6 mars 2016

Les frontières que l'on feuque


S’il fallait courir mettre une gifle à tous ceux qui le méritent, la vie ne serait plus qu’un interminable galop.
De même, il serait épuisant de relever chaque ânerie médiatique, chaque grossièreté, chaque abrutisme sociétal pour en faire, par exemple, un texte sur un blogue. Et pourtant la tâche, devenue immense, apparaît comme un devoir, non pas tant pour changer quoi que ce soit à la déferlante, mais pour témoigner, devant l’Histoire, que le triomphe universel de la bêtise s’est accompagné de rebuffades, d’ironie, de critiques et de malédictions.

Jusqu’à mercredi dernier, j’ignorais tout de Charline Vanhoenacker, heureux temps. J’ignorais son nom et son existence ; j’ignorais aussi ce que la combinaison des deux imprononçables composant son blaze désignait en termes de gonzesse : c’est un laideron blond comme il en existe tant dans les publicités pour les robots-mixer, les voyages là oùsqu’il fait chaud et les assurances sympa.


Or, donc, tout rempli de mon ignorance, je tourne le bouton de l’autoradio et arrive, par mégarde, sur France Inter. Je tombe ainsi sur une émission de divertissement spirituel nommée « Si tu écoutes, j’annule tout », présentée par ladite Vanheonacker. Quoique anesthésié par la vanité de ma journée, je comprends illico que le divertissement n’est pas spirituel pour l’auditeur, mais pour la présentatrice elle-même et ses comparses, qui tremblent de rire chaque fois que l’un d’eux prononce un mot. Rire à ses propres blagues, c’est à cela qu’on reconnaît les professionnels qui montent dans le Divertissement d’aujourd’hui.
Assaisonné de la sorte depuis une bonne minute, je m’apprête à basculer sur une autre station, lorsque j’entends la mocheté faire allusion à la décision du premier ministre belge de rétablir des contrôles à ses frontières.
Elle précise que si elle avait dû illustrer cette décision avec une chanson, elle aurait choisi « Requiem pour un con » (rires forcés autour de la table) et conclut par ces trois mots puissants : « fuck les frontières ! »

Une des prérogatives « naturelles » des Etats est bien pourtant de décider ce qu’ils font avec leurs frontières, qui peut les franchir et sous quelles conditions. Les frontières sont des limites, des limites devenues inconcevables en nos temps d’illimitation obligatoire et garantie par la Sécurité sociale. Les frontières limitent géographiquement le pouvoir d’une communauté et limitent celui des communautés voisines. Elles définissent un espace de souveraineté dont le principe remonte aux premiers groupes humains (voir la mésaventure de Rémus). Elles sont aussi, par définition, une possibilité de protection pour celui qui se trouve d’un côté, ou de l’autre, de la ligne : si Edward Snowden n’est pas en prison en ce moment, c’est qu’il est protégé par une frontière, hé, Charline ! Et comment donnerions-nous asile à tes potes réfugiés, menacés dans leur pays, sinon en les abritant dans le nôtre, derrière nos... frontières ? Sans frontières, qu’est-ce qui empêcherait une police américaine, turque ou pakistanaise de venir arrêter un emmerdeur en plein Paris ? Qu’importe ces évidences, un certain crétinisme idéologique a décidé que les frontières, une fois pour toutes, c’est FUCK ! Notons au passage, et sur ce point, la touchante proximité d’opinion entre les redoutables No border, Charline Vanhoenacker et le haut patronat français. Il faut croire que, face aux méfaits des frontières, les intérêts du gros pognon se synchronisent miraculeusement aux exigences de la morale la plus altruiste, la plus fière d’elle-même, la moins douteuse de son excellence. Ce n'est pas la première fois.


Les No border ne se contentent pas de réclamer la fin des frontières, ils prétendent qu’elles sont liées au capitalisme. Évidemment, ils ne donnent jamais le moindre début d’argument étayant leur burlesque rapprochement, et d’ailleurs, personne ne le leur réclame jamais. Ils se contentent de casser du flic, de lancer des slogans et de jouer à la guerre en s’habillant comme de terribles boutefeux. Le capitalisme et le libéralisme réclament eux aussi, depuis des siècles, l’arasement des conditions et celui des frontières (« laisser faire, laisser passer »), la fin des droits de douane, la fin des nations et la perméabilité obligatoire des peuples entre eux. Il ne leur manquait que l’aide des No border...

