6 juillet 2011

I'm a CGBien : don't panic


Lundi 27 juin, aéroport de Marseille Provence. C’est le matin. Les équipes se réunissent pour débriefer le week-end. Rien à signaler. Pourtant, dimanche 26 juin, un vol Air France Marseille Paris a bien failli se crasher en flammes. Une info qui n'aurait pas transpiré si l'un des témoins cités par le Parisien, n'avait pas été l'ami d'une secrétaire de rédaction du canard. Pas de panique. Bonnes vacances à tous.

Samedi 1er juillet. Champigny-sur-Marne. Une vingtaine de jeunes attaquent le commissariat avec des pétards, des fusées et des mortiers, des barres de fer et autres projectiles. Un policier décrit la scène comme un acte mûrement réfléchi. La préfecture du Val-de-Marne parle de « simple provocation de gamins », Pierre Dartout, tout nouveau préfet du 9-4 de préciser : « Il y a eu un petit attroupement de quelques gamins à proximité du commissariat, qui ont allumé des pétards. Des petites fusées de feux d'artifice ont été projetées à un moment vers les policiers (...). C'est plus une connerie de gamins désoeuvrés qu'une opération programmée. » Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet, des cocktails Molotov ont été lancés contre le parking de ce même commissariat, a priori en représailles des neuf interpellations qu’a nécessité cette « simple provocation de gamins ». Pas de panique. Vivement le 14 juillet.

Lundi 3 juillet, journal télévisé de France 2. Au sujet de la noyade du petit William, 14 ans, contraint par quatre camarades à plonger dans le canal de l’Escaut alors qu’il ne savait pas nager. David Pujadas lance son sujet parlant d’un « jeu d’enfants qui a mal tourné » (à peu de choses près). Quelques dizaines de minutes plus tard, Léa Salamé enfonce le clou sur I-Télé, qualifiant le drame de « stupide dispute ». On ne savait pas encore que le leader du groupe avait un « profil de délinquant déjà très marqué » (Le Parisien du 5 juillet), mais on sentait que ce « jeu d’enfants » partait d’une volonté de faire du mal, d’humilier, de torturer, d’asservir. Pas de panique. Vivement les rackets à la rentrée !

Un jour un avion s’écrasera dans votre chambre comme dans Donnie Darko. Un jour la réalité ce sera Banlieue 13 pour tout le monde. Un jour l’Education nationale ce sera comme dans Sa majesté des mouches. Le déni de réalité fait la loi. Pas de panique. Montez le son. Et choisissez vos mots.

35 commentaires:

  1. Article défaitiste et alarmiste.
    Courage , une fois la théorie du GENDER bien en place ,nous atteindront le "meilleur des monde " , tout ne sera que calme et volupté et les "jeux d'enfants " du type petite noyade entre amis ou tournante en cave d'immeuble ne seront plus que mauvais souvenir !

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  2. Je voudrais pas être défaitiste ou même alarmiste mais je crois que monsterleaw est de retour

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  3. plaidoirie du futur avocat du délinquant : "Il n'a pas usé de violence, il a invité la victime à se jeter à l'eau".

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  4. patience , bientôt, avec le nouvel ordre mondial , tout cela ne sera que billevesée...
    http://www.dailymotion.com/video/x87nut_tous-unis-pour-le-nouvel-ordre-mond_news#from=embed

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  5. "La vraie tragédie de l'existence humaine n'est pas que nous soyons méchants par nature, mais qu'une cruelle asymétrie structurale confère aux phénomènes rares de la vilenie un tel pouvoir de façonner notre histoire."

    http://charlatans.info/fo_insecur.shtml

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  6. "La vraie tragédie de l'existence humaine n'est pas que nous soyons méchants par nature, mais qu'une cruelle asymétrie structurale confère aux phénomènes rares de la vilenie un tel pouvoir de façonner notre histoire."

