De quoi qu’on pourrait causer ?
Collection Printemps/Eté CulturalGangBang |
Du FN qui veut achever sa phase de dédiabolisation
médiatique en se débarrassant du Diable en personne, celui qui ne se cache pas
dans les Détail de l’Histoire ?
Nan.
Du défilé interprofessionnel anti austérité qui fait la fête
dans les rues de Paris au son des sonos et des slogans éloquents dignes de
vagissements primordiaux :
« Gna-gna. Gna-gna. Gna-gna-gna-gna-gna-gna ! »
Jean-Claude, syndicaliste de père en fils depuis 1969 :
-
Bonjour Jean-Claude, expliquez-nous pourquoi
vous participez au défilé anti-austérité ?
-
Avec les camarades, on est descendu dans la rue
pour dire que attention, cette fois-ci, c’est la dernière fois qu’on le dit hein :
ça va péter ! Au-cul-au-cul-aucune-hésitation ! On en a marre. On veut des sous, on veut de l’artiche. Ras-le-bol
à riz des artichauts ! D’ailleurs on a sorti les barbecues ! On veut l'partage de la binouze, en chantant que Sarko et Hollande c’est les mêmes, et ya
basta ! Si ça change pas, on reviendra le 1er mai alors
attention les yeux c'est maintenant !
-
Votre message est donc ni Sarkosy, ni
Hollande ? Qui soutenez-vous alors ? Sûrement pas Marine Le Pen, encore moins Cécile Duflot alors que vous bravez actuellement le seuil
d’information un clope au bec. Oserions-nous avancer Jean-Luc Mélenchon, qui se
réclamait récemment de la victoire de Syriza en Grèce, dans un contexte où
Tsipras a déjà transformé ses promesses de campagne en tsatsiki ? Syriza c’est
Seveso non ?…
-
Ecoutez, moi mon grand-père, il distribuait
l’Humanité hein !
-
Oui ? A la sortie d’une mine ou d’une
carrière après le travail ?
- Oui. Euh nan, lui, sa carrière, c’était qu’il était
fonctionnaire dans un bureau aux... aux PTT...
-
Ah d’accord... Dernière question. Avez-vous
remarqué que la réfection du bureau du PDG de Radio France avait coûté peu ou
prou le même tarif que celle de l’appartement de l’ancien Secrétaire Général de
la CGT ?
-
Mais dites-donc, vous savez à qui vous
parlez vous ? Je tiens tous les ans le stand Charente-Poitou à la Fête de
l’Huma moi !
Bon. Ouais bah non...
Et rien à fiche des chiffres : les organisateurs est la police et la police sont les organisateurs.
Et rien à fiche des chiffres : les organisateurs est la police et la police sont les organisateurs.
De quoi qu’on pourrait causer alors deux sec sans dec ?
De l’air faisandé qui cocotte minute à
Paris ?
Encore ?!!!
Ouais, encore.
Le Parisien, aujourd’hui en France : Pour
la troisième journée d'affilée, le seuil d'alerte à la pollution de l'air sera
dépassé en Île-de-France vendredi.
Pour la préfecture de Paris, le
coupable est identifié, logé, mais il court toujours, et c’est pas en Vélib, même gratuit, qu’on
le rattrapera.
« La situation anticyclonique actuelle ne favorise pas la dispersion des agents polluants. »
L'anticyclone des Açores ! Tous les soirs en gardav chez Evelyne Dhélia. Cette crapule très défavorablement connue des services de police météorologique, dont sa limière à ongle en chef, Ségolène Royal, qui en appelle, non pas à une
danse de la pluie - ce qui serait bien au moins le minimum - mais au respect de la
liberté individuelle, favorisant ainsi ce qu'elle est censée combattre, le libéralisme pollueur ; tel un psychiatre qui expertiserait le profil d'un pédophile avant de le déclarer bon pour le service de professeur des écoles.
Mais qu'on se rassure et rassérène. Pendant que la Ministre de l’Ecologie,
l'ex-concubine, nous dit qu’en substance, le
droit de chacun à asphyxier son prochain est les deux mamelles du Vivre
Ensemble, tandis qu'elle proclame la non assistance à personne en danger pour tous, un
autre sujet fait débat aux terrasses des cafés parisiens : l’interdiction
de fumer dans les terrasses fermées.
Voilà.
On criminalise les mots, on dépénalise les actes, on contraventionne les petits écarts, on ferme les yeux sur les cataclysmes. Bref.
Dans Une Vie sur Terre, Baudouin de Bodinat enjoint chacun à se demander ce que lui retranche toute avancée technique ; à questionner la moindre facette de la grosse boule disco du Progrès. Bref.
Céline parlait de la Seine comme d’un gros
égout qui montre tout.
Que dirait-il de la chape d’air lourd qui s’abat sur Paris avec une fréquence qui fait comme le coude de départ d’une courbe exponentielle ?
Que dirait-il de la chape d’air lourd qui s’abat sur Paris avec une fréquence qui fait comme le coude de départ d’une courbe exponentielle ?
Humez donc courgettes à mandibules ! Ach Pariiii ! Il est frais mon crabe ! Les courant d'air colportent ! La métastase Universalis ! La bonne évangile libéraliste ! Le ciel est bleu comme une décharge ! Ciel ! à ciel ouvert ! Pam sur les pifs ! Gorges bibendums ! poumons chambre à air ! assaisonnées tabasco les châsses ! C'est l'coup d'pompe ! Les fanés respirent V8 ! Vroum Vroum ! Atchoum ! ça vrombit de l'haleine mazout, ça exhale glaviots ! Le plein d'enclume dans les bronches ! ça danse comme des apaches autour du Totem Total ! Achtung ! No go ozone macht frei ! Du pétrole pour les ânes !
Allez ! de l’air les pompistes asthmatiques eh navets à flûtiots et tam-tam de l'Afrique... Mouches, fourmis volantes pollinisatrices de poison ! Têteurs de toxique ! Particules ! Poussières !
Il neige de la mort sur les moribonds.
Et y rigolent, y défilent, y croient qu'y vivent... encore...
Crachats, glaires, miasmes mignons...
De l’air !...
Il aurait dit de l’air.
Tout court.
Et c’est méchant de l’air...
Demain, ils disent qu'il va faire beau... Et merde.
Tu lèves le nez et tu vois que le ciel est blanc de zébrures partout.
RépondreSupprimerMais c'est quand même la faute aux voitures paires (ou impaires si t'as du pot, pas d'échappement, gros mot) si tes poumons sont pleins de particules fines, si tes tomates pourrissent avant d'être mures, si tes arbres fruitiers sont tout piquetés, si t'as plus d'abeilles (ou même si tu n'en vois plus du tout), si tes merles ont foutu le camp.
Tout ça, c'est ta faute, ô automobiliste, mon frère ennemi.
Donc on va te faire rouler à 80 km/h. Bien fait pour ta gueule !
Ca te donnera le temps de téléphoner au volant... La seule prune mure est celle qui t'attend au prochain bosquet.
Correction (mineure) : "La vie sur Terre" et non "Une vie sur Terre".
RépondreSupprimerTa gueule la mouette
RépondreSupprimerOh eh hein bon.
Supprimerhttps://vimeo.com/86334059
RépondreSupprimer