23 septembre 2007

Hagiographie

Mardi 25 septembre, France2 diffuse H.B. Human Bomb, un docu-fiction retraçant la prise d’otages de l’école maternelle de Neuilly avec comme personnage (héros ?) principal Nicolas Sarkozy, notre Jack Bauer national ! En exclusivité le CGB vous présente le final trailer du téléfilm. D'ailleurs qui jouera le rôle du maire de Neuilly ? Christian Clavier ? Philippe Torreton ? Ou Sarkozy lui même ?



Et si Ségolène Royal avait gagné l’élection présidentielle, aurait on eu droit à un docu-fiction sur son émouvant combat pour le maintien de l’appellation du fromage de chèvre « Chabichou » ??

11 commentaires:

  1. Je suis sous le charme...
    je dirais pas non à une nouvelle élection présidentielle, là, pour pouvoir faire mon devoir civique dans l'enthousiasme et la gratitude...
    En découvrant cet indiscutable document, je me demande comment chaque parent ne rêverait pas d'avoir un mioche scolarisé à Neuilly, et qu'y z'y viennent avec leurs bombes, canailles !

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  2. Dans cet univers du fake où chaque nouvelle, chaque journal télévisé, chaque "infaux" n'est qu'une construction parmi d'autres possibles, un choix intéressé dont les origines sont masquées, une vision plus ou moins partisane, mais partisane par essence, un bidouillage de moins en moins grossier et, donc, de plus en plus crédible, les gens joyeux doivent se réjouir ce genre de boulot.
    C'est mon cas. Merci.

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  3. http://arretsurimages.net/post/2007/09/22/Le-JRI

    Pour en remettre une couche.

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  4. J'adooore Francois de la Brosse. Respect.

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  5. La réplique : "Le petit Noir, passez-moi le petit Noir..." a-t-elle été conservée ?

    Si quelqu'un pouvait me répondre demain parce qu'il est hors de question que je me fade la vision de ce grotesque petit machin agité.

    Je parle évidemment du téléfilm.

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  6. La replique culte a bien sur etait conservee. La preuve ici

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  7. Merci pour la qualité du S.A.V.

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  8. notre société a les héros qu'elle mérite non ?
    Mais l'essence même du héros est de toujours agir à l'ombre des poursuites. Il ne peut empécher les faiseurs de mythe de mystifier la plèbe mais il n'est pas homme à braver, relativement, la mort pour sortir triomphalement devant les caméras. Je doute que notre Président soit entré dans la mairie de Nanterre pour désarmer à langue déliée Richard Durne.
    Et voilà, Human Bomb est devenu un fait historique. De l'Histoire pour incultes. La télé n'a définitivement rien à voir avec la réalité et l'Histoire est toujours de moins en moins une science.
    Mais qui est véritablement dupe ? Y'a t il des téléspectateurs qui soient restés de marbre devant une telle plaisanterie ? En vérité, j'en doute. J'y crois en tout cas de toutes mes forces.

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  9. Voilà une interview interessante de Daniel Boulanger, ce policier du RAID, aujourd'hui en retraite.

    Daniel Boulanger
    Le jour où j’ai tué HB (Hachette littératures)

    Jusqu’à présent, vous ne vous étiez jamais exprimé sur l’affaire de la prise d’otages de la maternelle de Neuilly. Une fois en retraite, vous avez ressenti le besoin de donner votre version des faits ?
    Je n’avais jamais imaginé écrire ce livre. A la suite du docu-fiction tourné pour France 2, Dominique Rizet, m’a proposé de l’écrire avec lui. En y réfléchissant, je me suis dit que cela permettrait de donner une vision de l’intérieur de cette affaire. L’idée première était de rendre hommage à mes camarades du Raid. On nous voit comme des hommes en noir, qui ne parlent pas, comme des robots qui exécutent les ordres. Sans jeu de mots.

    Vous avez dû vous replonger dans cette période. Vos souvenirs étaient encore vivaces ?
    J’avais fait l’effort d’oublier. Je me suis replongé dans la procédure. J’y ai découvert des choses que je n’avais jamais lues ailleurs. En revanche, les souvenirs de l’intervention, la préparation, les gestes, tout cela est ancré en moi. Toutes les arrestations un peu marquantes restent gravées, à cause de la concentration, du stress… Comme celle d’Action Directe ou d’ETA.

