15 juillet 2016

Have a Nice day

Bombe sale

14 juillet d'horreur à Nice : 84. Morts.
Bouquet final de cauchemar.
Une foule en gerbes sur le trottoir.
Ils n’étaient pas venus pour se faire écraser. 
Ils étaient là pour voir le défilé.

#JesuisNice. #TuesNice. #TuerNice. #NicematueR.



14 juillet 2016, Paris est une fête et Nice est un deuil.


14 juillet 2016, 23h30, Champ de Mars, Paris. La Tour Eiffel a craché le feu comme jamais. Statue du Commandeur déguisée en L'Apprenti sorcier de chez Fantasia. Maquillée comme un drag queen.
Moteurs à plein régime, lumens et watts à fond, la Fête a hurlé : i’m alive. Alive !
Fascination maximale, hypnose massive.  
La pyrotechnie n’aura jamais été aussi symphonique. Extatique.
 
Dormez
Répétez après moi : Il n’y a pas eu d’attentat terroriste pendant l’Euro. Daesh n’a pas attaqué nos blindés sur les Champs. Vous n'êtes pas venus en Thalys. Le feu d’artifice enflamme le Totem Suprême. Le Bataclan est loin. Tous ensemble, nous allons clôturer la saison des Fêtes de masse en beauté.  Stricte apothéose. In girum imus nocte.

On peut le faire. On peut continuer. Comme avant.

Show will go on. 

Les bulles d’air Fan Zone vont pleuvoir sur la France...

Camp de la Fête
14 juillet 2016, 13h15, palais de l’Elysée, Paris. Interview du Président Hollande.
Il annonce la levée de l’état d’urgence après le Tour de France.
Tout est ok. Tout est sous contrôle. Tout va bien.
La Fête a ses Forts Knox disneyxiques, ses milieux confinés à ciel ouvert, ses culs-de-sac. Ses camps. Ses pièges.  Ses Forts Alamo. "Je suis un homme de gauche." Même la rentrée sociale aura bien lieu. Le retour à leur normale c'est maintenant. 

On peut le faire. On peut continuer. Comme avant.

14 juillet 2016, 22h30, Promenade des Anglais, Nice. On tire le feu d’artifice.
Le jihadiste est armé jusqu’aux dents : il a le permis poids lourd. 

Morts un 14 juillet.

84. 

 Rien n’est ok. Rien n’est sous contrôle. Rien ne va plus.

L'urbaniste infernal a pavé 2 kilomètres d'allée. Panneau triangulaire : zone de rencontre piétons/18 tonnes. Dijon décembre 2014 en 16/9ème et dolby surround. Le camion frigorifique était floqué Morgue Mobile. La Fête est un virus mortel... 

Le symbole, la Fête attaquée, les vacances profanées sous le soleil, ce putain de camion, le terrorisme à la portée des caniches, la vulnérabilité camarade, tout y est. 

Les enfants... 

Les mains qui tremblent. La frappe Parkinson. 

Les enfants. 

C'est l’effroi dans le dos pour tous. 

Charlie, Bataclan, Nice. L'escalade est là.

Le meilleur du pire a de l'avenir.  

Le temps présent va devenir long, très long. 

May day. 


2 commentaires:

  1. On notera le centrage des tirs sur le pare brise, ne vous armez surtout pas la police est plus qualifiée !!!!

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    1. allons allons
      on n'a pas entendu dire que des passants avaient été flingués par la pouliss'
      ça aurait pu,mais non
      coup d'bol,pas vrai?

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