28 janvier 2008

Y'a bon tennisman

Ces Blacks, tous les mêmes...


Il est bien évident que tout le monde se fout du tennis, de l’Open d’Australie et de Jo-Wilfried Tsonga. Les sports professionnels, qu’ils soient spectaculaires ou non, sont trop inféodés à l’argent et au type de vulgarité qui y est attaché pour avoir encore la moindre excuse. Le tennis en est une sorte de modèle cynique, où l’on vante l’intérêt d’une compétition en précisant qu’elle est « dotée de 2 millions de dollars ». Nous au CGB, de toutes façons, on préfère le patinage artistique.

Les français ne gagnent plus de tournois du grand chelem depuis 25 ans, bon. Chaque fois qu’un Français fait un petit truc, la presse nationale se roule dans l’allégresse, tandis que des gamins de 20 ans – étrangers- raflent les tournois sans faire de vagues. C’est un genre de chauvinisme que Goscinny avait réussi à rendre sympathique dans « Astérix aux Jeux olympiques ». Ce début 2008 est donc la période Tsonga. Ce mec joue au tennis, il bat des salauds d’Espagnols : très bien, et je m’en tape. L’intérêt peut aussi être ailleurs.

Pierre Jaxel-Truer a un nom ridicule, mais il n’en est probablement pas responsable. Il écrit des articles dans le Monde, et ça, on peut le lui reprocher. Sous le titre époustouflant « le déboulé du Mohamed Ali des courts », ce mec nous brosse un portrait inframince de l’inutile joueur de baballe, dans lequel il le compare à Mohamed Ali et à Yannick Noah. Je n’irai pas jusqu’à vérifier si Tsonga a le même style que Noah (et, donc, si la comparaison est techniquement justifiée), mais je parie qu’il diffère de celui de Mohamed Ali en plusieurs points. J’y connais rien en sport mais ça, je le sais ça !

Au lieu de nous présenter Tsonga comme un joueur s’inscrivant dans une lignée de joueurs de tennis, de faire des comparaisons de style, de comportements, d’atouts physiques ou techniques, le plumitif ramène Tsonga à sa couleur de peau. Je n’ai jamais entendu nulle part qu’on comparaît Federer à Michel Audiard (ils sont pourtant blancs tous les deux), ni Navratilova à Georges Pompidou, mais comparer un tennisman noir à un autre tennisman noir, ou un boxeur noir, ou un chauffeur de taxi noir, ça devient fréquent ! A qui comparaît-on Noah en son temps ? Arthur Ashe…

Mais calmons-nous : je ne dis pas que Pierre Jaxel-Truer est raciste. Ce serait faux, ridicule, indigne, soûlant, tartufesque, etc. Mais comme de plus en plus de monde aujourd’hui, il nage dans le racialisme, une vision de la société et du monde où il est rigoureusement impossible de sortir de son déterminisme ethnico racial. Le modèle américain est connu, il perdure, il se développe. On présente Leonardo Di Caprio comme un « italo-américain », alors que sa mère s’appelle Irmelin Idenbirken (authentique !), comme toute bonne teutonne. On parle d’Arthur Ashe comme d’un tennisman noir américain, comme si la mention « noir » était capitale pour savoir qui est ce mec. Ce modèle racialiste est importé en France par les plus cons d’entre nous, les plus fainéants, les inconscients, les militants, les cyniques, les abrutis, les têtes à gifles, les broute-foin, les peigne-culs et Pierre Jaxel-Truer.

Son merdique articluet :

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/01/26/le-deboule-du-mohamed-ali-des-courts_1004003_3236.html#ens_id=994548

5 commentaires:

  1. Billet plein de bon sens... Les poncifs racialistes ou differentialistes ce sont les journalistes qui en usent les premiers.

    Tsonga, est un tennisman... pas trop maladroit avec un jeu d'attaque. Il a refusé de surcroit de s'enroler sous l'égide de Lagardère... Grand bien lui en a pris.

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  2. et sinon, s'il ressemblait juste à Ali ? De gueule quoi...

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  3. non mais c'est clair les mecs : il ressemble à Ali et jusqu'à preuve du contraire, Noah est le dernier joueur de tennis camerounais, ... glurp ! ... à avoir gagné un grand Ch'milbilck.
    Vous voyez le racisme partout...
    Faut que ça polémique hein !

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  4. le racisme est inscrit dans notre culture humaine dans son ensemble il faut arrêter d'en faire des caisses d'indignation façon années 80("levez les doigts bien haut" j'ai toujours l'oeil humide quand je revois cette tournée), perso je n'aime pas trop les antillais (ils sont trop à cheval sur les couleurs de peau et la religion) ni les allemands (mon humour ne les atteind jamais) et ni les turcs (faut toujours que les garçons se battent et que les filles aient des jambes trop courtes) mais je m'en tape et je dépasse mes âpres appréhensions très souvent pour partager un bon moment avec l'un d'eux, assumons nos petits racismes et rions-en pour ne pas les dramatiser et les transformer en véritables bombes.

    Nos élites par contre, dont les journalistes sont les joyeuses marionettes dont la paye coincée dans leur rectum-boursoufflé de honte et usé par un usage intensif et professionnel- cette misérable paye agitée par des vlad tepes de la haute les fait écrire comme guignol esquive les coups du méchant brigadier. Nos élites sont franchement racistes et de la façon la plus intransigeante et sourde, leurs écuyers fidèles, prenant le tambour et le "oyé oyé" pour vivre, retranscrivent donc maladroitement ce qu'ils entendent lors des partouzes dinnatoires et mondaines, lors de ces réunions qui leur font croire qu'ils en font partie, lors de ces parties fines et blanches comme la poudre de leurs saladiers.
    vote et consomme!

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  5. Putain, faut respirer entre les phrases mecs !

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