Mais ma journée ne fut pas vaine en vain : grâce à Charline, j’ai entendu, condensés en trois mots, une térébrante condamnation des frontières, un appel au décloisonnement de nos espaces, un éloge lapidaire du partage, lancés depuis un studio radiophonique que protègent un digicode en acier trempé, un groupe de vigiles Bulgares et une flopée de caméras furtives.

42 commentaires:

  1. Bon rappel sur la similitude de vue entre lextreme gauche/ intermittents du sectacle/socios/bobos et le capitalisme enarchique global. Ceci dit, qu'esperais tu de france Inter? Autre chose? Il ne faut pas ecouter france inter!

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  2. Avec Charline VonoNecker-Enfants-malades, on est passés des « rires enregistrés », qui intervenaient après une blague comme pour la souligner, au « ravissement enregistré », qui intervient AVANT la blague. Ce ravissement enregistré, c’est le sien - la bonne femme qui salive à l’idée de prononcer dans un micro la vanne qu’elle ne revient pas d’avoir trouvé toute seule la veille - et c’est aussi le bruit, nettement perceptible par l’auditeur, des sourires de ses collègues de studio, conquis d’avance et pour qui sa chronique est une caresse érotique assurée dans le sens du poil de leurs idées, et un morceau de bravoure par rapport à l’humour dont ils sont personnellement capables.

    Pour l’homme de goût, le bruit en sourdine de ce « ravissement enregistré » est évidemment un tue-l’humour rédhibitoire, qui empêche de seulement commencer à porter attention au fond de ce qui est dit.

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  3. J'imagine qu'elle doit aussi penser "Fuck ma serrure" au sujet de la frontière entre chez elle et la voie publique. Réjouissez-vous amis migrants, chez Charline Truc c'est Open bar! D'ailleurs, ce n'est pas seulement sa maison qui est ouverte à tous, son corps l'est tout autant.
    Elle va pouvoir en faire rentrer du radis noir!

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    1. kobus van cleef18 mai 2016 à 21:40

      un radis est supposé être lisse, enfin, une fois débarrassé de ses pelures
      dans le tas, il doit peut être se trouver des zguègues un peu contournés, pas trop lisses ni réguliers , plus goofy que régular si vous voyez.....
      gageons qu'elle saura rétablir frontières et serrures pour éviter l'intrusion/intromission de pareils tubercules dans sa babasse

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  4. Bien vu la référence à l'ur-exemple romain. Quand Romulus bute son frère, il explique bien clairement à tout le monde que les frontières de la cité sont sacrées, même quand elles n'existent encore qu'à l'état embryonnaire de lignes tracées à la va-vite dans la boue, et que les violer, c'est commettre un sacrilège.

    Il y avait toute une conception quasi-religieuse de la "limite" (la cité antique est religieuse, et la religion antique est civique), dont on trouvait encore des reflets atténués jusque récemment (la "ligne bleue des Vosges" etc).





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  5. dans le même esprit il y a l'idiot qui fait le "vrai faux de l'info" sur europe 1 et qui tous les deux jours sort une phrase d'un dirigeant FN pour le contredire. C'est usant. Ce matin la phrase c'était Philippot qui a dit que le japon n'a reçu que 23 réfugié en un an. c'est FAU AU AUX !!!! le vrai chiffre c'est 27. On en est là. Et quoi qu'il dise après il a réussi sa petite désinformation en accolant un "tout faux" à une phrase dite par le FN. (par contre la criminalité au japon comparée à celle de la France, pas un mot).

