25 mai 2011

(Courrier des lecteurs) Obama vs Ben LAden, by Chomsky

Noam Chomsky s'est récemment fendu d'un papier sur l'execution d'Oussama Ben Laden.

"Ma réaction à la mort d’Oussama Ben Laden, par Noam Chomsky

Il est de plus en plus clair que l’opération était un assassinat prémédité, en complète violation de multiples règles élémentaires du droit international.
[...] ", commence t il.

Je n'ai pas pu aller plus loin. Les "humanistes de gauche" dégoulinant d'autosatisfaction font généralement naître en moi des pulsions de strangulation, mais là c'est plutôt une crise de rire qui a stoppé ma lecture. Chomsky, l'intello fétiche des lemmings décérébrés et des rebelles inrockuptibles est un putain de génie. Le premier pilier de pmu-bar venu a compris le jour meme que l'execution de Ben Laden était une mission commando mise en place de manière
unilatérale par les US, mais Chomsky nous présente ces faits comme une révélation cruciale mise au jour par son cerveau surpuissant. Pour tomber ainsi des nues quant
à ces faits plutôt évidents, on ne peut que supposer que Chomsky avait initialement imaginé un scénario de ce style :

Barak Obama, en vacances avec femmes enfants au Pakistan, passe par hasard, au cours d'une promenade, devant une villa cossue de province. A la fenêtre, il entrevoit
furtivement une silhouette lui paraissant vaguement familière. Barak flaire quelque chose de louche.
Il prend son menton entre le pouce et l'index, fronce les sourcils et réalise :
"fucking shit, that's Osama!", s'exclame-t-il intérieurement. "Darling,
reste avec les enfants, je dois sauver le monde libre de la menace terroriste", intime t il à sa femme.
D'un bond, il enjambe la clôture barbelée culminant à 3 mètres du sol. A peine le pied à Terre, il dégaine son portable et compose le numéro du président pakistanais, car respectueux du droit international comme tous ses prédécesseurs à la magistrature suprême américaine, il lui faut évidemment une autorisation pour agir sur le territoire d' un état souverain.

- "Allo Asif, je viens de débusquer that fucking bloody Osama. I need your agreement to capture him. Quick man!"
- "Ok Barak, no problemo. Et a propos, négro, t'oublieras pas de me rendre les 20 dollars que je t ai prêté à Davos! ".

Ni une ni deux, Black Captain America entame une course effrénée dans le jardin de la luxueuse villa, il file à toute allure entre les palmiers, les fontaines et les cocotiers, distribuant dans la foulée high kicks et coups de boule aux malheureux vigiles à carrure de gorille, tentant vainement de barrer son chemin. Arrivé au pied de la bâtisse, il lève les yeux vers la fenêtre cible qu'il constate fermée et d'une puissante poussée sur ses mollets musculeux se propulse à travers le passage, atterrissant en roulé-boulé dans la chambre d'Osama tandis que les éclats de verres
retombent au ralenti autour de lui.

- "Nardin zobi, ci quoi ci nigro tombi di ciel?? ", s'exclame l'idole
des djinns qui était en train de regarder une énième rediffusion d'Happy Days en se baffrant de chips bolognaise. "Saleti di nigro, ji vé ti montri ki Osama il est encore plou cool et fortiche qui Fonzie!!"
- Osama, au nom du peuple américain et du monde libre, tu es en état
d'arrestation.
- Nardin, j'iti sûr ki cet enculi d'Huggy il va balanci ma super
cachitte, tout ci nigros ci vraiment la merde, maugrée le barbu qui valait 25 millions.

Les deux hommes se font face, se jaugeant l'un l'autre, tandis que l'harmonica d' "Il etait une fois dans l'Ouest vient transpercer un silence ecrasant de tension." [ zoom sur Obama] Le visage de Barak est impassible, le héros concentre son attention sur son adversaire. [zoom sur Osama] Un rictus déforme le visage de l'arabe qui passe discrètement sa main dans le dos.