    http://charlatans.info/fo_insecur.shtml



    Oui, mais doit-on en conclure qu'on serait fondamentalement bon par nature comme Rousseau le pensait ? Poser comme postulat d'une nature mauvaise à la Joseph de Maistre ou d'une nature bienveillante à la Rousseau, c'est encore moraliser la physiologie humaine et en extraire une seule interprétation comme moteur essentiel de l'humain. C'est prendre un seul acquis pour en faire un seul inné.
    C'est d'ailleurs le point faible du pessimisme radical anthropologique de Zemmour ou celui optimiste d'un Plenel. De plus, les deux ne résistent pas longtemps à un décryptage physiologique et en dit long sur les croyances qu'ils adoptent, comme pour tout le monde toutefois.
    Ton texte que j’avais déjà lu, car je connais ce site, j’aurais pu le croire dans les années 60 ou 70, mais son auteur ne doit pas prendre souvent le métro et ne prends pas en compte la guerre égotique de tous contre tous de la modernité et qui est encore plus flagrante sur internet que dans le monde réel (guerre égotique que nous pratiquons aussi au CGB, car l’époque ne nous laisse pas le choix. On en est toujours plus ou moins complice de l’ère du temps, ne serait-ce que lorsqu’on se bat sur son terrain).

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  7. La question est mal posée : Il n'y a pas de "nature" de l'homme.

    L'article ne dit pas autre chose que pour qu'une société soit relativement stable, il faut que les actes courants soient de natures non violentes. Et donc invisibles.

    Ca n'a rien à voir avec de l'optimisme.

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  8. À moins que tu sois désincarné, sans corps physique donc, je ne vois pas en quoi il n'y aurait pas de nature(s). Dis-moi, tu as bien une réalité, une existence ? Rassure-moi.
    Dans le lot des actes courants existent aussi des actes violents coexistants avec des actes de bonté. Après les proportions, je ne les connais pas et elles doivent être impossibles à déterminer, mais une société ne se construit pas et ne se maintient pas qu’avec une bienveillance des actes courants. Elle se maintient avec des actes tout court, violents ou non violents, et encore faut prendre en compte les degrés, selon la nécessité d’un contexte.

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  9. "mais une société ne se construit pas et ne se maintient pas qu’avec une bienveillance des actes courants."

    Tu ferais bien de relire l'article, il répond à ce type d'argument.

    Sinon oui, il n'y a pas de "nature" de l'homme. Nul essentialisme et déterminisme dans la nature. C'est pourquoi il n'y a pas d'homme naturellement bon ou mauvais. Même si le bien et le mal existent... mais dans un contexte qui n'a rien à voir avec le naturel et l'évolution des espèces.

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  10. Sauf si l'existence est la pluralité différentielle des essences. Pas de séparation.

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  11. Bon j'avais rédigé une réponse très argumentée mais plantage au moment de l'envoi. Démotivé, je vais en rester à écrire que le naturel ne signifie pas la norme et que le naturel lui-même arrive à évoluer. Il n'y a pas de logique évolutionniste dans approches dualistes, déterministes ou essentialistes. En tout rien en rapport avec un "naturel comportemental" chez l'homme.

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  12. Si, il y a bien une réalité comportementale de l’être humain, son holisme physiologique, réunion des empirismes de sa biologie (dont la dimension la plus importante est le système nerveux central, et non pas le cerveau, du moins les deux couches dites supérieures qui ne sont que « techniques ») et de son logiciel psychologique. Sa réalité n’est pas uniquement biologique (comme on le croit souvent à droite) ou uniquement culturelle (comme on le croit souvent à gauche).