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  6. Comme si bien sous entendu a la fin de la démonstration de BEBOPER, les bobos ne sont pas ceux qui subissent le contrecoup du multiculturalisme bien au contraire Eux vivent surprotégés dans leurs beaux quartiers et les seuls contact qu'ils ont avec la diversité ne sont ABSOLUMENT PAS des relations sincères et égalitaires quoi qu'ils en disent (l'épicier, le docteur ou la concierge arabe, la nounou, la caissière ou la femme de ménage d'afrique de l'ouest, le sans papier kurde)Oui car quand on a quelque chose a vendre ou a demander a autrui, on a généralement interet a etre le plus sociable et le plus sympathique possible, quitte a etre carrement hyprocrite voire a surjouer (c'est ce que le commerçant français de base ne pige pas, se complaisant a jouer son role de franchouillard raleur et boudeur, ce qui éxaspère tant les malheureux étrangers non au fait des coutumes locales) Donc voila les "souchiens et autres blancos" qui se tapent le "mauvais coté" de la mondialisation sont les pauvres cons qui vivent encore dans ou a proximité des banlieues les plus chaudes, ou encore des camp de réfugiés comme les pauvres calaisiens sans oublier ceux qui vivent loin des grandes centres urbains a cause des prix de l'immobilier et du changement de population dans les zones les plus défavorisées Di Caprio a bien raison lui qui dit que la plupart des acteurs "engagés" d'hollywood feraient bien de fermer leur gueule car eux ne vivent pas la meme vie que celle que mènent l'écrasante majorité des etres humains Mais il est vrai le complexe de supériorité est un vice que possède la plupart des grands de ce monde Pourtant, il ne me viendrait pas a l'idée de faire la chose inverse, c'est a dire conseiller les stars sur la gestion de leur carrière ou encore leur pognon, tout simplement parce que je ne pige que pouic a tout cela

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  7. Je ne sais pas pourquoi (enfin si, je sais) mais je la vois bien perchée sur des Louboutin.

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    1. kobus van cleef20 mars 2016 à 15:48

      douce mouette , ne me provoquez pas!
      "femme perchée sera vite enculée !"
      oui , l'analogie louboutins-échasses , donc oiseau , cigogne ou , pourquoi pas autruche , toussa

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  8. Merci pour cette chronique. Je me faisais la même réflexion sur cette pitoyable émission sur les insupportables gloussements de rire incontinants de cette bande de bobos parisiens.

    Quand je tombe sur cette émission, j'ai comme une envie de venir faire un tour dans leur studio par téléportation et de leur gliffer la gueule à ses pseudo-intellos.

    L'autre fois, j'ai entendu un intervenant dire en gros, qu'il préfèrait les mosquées aux églises, pour un argument esthétique, parce que c'est "moins sinistre" (je le cite texto). Qu'importe que ces ancêtres aient construit cela, le mec est prêt à bazarder toute cet héritage pour les mosquées parce c'est beau. Le mec doit bien savoir que la religion n'est pas la même, que les mosquées en France sont remplis de salafistes qui lui arracherait bien la gueule s'ils étaient majoritaires, à ce pauvre bobo faiblard, mais non comprenez-le, c'est "plus beau" alors il s'en contrecarre.

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    1. KWA ? Le mec a osé dire ça ?!! Quand on sait à quel degrés de nullité se trouve l'art de construire des mosquées en France ! Les mosquées de France, il n'y en a pas UNE SEULE qui mérite le moindre détour, à part bien sûr le détour du regard permettant de ne pas les voir ! Quel est l'enculé assez enculé pour oser comparer les mosquées en béton imitation pierre avec les cathédrales huit fois centenaires qui... mais calmons-nous, restons sereins et allons boire une bière... et préparons-nous à pendre une foule de cons...

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    2. Oui, je vous jure. Et le mec était extatique, ça y est, il avait sorti sa petite phrase audacieuse, il a jouit sous lui.

      C'est sans compter que l'islam interdit toute iconographie religieuse, alors que nos églises (si elles étaient TOUTES réhabilités et dépoussiérés) regorgent d'îcones, de peintures, de statues, de tombeaux de princes et de rois, de clins d'oeil artistiques, de milles choses passionnantes. Ajoutons qu'il n'y a pas une seule église qui se ressemblent dans toute l'Europe, toutes ont des traits liés aux lieux, à l'enracinement, aux caractères des localités et des peuples, certaines sont même d'un grand style tout à fait intéressant (je pense à une vieille Eglise de Tourcoing totalement tombé en quenouille, mais impressionnante par la noblesse qui s'en dégage,)...

