24 juin 2006

La minute blonde : Alice and chains.

Nous venons de recevoir un témoignage au CiGéBi sur la fameuse Alice de Télécom Italia. Nous vous le relatons en exclusivité mais attention : « Hou ouh… Hou ouh… », ça fait peur…


Alice… Apparence de transparence et réalité d'opacité ? Nous au CiGéBi, on transparentise…
Notre témoin que nous nommerons X pour garantir sa sécurité, car au CiGéBi, on protège nos sources, s’est abonné chez Alice il y a trois mois.

Notons qu’X fut d’emblée très déçu : la correspondance d’Alice n’est aucunement écrite sur du papier transparent, mais passons car cela ne constitue aucunement un motif de poursuite sous l’égide de la publicité mensongère... Les métaphores sont parfois difficiles à saisir en nos périodes troubles de premier degré clairement sans nuances…

Sa connexion a marché une semaine et puis plus rien… Bien !

X ne baisse pas encore les bras qu’il a pourtant déjà ballants. Le coup classique : on avait réglé le problème du canapé, de la table basse, de la connexion et puis Tyler Durden… Il appelle sa hotline. Une heure pour avoir un interlocuteur, c’est à vous exorbiter les yeux du droit commun de leurs orbites mais qui n'a pas eu affaire à une hotline pas pressée, vraiment pas pressée ?...

Lors de sa première tentative, X se contente de signaler le problème.
Le temps se passe et c’est bien le seul : rien ne se passe. Si, ça remarche quelque temps et puis stop : connexion erratique, poussées de haine chroniques...

Nouvelles tentatives à vous faire vous taper la tête contre les murs à la Bazin. Nouvelles temporisations de ça marche, ça marche plus. Et enfin, la goutte d’eau ! Nous soulignons la grande patience d’X qui a tout de même mis trois mois avant de péter un câble, téléphonique et internetien en l’occurrence, ce qui pour nous relève déjà en soi d’une méta-humanité voire d’une méta-connerie si tant est que les deux termes ne soient pas de parfaits synonymes…

Nouvelles déconvenues, X fait le bilan : trois semaines de connexion qui marche sur trois mois d’abonnement… Lors de son ultime entretien téléphonique, la « technicienne » en ligne lui propose d’aller essayer son modem chez un voisin car il faut décidément savoir si le problème n’émane pas de celui-ci. La proposition est déjà incroyable en soi mais ça n'est pas tout. X tente la feinte et répond qu’il ne connaît personne affublé du haut débit.

La « technicienne » lui rétorque alors d’aller l’essayer dans un supermarché…
X : « ??? », comme nous, comme vous très probablement... Réponse de blonde ! ? …

X ne se démonte pas devant tant d’insanités et lui propose un deal : « on aurait dit que j’en reviendrais du supermarché. ». Son interlocutrice lui répond alors qu’il est de « mauvaise foi ».

Réponse enfin saine d’X : « ah, je suis de mauvaise foi ? Hé bien nous allons dire que trois semaines de fonctionnement sur trois mois est un manquement à l’obligation principale du contrat, que cela constitue un motif de résiliation du contrat au sens de vos conditions générales de vente ». Cela sans parler de la responsabilité contractuelle de l’article 1147 du code civil…

Naturellement, tout se finit bien pour X, car au CiGéBi, on aime bien les contes de fée. X est à ce jour libéré de la transparence mystique d’Alice et de cette technicienne au long cours ; X vit toujours dans la campagne urbaine de banlieue parisienne ; X s’est marié ; X vit heureux et a eu beaucoup d’enfants légitimes depuis, ce qui est en soi une performance, puisque sa résiliation est effective depuis deux semaines... X aurait même recouvré l'usage de son cerveau...

Nous ne saurions que trop conseiller à X de faire une demande de geste commercial eu égard au préjudice subi et de joindre pour gonfler sa demande copies de ses factures de téléphone, et naturellement d’en faire une copie du tout à 60 millions de consommateurs.

Forza Alicia !

Naturellement, nous n’évoquerons pas les turpitudes des concurrents même s’il y aurait beaucoup à dire... En vérité, il y aurait trop à dire, les problèmes techniques et les chances de bénéficier d'une assistance technique efficace du premier coup étant les choses les mieux partagées en la matière quand le prélèvement automatique sur les comptes bancaires est probablement l'expression la plus aboutie de la Technique, son principe d'infaillibilité... Loin de nous l'idée de stigmatiser Alice mais cette technicienne mérite une place d'honneur dans les Annales des réponses ineptes des hotliners.

