13 juillet 2006

Mes excuses


Zidane a parlé... pour ne rien dire, enfin si peu... Oui, Marco Materazzi l'a insulté, a dit de "vilaines choses" sur sa mère et sa soeur... Zizou a donc riposté...

Eric Dupin dans un excellent billet pointe l' indulgence coupable des médias et des politiques face à ce geste qui réhabilite la vendetta et le talion.



Zidane ou l'insoutenable légéreté de l'être footballistique... Laver son honneur avant toute chose avant l'intérêt de l'équipe nationale ce n'est pas jouer "collectif"... C'est oublier la France...

Tous égo... Le champion a préféré un MOI envahissant à l'intérêt d'autrui. Capitaine fracasse des rêves de millions de supporters et de ses propres coéquipiers...

Bien sûr Zidane s'excuse auprès des vaches sacrées de notre modernité: "les engfangs" et les "éducateurs"'... L'infanthéisme est une religion à laquelle il faut sacrifier ... Mais non rien de rien, il ne regrette rien, il s'est fait justice lui-même... La vengeance personnelle et privée entre dans les moeurs, nous allons tous faire de même et l'ensauvagement sera achevé.

Materazzi, l'ignoble italien, le descendant de colon... ne change pas de version et parle de Zidane comme un mythe.

Effectivement, nous sommes entrés dans le temps des mystificateurs... Des Houdini du présent maquillent la vérité et réécrivent le présent à la lumière des sciences victimaires.


D'un geste impardonnable, on veut faire de Zidane, un héros... Celui d'un peuple qui relève la tête, indigène de la République se révoltant contre l'oppression européenne ..Comme en témoignent les écrits de BHL, ou la tribune effarante de Claire Lasne dans Libé:

Vive toi, Zinédine Zidane, qui place la dignité d'un peuple, ou même d'un seul homme, plus haut qu'une coupe donnée par le monde blanc à ceux qui se tiennent tranquilles


Sublime, forcément sublime aurait écrit Duras... Othello contre Cassio... Tant de démagogie ambiante, tant d'unanimisme tant à modifier le réel: Zidane est la victime qui s'est fait "frapper" avec les mots par Marco Materazzi... Il a l'a dit lui-même "J'aurais préféré prendre une droite dans la figure plutôt que d'entendre ça."

Zidane semble préférer la violence physique à la violence verbale... Le pugilat au logos...

Triste héros.



4 commentaires:

  1. Tempête dans un verre d'eau que tout cela ! Retraite (forcée) pour Zizou et bannissement à vie des rencontres internationales pour le Signore Materazzi au petit zizi !Ce serait un jugement impartial et magnanime, pas vrai ? Allo, Sepp Blattler ?

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  2. "indigène de la république" ? A aucun moment dans son interview Zidane n'a fait
    référence à çà. Vous avez du mal entendre
    . Zidane est un héros malgré lui (LOL).

    René Jacquot méfiez vous de vos obsessions (Zidane, Islam, Rascisme...)

    bien à vous

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  3. "Indigène de la République", c'est une image par rapport à la rhétorique fallacieuse employée par Claire Lasne pour excuser ce geste. Je sais bien que Zidane n'a point employé ce terme.

    Pour l'Islam, j'ai dû faire un billet sur l'uoif...

    Le Racisme plutôt l'antiracisme n'a pas eu que du bon et qui a ethnicisé les rapports sociaux... Attention, je ne minore l'impact du FN mais bon à croire que ce sont des duettistes qui nous jouent le même pantomime depuis des années.

    Je ne dois confesser qu'une obsession c'est Ségolène.

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  4. Le rebond de l'obscure Claire Lasne dans le non moins obscur Libé est collector. C'est une pièce unique, de ma vie je n'ai entendu quelque chose d'aussi con, faussement rebelle et absurde. Et pourtant j'ai la collec de tous les passages télé de Jack Lang à la maison.
    De peur qu'il ne devienne payant je l'immortalise de ce pas. :

    Qui s'est indigné de cette nouvelle tactique en matière de sport, l'injure raciste?
    Vive toi, Zidane
    Par Claire LASNE metteure en scène, directrice du Centre dramatique Poitou-Charentes.
    QUOTIDIEN : Jeudi 13 juillet 2006 - 06:00


    Marguerite Duras me manque. Elle aurait écrit aujourd'hui sur Zidane. Elle aurait écrit et m'aurait prodigieusement énervée. Mais elle aurait écrit. Elle ne serait pas passée à côté de ces quelques mots lâchés, puis répétés par un homme en bleu, de ces quatre pas pour tenter d'y échapper d'un homme en blanc, et de cet arrêt brutal de tout. Tout. L'argent, la gloire, la peur des autres ­ du monde entier Ñ rien n'a arrêté l'homme en blanc. Il fallait que le temps se suspende. Il fallait dire non.
    Dans un grand moment d'écoeurement collectif, la France et le monde entier s'indignent d'une telle violence. De LA violence. Chacun sait combien la violence est extérieure à l'homme et à son histoire, c'est un mal qui lui tombe dessus de temps en temps par pur accident, je vous prie de le croire. Et en aucun cas la violence ne peut être considérée comme structure de l'être humain, voire expression de sa dignité ou d'une certaine idée de la justice. En aucun cas.
    La violence, c'est vilain. Marquer un but, c'est beau. Le carton rouge, c'est caca. La coupe, elle, elle brille. Elle a brillé la coupe, au bout des bras de l'homme en bleu qui avait trouvé les bons mots pour pallier la médiocrité footballistique de son équipe. Il avait dit ce qu'il fallait pour renvoyer le fils d'immigré à la case départ : vilain, vilain geste.
    Pas un pour se lever et s'étonner de cette nouvelle tactique mondiale en matière de sport : l'injure érigée en arme légitime, en instrument de victoire. L'injure raciste, bien sûr. Que font tous ces Noirs et ces Arabes sur les terrains de foot ?
    Qu'ils courent, qu'ils marquent et qu'ils se taisent.
    L'homme en blanc souvent se tait. Mais pas ce jour-là, non. Au faîte de sa gloire, il s'est arrêté pour un mot.
    Vive toi, Zinédine Zidane, qui place la dignité d'un peuple, ou même d'un seul homme, plus haut qu'une coupe donnée par le monde blanc à ceux qui se tiennent tranquilles.


    A mort!! Bordel !! non, mieux qu'on lui coupe les subventions, sa seule et unique raison de vivre.

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