4 juin 2011

Si j’avais un marteau, je jugerais


Il ne fait pas bon s’arrêter retirer de l’argent aux DAB parisiens. Nicolas Moulin, 30 ans, cadre supérieur chez Barilla, massacré à coup de marteau par « deux adolescents » à quelques mètres de la place de la Nation (tout un symbole) dans la nuit de jeudi à vendredi en sait quelque chose, c'est-à-dire depuis le coma artificiel dans lequel il a été plongé.
« Deux adolescents » ? Car il s’agit sûrement d’une vulgaire erreur de jeunesse ! L’un de ces deux sauvages, terme bien plus approprié pour qualifier les auteurs de cet acte insupportable, était bien connu des services polices « pour des faits de détention d’arme et de violence ». Le second était placé « en foyer d’accueil dans le XIVème », apprend-on dans les colonnes du Parisien. Il ne tardera pas à être accueilli dans le XIIIème, à la Santé, mais pour un temps par trop déterminé... On connait la chanson par cœur...
Ils auraient précisé avoir choisi leur victime totalement au hasard. De quoi certainement inspirer à un Boltanski des familles une nouvelle œuvre monumentale d’art contemporain ; elle s’appellerait Malchance…


C'est le destin ? C'est tout ?


L’insécurité ne serait qu’un thème de campagne électorale ? Non, c’est une loterie, et il est urgent que chacun en prenne définitivement acte. Le citoyen doit comprendre qu’en cas de problème, il devra faire face seul. Chacun doit désormais s’y préparer en conséquence, à moins de prendre le risque d’être mis à mort comme un chien à la première mauvaise rencontre venue. Aujourd’hui, la seule chance de vivre décemment dans notre société est d’apprendre à se défendre, à riposter efficacement en mode réflexologie. Il s'agit au minimum de mourir debout, digne.
Le concept d'insécurité voile le Réel ; en sacralisant comme but ultime le bannissement de toute espèce de violence, il lui laisse en réalité le champ libre. Dans notre pays, le citoyen n’a pas toujours été cette entité castrée à grand renfort de discours pacifiques. Si vis pacem, para bellum. C’est toujours dans les vieux adages qu’on fait les meilleures marmelades…


Mens sana in corpore sano


Pendant ce temps-là, à Sevran, on prive les écoliers de récré, par peur des balles perdues. Non, cher lecteur, Sevran n’est pas un quartier d’une favela de Rio dégueulée des collines de Janeiro au pied d’un Christ rédempteur en pain de sucre d’orge. Sevran, c’est une commune du 9-3, située à une vingtaine de minutes de la porte de Bagnolet. Son maire socialiste, Stéphane Gatignon, qui venait de buzzer il y a quelques jours en appelant à la légalisation du cannabis dans le but grotesque de déconstruire les gangs de trafiquants de drogues séquanodionysiens en les intégrant comme par magie du bon côté de la société de consommation, en remet une couche de bruit en appelant à une résolution de l’ONU pour l’envoi de casques bleus sur son territoire municipal, qu’il qualifie pour le coup de « zone de guérilla urbaine. »
Naturellement, au CGB, nous ne faisons pas la fine bouche. Nous savons la lutte antiraciste le maccarthysme de l’ère post moderne, cette nouvelle Inquisition qui prêche le métissage comme toute réponse à la disparition de ses chimères ineptes. Alors nous tâcherons de ne pas relever qu’aujourd’hui en France, seul un encarté de gauche peut en appeler à un peu de bon sens. Les autres n’ont qu’à compter leurs points Godwin… Stéphane Gatignon a tout mon respect pour cette juste qualification de la situation.


Promotion 2011 des pions du 93


Si j’avais un marteau, il s’appellerait Mjölnir… La justice doit cesser de s’embarrasser de toute cette psychologie, fomenteuse de circonstances exténuantes, ce chiendent épandeur de syndrome de Stockholm, qui produit à la chaîne cet individu mentalement contenu, camisolé, par le devoir d’indifférenciation.
La justice doit redevenir justicière. La Révolution doit redevenir la Terreur qu’elle était du temps de sa jeunesse. Il nous faut rentrer dans l’Histoire, sous sa garde, et frapper à l’estomac.

11 commentaires:

  1. Maximilien Marie Isidore de R.4 juin 2011 à 17:41

    Si on résume il ne suffit pas de s'indigner, il faut s'engager. Bravo ! Mais vu le programme que vous nous proposez, à part d'intégrer la Légion, je ne vois pas bien comment on va y arriver. Et puis au commence quand ? Moi en tout cas ce lundi j'ai à faire. Donc je vous laisse ma place dans la file d'attente. Tout ce que je peux faire c'est vous laisser ma carte :

    http://www.legion-recrute.com/fr/ou.php?SM=0

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  2. "Il nous faut rentrer dans l'Histoire, sous sa garde, et frapper à l'estomac."

    Classe !

    Personnellement, je préfère un bon crochet au foie, mais au point où on en est rendu, on va pas trop finasser.

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  3. Champigny sur Marne power4 juin 2011 à 18:36

    pas de marteau sans faucille

    http://www.youtube.com/watch?v=e_tXAwl-E0Y

    Pas de faucille sans marteau

    http://www.youtube.com/watch?v=XIM3uYkQC7w

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  4. J'ai lu une interview de Gatignon. Encore une fois on y parlait de présence policière massive (ce sont les termes du journaliste) et Gatignon lui répond qu'il faut une présence policière constante, 24h sur 24. Et là il parle de forces d'interpositions (c'est à ce moment là qu'il fait le rapprochement avec les casques bleus). C'est quoi encore ces conneries de forces d'interposition ? Il veut pas non plus des observateurs tant qu'il y est ? Des observateurs qui après avoir bien observé pondraient un rapport devant une commission qui statuerait sur la mise en place de médiateurs destinaient à rétablir le dialogue ?
    C'est pas des flics qui s'interposent qu'il faut ce sont des flics qui INTERVIENNENT. Ça fait de suite une grosse différence.
    Ils ont quand même du mal à sortir des mesures cosmétiques nos sympathiques représentants de l’État.

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  5. une police qui intervient, une justice qui s'interpose. Le taf d'un keuf c'est de vider le tonneau des Danaïdes tous les jours.

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  6. Héhé. ça me rappelle Villiers-le-Bel en 2007. Une ville bouclée par une cohorte de CRS. Un hélicoptère qui tourne la nuit avec son projo. ça s'appelle un état de siège. Quand les kalach seront plus nombreuses, on règlera pas ça au Sig Sauer hein. Faudra sortir les Famas. On peut encore fantasmer non ?

    La sortie de Gatignon est symptomatique d'un état de peur permanent. Au niveau juridique, c'est vachement intéressant en fait.

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  7. Cool !
    Cet été inscrivez-vous aux stages d'Elvis Ryu Karate-Do animés par senseï Baudricourt,
    Spécial maniement du pied-de-biche et du marteau.
    Ambiance commando et plus si affinités !

    http://lord-baudricourt.over-blog.com/article-tiger-man-64981571.html

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  8. L'important, c'est la rose ! Ses épines...

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  9. kobus van cleef5 juin 2011 à 17:37

    et ta guerre fut crue-elleu
    tu combattis
    dans les jungles d'anamm
    et les sableus
    brûlants d'arabi-ie
    de diguetteu en riziè-ereu
    de djebbel en mechtas

    ( mais ça , c'était les paras , pas la légion )

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  10. Attention attention, Léstat. C'est une erreur répandue : on ne compte pas "les" points Godwin ; on "atteint" le point Godwin.
    J'y tiens !

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