- Ce sourire démoniaque...ces yeux de fouine..Osama prépare probablement un sale coup, je dois rester sur mes gardes", pense Mister President. "Je te somme de te rendre, Ben Laden. Si tu n'opposes pas de résistance, tout ira bien, l’Amérique est le pays de la justice!"

- Ji vais lui pripari un sale coup à ci gro batard d'infidile, hihihi
, ricane intérieurement Osama en dénichant de son dos une arme de poing à la crosse frappée du croissant de Lune et de l’étoile à 5 branches.
Soudain, Ben Laden pointe l'arme sur le métisse d'acier et presse la gâchette. "Hi hi ti est fit comme un rat, enfoiri d' nigro"

- Damned, il vient de tirer. D' après mes calculs, la trajectoire de la balle finit pile au milieu de mon front, je n'ai plus que 8 millièmes de seconde pour agir, que faire ?" Barak se souvient alors d'un truc que lui avait montré Keanu Reeves sur un trottoir de Tribeca alors qu'il rentraient tous deux d'un vernissage ennuyeux à mourir mais généreusement arrosé.

"T..tu v...ois..Bar...rak, c'est fa..facile...tu concentres dedans
t...ta tête et 'vec pui..puiss...puisance d'l'espriiiit, t'ralentis le temps qu..quoi! Ap..après, c'facile qu..quand c'est que le temps il est...rr.rrr....ralenti, tu plies ton dos à..à...à l'envers genre comme si qu'tes du caoutchouc qu..quoi!!!". Essayant de joindre à l' explication orale une démonstration physique, Keanu chuta lourdement sur le pavé, amortissant la chute de son postérieur hollywoodien.
- Pauv' Keanu, ce con a jamais su tenir l'alcool...complètement
déchiré... j'entrave pas un mot à ce qu'il raconte..bon, j'le ramène chez lui ou j'le laisse cuver sur le trottoir? hum...bon allez, j'me casse."
Barak héla un taxi et s'engouffra dans la Chrysler. En s'adressant au reflet du Sénateur Obama dans le rétroviseur, le chauffeur, un hindou à casquette arborant un t-shirt "I see dead people", demanda à Barak sa destination, un énigmatique sourire au coin des lèvres. La Chrysler démarra et disparut tandis qu'un filet de bave ruisselait le long du menton de Keanu.

Cet épisode à priori insignifiant lui etait revenu comme un flash.
Soudain, il prenait tout son sens. "C'est donc ca que tu essayais de me dire, Keanu! Tu savais!"
Barak réalisa alors qu'il ne lui restait plus que 2 millième de seconde pour s'en tirer. Il concentra sa volonté aussi puissamment qu'il le pouvait et laissant echapper un râle, fit plier le Temps à son désir. Soudain, la mini fusée létale sembla s’arrêter à quelques centimètres de son front. Barak tordit son buste vers
l’arrière jusqu'à former une équerre avec le reste de son corps, laissant le champs libre à la balle qui alla finir sa course dans le mur.
"Merci Keanu; vieux frère, pensa Barak".

Puis, se redressant d'un trait, il transperça Osama du regard et lâcha menaçant:
"Vermine terroriste, tu ne me laisses plus le choix!". Puis il se propulsa vers Ben Laden, effectuant une pirouette dans l'air et terminant sa course aérienne la jambe tendue en un coup de pied mortel vers le cou de l'arabe dont les vertèbres cervicales furent brisées nettes.

Barak se réceptionna en position accroupie. De l'index, il essuya une petite gouttelette solitaire de sueur qui perlait au dessus de son arcade gauche. Puis, il se releva.
"Bon, voila qui est fait, rejoignons vite Michelle et les enfants pour ce petit thé chez l'ambassadeur. Encore un peu et nous étions en retard."

.............