    L’erreur de l’auteur est qu’il ne peut se résoudre à la grande asymétrie, à ce tragique, et propose de la briser, selon son terme, tout en posant la question du comment, car il ne sait comment s’y prendre.
    Mais la question que je pose est pourquoi la briser ? Et surtout qui veut la briser ?
    « La solution à notre malheur ne consiste pas à vaincre notre "nature", mais à briser la "grande asymétrie" et à permettre à nos dispositions ordinaires de gouverner notre vie. Mais comment faire pour installer le banal sur le siège du pilote de l'histoire ? »
    Pourquoi NOTRE malheur ? J’ai l’impression que c’est plutôt le sien. Ceux qui ont surmonté le tragique de l’existence en l’acceptant comme condition sine qua non de l’histoire avec un grand H et des multitudes de petites histoires n’ont plus ce problème à résoudre, eux.
    Au lieu de vouloir changer un monde qu’on ne peut pas changer, non pas parce qu’il aurait une part d’intangible, et pour ma part il y en a une, mais aussi parce qu’il est radicalement contingent et que ça se saurait depuis que l’idéalisme existe, ou alors c’est vraiment des branques, qu’un avenir radieux puisse se modeler.

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  13. Et je rajouterai à ça qu’il n’existe peut-être pas d’empirismes et que tout n’est que virtuel du point de vue de Dieu/vie/nature/réalité, mais du point de vue l’homme, c’est une autre histoire. Par exemple, on ne choisit pas de mourir, bien qu’on peut en avancer l’heure, mais que ça nous est imposé comme NORME par la vie. Et tant mieux, car je me vois mal supporter toute une éternité la proximité d’une ribambelle de connards (je ne parle pas pour toi. Je précise, car beaucoup croient que je les attaque personnellement à chaque fois).

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  14. Quelques remarques :

    - Tu extrapoles exagérément le passage cité.

    - Où est-il expliqué qu'il n'y a pas d'expériences empiriques chez l'homme ? L'empirisme n'a strictement rien à voir avec le déterminisme (qui soit dit est une vue de l'esprit).

    - Le fait que tout organisme meurt un jour, signifie seulement la fin et les limites d'une évolution donnée.

    On peut appeler ça une étape déterminée à l'avance mais chipotage pour chipotage puisque la vie se transmet plutôt qu'elle ne naît et que nous sommes tous à notre niveau la continuité des premières formes de vies sur Terre, c'est en soit faux.

    Plus vicieux : la présence de la vie elle-même n'est pas issue d'un résultat déterministe. Partant de là, il n'y a aucune logique à ce que cela existe lors des étapes supérieurs.

    Pour en revenir au sujet; une chose m'apparait certaine : c'est bien en partant d'une représentation du monde - donc également soumise à l'influence culturelle - que l'on peut arriver à conclure comme ici que la réalité d'aujourd'hui est pire que celle de hier et toujours moins que celle à venir. Le "biologique" n'a rien à voir là-dedans. Cessons de "naturaliser" toute opinion, et en définitif la science.

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  15. Allez, foutez-vous z'y sur la gueule, quoi !

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  16. avoue que tu débats tout seul Para !

