14 janvier 2016

Carte de voeux et condoléances

bonne chance euh bonne année
Bonne chance... euh, bonne année !
Plus de 30 000 euros pour une carte de voeux, c'est déjà une chose pour le 1er Ministre de l'austérité et de la déglingue sociale.

Que Publicis soit le prestataire extérieur en est une autre.
Quand on trait le contribuable on ne compte pas.
Valls aurait pu tout aussi bien commander 4 000 cartes de voeux à l'UNICEF plutôt qu'aux Madmen en toc bling-bling de la station Champs-Élysées.
ça aurait eu de la gueule. ça aurait fait un beau coup de Com.

Mais que le choix de visuel se soit porté sur des confettis bleus, blancs, rouges, là, on a envie de dire c'est le bouquet, enfin la gerbe.

Passons sur la Marianne rouge et le fond noir/nuit noire.

Le hasard n'existe pas. Que des actes manqués. Réellement inversés.
"L'exigence et l'espoir... c'est la République" 
Une exigence en carton et un espoir en confettis.

C'est très bien ainsi, très fidèle à la réalité du 1er Ministre de l'état d'urgence.

Effectivement, car les confettis sont plus qu'appropriés pour polaroider le réel de l'instant présent.
Ils sont bleus, blancs, rouges.
Normal : la Nation ayant été mise en miettes, son drapeau, on en a fait des confettis.
Des confettis qui pleuvent tout autour de Marianne.
La Marianne de la République.
La Marianne de la place de la République.
Cette statue devenue totem de recueillement funéraire de masse.
Mortuaire.
Un gisant qui marche debout.
La tête dans une conflagration de confettis.

Les pubards de Publicis qui ont créé cette insanité, les hauts-fonctionnaires, conseillers en communication, le Premier Ministre Manuel Valls, tous ces simulacres d'élite qui ont validé cette obscénité festiva festiva, ne tombent décidément jamais le loup - au bal masqué ohé ohé.

Dans le monde réellement inversé, nous ne voyons que sourires à visages humains.

He les mecs, au cas où vous n'auriez pas compris : la fête est finie.

Meilleurs voeux 2016. 
Culturalgangbanguement vôtre.

10 commentaires:

  1. j'l'ai pas eue , la carte
    c'est pas sympa
    pourtant,j'ai payé le timbre
    l'omniprésence des confettis blancs sur la dame vue en contre plongée fait penser à un bukake
    c'est toujours ça de pris

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ouais visuellement quand même je comprends pas comment ils ont pu pondre ça. Un illustrateur de base verra que le visuel est en contradiction totale avec le "message". Un petit peu d'analyse sémiologique du visuel principal :

      D'abord la marianne (sans M majuscule) est tassée dans le coin de l'image en opposition avec le titre plus haut qui la domine et même empiète sur son espace. Il la pousse d'avantage en bas à gauche, indiquant qu'elle est écrasée par son devoir d'"exigence". D'ailleurs la gauche d'un visuel indique généralement le passé. En plus, symboliquement la ligne formée par le titre indique une ligne d'horizon imaginaire, et elle se trouve en-dessous, elle n'arrive pas à la hauteur de son destin. C'est renforcé par la gestuelle de la figure : la tête rentrée dans les épaules, le regard bas, les yeux invisibles, comme si elle avait honte de ce qu'elle est devenue. Le bras qui est censé lever fièrement le rameau n'arrive même pas à la hauteur de sa tête comme si elle capitulait et décidait de le rendre.

      Ensuite le fond noir avec les petite tâches de couleur éteinte c'est hyper bien trouvé… une ambiance de mort, sans humain, sans positionnement géographique. Une belle traduction de leur vision de la France.
      Ça peut évoquer le vide intersidéral, comme si marianne était perdue dans l'espace, peut-être un hommage dépressif à Bowie et son Major Tom. On peut aussi y voir comme une neige ou une pluie (je n'irait pas jusqu'au bukkake comme kobus mais…) qui tombe sur elle dans la nuit froide et la glace…
      Ou alors un effet de petites lumières en fond qui viennent on ne sait pas trop d'où. Sauf que l'effet flouté donne l'impression qu'elle est coupée du reste du monde, la multitude de tâches brouille l'image, elle n'a pas de vision claire de son environnement et de la situation.

      L'esthétique désuète du personnage en 2 tons un peu passés fait plus penser à une vieille affiche ou un timbre de l'URSS, et indique clairement que l'on ne se positionne pas dans le présent et encore moins dans le futur.
      Les couleurs qui sont censées dire "on assume fièrement les valeurs la République" ne sont plus le rouge et bleu flamboyants mais un rouge/rose/orange pâlot et un bleu tirant vers le mauve. Même le blanc est vieilli. Le bandeau sous le texte dans un bleu nuit rappelle un peu un bandeau de deuil.

      En conclusion je pense que pour être cohérent il faudrait renommer cette carte "la renonciation et le désespoir… c'est la République". Ou bien payer un vrai dessinateur qui comprend la base de son métier et saura faire une image décente.

      Manu si tu me lis (je sais que tu kiffes secrètement le CGB) je suis illustrateur indépendant et je te la refais pour 30.000 euros seulement, on a encore le temps…

      Supprimer
    2. on a justement un taf d'illustrateur qui s'est libéré au CGB. c'est rémunéré 0 kiloEuro par an avec un 13ème mois évidemment. Le truc qui fait la différence, c'est que ça offre un accès illimité à l'île aux Tatiana, une utopie qui n'existera jamais. T'en es ? Ecris-nous.

      Supprimer
  2. On dirait un lâcher de ballons nocturne vers une Marianne harassée et dégenrée.

    Je propose un autre slogan: l'indigence et les poires

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. les poires ?
      vous avez dit les poires?
      dans "meurtre dans un jardin anglais" le personnage principal, asticote la femme du commanditaire et lui dénude le buste en disant "voyons les poires" , fine allusion à la tenue irréprochable de la laiterie de la dame
      là ce serait plutôt "indigence et gants de toilette" ou "tristesse et outres en peau de bique"

      Supprimer
    2. Les poires , c'est nous, ou ceux qui lâchent des ballons ou des confettis censés représenter l'espoir.
      L'inconscient de ces imbéciles de communicants a parlé.
      Pour les seins de Marianne, vous avez raison, personne n' a envie de s'y abreuver.Ce sont des seins en berne.

      Supprimer
  3. Je m'adresse aux proprios :

    Vous avez une idée d'où je peux retrouver votre article parlant des dents de Shane des Pogues et de celles de Houellebecq ?
    C'est une question de vie ou de mort.
    Merci d'avance !

    RépondreSupprimer
  4. Merci ayé, j'ai trouvé :

    http://www.culturalgangbang.com/2014/03/les-dents-de-michel-houellebecq.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. dites donc , gentille mouette , world press me bloque chaque commentaire que je poste chez vous, ça me fait un peu de peine...
      y a-t-il un moyen de remédier à cet état des choses?

      Supprimer
    2. Mais non Kobus,va voir.
      C'est juste que les commentaires attendent validation, comme ici.

      Supprimer