Voila donc ce que semble avoir imaginé Chomsky au premier abord et qui justifierait
son étonnement quand à la réalité des faits qu'il n'allait pas tarder à découvrir. Car on ne la fait pas à l'esprit le plus fin de sa génération qui subodorait déjà que Barack Obama ne pouvait sauter à 3 mètres de hauteur sans chaussures de sport.
Mettant en branle tous ses réseaux d'informations, enquêtant 3 jours et 3 nuits sans même dormir ni manger, Noam, épuisé, découvrit finalement la vérité sur Google News au terme d'un travail d'investigation hors du commun. Il tomba alors des nues. L’exécution avait été préméditée!
Les USA avait agi strictement unilatéralement! Barak Obama n’était pas réellement capable de ralentir le temps! Toutes les illusions de Chomsky s'envolaient d'un seul coup. C'est alors que, dans un sursaut, pour conjurer le désespoir qui l'envahissait et commençait à le submerger, Noam Chomsky décida de révéler à la face du monde ce qu'il avait découvert:

"Ma réaction à la mort d’Oussama Ben Laden, par Noam Chomsky

Il est de plus en plus clair que l’opération était un assassinat prémédité, en complète violation de multiples règles élémentaires du droit international [...]"

Mick pour CGB International

9 commentaires:

  1. Bien plus marrant et dans le ton, avec les évolutions contemporaines inévitables, que ce que nous pondent les scénaristes des derniers Blaquémortimer.

    RépondreSupprimer
  2. @ Bistrotier

    ça me fait penser qu'il faut que je les relise.

    RépondreSupprimer
  3. Vous nous aviez caché que Chomsky faisait partie de l'équipe du CGB.

    Séb

    RépondreSupprimer
  4. "Je n'ai pas pu aller plus loin. "

    Tiens, c'est exactement ce que j'ai fait avec votre "article" qui commence par dire qu'il qu'il va critiquer un texte à partir d'une phrase. Mais tout ça c'était pour faire un bon titre, non ?

    RépondreSupprimer
  5. lol
    Ouais j'assume à 100% la mauvaise foi que j'ai mis la dedans. Je me suis fait plaisir, simplement.

    Effectivement, j'avoue qu'au depart l'idée etait une critique serieuse, facile et tres subjective du papier de Chomsky mais finalement je me suis dit que c'etait naze et en gardant simplement l'intro, j'ai préféré dévier sur une fantaisie legère et parodique.
    En réalité, je n'ai rien contre Chomsky, mais surtout contre le label d' "intellectuel référence" que les medias ont apposé sur lui.

    Mick

    RépondreSupprimer
  6. Michèle Mabelle27 mai 2011 à 12:19

    Dans le genre intellectuel de référence y a ça : "Les Américains devraient lire Chomsky plutôt que regarder Superman !" (Chavez).

    Une sale gueule d'instit celui-là. Toujours à faire chier. Genre plutôt les œuvres complètes de Mahmoud que la lecture de Satrapi.

    En tout cas merci à Mike pour cette défense inconditionnelle du Comics américain. Preuve que la réacosphère sait aller de l'avant.

    RépondreSupprimer
  7. "En réalité, je n'ai rien contre Chomsky, mais surtout contre le label d' "intellectuel référence" que les medias ont apposé sur lui."

    Oui enfin c'était une manière de dire qu'il était important et influent mais qu'en même temps il dit des horreurs. C'était le fond du fameux article du NY Times (si je me souviens bien) qui le qualifiait "de plus grand intellectuel vivant" et qu'on cite abondamment.

    RépondreSupprimer
  8. C'est en tant que linguiste qu'il est estimable et qu'il a beaucoup apporté à cette science. Ensuite, il aime trop la liberté, l'égalité, la fraternité, la justice, en somme le bien, pour que j'ai des renvois de couscous.

    RépondreSupprimer
  9. kobus van cleef29 mai 2011 à 18:28

    encore !
    putain c'est trop bon !

    RépondreSupprimer