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    3. Ouais ouais. Mais comparons ce qui est comparable : comparons une mosquée et une église toutes deux construites AUJOURD'HUI. Ajoutons dans le lot une médiathèque et un centre multi-sports. Et maintenant jouons au jeu des 7 différences.

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    4. http://www.bruxelles50-60.be/medias/reduced_4/slides/6I_06.jpg

      A vous donner des envies d'apostasie

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    5. Ah non mais loin de moi de médire de la beauté des mosquées dans le monde. Celle de Paris est très belle, même si on sait ce qu'en pensait le vieux Maurras lorsqu'elle fût construite.

      Mais il est stupide de renier, voir de tirer un trait aussi radicale sur des monuments qui sont notre patrimoine à tous, y compris aux non-chrétiens, au prétexte qu'elles auraient des airs sinistres, ce qui n'est pas absolument pas le cas pour le majorité d'entre elles (les églises romanes sont tout sauf sinistres par exemple).

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    6. Je suis désolé, mais à côté d'une gay pride ou d'une Fête des Voisins, l'art roman est bel et bien "sinistre".

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    7. kobus van cleef12 mars 2016 à 08:02

      Sinistre, ça signifie "à main gauche"
      Ça devrait donc plaire

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  9. Ce qu'il y a de vraiment atterrant là-dedans c'est le pavlovisme avec lequel sont assénés ces propos : les trois mots en question ne sont finalement rien d'autre qu'un slogan. Charline n'est que la caisse de résonance des élites du temps présent, elle se situe en bout de chaîne de l'idéologie dominante. Dans la France d'aujourd'hui comme dans 1984, les couches sociales supérieures sont de très loin les plus perméables à la propagande, dont elles sont le relais et le réceptacle. Et c'est encore à la marge qu'on échappe le mieux à ce conditionnement.

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    1. Très bien vu! En fait, pour ceux qui critiquent le concept de common decency, qui trouvent qu'Orwell en faisait beaucoup sur les vertus supposées "naturelles" des couches populaires, il n'y a qu'à braquer son regard non pas sur le peuple d'aujourd'hui mais sur les élites, pour apercevoir, par contraste, tout ce que l'intuition d'Orwell avait de juste.

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    2. L'autre truc assez ironique, surtout venant de cette "Parisianocratie", c'est le fait qu'ils récitent le discours anti-frontières mais quiconque a déjà essayé de chercher un appartement à louer sur Paris, même la piaule la plus pourrie du monde, sait qu'on a affaire à un parcours du combattant pour le coup très Orwellien ; les frontières sont ici bien dessinées et ça n'émeut pas plus que ça la canalplusserie.
      Autre élément ; pour rentrer dans beaucoup d'immeubles parisiens, hormis les désormais obligatoires "digicodes" et autres conneries il faut un jeu de clefs pour ouvrir trois ou quatre portes différentes et une carte pour avoir le droit de prendre l'ascenseur ; là encore, "Jesuischarline" et tous ses clones grotesques n'y trouvent jamais rien à redire.
      Paris, ville symbole de ce qui est très justement pointé par cet article est une ville paranoïaque ou le fric et le sectarisme règnent à visage quasi découvert ; les arabes ramassent les poubelles, les noirs font caissiers à "daily monop" et les Charlines, elles, adorent le "bouillonnement" culturel et la "diversité", mais Charline elle veut quand même que son immeuble soit "sécurisé"...certainement n'a t-elle pas envie d'y voir entrer les forces de lestrèmedroite...

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  10. Elle officie également le matin sur FI entre 7.57 et 8.00, ah putain elle me sort des yeux celle-là, je suis obligé de me la taper car sur les autres stations c'est que de la pub...sauf FC mais les matinales sont devenues d'un sinistre, tu as envie de te recoucher...parfois j'envoie un courrier pour signifier mon désaccord sur le fond et jamais de réponse du mec.

