11 mars 2007

Revue d'effectifs avant carnage (vol 1)


L'extrême gauche

Une fois de plus, l'extrême gauche se présente désunie, PT, LCR, LO, Bové... Quatre candidats, faute d'avoir su présenter un front commun de rejet. Un front antilibéral avec en renfort le PC et une partie des Verts, et qui aurait pu prétendre facilement dépasser les 10%, et pourquoi pas flirter avec les 20% (d'après les statistiques du très sérieux Observatoire Scientifique des Etudes Politiques CGBien). Une vraie force politique de gauche capable de rivaliser avec le Parti Socialiste et sa social-démocratie gluante. Surtout que cette année le mot d'ordre dans les médias est d'appeler à voter utile, pas de dispersion, spectre d'un 21 avril bis. Les lendemains de grand soir vont déchanter et la barre des 5% sera au mieux franchie par un seul de nos multiples candidats trotskards ou apparentés. À noter toutefois l'appréciable absence de la dispensable Clémentine Autain parmi les candidats désignés.



Parti des Travailleurs (PT) : parti microtrotskyste, le premier lecteur qui trouve le nom du candidat PT et sans tricher avec Google gagne le droit de briller dans les commentaires (interactivité, démocratie participative, fidélisation du lectorat).


Lutte Ouvrière (LO) / Arlette Laguiller :
dernière élection pour Laguiller, LO fait campagne dans un relatif anonymat. Le système ne lui a pas pardonné ses consignes de vote contre le Traité Européen, mais surtout d'avoir refusé de jouer à la résistance anti-fasciste avec les copains lors de l'entre deux tours 2002. Terminés les invitations festives chez Ardisson, les gentils people se déclarant d'elle (Souchon, Fontenay). Si on ajoute que LO a le mauvais goût d'être le dernier parti de gauche à se soucier de la classe ouvrière (qui n'existe pas depuis le milieu des 80's d'après le P.S). LO c'est le vote has-been, pas en phase avec la société fun et métissée. C'est pas encore cette année qu'on pendra le dernier patron avec les tripes du dernier curé.


Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) / Olivier Besancenot :
bien que tenant du non à l'Europe, il sera médiatiquement beaucoup pardonné à la LCR même si les questions se font plus dures et que l'effet "jeune sympa" est retombé. Besancenot est encore fréquentable contrairement à son ex colistière Arlette. La LCR représente cette extrême gauche qui aime les jeunes, qui aime les immigrés, qui aime les femmes qui aime les gays, cette extrème-gauche mondialisée qui a remplacé la lutte des classes par celle des minorités aux contours flous. Avec un programme qui se résume à "non à l'impérialisme", ils vont être bien en peine pour racoler de l'électeur au-delà de l'étudiant en socio alter comprenant et du prof gauchiste, espèce en voie de disparition depuis les bolossages des mouvements anti CPE et au vu des conditions de travail des ZEP.


José Bové :
seul candidat à ne pas représenter un parti, ce qui pose problème ne serait-ce que dans la mécanique de chasse aux parrainages. Bové donne l'impression d'avoir laissé passer sa chance il y a quelques années quand l'extrême gauche lui faisait des ponts d'or quand il apportait un souffle nouveau, la tête d'affiche de l'altermondialisme à la française pouvait ramasser un sceptre qui n'attendait que lui. Mais la France était trop petite pour notre syndicaliste. José, son péché mignon, c'est les voyages, ce qui lui fait un point commun avec Chirac. Deux, si on compte leurs rapports à la prison, bien que José, lui, il y a goûté. Sa chance est passée, son personnage d'Astérix fumeur de pipes lasse les médias et sa vitrine médiatique s'est sérieusement réduite avec l'arrêt du Vrai Journal de Karl Zéro. Et maintenant qu'il ne veut plus se contenter de jouer les trublions agitprop il finit par agacer la classe politique et les copains d'ATTAc (tiens ils deviennent quoi eux ?)qui aimaient tant se faire prendre en photo avec lui.Il a même fini par lasser ses compagnons de la Confédération Paysanne, syndicat qui se remet difficilement de son passage.

A suivre...(prochain épisode : La Gauche plus rien)

4 commentaires:

  1. Et Marie Georges, elle pue de la gueule ?

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  2. pas de prochain épisode s'il vous plait...

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  3. Marie-Georges pue effectivement de la gueule mais surtout sera dans l'épisode gauche plus rien.

    Cher anonyme il y aura une suite rien que pour toi.

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  4. Cette gauche ultra-collectiviste qui prône l'amour obligatoire avec son prochain n'est visiblement même pas capable de l'appliquer à soit-même en mettant, tout simplement, leurs microscopiques querelles de côtés et en s'unissant pour l'avènement du marxisme et du tiermondisme.

    Peut-être leur manque-t-il le côté "obligatoire"... et oui quand on est libre on a pas toujours envie de faire ce qu'on nous dis de faire.

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