26 octobre 2012

Exclu CGB : Jimmy Savile aurait aussi empoisonné une jeune fille



Le CGB tire les cartes à la France

Le CGB, cartes sur table

Le CGB, inquiet pour la situation du pays est allé consulter un oracle, voire... un voyant. 
En exclusivité mondiale, le Culturalgangbang est de retour du Futur...

L’ambiance est obscure, tamisée. De faibles éclairages aux quatre coins de la pièce. Au sol, le tapis est épais. Sous mon cul, un fauteuil confortable. Lui me fait face. Entre nous, il y a un guéridon.


Le son du jour du béluga qui imite l'homme et lui met une balle à la fin du clip



22 octobre 2012

Statistiques ethniques : la fin d’un tabou


L’histoire : Au cours d’une procédure juridique exceptionnelle, les régions Nord-Picardie et Provence-Alpes Côte d’Azur ont déposé conjointement une plainte contre la chaîne France 2 et son émission Faites entrer l’accusé, qui selon l’avocat des présidents de régions, « stigmatise tous les dimanche soir certaines catégories bien précises de la population ». « C’est simple : soit c’est une histoire de sous, et ça se passe à Nice avec un criminel la plupart du temps d’origine maghrébine, soit c’est un viol ou autre barbarie sexuelle, et on nous montre un ch’ti ! ».

Si la démarche de Maître Burneau semble honorable, il s’est cependant mis hors-la-loi en voulant faire sa démonstration. Le Parquet s’est à son tour retourné contre lui pour avoir « compilé l’intégralité des épisodes [de l’émission-phare de France 2] en vue d’en tirer des statistiques ethniques ». Ce que le Conseil constitutionnel interdit.

20 octobre 2012

Ne pas prêter

Lors d’un apéritif sympathique, un voisin nous parle du Liban avec enthousiasme et nous voilà conquis. Lorsqu’il nous tend un livre à lire absolument sur l’histoire de Beyrouth, nous le glissons gaillardement dans notre besace. Ce n’est qu’une fois à la maison, à froid, que l’on réalise qu’on n’a évidemment aucune intention de lire ce pavé de 700 pages. Ni maintenant ni plus tard. C’est tout à l’heure que le Liban nous intéressait, quand la discussion battait son plein. Maintenant le soufflé est retombé.

Désormais, nous voilà pris dans une situation bien gênante : car bien que nous soyons décidés à ne pas en lire une ligne, nous imaginons déjà le moment où il nous sera demandé des comptes. Que dirons-nous au prêteur quand nous le croiserons ? Peut-on décemment à ce stade lui expliquer que Beyrouth, tout compte fait, ne nous intéresse pas à ce point ? Peut-on rendre le livre en avouant qu’on n’a pas essayé d’en ouvrir la tranche ? Et plus le temps passe, plus c'est délicat : nous argumenterons que nous n’avons pas encore eu le temps de nous y mettre, que nous attendons le bon moment… Nous garderons le livre des semaines, des mois, un an, jusqu’à ce qu’on nous le redemande. Nous ne le rendrons jamais en définitive, ou nous le rendrons pour le rendre : parce que la personne, excédée, insiste pour le récupérer.

Désormais, nous voilà pris dans une situation bien gênante, car bien entendu ce livre n'est pas qu'un livre : il y a pour le prêteur l'espoir d'une communion. Dans "le livre", il y a en réalité la relation intime qu'il entretient avec, et c'est cela qu'on s'apprête à piétiner sans vergogne en lui répondant innocemment qu'on n'a simplement "pas accroché". Prêter un bouquin est une sombre connerie. Vouloir faire aimer ce qui nous a plu à un autre est une sombre connerie. L’erreur de celui qui partage est de croire que la richesse qu’il a tirée d’une lecture est toute entière contenue dans le livre, alors qu'elle réside bien plus dans l'expérience et le vécu qu'il porte en lui, et que le livre a chamboulés.