Au CiGéBi, on veut pas dire mais on aime bien les pubs qui se résument à des égéries, magnifiques, en l'occurrence surtout depuis que Vanessa Hessler a retrouvé sa couleur naturelle colorée… Et ça doit bien faire chier les chiennes de garde !



PS spéciale dédicace pour Y : « nemo auditur propriam turpitudinem allegans »... Yeah !

5 commentaires:

  1. Tiscali, récemment renommé Alice ( hop tout de passe-passe et virginité retrouvée) est un FAI qui m'a joyeusement entubé de 200 euros. En effet, grâce à la feu clause de reconduction tacite il m'en avaient collé pour 8 mois supplémentaires car entre temps j'étais passé chez FT pour bénéficier de l'adsl qu'ils étaient incapables de fournir dans ma commune. Les demandes de résiliations sont restées lettre morte bien sûr et quand mes paramètres bancaires ont changé et qu'ils n'ont pas pu m'extorquer le dernier mois d'abonnement inutile en rtc ils m'ont envoyé leur service de recouvrement pour me mettre la "presion", l'employé voulait même que je lui donne mon numéro de CB au téléphone...

    Ce fil me permet raviver mon dégoût de ce FAI-escroc et de le déconseiller à tout honnète homme.

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  2. Free attaque un client en colère

    Le FAI n'a pas apprécié certains termes utilisés par un abonné sur un site personnel. Ce dernier risque jusqu'à 15 000 euros de dommages et intérêts.

    Si vous êtes en guerre contre votre fournisseur d'accès à Internet, mieux vaut peser vos mots avant d'aller vous épancher sur Internet. C'est ce que doit se dire Rodolphe Deschamps, un client de Free, qui vient de recevoir une assignation en justice pour diffamation, envoyée par son FAI.

    Sa connexion ADSL, activée en 2002, est interrompue en février 2005. Après avoir bataillé ferme (appels répétés, courriers...), Rodolphe Deschamps retrouve son accès à haut débit en juillet suivant. Néanmoins, excédé par le comportement de son prestataire, il porte l'affaire devant le juge de proximité de Rambouillet. Free est condamné en décembre à 1 000 euros de dommages et intérêts pour « défaut de connexion ».

    Rodolphe Deschamps ouvre alors un site Internet, pour raconter ses démêlés. « Je voulais montrer à d'autres abonnés qu'on peut obtenir des résultats », explique-t-il. Mais, le 26 janvier dernier, il reçoit une assignation devant le tribunal de grande instance de Paris. Free le poursuit pour diffamation publique, une infraction pénale.

    La société n'a, entre autres, pas apprécié le titre du site en forme de jeu de mots « Free cassée aux pigeons sauce escrocs ». Ou encore de voir publié un courrier de Rodolphe Deschamps à Free, où apparaît le terme « voyou » . Le FAI,reproche aussi à son abonné d'avoir fait mention de son site sur le forum de l'association Freeks... Preuve que les FAI scrutent les lieux de discussion qui parlent d'eux sur la Toile.

    La date de comparution n'est pas encore fixée. Dans l'attente, Rodolphe Deschamps cherche un avocat et a enlevé les termes indélicats. « Je reconnais que les mots aient pu choquer et qu'il puisse y avoir éventuellement diffamation. Mais mon site doit drainer à peine vingt visites par jour, et il n'est pas référencé. De plus, si on tape Free et escrocs dans un moteur de recherche, il ressort des tas de réponses. Je doute pourtant que Free poursuive des milliers d'internautes. »

    Amertume

    Rodolphe Deschamps attend désormais d'être appelé devant la justice, même s'il espère encore pouvoir négocier avec Free. Il se dit amer, et victime d'une vengeance « J'ai du mal à comprendre. Quand mon ADSL était en panne, pendant six mois, Free était injoignable. Et il a tout fait pour ne pas aller en justice. Là, il a agi vite, et ne craint pas le tribunal. »

    Pour Rodolphe Deschamps, le risque d'une amende « salée » existe bien. La société Pere-noel.fr a, dans le passé, réussi à faire condamner le site Defense-consommateur.org à 80 000 euros de dommages et intérêts (elle en réclamait 300 000). Pour sa part, Free réclame, entre autres, 15 000 euros de dommages et intérêts.