    Pour reprendre FC, le type Guillaume Horner fait une chronique pour expliquer que la concurrence voulue par Bruxelles c'est mal et explique que c'est à cause de la concurrence si on a eu l'accident de train de Montigny et puis ensuite c'est aussi à cause de la concurrence que EDF va mal. Je lui écris un mail pour lui expliquer que s'il y a bien 2 entreprises en France qui ne souffrent pas de concurrence, c'est bien EDF & la SNCF, que crois-tu walou, pas de réponse du mec?

    Le pire aussi, c'est l'analyste politique de FI, Thomas Legrand, rarement entendu un mec aussi nul, aussi monocorde...mais pareil quand il cause en face il n'y a que de la pub...

    http://www.franceinter.fr/emission-l-edito-politique

    bref, je vais commencer à écouter de la musique le matin...et vais me sortir du lit pour aller courir.

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    1. Un petit conseil : aller sur Internet et écouter les podcasts de Méridien Zéro ou certaines émissions choisies de Radio Courtoisie.

      Vous allez voir, ça va vous changer le vie, vous aurez enfin l'impression d'écouter des Français parlant aux Français, et non plus des parigots, coincés dans leur monde étroit rectiligne, et ne parlant qu'à leurs congénères Parisiens et assimilés.

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    2. Est-ce qu'il ne vous est jamais venu à l'idée de NE PAS écouter la radio ? Ni le matin, ni à midi, ni le soir ? Essayez-moi ça, vous m'en direz des nouvelles.

      (Je pose la question très naïvement : je n'arrive pas à comprendre quel intérêt on peut prendre à écouter cela, quelle que soit la station choisie.)

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    3. J'ai longtemps vécu non seulement sans écouter la radio mais encore sans comprendre DU TOUT quel était l'intérêt. Faudrait que je revienne à ce temps. C'est vrai que la radio est uniquement un rituel, un réflexe, et qu'on a tout aussi bien fait d'écouter la radio de sa tête, qui elle aussi débite pas mal de conneries mais qui au moins ne dérange pas l'entourage.

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    4. Didier,

      oui je me pose la question. En fait, il y a le réflexe, tu te lèves le matin et tu allumes la radio, je fais cela depuis bientôt 25 ans et j'en ai 35, difficile de se départir de ses mauvaises habitudes. C'est un réflexe, un rituel qu'on a avec soi de la même manière qu'un type a du mal à ne pas fumer, j'ai du mal à ne pas écouter la radio le matin. De plus, lorsque je vivais seul, la radio était un compagnon agréable, une présence rassurante...c'est compliqué. De plus, j'imagine que j'écoute les radios d'état pour parfois réagir contre certains intervenants. Ils exposent leurs idées moi les miennes, on débat. Enfin, il y a tout de même des émissions de radio que j'aime bien. Répliques entre autres sur France Culture, et aussi Mauvais Genres sur la même station.

      En plus ce qui est assez pathétique dans cette histoire est que les matins où je n'écoute pas la radio car je suis coupé du monde, de l'internet...ce qui m'arrive... je sens une nette amélioration de mon humeur et de mon bien-être général. Certains écoutent des radios qu'ils adorent détester d'autres lire des blogs de gauche de malades mentaux. Chacun son vice voire son masochisme, ajouterai-je.

      Je suis tout à fait conscient du ridicule qu'il peut y avoir dans mon commentaire premier, lorsque j'explique qu'il m'est arrivé d'écrire un courrier à une chronique je jugeais mauvaise ou fausse, courrier resté sans réponse tel le Herzog de Saul Below.

      J'espère avoir apporté un début de réponse à votre interrogation.

      bien à vous, cher ami

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    5. Cher ami, si vous vous placez sur le terrain du "vice impuni", alors, en effet, je ne puis plus rien dire ! D'autant que vous m'avez gentiment harponné au sujet de mes lectures "bloguesques" douteuses…

      En y réfléchissant un peu, cependant que je vous lisais, je me suis demandé si mon aversion de la radio ne remontait pas, dans mon cas aussi, à la prime jeunesse ; c'est-à-dire à l'époque où, me levant plus tard que tout le monde dans ma famille, j'étais contraint de prendre mon premier café, mal réveillé, dans une cuisine où RTL régnait en maître tyrannique… y compris lorsque la dite cuisine se trouvait absolument vide d'occupants.