On peut prêter un livre - un détonateur - mais on ne peut pas prêter le reste : le terreau personnel dans lequel ce livre a fait des étincelles. Les mots sont des ponts, mais nous restons des êtres isolés et inaccessibles, indéchiffrables. Pourquoi, alors qu'il est si simple d'assister au concert de son artiste préféré et de réaliser qu'il y a des cons qui peuvent vibrer sur la même chose que nous, est-il si difficile de se faire à l’idée inverse : que les êtres qu'on estime, qu'on considère ses semblables, aient le droit de ne pas vénérer ce qu'on vénère ? Sans doute une question de maturité : avec l'âge, on dissocie mieux ce que l’on est de ce que l’on aime. Avec l’âge, la communauté de goût (goûts littéraires ou autres), la communauté d’opinion, importent moins dans une amitié. On leur préfère une sorte chaleur plus naturelle et humaine, une common decency. Les gens s’humanisent et deviennent autre chose que des têtes pensantes ou des conceptions du monde : ils s’apprécient simplement pour ce qu’ils sont.

Le fascisme est plus partout qu'on ne le croit

Vide intersidéral


obama_FXD par Culturalgangbang
 
C'est tellement bon qu'on dirait un sketch des Inconnus.

9 octobre 2012

Education Nationale : le problème des moyens (des très, très moyens)

Campagne des profs contre leur manque de moyens
Avertissement. Cet article a été rédigé en caméra cachée. De plus, certaines images ont été trafiquées par l’auteur. Tous les noms des protagonistes ont été changés (ou peut être pas), mais toute ressemblance avec une personne de votre entourage professeur de l’Education nationale sera tout sauf fortuite…

Hélène a 27 ans. Elle est prof de français. Originaire d’une grande ville de province, elle officie depuis ses débuts dans les ZEP de Seine-Saint-Denis.
Elle vit à Paris dans un environnement qui « bouillonne de diversité et de mixité sociale ». Pourtant, elle ne fréquente que des mecs à veste en tweed, double mèche et prénom composé.

C'est un beau roman, c'est une belle histoire

Faut les surveiller ces deux là :
 

3 octobre 2012

La Culture à majuscule

L’un de mes amis, Indien, ne se sent absolument pas concerné par la Culture. Lorsqu’il vient à Paris, rien ne l’intéresse d’autre que la gare du Nord où il trouve tous les produits indiens qu’il affectionne. Il a pourtant un haut niveau d’études, une bonne ouverture d’esprit, a déjà vécu dans différents pays… mais vous ne le ferez jamais entrer dans un musée. Quel qu’il soit. Ni même visiter un monument. Il préfère vous attendre dehors, seul, à l’entrée, sur un banc. Son détachement par rapport à la Culture est total.

Comme il dit, les musées, les visites, il fera tout cela quand il sera vieux ! Pourtant, ses parents le sont, vieux, mais ils ne sont pas mieux disposés : la fois où ils sont venus le voir à Marseille, c’était leur première fois en Europe mais ils n’ont pas mis le nez dehors. Ça ne les a pas turlupiné de voir un peu à quoi ressemblait la ville ou le pays, ni autre chose que leur fils. Les trois semaines où ils sont restés, ils les ont passées à l’intérieur, attendant qu’il rentre du boulot le soir.


Une telle incuriosité est difficilement compréhensible pour celui qui considère la Culture comme un bien aussi vital que l’eau et l’air, une soif naturelle partagée par tous les êtres humains, et l’accès à la Culture comme un droit fondamental. Et c’est bien sur ce postulat que se fonde la Culture avec un grand « c ». Par sa majuscule, elle affirme son caractère universel. La Culture est universelle tout comme le Patrimoine est mondial : tous deux se présentent comme l’héritage commun de l’humanité et vont puiser dans toutes les cultures, y compris celles qui n’ont rien demandé. On admet que le Beau soit relatif, mais la recherche de ce Beau, la fascination, la sacralisation de ce Beau sont, elles, censées être le lot de tous.
Dans ce contexte, l’incuriosité de mes Indiens, leur désintérêt total, résonne comme un blasphème, une offense à cette conception des choses. Elle nous oblige à envisager d’autres mondes, impies, où la Culture à majuscule n’a tout simplement pas cours. Je ne suis pas connaisseur de l’Inde, mais les indices que m’en donne cet ami tracent les contours d’une civilisation où le rapport au patrimoine, à ce qui est antique, à ce qui est « Beau », est inexistant. Là-bas, il ne semble pas y avoir de vénération pour l’ancien. On n’a pas de scrupule à détruire le vieux pour en faire du neuf. Ce qui pour nous est un bijou ancien sera pour eux un vieux bijou : ils en fondront l’or pour faire un bracelet plus beau et plus neuf, ou encore on se débarrassera sans état d’âme d’une porte en bois sculpté traditionnelle si un touriste en propose une somme, parce que cette vieillerie n’a pas la valeur de « monument historique » qu’elle aurait chez nous.

