4 juillet 2006

Les vacances c’est terrible pour ceux qui restent…

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Tout le monde part un jour… Hé oui, mais Paris est si calme en août… Ah les vacances scolaires, les grandes solaires…

Ah, les crétins de jeunes qui jouent au foot sous vos fenêtres tandis que vous allez vous coucher car le lendemain vous vous levez tôt pour aller vous entasser dans les transports en commun, respirer les effluves des mauvais parfums qui par temps de grosse chaleur sont tout simplement d’abominables supplices pour vos nez pas forcément fins, et cela bien plus que les odeurs naturelles, tout ça pour aller au turbin car à la fin, vous n’avez que cinq semaines de congés payés par an...

Ah, ces nuits chaudes urbaines sans air et qui plus est irrespirable car avec beaucoup de plomb dedans... On se réveille douze fois par nuit, ruisselant, exaspéré, enfin si tant est qu’on arrive à s’endormir à cause des cris des bêtes fauves estudiantines rentrant bourrées à pas d’heure et se sentant obligées de faire partager leur joie de vivre quand et seulement quand, ils sont blindés et que les rues sont calmes… On ferme les fenêtres à cause du bruit et on crève de déshydratation on ou laisse ouvert et on pète un plomb de ne pas pouvoir dormir d’entendre les provocations à la quiétude...

Ah ces réveils au son des instruments de torture bitume, marteau piqueur et compagnie car décidément, on fait les travaux au mois de juillet et si possible dès huit heures… L’insomnie, puis le réveil forcé pour faire de vous petit à petit, une véritable machine à haïr, à la bave écumant aux lèvres…

Chute libre… Il est heureux qu’au CiGéBi, nous soyons tous armés jusqu’aux dents…


Hier soir, nous avons pu à la 22 LR avec silencieux et lunette de visée de nuit, abattre le ballon de football de ces terroristes de la tranquillitude, fanatiquement livrés donc à l’idée saugrenue et incongrue de venir faire chier le monde en jouant au foot à minuit au milieu de la rue sous les fenêtres aux bouches grande ouverte comme les leurs, car essayant désespérément d’happer dans leurs corps appartementaux un peu d’air chtouillé d’ozone…

Naturellement, assumant nos actes au CiGéBi, on a dit : « On est là. Maintenant à qui le tour ? ». Tout ça pour voir ces garnements ayant soi disant atteint l’âge adulte depuis un moment s’en aller en nous maudissant et nous donnant des leçons de respect. On a respiré fort et on s’est contenu pour ne pas viser la nuque de ces tocards à grande gueule…

Pourtant selon notre échelle de valeurs ici au CiGéBi, une balle dans la tête aux motifs combinés de faire chier le monde et d’être de mauvaise foi, ça nous semble au pire un juste tarif, une peine proportionnée et au mieux une nécessité sociale…

Le respect, ce dû qui n’est pas dû car à la fin, le respect ça se gagne bordel !

« _ Je voudrais un menu petit déjeuner s’il vous plaît.
_ Désolé monsieur, il est midi et à midi on ne sert plus de menu petit déjeuner.
_ Il est midi moins deux, je voudrais un menu petit déjeuner s’il vous plaît.
_ Désolé Monsieur mais il est midi et nous ne servons plus de menus petit déjeuner. »

Les réveils au son des trottoirs éventrés pour cause que Béber voudrait bien son tramway à lui et vite, nous laissent désemparé et privé de la source fraîche de la justice… Au CiGéBi, on respecte les ouvriers, notre conscience est notre problème... Pas de tir à vue sur les cols bleus… Discrimination positive sociale… On attend impatiemment la prochaine nuit blanche...

Fait trop chaud pour tout ce bordel, bordel ! Do the right thing ! Il est temps qu’une bouche à incendie voire un orage vienne nous rafraîchir les idées, car on se sent doucement sombrer vers l’irrémédiable diabolique…

Nous vous souhaitons à tous un bel été, loin du grand n'importe quoi parisien…

3 commentaires:

  1. trop chaud pour travailler, trop chaud pour dormir, trop chaud pour tout ! c'est un temps juste bon pour boire des bières

    http://www.kazaroumba.fr/?page=lire&id=131

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  2. Si en été les gars qui bossent sur des chantiers commencent le boulot tot c'est simplement qu'il est extrémement pénible d'effectuer des travaux de force sous un soleil de plomb.

    Mais ça doit être difficile à comprendre pour le petit bourgeois M-i-l-o-s qui à l'heure du soleil doit lui se la couler douce à la plage ou dans sa piscine particulière.

    Bouh les méchants nouvriers qui empechent les honnetes bourgeois de dormir. Tout ça (les salauds) pour que le pauvre M-i-l-o-s puisse marcher sur des trottoirs non défoncés ou simplement ait accès à l'eau courante.

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  3. L'orage a enfin éclaté. Les foudres d'Anonyme se sont abattues sur le CiGéBi et m-i-l-o-s a servi de paratonnerre.
    Vision quelque peu réductrice s'il en est, que de penser que les petits-bourgeois se font actuellement dorer la pilule au soleil tandis que les braves et zhonnêtes travailleurs restent à marner (de façon plus ou moins urbaine) pour le bien-être automnal des sus-cités.
    Je ne parle sûrement pas en connaissance de cause car je ne prendrai pas de vacances cet été (à l'instar des deux dernières années - les pleureuses, en scène, c'est à vous !). Je reste à Paris pour bosser (ni dans le BTP, ni à l'équipement). Mais, via la télé, il semblerait que nombre de représentants de la France dite "d'en-bas" aient joyeusement planté sardines et tentes dans les campings, titillent le cochonnet en faisant péter le "jaune" et les cahuètes, se tapent le carton en sirotant le rosé frais tiré au cubi et assistent goguenards à l'élection de miss camping. Bref, ils s'adonnent aux joies toutes "prolétaires" des congés payés, et plutôt à Saint-Jean-de-Monts et à Palavas qu'à Paris-Plage. Pas franchement l'archétype du bourge, non ? Rappelez-moi, Blum, c'était un petit-bourgeois ? Parce que là, Anonyme me fait douter... Le Front... Le Front… Raaah, ça m'échappe... Ah oui ! Populaire ! Comme les bals.
    Bref, en tous les cas, dommage pour moi, car sur le chantier en face de mon appartement, les ouvriers bossent aussi le samedi. A partir de 8H00... Tiens, moi aussi... Mais c'est pas normal, chuis une bourge moi !!!
    Allez, cher Anonyme, reprenez vos esprits, car le problème avec les raccourcis à deux balles, c'est qu'on ne profite pas du paysage... Vous êtes sûrement plus subtil que ça.

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