      Bref, je vous laisse tous à vos addictions, bande de drogués, et retourne illico aux miennes.

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  11. Ce qui rejoint le tout premier commentaire- en haut - que j'ai fais: Quel interet y a t il a ecouter, lire, regarder des journalistes? On me dit: L'information? On en trouve largement sur les blogs specialises. Il suffit juste d'etre clairvoyant et selectif. Les commentaires ? Blogs encore!... Pour moi, le journalisme, c'est un truc naif et positivste du 19e siecle - l'idee qu'un con peut vous apporter la verite sur la complexite du monde en deux minutes ou deux paragraphes... en plus, en france, ca leur donne un statut de personnalite intello a la con...

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    1. Sauf que, là, vous réduisez le journalisme à une succession d'éditoriaux. Or, même si en effet il tend à devenir cela, le journalisme est tout de même plus large, basé notamment sur la recherche d'éléments factuels et leur recoupement ; ce qu'aucun blogueur ou presque n'est capable de faire. Car eux, en effet, ne sont que les éditorialistes de journaux où personne ne travaille à part eux. Quant aux commentaires, ils sont à peu près l'équivalent de ce qu'est le courrier des lecteurs dans un journal : c'est dire leur puissance d'intérêt…

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    2. Un commentaire de blog n'a aucune prétention, sauf celle de dire "coucou, j'ai lu et je suis d'accord ou pas d'accord".
      Alors que normalement, dans un pays normal de gens normaux dans une situation normale, les commentaires journalistiques devraient apporter un élément normalement pertinent à l'article commenté.
      Ca n'a pas grand chose à voir avec un commentaire de billet de blog, normalement.
      Mais bon...

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    3. Je suis l'anonyme... Oui, enfin le journalisme d'investigation en France, il faut se lever de bonne heure pour en avoir... Et à supposer que cela puisse exsiter, il faudrait que les journalistes sachent comment faire... Or je ne suis même pas sûr qu'ils fassent autre chose que synthétiser des dépêches... Un commentaire de blog n'a aucune prétention ? Certains pourraient en avoir, devraient même, tant ils sont fins...

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    4. Je ne voudrais pas passer pour celui qui défend les journalistes, mais pour qu'une affaire Cahuzac existe, il faut bien que des gens ait enquêté, non? idem Rainbow warrior, idem écoute des l'Elysées, idem irlandais de Vincennes, idem Avions renfleurs, etc. Quand vous écrivez "à supposé que cela puisse exister", j'ai envie de vous demander où vous étiez ces soixante dernières années...
      La France a donné la Bombe à Israël : on ne le sait pas grâce à un écrivain, grâce à un poète, grâce à un universitaire compétent qui pond une thèse en douze années de labeur, mais grâce à Pierre Péan, journaliste.
      Faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain, anomyme..

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  12. Pour faire un gros kk il faut avoir un énorme trou de cul, et avoir un énorme trou suppose avoir était enculé a sec tout au départ

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  13. J'écoute de temps en temps cette émission, comme un pénitent porterait le cilice. Si d'aventure le doute me prend sur la détestation de l'époque et de ses colifichets progressistes, quelques minutes de ces gloussements d'entre-soi, de cette jouissance du bien-pensant me ramènent illico vers le réel. C'est une émission salutaire, la synthèse de tout ce qu'un honnête homme doit détester.

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    1. Eh bien moi, je l'ai écoutée en tout trois minutes, et ça m'a donné envie de gifler un innocent ! Du coup (comme c'est interdit et peu moral), j'ai foutu un texte sur le CGB...