    Cette affaire est un des premiers cas d'un FAI poursuivant un abonné pour diffamation.

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  3. FT pas mieux :

    Dispositif du jugement du TGI de Nanterre du 09/02/2006

    Par ces motifs
    -Déclarons les conclusions de la société France Télécom signifiées le 09/11/05 recevables.
    -Déclarons recevables les demandes relatives aux clauses désormais supprimées du contrat de fourniture d'accès à Internet de la société France Télécom
    -Déclarons les clauses suivantes illicites ou abusives :
    Dans les Conditions Générales de Vente (CGV)
    -art.2§3 qui présume acceptées les conditions contractuelles (et art 3§3 des Conditions Particulières (CP) du contrat ADSL versions 03, 04, 6/2005),
    -art.2§6 qui présume les conditions contractuelles acceptées du fait du paiement de la première facture (version 2003, 2004, 6/2005),
    -art.3§1 qui exonère France Télécom de ses obligations en cas d'événement hors son contrôle (versions 2003, 2004, 6/2005, art.3§3 de version 10/2005),
    -art.3§1 et 2 qui exonère France Télécom de ses obligations sans indemnité en cas d'interruption du service pour panne ou défaut de maintenance (et 10§5, art.5 des conditions particulières ADSL versions 2003, 2004, 06/2005 et 3§3 version 10/2005),
    -art.3§3 qui prévoit une interruption après une certaine durée de connexion (les quatre versions et art.3§11 des CP ADSL versions 2003 et 2004),
    -art.4§3 qui prévoit le remplacement des identifiants sans prévoir de délai ni de suspension des paiements (versions 2003, 2004, 06/2005 et art.12§4 version10/2005),
    -art.4§5 qui prévoient des conditions tarifaires en cas de modification des identifiants (versions 2003 et 2004),
    -art.4§6 qui relient l'entière responsabilité du client pour l'usage de ses identifiants (et 10§8 versions 2003, 2004 et 06/2005)
    -art.5§3 et 10 relatif à l'absence de moyen de contrôle du contenu (versions 2003 et 2004),
    -art.5§8 relatif au code de bonne conduite (versions 2003, 2004 et 06/2005, art.5.1§13 version 10/2005),
    -art.6§7 qui dégage la responsabilité de France Télécom en cas d'erreur dans les contenus des messages transmis (versions 2003, 2004 et 06/2005),
    -art.6§8 relatif à la publication des coordonnées des abonnés dans un annuaire (versions 2003 et 2004),
    -art.7§2 qui autorise la modification du volume de stockage (versions 2003, 2004, 06/2005),
    -art.10§1 qui fait peser sur France Télécom une obligation de moyen (et art.3§5 des conditions particulières Extense versions 2003, 2004, 06/2005 et 5.1.3 version 10/2005),
    -art.10§3 qui exonère France Télécom de toute responsabilité en cas de préjudice (versions 2003, 2004, 06/2005, 5.5§11 et 13.1§15 version 10/2005),
    -art.10§9 qui donne effet à la déclaration de perte ou de vol des identifiants à la réception d'une lettre recommandée (versions 2003, 2004),
    -art.10§10 (versions 2003, 2004 et 06/2005),
    -art.11§2 qui interdit de résilier avant un délai de 30 jours en cas d'événement de force majeure (versions 2003, 2004 et 06/2005, art.15 version 10/2005),
    -art.13§1 et 2 qui prévoit que les tarifs sont consultables sur site ou au siège (versions 2003, 2004, 06/2005, art.10.2§4 version 10/2005),
    -art.14§1 qui reporte les effets de la résiliation (versions 2003, 2004 et 06/2005, art.10.2§3 version 2005),
    -art.14§2 qui impose le paiement de mensualités après résiliation (versions 2003, 2004 et 06/2005, art.10.2§4 version 10/2005)
    -art.14§6 qui autorise la résiliation pour France Télécom pour tout manquement aux CGV (versions 2003, 2004, 06/2005),
    -art.15 qui laisse les risques de transport à la charge du consommateur en cas de vente à distance (versions 2003, 2004, 06/2005),
    -art.16§2 et 3 qui autorise l'utilisation des données nominatives du client (versions 2003, 2004, 06/2005) et art.17§5 relatif à l'adresse postale version 10/2005),
    -art.18§1 qui fait prévaloir les conditions en ligne sur les conditions écrites,
    -art.18§2 qui prévoit les modifications du contrat par France Télécom (versions 2003 et 2004).
    Dans les conditions particulières du contrat Intégrales :
    -art.5§4 qui permet de conserver les conversations avec le service assistance (et art.4 in fine des CP Accès Libre, 5§9 des CP ADSL 3 versions),
    -art.6 qui limite l'indemnisation du consommateur (et art.5§1 des CP Accès Libre, 5§8 des CP ADSL),
    -art.7§3 qui prévoit une durée minimale d'abonnement sans possibilité de résilier pour juste modification (et art.8§1 des CP ADSL 2004),
    -art.7§5 qui impose une durée de renouvellement (versions 2003 et 2005 art.8§2 du CP ADSL),
    -art.8§10 sur l'intérêt conventionnel (et art.4§2 du CP ADSL),
    -art.8§10 qui autorise à interrompre le service en cas d'impayé (version 2003 et art.5§1 des CP ADSL 2003 et 2004),
    -art.8§10 sur les frais d'impayés (version 2003, art.9§7 des CP ADSL),
    -art.8§14 qui donne seule valeur probante à la facture (version 2003 art.9§II des CP ADSL 2004),
    -art.8§16 qui permet une modification unilatérale des tarifs (3 versions art.9§13 du CP ADSL versions 2003 et 2004).
    Dans les CP du contrat Accès Libre :
    -Art.6§3 et 7 qui autorise la résiliation sans préavis en cas de non utilisation pendant 6 mois.
    Dans les CP du contrat ADSL :
    -Art.5§1 qui autorise de conserver des sommes prépayées en cas de résiliation (versions 2003 et 2004),
    -Art.6 qui autorise des modifications techniques sans que le client ait eu la faculté de mentionner les caractéristiques qu'il estime essentielles pour lui (versions 2003 et 2004).
    Enjoint à la société France Télécom de supprimer les clauses ci-dessus énumérées toujours présentes dans son contrat version octobre 2005, dans le délai d'un mois suivant la signification du jugement et sous astreinte de 300€ par clause maintenue et par jour, passé ce délai.

