les uns avec les autres. AdB élude la question du jeu des rapports de force entre ces communautés et le préjudice de cette concurrence pour la République]

Destruction de l’identité

C’est le problème actuel majeur. Dans un monde dominé par un seul grand récit, celui du Marché, les frontières disparaissent, les « chez soi » n’existent plus, les langues nationales sont appauvries, les différences s’estompent. Une grande partie des critères qui président à la construction de l’identité sont donc mis à mal. Dans ce monde dominé par le Marché, le symbolique et le sens qui en découle sont éradiqués ; l’identité particulière, enracinée ne vaut rien. En lieu et place de l’identité charnelle et spirituelle, la société marchande impose les marques, les logos, les panoplies identitaires qui ne sont que des segments de marché. La part du choix « subjectif » dans la construction de l’identité n’a jamais été aussi forte puisque les individus peuvent désormais puiser à des sources artificielles et éloignées de toute réalité humaine. Et le phénomène est particulièrement délétère puisque cette liquidation de tout garant symbolique détruit du même coup tout ce qui faisait lien entre les individus et qui constituait un élément décisif dans le processus identitaire. A partir de là, c’est un mécanisme implacable qui est en route puisqu’il engendre une véritable mutation anthropologique.

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15 commentaires:

  1. alain de bignole!

    t'en loupes pas une gro!de la banane en veux tu en voila!

    dis t'as pas honte de sucer cette vieille baderne?t'as donc rien d'autre a te mettre sous le zgueg que ce dindon?

    j't'imagine bien un fois tout les deux mois..te rendre chez ton libraire pas encore marocain pour accomplir ton acte de resistance itou:acheter la revue Elements,pour la civilisation européenne..avec des airs de conspirateur..tu le dévores son edito..comment c'est son blase dans ce machin?..ah oui,robert de herte..robert le grorelou!

    il en est ou le vieux schnock?il a fini de lire l'innénarable evola?et debord il a fini de le plagier?a moins qu'il dévore encore la vieille soupe infecte des décroissants(amen)..toujours en retard de 10 trains ce zboubard!!

    tu vas voir demain,il va se mettre a lire henry corbin et on le verra baratiner sur le monde imaginal et l'imam des derniers temps.

    rigolo va!

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  2. Conseil aux camarades du CGB : sur Scriptoblog, on a désactivé les commentaires. C'est plus simple.

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  3. zefa nous fait part son mal-être de cadre moyen, un peu d'indulgence svp.
    même qu'il était très touchant dans son rôle de libre-penseur censURAYYYY par daylimotion, oh ça oui !

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  4. Le CGB n'aime pas la censure, fût-elle préventive. Nous aimons les droits de l'homme, ici.

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  5. Je m'inquiète un peu.
    Un post de rien du tout sur un petit livre pas bien méchant et c'est un déluge de haine baveuse.
    P'tain heureusement que j'ai pas fait une note sur Spengler ou Gobineau...

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  6. Spengler et Gobineau..t'es mon kif toi!..

    avant de "faire une note" comme tu dis..tu te crois ou?t'as de devoirs de vacances a chier?..

    bon, mon zig avant de pisser une notule de haute volée,le nègre que je suis serait bien curieux de savoir si jamais tu as tenus entre tes mains tremblantes d'etudiant en peau de zob les ouvrages introuvables et du reste illisibles et ennuyeux(si,si!! des ces deux zigotos?

    A moins bien entendu que tu ne te plonges dans la bouillie d'alain de bignole qui n'a certainement pas manquer de pondre "une note" sur ces 2 pitres illisibles(si,si mate un peu dans son"vue de droite")..

    tu t'la joues dandy qui un parle d'auteurs reactionnaires et anti modernes qu'il n'a jamais lus?

    j'fais la meme!!mais moi c'est plutot pessoa et Léopardi en prenant la pose du mec mélancolique comme a la grande époque roman tic-tic!

    et ma couille,ca marche un max avec les gonzes!

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  7. Moi je me demande si au contraire tu as lu autre chose, tu sembles possédé...

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  8. sinon le gars chiade bien son style dans les commentaires, il a dû s'astreindre à une terrible discipline pendant ses vacances et fier de lui comme un enfant qui vient de faire un bon gros caca, il vient nous montrer le résultat de ses devoirs de vacances (eh les mecs admirez mon style !), nous en mettre plein la vue, nous montrer ce que c'est vraiment le staïle bloyo-célinien à nous pov' réacs besogneux qui péniblement et honteusement nous contentons, avec nos pov' petits moyens, de faire des posts qui tiennent tant bien que mal la route et qui au passage sont éventuellement de temps en temps agréables à lire et un peu amusants. Avec un peu plus d'humilité (car les grandes folles qui posent et qui ont la folie des grandeurs nous branchent pas ici), le gars aurait pu faire un bon cégébien.

    Il a un petit côté Jack Lang en définitive.

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  9. Il y a bien pire que de lire du Alain de Benoist (et du Spengler), lire du BHL ou les éditos de Laurent Joffrin dans "Libé" par exemple.
    D'ailleurs, parmi les Alain sur le marché, on trouve bien pire: Minc, Duhamel....
    En outre, le terme réactionnaire a été totalement vidé de son sens et est employé à tout va par les "Vigilants" dont la cohérence est loin d'être le maître-mot.
    La France est un Etat de droit où les mals-pensants (je suis loin de penser que l'on mérite d'être tondu et envoyé au Goulag pour lire du de Benoist)ont également le droit de s'exprimer, n'en déplaise aux (pseudos) bien pensants.

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  10. "je suis loin de penser que l'on mérite d'être tondu et envoyé au Goulag pour lire du de Benoist"

    franchement c'est-i-pas honteux de pondre de telle tarabiscouille?

    l'autre dégarni du cerveau,il conchie la vieille savate Bhl,le triste plagiaire Minc-par-ici-la-monnaie et le connard a solex, delabéchamel tout en usant de leur staiiiile(comme dirait ton pote,l' alaindebignoliste qui s'la raconte dandy reac!..caca mou,va!)ampoulé et sentencieux!

    y a pire qu'un gaussiste sale et bien pensant ,y'a le ptit mec bien éduqué avec la raie sur le cotés itou qui s'la raconte seul-au-milieu-des-ruines..

    Tinkiètes gro,tu l'as ta place au chaud..

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  11. "y a pire qu'un gaussiste sale et bien pensant ,y'a le ptit mec bien éduqué avec la raie sur le cotés itou qui s'la raconte seul-au-milieu-des-ruines.."

    Mais le plus pire dans l'histoire c'est le gars qu'a rien d'autre à foutre que de se faire mousser en les conchiants. Comble du pitoyable.

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  12. Autant écrire un joli pamphlet avec force détails sociologiques si ça te taraude à ce point (je suis client !), mais de là à vomir tes posts minables dans les coms de ceux que tu tiens pour des caves, c'est pas glorieux, vraiment.

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  13. L'anonyme qui se la joue grand écrivain maudit n'est même pas foutu de nous pondre un petit pseudo intéressant et original . Y sait faire autre chose que de baver sur les autres, le donneur de leçon. Il est aigri le vilain alors il vient se défouler sur le net. Continue donc d'écrire pour les autres et reste ce que tu es: ANONYME.

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  14. Drôle de modération???

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