      Ce que dit Goux des radios est particulièrement injuste. j'ai moi aussi subi RTL et ses grosses têtes du temps ousque le paternel avait le droit de vie et de mort sur le bouton de réglage des stations, donc je peux comprendre le traumatisme. Mais bordel, comparer France culture ou France musique à Rires et chansons, RTL ou Nostalgie, c'est faire preuve d'une mauvaise fois dont je croyais Xix seul capable !
      Moi, sur France culture, je passe des heures en extase à réecouter les entretiens de Cendrars avec Michel Manoll, en 1950, ou une série de plusieurs heures de pignolage super bath sur l'histoire du lamento, ou boire les souvenirs de Céleste Albaret, la bonne de marcel Proust, qui lui a fermé les yeux... ALORS ARRETEZ DE DIRE DU MAL DE LA RADIO OU JE PRENDS UNE KALASH ET JE ME FOUS EN MALADIE !

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    2. Si vous sortez la kalach, je lâche mon chien à fourrure blindée : faisez gaffe !

      Sinon, qu'il y ait encore quelques émissions écoutables sur France-Culture, quelques récifs isolés ayant échappé à la grande marée, c'est fort possible. Mais accordez-moi que cette radio s'enfonce chaque jour un peu plus dans la médiocrité sociétale et que la variété, qu'elle soit française ou anglo-saxonne, y remplace de plus en plus la musique.

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    3. Inter, c'est le ragoût infernal Kad Merad-frères Fassin-Christine and the queens... France culture tolère encore quelques voix discordantes et on y trouve parfois des choses surprenantes (récemment, une émission culinaire où quelqu'un parlait de Cernunnos et de l'étoile des brasseurs, c'était passionnant). Au niveau musical, je crains que la vue de ma discothèque ne vous donne envie de lâcher le clébard à fourrure blindée, M. Goux...

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    4. Loin de moi l'idée de reprocher à qui que ce soit ses goûts "musicaux" ! (Ou alors, seulement quand je suis sûr que personne ne m'entendra…) Mais, dans la mesure où déjà 98% des radios offertes à notre concupiscence auditive déversaient la même soupe, je ne vois pas bien l'intérêt à ce que les 2% qui diffusaient de la musique décident d'abdiquer leur mission et de rejoindre le troupeau des autres.

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  14. Oui, la grande marée, on la voit bien venir; Surtout quand on a connu ces radios il y a quelques années, quand elles étaient encore totalement inécoutables pour la plupart des gens (c'est mon critère, je fais c'que j'veux). Il est évident que France Culture devrait embaucher quelques octogénaires, virer les moins de quarante ans et interdire surtout les chroniqueuses chichiteuses qui parlent en foutant des nasales en acier chromé dans leur français, et qui disent cultchure au lieu de culture. La prononciation correcte est un droit de l'auditeur, bafoué comme tous les droits des minorités dans ce vaste monde.
    L'auditeur exigeant en est réduit à se Custeriser : passer de France Inter dans les années 80/90 à France Culture; puis se rabattre insensiblement de France Culture à France Musique dans les années 2010. On finira tous sur franceMu...

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    1. kobus van cleef20 mars 2016 à 16:01

      la prononciation....ouais.....
      c'est surtout le ton
      ton péremptoire de pimprenelle qui se la joue , redoutant d'être interrompue et de perdre le fil de l'argumentaire péniblement déroulé
      avec les "heu" y afférents , ça donne cette pénible impression de présentation des dossiers de malades au staff , 20 ans auparavant , lorsque l'interne ( femelle , forcement , ça date pas d'hier la féminisation de la profession, mais à l'époque , elles étaient polardes et mariées avec leur job, maintenant , elles sont 75% des effectifs et doivent se déclasser pour trouver un homme....) déclamait tout d'un seul coup et qu'on se tournait vers toi en disant "comment confirmer?" ( en me laissant réfléchir, merde !)

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  15. Le bruit d'une radio, d'une télé qui s'écrase sur le trottoir est très doux aux oreilles de l'Eternel !

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    1. kobus van cleef20 mars 2016 à 15:55

      presque aussi doux que celui d'un piano bénéficiant du même karma
      (lu , puis imaginé dans cendrars "bourlinguer", cette nuit du nouvel an dans le jordaan)
      presque aussi doux que le rugissement des flammes dévorant un hôtel des impôts

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