16 avril 2008

Les sans-papiers au service du patronat

Pour le CGB, la fin du parti communiste français stalinien constitue LA tragédie. La preuve, depuis la fin de tonton Georges voilà que la CGT et un lobby de patrons sont d'accord sur la nécessaire régularisation des "sans-papiers" (comprenez clandestins).

Comprenons-bien, ce n'est pas par bonté d'âme que le patronat fait pression sur le gouvernement... Et la CGT déstalinisée noyautée par les trotskards et les socesdem n'est plus qu'une courroie de transmission du libéralisme.

Les sans-papiers qui travaillent pour presque rien sur nos chantiers ne font qu'anticiper le grand marché mondial du travail auquel aspire la classe patronale. Mais la libre concurrence entre travailleurs ne peut fonctionner que si l'on supprime le taquet du Smic. Travailleurs et tauliers sans frontières, unissez-vous!

15 commentaires:

  1. Ne pas oublier l'appuie des "ONG" aux motivations politiques plus ou moins obscures (LDH etc..) qui ont infiltré tout ces mouvements.

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  3. Pour une fois, je ne partage pas l'avis de CGB.

    Je suis convaincu que si les sans papiers restent sans papiers, ils sont plus facilement exploitables que s'ils avaient des papiers.

    Il reste bien évidemment la pression sur les salaires qui vont se niveler par le bas parce que l'immigré comme le veut la légende bosse plus qu'un français.

    Or, ce que je vois sur les chantiers, ce sont souvent des travailleurs non qualifiés, la plupart sans papiers. C'est ça qui tire les salaires vers le bas, car ils ne sont ni protégés et les patrons ne cotisent pas à la sécu pour un travail fait presque gratuitement.

    Alors que s'ils sont régularisés, ils seront mieux payés et mieux défendus et donc, moins de pression sur les salaires.

    De toute façon, je m'en fous de ces immigrés manuels, je suis un immigré intellectuel et je les emmerde (à lire sur le ton de l'ironie bien évidemment...)

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  4. ça se discute Bayrem... Des cotisations en plus pour la protection sociale, c'est sûr ce n'est pas négligeable... D'un autre côté, on se demande pourquoi l'aile la plus libérale du patronat ou Attali se révèlent immigrationnistes.

    Une statistique aux USA le niveau de vie des travailleurs non qualifiés n'a pas augmenté entre 1976 et 2001 et ceci grace a l'immigratrion. En clair les tensions sur le marché du travail c'est un équilibre entre l'offre de main d'oeuvre et l'offre de travail qui fait augmenter les salaires . En important de la main d'oeuvre par l'immigration on créé de l'abondance sur le marché des demandeurs d'emploi et vous déséquilibrez le marché et vous faites baisser les salaires.

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  5. Les travailleurs sans papiers (ou clando, en langage non-journalistique) occupent presque exclusivement des emplois non qualifiés, des emplois pénibles. C'est assez logique d'ailleurs, on imagine mal un roumain (exemple) parlant trois mot de français, embauché comme commercial avec voiture de fonction et clim.
    Enfin, les employeurs qui souhaitent garder ces clandos ne trouvent personne à mettre à la place, ni français, ni étrangers installés depuis longtemps. Ce n'est pas une légende (je parle d'expérience vécue pendant près de 10 ans), c'est une putain de réalité. Tu veux aller nettoyer des cuves de produits chimiques au sud de Lyon, pour 1500 euros par mois minimum? A part un clando qui a vraiment la merde au cul, qui n'a pas le choix, personne ne tient dans ce genre de boulot. Ou tu préfères aller bosser comme les clandos chinois, à fabriquer du nem et du Ha kao par paquets de 1000 dans un fond de réduit surpeuplé?
    Certains de ces emplois sont pénibles par nature, et ne sont pas susceptibles de beaucoup d'amélioration (il faudra donc toujours trouver des presque esclaves pour les faire, ou les faire faire à l'étranger, par les mêmes). Pour d'autres, comme les fournisseurs pour restaurants asiatiques, il s'agit tout simplement d'une exploitation dégueulasse de la misère. Avec ou sans charges sociales, camarades.

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  6. Ceci dit, si on admet que la loi mécanique de l'offre et de la demande a une certaine réalité, on est forcé de reconnaitre que les travailleurs étrangers intégrés dans un marché national font mécaniquement baisser le coût du travail.
    Qui le nie, d'ailleurs?

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  7. "Ce n'est pas une légende (je parle d'expérience vécue pendant près de 10 ans), c'est une putain de réalité. Tu veux aller nettoyer des cuves de produits chimiques au sud de Lyon, pour 1500 euros par mois minimum?"

    Si l'employeur ne trouve personne pour prendre le boulot, il y a deux solutions: soit on ne le fait pas (probabilité: zéro) soit on comprend que se taper un boulot de merde mérite probablement d'etre payé plus cher.