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  17. Tu as raison, j’ai utilisé le mot empirisme au lieu de déterminisme et je ne crois pas plus que toi à l’évolutionnisme.
    « Plus vicieux : la présence de la vie elle-même n'est pas issue d'un résultat déterministe. Partant de là, il n'y a aucune logique à ce que cela existe lors des étapes supérieurs. »
    Là, je ne te suis pas, car une telle assertion est improuvable.
    « On peut appeler ça une étape déterminée à l'avance mais chipotage pour chipotage puisque la vie se transmet plutôt qu'elle ne naît et que nous sommes tous à notre niveau la continuité des premières formes de vies sur Terre, c'est en soit faux. »
    Tu ne peux pas prendre le point de vue de la volonté de la vie pour m’expliquer que le fait mortel humain est faux, parce que ça ne change rien du tout pour l’homme. Ce n’est pas en soi faux, mais ce sont deux perspectives différentes et contradictoires ne se situant pas sur le même plan et on ne peut pas en utiliser une pour en relativiser l’autre. Tu effaces complètement le sens de l’homme face à la mort, par rapport au sens de la volonté de la vie, à supposer qu’elle en ait un. Elles ont chacune leurs réalités. La vie transmet et l’homme nait.
    « Pour en revenir au sujet; une chose m'apparait certaine : c'est bien en partant d'une représentation du monde - donc également soumise à l'influence culturelle - que l'on peut arriver à conclure comme ici que la réalité d'aujourd'hui est pire que celle de hier et toujours moins que celle à venir. Le "biologique" n'a rien à voir là-dedans. Cessons de "naturaliser" toute opinion, et en définitif la science. »
    Là, j’ai du mal à te suivre, parce qu’il y a une contradiction flagrante entre « Le "biologique" n'a rien à voir là-dedans. » et « donc également soumise à l'influence culturelle » en amont.
    C’est comme si tu admettais le fait biologique par l’utilisation de « donc également », mais que tu conclus qu’il n’a rien à voir là-dedans.
    Pour mon avis, le culturel ne fonctionne pas s’il ne trouve pas son écho dans une physiologie apte à le recevoir, la culture même au berceau ne fonctionne qu’un temps pour certains et toujours pour d’autres. Tout changement du monde par une culture unique est voué à l’échec, sauf si on admet que ceux qui la subissent contre leur gré sont dominés. Au moins, c'est plus franc, mais adieu les lendemains radieux pour tous.
    Ensuite pour ton histoire d’époque pire ou mieux dans le passé et l’avenir, j’y vois surtout un tragique de degré selon les époques, mais fondamentalement, il n’y a rien de pire ou de mieux à mon sens. Et le pessimisme de ce fait se surmonte. Fais du Kung-fu.

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  18. ça vole haut, très haut.
    Mais je pense que vous y verriez plus clair en vous documentant sur les travaux d'éthologie (et pas seulement d'éthologie humaine).

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  19. et ça permet d’éviter de se perdre dans les concepts, ce qui n'est pas bon pour le moral

    un ti-bo a tous! Zoukez!

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  20. En éthologie, il n'y a que la branche béhavioriste et l'éthologie moderne de Lorenz qui m'intéresse.

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  21. dommage de se limiter a ça, mais Lorenz et sa théorie de la dégénérescence suffit a éclairer ton texte

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  22. "Mais cette asymétrie véhiculée chaque jour par les comptes-rendus d'actes asociaux dans les journaux ou ailleurs, fait que ce sont eux qu'on retient et la "banalité" d'une vie normale qu'on oublie."

    Gentillesse/agressivité, c'est une référence dualiste non ? Avec la peur, tu obtiens un triptyque. Le propre de l'homme, sa nature même a trait à la survie. Ton asymétrie n'est que l'expression de la peur de ne pas survivre. Le phénomène d'identification marchant à plein régime, il véhicule ce que tu qualifies de manière un peu condescendante d'asymétrie. Il a raison Para, la réponse est dans le kung fu.

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  23. "Le propre de l'homme, sa nature même a trait à la survie."

    Non, c'est principalement faux. Serais-tu capable de définir qui de l'altruiste, du guerrier ou encore de l'immoral est appelé à survivre ? On sait que les espèces qui subsistent sont celles qui marchent aussi bien que leurs concurrents, rien d'autre (si ce n'est l'ajout du hasard). Elles ne possèdent aucune perfection ou symbiose parfaite avec leur environnement. C'est encore plus vrai chez l'homme qui connait peu de mutations dans son histoire. En terme "évolutionnaire", nous sommes les moins évolués.

    "Gentillesse/agressivité, c'est une référence dualiste non ?"

    Le contraire de l'agressivité des faits divers que l'on relate ce sont la gentillesse des actes quotidiens. Ca ne signifie rien de plus que cela. Et c'est une asymétrie que bizarrement tout le monde (ici) comprend lorsqu'il allume sa télé ou lit les journaux. Non ?