Ainsi, ce que nous appelons « la Culture », présumant par là qu’elle est le dénominateur commun à tous les hommes ne représente en réalité que l’interprétation proprement occidentale de la Culture. L’activité de classer, préserver, exposer, visiter, est une préoccupation européenne au fond. Peut-être même française tant les choses sont déjà différentes à peine traverse-t-on la Manche :
  • chez nos amis britanniques, on peut visiter des châteaux vidés de substance historique, agrémentés de décors cheap censés reconstituer l’époque (panneaux pédagogiques, mises en scène grotesques avec mannequins en cire et festins en plastique, musées de l’horreur moyenâgeuse et exagération puérile du côté « château fort »…) - autant de choses qui seraient sacrilèges en France.
  • chez nos amis américains, le statut « d’intellectuel », qui chez nous octroie une véritable autorité, n’a pas son équivalent et fait plutôt sourire.

BHL invité d'un late show américain par purepeople

La « Culture », une invention européenne donc, circonscrite dans l’espace mais aussi dans le temps. Les premiers musées publics ne datent que de la Révolution française. C’est à partir de ce moment qu’apparait la Culture à majuscule, la Culture comme volonté de protéger les œuvres, de centraliser leur gestion, de les donner à voir au public… A partir de ce moment que l’œuvre d’art puis l’œuvre culturelle sont  sanctuarisées, mises sous cloche, transformées en objet d’étude esthétique, scientifique, pédagogique. Et il faut lire le texte de Paul Valéry sur les musées (ici) pour se rendre compte de toute la bizarrerie qu’une telle approche peut contenir.

En d’autres époques, il faut être conscient que la Culture à majuscule pourrait sembler incongrue, y compris à un occidental. Fréquenter un musée et jouir de l’aspect esthétique et intellectuel de l’art nous semble aujourd’hui la marque du raffinement, mais un homme raffiné du passé pourrait trouver extraordinairement vulgaire et dérisoire de voir amassées en un même lieu un maximum d’œuvres déracinées de leur contexte original. Pourrait-il même comprendre qu’on maintienne en état un ensemble comme Versailles plusieurs siècles après qu’il ait perdu toute fonction, dans l’unique but d’y faire déambuler les ploucs du monde, avec leur bermuda, leurs lunettes de soleil et leurs T-shirts à message ? Et que pourrions-nous admirer aujourd’hui si la Culture à majuscule et ses agents conservateurs avaient toujours fait la loi ? Un baron Haussmann n’aurait jamais pu éclore et remodeler Paris pour lui donner son style.


Que la Culture à majuscule coïncide avec la Révolution française, du reste, n’est pas si étonnant. Elle relève de cette mentalité qui a proclamé « universelles » des valeurs (les Droits de l’Homme, la Liberté, la Démocratie…) qui en réalité lui étaient propres, qui découlaient d’un cheminement philosophique particulier, local, occidental… Une mentalité incapable de réaliser que « l’universalisme » qui sous-tend ces valeurs est lui-même un concept culturel, post-chrétien, dans lequel d’autres ne se sentent pas nécessairement inclus. C’est ce qu’il y a de pernicieux chez les éclairés de l’Occident : à l’origine de la Culture à majuscule comme de ces autres valeurs, il y a une intention de bonté et d’humanisme, mais une bonté similaire à celle qui nous mis en tête d'aller évangéliser les sauvages. Ce qu’on appelle « Patrimoine mondial de l’Humanité » est en réalité le Patrimoine mondial de l’Humanité occidental : la liste n’en a pas été établie par l’humanité elle-même, elle est l’application d’une logique culturelle européenne à l’ensemble des civilisations. Avec la Culture à majuscule, l’Occident prend sur lui de préserver le « patrimoine mondial » : le sien comme celui des autres. Notamment celui des peuples qui ne seraient pas assez responsables pour en avoir le souci.

2 octobre 2012

Les médias français aiment jouer

En vue de Noël, MB réédite son fameux jeu "Qui est-ce ?" dans une version deluxe. Collectionne les vignettes des pères de Zora !

1 octobre 2012

Les Experts braquent les Gangsters

C'est l'histoire d'un braquage qui a mal tourné. Mais on ne la fait pas aux gros poissons de la Française des Jeux...