    A aucun moment il n'y a besoin d'importer une force de travail, a l'exception peut etre de la reconstruction apres les deux guerres mondiales. Meme sans immigrés, le systeme s'autorégule.

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  9. Comprenez moi bien Beboper: je ne prétend pas qu'augmenter le salaire soit une solution magique ou facile, mais ce dont je suis persuadé c'est qu'importer des immigrés pour ramasser sa merde n'est pas une solution saine ou tenable, que ce soit du point de vue économique ou meme philosophique.

    Comme vous l'avez noté, ces emplois peuvent difficilement etre rendus plus attractifs. La seule variable sur laquelle on peut agir est donc le salaire. Sous pression et en s'interdisant d'importer des travailleurs, la fameuse loi de l'offre et de la demande tirerait les salaires vers le haut, ce qui nous forcerait du meme coup a réévaluer idéologiquement la valeur réelle de ces emplois.

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  10. Qui sait, il est peut etre temps de faire face a notre propre merde...

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  11. Il est surtout temps de descendre les patrons dans la rue, à la sortie de chez Castel, Fouquets ou des resto Costes. A l'époque des Brigades Rouges les chiennes capitalistes chiaient dans leur frocs et se croyaient pas tout permis.

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  12. Il est certain que si "l'on s'interdisait d'importer des travailleurs", comme le dit l'anonyme, le boulot se ferait quand même, pas dans les mêmes conditions, pas au même salaire, pas facilement, mais il se ferait. Mais voilà: dans un système "ouvert", il est PLUS AVANTAGEUX (surtout pour certains)de faire venir de pauvres diables qui n'attendent que ça, que de changer les choses ici. Et si le plongeur de restaurant moyen était payé 20 000 balles par mois, les prix du repas s'en ressentiraient, et tout le monde se mettrait à gueuler... C'est peut-être dur à avaler, mais j'ai l'impression que tout le monde, plus ou moins consciemment, plus ou moins volontairement, avec plus ou moins de responsabilité directe, entérine la chose. Quand on préfère acheter une babiole made in China qu'une autre plus chère made in France, on participe forcément au système. Idem quand on choisit systématiquement le moins cher entre deux artisans, sans se demander pourquoi il est moins cher. Taper sur le patronat est juste, jouissif, salutaire et rigolo, mais c'est incomplet: on est tous mouillés.
    Le système tend à produire au moindre coût (importation de main d'oeuvre pour faire pression sur les salaires)mais ne s'occupe pas des conséquences socio culturelles que ces transferts massifs et mondiaux de population engendrent. Et comme la partie dirigeante du patronat a parfaitement les moyens de s'abstraire de ce type de conséquences (villas blindées dans des quartiers sécurisés, expatriation, délocalisation, etc)...

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  13. Complétement con ton raisonnement. Comment tu veux aller voir un artisan plus cher avec les salaires de merde que ce traînent + de 60% des Français ? Ca n'a aucun sens ! Quand au plongeur à 20.000 euros tu dois confondre avec le salaire du président. Et puis faut voir les marges de la restauration (surtout avec le black) et arrêter de croire à la pleureuse du Bouniat qui se plaint de payer des impôts alors qu'ils sont tous millionaires et s'habillent et vivent comme des crevards pour faire pleurer les clients.
    Les patrons profitent des failles du système et si on rétablissait l'esclavage ils viendraient encore chialer parce que les Sénégalais sont plus chers que les Maliens.

    Le capitaliste est un serpent qui se mange la queue et qui arrive bientôt à la tête. Le pire c'est que se sont les communistes chinois qui ont très bien compris ça et qu'ils vont nous mettre le coup de grâce dans très peu de temps.

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  14. Je ne crois pas non plus au capitalisme vertueux, le salarié dans la même galère que le patron etc..c'est très généralement des conneries le second cherchant le plus souvent à moins bien payer le premier pour dégager le plus de blé possible.
    QUand tu vois Renault qui fabrique maintenant en Roumanie et qui menace de se barrer en Inde au premier signe de revendication salariale,je suis pour le dialogue social Georges Besse'style.

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  15. Captainpascal, je te fais remarquer que mon raisonnement est con, mais que tu dis exactement la même chose que moi. "avec les salaires de merde que se trainent + de 60% des français", pas moyen de mieux payer les emplois peu ou pas qualifiés, mais qui restent souvent pénibles : donc immigration et chasse au plus-malheureux-que-nous-qui- bosse-en-la-fermant, pour garder des prix supportables par les français qui, comme tu le dis, ont des salaires de merde. CQFD.
    Quant au "capitalisme vertueux", c'est bien une connerie. C'est un système qui repose sur l'égoïsme, qui ne peut avoir que les vertus de l'égoïsme, et que certains faux culs essayent de fourguer pour autre chose.

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