9 janvier 2008

Produit National Pute



Au CGB, on pense que le terme de "politique de civilisation" a plus fait de pub pour ce bon vieil Edgar Morin (86 ans) que pour Sark.

Mesurer autrement le Produit National Brut avec la mission Joseph Stiglitz et Amartya Sen ce n'est que prolonger ce que disait un autre prix Nobel, Jan Tinbergen ou plus récemment ce conseiller de Tony Blair, Sir Richard Layard qui pensait à mesurer le bonheur .

Mieux, un président de la Commission européenne Sicco Mansholt affirmait en 1972 : "Pour que l’humanité survive, il faut que le capitalisme meure" .

Le travailler plus pour gagner plus est ainsi antinomique avec la politique de civilisation telle que la conçoivent EdgarMorin et Henri Guaino: encourager la consommation et développer une économie de la sobriété ne vont pas de pair.

La meilleure formule vient en vérité de Robert Kennedy:

«Notre PIB prend en compte, dans ses calculs, la pollution de l'air, la publicité pour le tabac et les courses des ambulances qui ramassent les blessés sur la route (…) Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique (…) En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l'intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue.»

Au CGB, on propose aussi à notre résident une révision intégrale du Produit National Pute, en forte hausse depuis quelques semaines... De quoi avoir plein d'abcès à la gorge.

5 commentaires:

  1. Très belle phrase de Robert Kennedy... Le PIB, ne l'oublions pas,est une mesure quantitative de ce qui est produit. ça ne vole pas plus haut que ça.
    J'ai entendu Edgar Morin sur France Inter il y a quelques jours : comme à chaque fois, je me demande ce qui justifie son statut d'intellectuel. Pas ses paroles, en tous cas. C'est comme avec ce vieux con de Michel Serres : quand ils parlent ces deux-là, ils te débitent des banalités de pompistes en glissant des "comme le disait Heidegger" ou "au sens de Anna Arenhdt".Michel Serres va plus loin que les banalités, en racontant même de grosses conneries pour mômede Douze ans, d'un air magiquement enthousiaste.

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  2. Bah, Edgar Morin...j'ai rien contre, c'est très Jack Kerouac et néohippie.
    Marrant.

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  3. Ouch ! Mon bon René, tu m'intrigues... j'ai pas lu Edgar Morin (pour la raison susdite) mais je suis pointu en science Kerouacale, et ton allusion me fait dresser l'oreille...

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  4. Le peu que j'ai lu de Morrin n'avait vraiment AUCUN intérêt. Le genre qui ne risque pas de "déranger" qui que ce soit.

    Le citation de bob K, c'est pas dans un Michéa par hasard ?

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  5. En effet, sorpasso c'est dans un de ses ultimes discours et en filigrane de son ouvrage "Vers un monde nouveau".

    BEBOPER, Edgar Morin est un penseur postsoixantehuitard et ses envolées lyriques me font penser à du Kerouac et à la beat generation... les bobos ne sont que les clochards célestes des années 2000.

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