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  24. Je suis d’accord avec anonyme pour dire que la nature de l’homme n’a pas seulement trait à sa survie. L’organisme n’a pas pour seul souci de maintenir la cohérence de sa structure, il veut aller au-delà de lui-même.
    Pour l’altruisme, on peut constater un altruisme de conséquence, mais en ce qui concerne les intentions, il n’y a jamais d’actes gratuits chez l’homme sans une espérance de profits de tout ordre dans l’immédiat ou dans le futur. Ce qui n’empêche pas l’altruisme de conséquence. L’altruisme n’existe pas sans l’espoir de… il n’y a aucune pureté dans l’altruisme ou la gentillesse.

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  25. "Là, je ne te suis pas, car une telle assertion est improuvable."

    Ah ? On peut effectivement faire l'hypothèse que dans le contexte de cette planète les premières formes de vies cellulaires étaient appelés à exister, mais pour en arriver jusqu'à l'homme ça fait pas mal de variations dans l'équation. La plus évidente est que logiquement les dinosaures devraient toujours régner sur terre.

    "Tu effaces complètement le sens de l’homme face à la mort, par rapport au sens de la volonté de la vie, à supposer qu’elle en ait un. Elles ont chacune leurs réalités. La vie transmet et l’homme nait."

    J'avais prévenu du chipotage, car c'est ce que tu fais lorsque tu prends comme preuve de déterminisme la mort (et donc aussi la vie si j'ai bien compris).

    "Là, j’ai du mal à te suivre, parce qu’il y a une contradiction flagrante entre « Le "biologique" n'a rien à voir là-dedans. » et « donc également soumise à l'influence culturelle » en amont."

    L'influence culturelle est présente dans toute représentation du monde. Je ne vois pas où est le malentendu.

    "Pour mon avis, le culturel ne fonctionne pas s’il ne trouve pas son écho dans une physiologie apte à le recevoir, la culture même au berceau ne fonctionne qu’un temps pour certains et toujours pour d’autres."

    Je suis certain que d'autres ont déjà répondu - ou essayer de répondre - à cette question et qui sont experts dans ce domaine. Mon avis premier est que le fait culturel dépend assez peu du fonctionnement du corps humain, et même de sa forme actuelle hormis au moment propice où notre mâchoire s'est réduite et notre cerveau développé. Le truc éventuellement sympa, c'est que ça permet de croire à des semblables extraterrestres :D

    "Tout changement du monde par une culture unique est voué à l’échec."

    Je veux bien y croire sauf que ça n'est jamais arrivé dans l'histoire. Ou bien ? Nous craignons plus un long status quo qu'une "dégénérescence". Enfin bon, l'ère industrielle-capitaliste et la culture marchande c'est combien de siècles déjà ? Ca vient à peine de naître et déjà on trouve que ça s'essouffle.

    Mais digression de ma part, l'important ici semble être les vandales des banlieues françaises.

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  26. exact, de plus ce que nomme "agressivité des faits divers que l'on relate ce sont la gentillesse des actes quotidiens" n'est en fait qu'un rapport très relatif a des normes variables selon les milieux et groupes sociaux.

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  27. "L’altruisme n’existe pas sans l’espoir de… il n’y a aucune pureté dans l’altruisme ou la gentillesse."

    Conception très libérale et fausse selon moi. L'altruisme est bien le contraire de l'égoïsme, et ce dernier ne régit pas l'ordre du monde humain. Même (voir encore plus) aujourd'hui.

    "L’organisme n’a pas pour seul souci de maintenir la cohérence de sa structure, il veut aller au-delà de lui-même."

    Non, on connait des mutations par simple jeu de probabilités et de hasards. Il n'y a aucune forme de décision en amont autre que celle de se reproduire et ainsi mélanger nos gènes.

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  28. Ce n'est pas automatiquement libéral, mais je tiens ça de la biologie comportementale. L'égoïsme est par delà bien et mal et d'y fusionner une vision saine ou malsaine de l'égoïsme est une erreur, puisqu'il permet aussi bien d'enfoncer son prochain que de l'aider. Les libéraux, comme pour les antilibéraux, font l'erreur de charger de négatif ou de positif cette notion d'égoïsme.

