1 décembre 2006

Haro sur le négro


Il aura suffi à l’intellectuel martiniquais Raphaël Confiant d’écrire un texte de soutien à Dieudonné sur Internet pour que la presse s’intéresse à lui. Bien évidemment, pour en dire du mal ! Pourtant, cet écrivain et indépendantiste antillais a toujours eu d’intéressantes choses à dire, notamment sur les mouvements communautaristes noires et le CRAN en particulier.
Petite séance de rattrapage pour découvrir cet homme avant de le juger.

Sur le CRAN :
Le CRAN prétend représenter les Noirs en France, unis par la seule couleur de peau qui les déterminerait. Les médias surenchérissent en fantasmant sur le vote noir, la question noire, la communauté noire…
Cette vision est fondée sur un pré-supposé raciste, directement issu de l’esclavage et de la colonisation : contrairement aux Blancs, les Noirs seraient des êtres inférieurs qui n’ont pas de conscience sociale et politique, d’identité, de problématiques personnelles et collectives...

- Sans papiers, immigrés, Français d’origine africaine, originaires d’Outre-Mer, tous les mêmes, ils sont noirs.
- Droite, centre, gauche, extrême-gauche : ils sont noirs.
- Chrétiens, musulmans, animistes, polygames, pratiquant l’excision: pas de différences.
- Pauvres/riches, jeunes/vieux, noirs/métis plus ou moins clairs: peu importe, ils sont identiques.

Aurait-on l’idée de dire à un Français blanc que du fait de sa seule couleur de peau, il aurait la même problématique qu’un Russe ou un Finlandais? A l’évidence non.
Accepterait-on une association blanche excluant les Noirs comme le revendique le CRAN, qui ne permet pas à un blanc d’en être membre (ils ont créé les amis du CRAN pour éviter justement de devoir rendre des comptes sur cet apartheid)? Clairement non.

L’idéologie du CRAN est dangereuse pour la République: L’idéologie du CRAN, qui consiste à créer une société d’apartheid, Noirs d’un côté, Blancs de l’autre, est à contre-courant car jamais la France n’a été aussi métissée. Le taux de mariage mixte entre Noirs et Blancs est considérable, dix fois supérieur à celui des Etats-Unis. Cette idéologie détermine aussi un message subliminal de haine raciale et de confrontation Noirs/Blancs : Regroupons-nous car les Noirs ont été esclaves, les Noirs ont été colonisés, ils sont maintenant discriminés, et les responsables sont les Blancs.
Un autre mouvement extrémiste, dont le leader est d’origine béninoise comme Patrick LOZES utilise cette même idéologie en en tirant toutes les conséquences : la haine ouverte du Blanc, qu’ils appellent à combattre dans l’hexagone.
Les mouvements extrémistes sont dopés par cette création et leur idéologie qui surfe sur la peur utilise cette création pour stigmatiser la «guerre des races». La médiatisation du CRAN favorise la montée du Front National et la popularité des discours xénophobes. Les premiers à en payer les conséquences seront les immigrés d’origine africaine.




Extrait de la lettre qu'il a envoyé aux représentants du CRAN pour expliquer son refus de les recevoir lors de leur visite en Martinique :

Que les NOIRS FRANCAIS se rassemblent sur une base ethnique, voire Raciale Conseil des Associations Noires dîtes-vous, je peux le comprendre tout à fait dans le contexte de racisme tantôt larvé tantôt ouvert existant actuellement en France. Mais dans notre cas à nous Antillais, toute forme de noirisme serait suicidaire étant donné que nous sommes un peuple, certes à dominante nègre, mais composé de Mulâtres, de Blancs créoles, d'Indiens, de Chinois et de Syro-Libanais et autres. Notre combat national ne peut en aucun cas s'appuyer sur une vision coloriste de la réalité. La nation créole est une nation métisse à l'instar de ses sœurs caribéennes et sud-américaines.
Et enfin, d'une manière plus générale, si je comprends bien que des travailleurs, des ouvriers, des paysans pauvres etc... fuient l'Afrique et les Antilles pour venir s'installer en Europe, je ne comprends pas que des intellectuels en fassent de même. Il s'agit là à mes yeux d'une démission, voire d'une désertion. Car une question et une seule se pose: QUI DEVELOPPERA L'AFRIQUE ET LES ANTILLES? Qui parviendra à les arracher au sous-développement? Est-ce que ce sont les
Toubabs
et les Zorey qui vont le faire? Pendant que des intellectuels africains et antillais installés en France et en Europe s'efforcent d'obtenir des postes de conseiller municipal ou régional, de maire ou de député, voire de ministres, leurs frères africains se noient par centaines dans le détroit de Gilbratar ou au large des Canaries et leurs frères antillais s'enfoncent dans la délinquance et le crack.
Je persiste à penser que Koffi Yamgnane serait plus utile en tant que président de la République du Togo que maire d'un obscur village breton de 400 habitants.