    Dit n'y avoir lieu à question préjudicielle sur l'article L121-84 du code de la consommation.

    Condamne la société France Télécom à payer à l'UFC Que Choisir la somme de 20 000 € à titre de dommages et intérêts.

    Autorise l'UFC Que Choisir à faire publier aux frais de la société France Télécom dans la limite de 5 000 € par insertion le communiqué judiciaire suivant dans les quotidiens Le Monde, Le Figaro et Libération sous le titre " publication judiciaire " en lettres d'un demi centimètre de hauteur : " A la demande de l'association de consommateurs UFC Que Choisir, le tribunal de grande instance de Nanterre, par une décision du 9 février 2006 susceptible d'appel, a condamné la société France Télécom à payer la somme de VINGT MILLE EUROS (20 000 €) à titre de dommages intérêts, en raison de la présence dans son contrat d'accès à Internet éditions 2003, 2004 et 2005 de clauses illicites ou abusives. La liste de ces clauses peut être consultée pendant une durée d'un mois sur la page d'accueil du portail de la société France Télécom ".

    Enjoint à la société France Télécom d'assurer la mise en ligne du dispositif du jugement pendant une durée d'un mois, dans les deux jours suivant la date de publication du communiqué judiciaire, qui devra lui être communiquée au préalable par l'UFC sous astreinte journalière provisoire de cinq mille euros (5 000 €).

    Enjoint à la société France Télécom d'adresser à l'adresse e-mail de ses abonnés à la date du jugement le contenu du communiqué judiciaire dans le délai de deux jours suivant la date de la publication du communiqué judiciaire indiquée au préalable par l'UFC, sous astreinte journalière provisoire de cinq mille euros (5 000 €) et,

    Se réserve la liquidation des astreintes,

    Ordonne l'exécution provisoire,

    Condamne la société France Télécom à payer à l'UFC la somme de trois mille cinq cent euros (3 500 €) sur le fondement de l'art.700 du Nouveau Code de Procédure Civile.

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  4. "nemo auditur propriam turpitudinem allegans" me semble-t-il

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  5. Bacon:"Un plaideur ne peut se prévaloir de sa propre turpitude devant les tribunaux répressifs. Il ne faut pas souiller les pures fontaines de la justice"

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