    Je ne parlais pas de reproduction qui est de toute façon un de ses moyens pour exercer sa volonté de puissance, mais je parlais justement de la volonté de puissance d'un organisme à s'épancher, que ce soit la reproduction, l'art, les vertiges de l’égo et même la maladie et la souffrance, puisqu'elles lui permettent de se ressentir avec plus d'intensité. Un organisme, plutôt la vie au sein de l'organisme, veut toujours plus de lui-même, tel est son écrasante volonté.
    Au-delà de la reproduction, il existe une intentionnalité. Et qui n’est pas un plan préétabli avec une finalité, car je te vois venir avec tes accusations d’évolutionnisme, mais l’intentionnalité immédiate même du vivant : plus d’elle-même. Et la reproduction n’est pas sa seule voie. C’est ici qu’à mon sens existe un déterminisme.

    Pour en revenir au sujet de départ, l’auteur part du principe que les actes banals de gentillesse sont automatiquement bénéfiques et positifs et l’asymétrie de la violence est jugée automatiquement pas sympa, mais pas sympa du tout. Je ne partage pas cette compréhension du monde. La violence peut être bénéfique. Les alliés et les résistants ne se sont pas contentés de dire aux nazis que c’était pas bien. Pis justement, les Allemands demandaient au peuple français fraichement conquis d’éviter de se concentrer sur l’asymétrie de leur violence et de ne percevoir que les bienfaits de leur occupation. Dans ce contexte-ci, percevoir la négativité de la violence était salutaire et bénéfique, ce qu’a fait la résistance.
    Évacuer le négatif de la perception humaine est aussi dangereuse que d’évacuer le positif. Et de toute façon, on ne peut pas le faire indéfiniment (même l’auteur doute à ce sujet). Le réel et son lot de négatif reviennent toujours au galop et en général, c’est à ce moment précis que s’installe l’hystérie. Parce que faut voir avec quelle hargne et quelle hystérie un antihomophobe te traite de fachos et de moisi, simplement parce que tu as commis l’affront d’une simple vanne sur l’homosexualité par l’emploi du mot « PD » sans intentions haineuses en soi, des frileux du mot, alors qu’ils l’emploient eux-mêmes, puisqu’il est banalement dans le langage courant, à titre d’exemple parmi d’autres.
    La violence s’assume et peut être utile. pour combattre uen autre violence, mais encore faut il la percevoir.
    Et de toutes façons, personne ne se géne.

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  29. Je te parle de survie de l'animal homme et tu me parles concurrence entre les altruistes, les guerriers et les immoraux. Je te parle d'une vérité biologique transcendantale et tu viens plaquer des concepts moraux. Tes catégories ne sont pas propres à infirmer mon assertion. Pour moi, c'est de l'argutie, du sophisme. Le vrai moment du faux, c'est toi.
    Pareil pour Para. Et la notion de survie n'exclut pas l'idée de progrès et de dépassement. C'est le contraire. C'est son moteur.
    L'histoire de l'homme, de son évolution, de ses sociétés, c'est l'histoire de la production de ses stratégies de survie. Une société pacifique est une société basée sur un pacte de non agression : tu me tues pas hein, on survit ensemble. C'est un calcul, une tactique. On sait bien d'ailleurs qu'on s'allie contre d'autres autres. La morale, c'est de l'artdéco, un logiciel qui met à jour ce qui est bien et bon pour la survie du plus grand nombre à un moment donné. Qu'on soit passé à la notion de vie meilleure et de sursurvie, à un niveau ultra sophistiqué de survie, ne signifie pas qu'on doive se voiler la réalité à grand renfort de concepts philosophiques. A priori, ton corps, ses troubles, en témoignent. Tu pourras toujours te gaver de moraline et te gargariser de philosophie, ton corps sera toujours prêt à bourrer de coups de poings tes gentils congénères qui t'oppressent dans le métro aux heures de pointe. Ta tête, elle dit et pense ce qu'elle veut. Ton corps, lui, il sait ce qui est bon pour lui. Tu peux décider de vider ton sac sur un divan de psy, ou bien décider d'avoir le choix de ta réponse. Quand tes entrailles se nouent, quand ton pouls s'accélère, c'est que ton corps te dit qu'il veut vivre, survivre. Tu peux lui bourrer le mou, t'auras toujours mal au ventre. Et ça n'a pas forcément à voir avec ton concept de violence hyper limité. Tu dis qu'on est les moins évolués ? je suis d'accord, parce que la majorité des gens pensent comme toi : en vrai, on est tous des Bisounours. On est les moins évolués parce que la pensée que tu défends est une régression, une négation du corps et de ses alertes.
    La suite juste derrière.