Enfin, sur l'esclavage :
Si la traite négrière perdura plus de quatre siècles en Afrique, c’est force de complicités, de compromissions des élites nègres; ces hommes ayant œuvré contre les leurs, contre leur sang, contre eux même, car ayant trouvé un intérêt à traquer, chasser des hommes comme des bêtes sauvages, à razzier et dépeupler un continent, afin de fournir du bois d’ébène aux négriers, fussent-ils Arabes, Européens ou autres.

Ils ont connivé, ils ont manigancé, ils se sont accordés pour bâtir un destin tragique à des millions d’êtres humains pour en faire des mulets de race, des razziés que les négriers s’empressaient de vendre à l’encan, à la criée, à la volée dans les îles d’Amériques ou ailleurs.

D’aucuns excipent sans vergogne le fait d’ignorance ou prônent une déresponsabilisation généralisée de ces rois nègres, rejetant la faute sur le
maître : ils ont été manipulés ou l’histoire à été écrite par les vainqueurs, ce qui infère qu’elle est fausse, même quand ce sont les historiens africains et antillais qui l’écrivent.

L’esclavage est aboli de par le monde, mais par contre, les rois nègres foisonnent, ils sont pléthore, toujours prompts à jouer contre les intérêts des gens afin de satisfaire leurs ambitions ou ceux de leurs maîtres en instrumentalisant, jugulant les désirs légitimes des membres de leur communauté, ils seraient aptes à les réenchaîner ou à les vendre pour si peu tout comme jadis.

C’est un sentiment dont nous ne pouvons nous départir après que nous eussions constaté tout ce battage médiatique autour du CRAN, une fédération d’associations noires n’ayant rien fait ni de probant, ni d’improbant, être mise en lumière.
Pas un média, pas un médium, pas un jour depuis leur création sans que l’un de leurs représentants ne s’exprime sur une télévision, une radio ou bénéficie d’un article dans un quotidien ou un hebdomadaire à fort tirage.
Il devait y avoir anguilles sous roche, car depuis quand les médias officiels sont favorables aux membres de la
communauté noire ? En France, de mémoire, jamais!
En dehors des motivations officielles, celles invoquées par les initiateurs du CRAN lors des assemblées constitutives, nous suspections des intentions moins avouables ou louables et nous nous sommes posés quelques questions.

De même que les négriers ont armé les rois nègres, nous nous apercevons qu’ils tentent d’utiliser les mêmes méthodes, celles qui les ont si bien réussi par le passé et permis de mettre sous coupe réglée l’Afrique, la dépouillant de ses potentialités, de ses forces vives, amassant les richesses à bon compte et enrichissant leurs siècles. Nous subodorions une tentative de contrôle de la «communauté noire» au travers de la création de structures qui leurs soient avantageuses, et tout se conjugue pour nous donner raison.

6 commentaires:

  1. Putain, je voulais justement faire un texte sur Confiant ("Le contrat sur Confiant")... CGB premier sur la télépathie!

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  2. Lucide.
    Bravo !

    (hé, les tanches : l'autiste est en voie d'étanchéification totale... il a tout dit sa petite pensée en deux mots. On dit merci)

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  3. Ouaih ouaih. Confiant publie à 2000 exemplaires des navets écrit avec ses pieds, déteste les Zorey (dont je suis), croit en l'existence d'un peuple martinique (celui qui va dépenser l'argent des allocs et du RMI au rayon jouets du Carrefour Dillon), ET COMME TOUTS LES ANTILLAIS PEUT PAS VOIR UN AFRICAIN EN COULEURS. N'attribuez à rien d'autre qu'à son racisme anti-nègre sa sortie contre le CRAN.

    J'ai vi sa tête de rat entre 2 rayons à la Librairie Antillaise, je lui ai demandé où se trouvait "Présent" et le "Choc du mois", je l'avais pris pour un vendeur.

    Vous êtes bien gentils les bobos parisiens mais un AR PARIS-FDF c'est à 1000 € en ce momemnt. Viendez nous voir.

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  4. Ah j'oubliais, Ti Zonzon peut plus voir se pointer le nez pelé d'un Juif sans piquer sa crise et sortir son coutelas.

    Faut dire que les salauds ont vendu à sa Mémé :

    - des couvertures chauffantes,
    - 3 colliers forçats en or payables sur 60 mois (TEG 33.55%)
    - une batterie de cuisine de 350 pièces (sur 48 mois avec saisie directe sur la pension de Mémé)
    - une encyclopédie en 30 volumes "Les cuisines du monde" avec en prime photo dédicacée du Pape.

    Depuis Mémé vend des cacahouettes à la sortie du Ciné Elyzé. Les putes dominicaines commencent à geuler, Mémé fait fuir le client.

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  5. Kaoufé TODO?

    Sinon les békés t'en pense quoi TODO?

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  6. Saoufé pas Kaoufé, Patron.

    Les békés? Mon premier premier était un gros béké du coin : sympa comme le scorpion sur le dos de l'hippopotame pendant la traversée du fleuve. Mais moins con, il attend que tu l'ais mis sur l'autre rive pour te piquer.

    Mais grâce à ça je me suis mis à mon compte : vive la discrimination (négative)!!!!

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