    Quelle est la part d’imprévu lors de vos interventions ?
    Ce n’est pas une science exacte. Sinon tous les groupes d’intervention pratiqueraient de la même manière. Il n’y a pas de schéma type. On s’adapte en permanence.

    Cette affaire aurait-elle pu se terminer autrement que par la mort d’Erick Schmidt ?
    Si les médecins du Samu et des pompiers avaient accepté de trouver un produit pour l’endormir, HB aurait peut-être pu être sauvé. Mais ils ont refusé par déontologie. Si nous, on intervient, c’est que tout le monde a échoué avant nous. C’est facile de ne rien faire et de critiquer après. Je me pose encore des questions : dormait-il vraiment, ou faisait-il semblant pour nous faire exploser avec lui ? On ne le saura jamais. Ce n’est pas moi qui a déclenché cette situation, on lui a laissé beaucoup de chances, il n’a pas su les saisir. Et si on rentre, c’est parce que les autres ont échoué. Tous les conseils qu’on nous donne maintenant, j’aurais bien voulu les connaître à l’époque.

    Peu après la fin de la prise d’otages, la polémique a été très violente et on vous a accusé d’avoir exécuté HB sur ordre de Pasqua, alors ministre de l’Intérieur…
    Ce que je peux dire, c’est que si les snipers avaient pu le neutraliser, il n’y aurait pas eu de polémique. Je pense qu’il s’agissait d’un règlement politique pour atteindre Pasqua. Je n’existais pas, la famille d’Erick Schmidt non plus. Si Pasqua avait donné un tel ordre, il y aurait une vingtaine de personnes concernées. Je ne vois pas comment nous aurions pu garder le secret. Et surtout, pourquoi aurais-je exécuté cet ordre ? Il n’y a qu’un seul responsable, c’est celui qui appuie sur la détente.

    Vous êtes préparé à tuer ?
    Je peux vous raconter ce qui s’est passé à Ris-Orangis, avant l’épisode de la maternelle. Je me retrouve tout seul devant un fou qui vient d’abattre deux collègues. Le type jette son arme, je peux le tuer comme je veux, personne ne me dira rien, je serai même un héros. Mais je ne le fais pas. Parce que ce n’est pas dans ma nature. A Neuilly, notre priorité, ce sont les otages. Il y a des explosifs. La situation est particulière. Quand je suis rentré, j’avais l’impression d’aller au casse-pipe. On manquait d’informations. Mais on savait que HB savait manier les explosifs. On sait que si on doit tirer, on ne peut que viser que le cerveau pour tenter de tout arrêter.

    Vous avez terminé votre carrière comme instructeur du Raid. L’affaire HB a-t-elle influencé votre enseignement aux nouvelles recrues ?
    Oui, je devais leur faire comprendre qu’il y a une différence entre tirer sur une cible blanche et tirer sur quelqu’un. Avec les cris. Avec l’odeur. Cette idée d’être amené un jour à tirer, il faut l’avoir avant et pas pendant. Les policiers doivent se dire que même s’ils sont en légitime défense, ils seront emmerdés, qu’ils ne sortiront pas indemnes sur le plan personnel, professionnel, familial. Même si vous êtes un solitaire, vous allez déguster. Il est plus facile de ne pas tirer que de tirer.

    Et le rôle de Sarkozy qui a négocié avec le preneur d’otages pour libérer des enfants ?
    Sans faire le lèche-cul, il s’est proposé d’emblée. Ce genre de choses est à double tranchant. Je lui ai trouvé une sacrée dose de courage. On a trouvé qu’il allait parfois un peu loin, mais ça a marché, avec son côté rentre-dedans, il a réussi à sortir des mômes

    Vous n’avez pas été gêné de rejouer votre propre rôle pour le docu-fiction de France 2 ?
    Je ne devais faire que témoigner au départ. Au fur et à mesure, j’ai fini par devenir conseiller technique. Et puis, j’ai fini par faire le figurant car il n’y a personne mieux que moi qui connaissait le déroulement des choses. Je ne l’ai pas rejoué par gaîté de cœur.


    Recueilli par David CARZON

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  10. Sarko a des couilles grosses comme des pastèques bande de gonzesses !

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