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  30. D'ailleurs ta notion de gentillesse quotidienne, j'ai l'impression qu'à aucun moment tu n'es capable de la percevoir comme ce qu'elle est en réalité : une tactique de survie.
    La gentillesse n'est pas le bien absolu. Tout comme la violence n'est pas un mal absolu. Ta gentillesse quotidienne est une escroquerie, un faux semblant en réalité. Si tu dis qu'elle est un bien absolu, garante de la stabilité gnagna, c'est que tu l'as piégée. La stabilité est un équilibre. Et un équilibre, c'est la somme de deux forces qui s'annulent, se compensent.
    De plus, ta notion d'asymétrie foule au pied la notion de traumatisme, réaction violente qui n'exprime au fond que la rage de vivre, de survivre (l'intensité de l'attention exprime en même temps la rage devant la violation du pacte. Si l'autre ne respecte pas le pacte, tu sais que tu te retrouves à poil. Quand tu n'as pas l'initiative dans un combat, tu as de grandes chances d'en sortir perdant d'où cette montée de lait de frustration. La peur, tu peux te la raconter hein, c'est elle qui domine). Et tu sembles faire fi de la violence systémique qui sévit dans nos sociétés, celle qui ne s'exprime pas dans les colonnes des faits divers et qui peut très bien te sourire au nez. Le viol mental est omniprésent. Au cas où t'aurais pas compris, là était le vrai sujet de mon article.
    Bref ton trip asymétrique, c'est un artifice et un artefact. Il n'a la primauté sur rien. Il n'explique rien et exprime encore moins que rien. C'est un concept de l'aliénation qui ouvre la porte de l'asservissement généralisé. La question de l'impact de la rhétorique insécuritaire, on ne la combat pas en se contentant de dire que c'est une rare contingence. Ton corps ne le perçoit pas de cette oreille. L'avenir doit redevenir sensuel.

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  31. Sensuel pour quoi faire? Répondre aux chatouilles par des bisous..participer a la partouze? Merci bien, moi je passe mon tour et j'observe: bientôt les sensuels en laisse seront déchainés, ne te fais pas de soucis.

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  32. @ Lestat

    On est d'accord, mais comme tu ne l'avais pas précisé.

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  33. Tu dis sensuel et ça y est, on te mentalise un individu habillé en latex et tenu en laisse. Je te parle pas d'hédonisme mec. Je te parle d'une philosophie qui comprendrait les réactions du corps, ses messages, ce que d'aucuns branleurs pseudo philosophes de mes couilles enfermeraient sous le concept d'instinct pour faire semblant d'avoir compris.

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  34. je l'entendais bien ainsi, tu n'aura pas su lire ma réponse.
    Mais demain, quand dépassant la lecture biaisée des événements imposée par les médias, auront lieu ratonnades , émeutes et autres joyeusetés, certes corps et esprits pourront pour un temps se réconcilier, mais je ne serai pas de cette sensualité là.

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  35. Compris Jumasi. En attendant, cette sensualité là comme tu dis, est une bouffée d'oxygène au quotidien. Le bonheur est d'ores et déjà un sport de combat.

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