Tiens! mais si je sauvais la France, moi ?fait travailler des étudiants sous payés travaillé deux mois sans dormir pour sortir le pays de l’avachissement trente cinqueuriste, annihiler le prestige du fonctionnariat dans les esprits et redonner sa vigueur au goumi économique national.
Les Echos ont mis en ligne ce texte vendredi dernier, et ont dû le retirer vite fait sous peine de poursuites. Mais comme personne ne lit les Echos, l’effet ne s’est pas développé dans la société française. En exclusivité pour les lecteurs de ce blog (bien plus nombreux que les tristos lecteurs des Echos) et en avance de quelques heures sur l’annonce officielle, voici les dix premières mesures Attaliennes pour changer radicalement
1) Importer Mouammar Kadhafi
2) Interdire le repos dominical et les siestes crapuleuses.
3) Développer le nucléaire, secteur trop fortement sous-développé en France.
4) Interdire le mariage, y compris le mariage homosexuel.
5) Rétablir la peine de mort par pendaison publique.
6) Interdire la petite épicerie.
7) Autoriser la commercialisation des enfants.
8) Libéraliser la publicité dans les cimetières.
9) Criminaliser l’épargne, l’économie de bout de chandelle, la rectification des clous tordus, la pauvreté et la possession d’un vélo.
10) Développer
Jacques Attali devrait rejoindre le CGB. J'adore son style et ses idees "totale deconnade" !
RépondreSupprimerLa France sarkozienne par François Taillandier
RépondreSupprimer2030
Je ne suis pas qualifié pour porter un jugement sur les 8 ambitions, les 20 décisions et les 314 propositions de la commission pour la libération de la croissance. Je suis par contre assez porté sur l’activité de romancier, qui consiste à camper, autant que faire se peut, des situations concrètes. Piochant dans les 314 sourates susmentionnées, j’ai donc imaginé la scène suivante.
Elle se déroule en 2030, par un bel après-midi printanier, dans une écopolis de 50 000 habitants construite au milieu des champs entre Issoudun et Poitiers, avec des technologies vertes et un zoning harmonieux équilibrant logements, activités, services, loisirs. Vingt marmousets de seconde du lycée Jacques-Attali, soucieux de participer pleinement à la nouvelle croissance mondiale, ont pris place autour d’une table ovale afin d’évaluer, comme chaque trimestre, la capacité de leurs professeurs à les faire progresser vers l’excellence. La réunion se déroule en anglais. Tous sont reliés par miniterminal personnel au très haut débit de l’information et de la communication.
On parle mobilité, adaptabilité, compétitivité, nouvelles sécurités, capacités d’innovation, économie de la prise de risque, conciliation de la performance et de l’éthique. Ajoutons que nos vingt branleurs sont représentatifs de la diversité, le proviseur étant obligé de présenter chaque année un bilan chiffré sur ce thème, classe par classe.
La situation à cet égard est satisfaisante, bien qu’on puisse déplorer l’absence d’un(e) obèse. On s’attarde en revanche sur le cas de la professeure d’histoire, surprise à allumer une cigarette à l’extérieur des bâtiments, d’une main qui tremblait de façon clairement visible. On se consacre ensuite à un point de préorientation, fixant les objectifs de chaque élève en fonction de son admission, dans trois ans, dans un des dix campus virtuels permettant à la France de prendre une place de premier rang dans les secteurs d’avenir. On termine sur le bilan individuel de trimestre au cours duquel chacun, avec l’aide de ses camarades, établit son auto-évaluation en termes de créativité et de dynamisme.
Retour au présent - et même au passé. Je n’ai qu’une chose à dire : l’enfant que j’ai été, placé dans de telles conditions, eût sombré dans le désespoir et l’autisme. Heureusement, rassurons-nous, ces choses n’adviendront pas.
Le président, dans sa sagesse, nous a rappelé un fait essentiel : l’aspiration des hommes et des femmes à une dimension qui les dépasse. Il a su dire que seul Dieu libère l’homme de sa folie. C’est le moment ou jamais d’en tenir compte !