29 avril 2011

Omar Djellil

Pour la vidéo, je n'ai su qu'après qu'Omar Djellil est lié à E&R. Cependant, ce qui m'intéressait, c'était son discours sur le PS.

Questions d'actu Avril 2011 avec Omar Djellil... par GoodMorningMarseille


Questions d'actu Avril 2011 avec Omar Djellil... par GoodMorningMarseille

Anarchy in the U.K. : Johnny Rotten s'invite au mariage princier

Bellangélique


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Edwy Plenel Football Club

Moins de noirs et moins d'arabes sur les terrains de foot ! Plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale de la Fédération française de football, dont le sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays. Objectif: limiter le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains. Notre enquête.

Si l'article qui occupe la Une du journal Médiapart délicatement titré « Foot français: les dirigeants veulent moins de noirs et d'arabes » a tout pour faire parler, il ne devrait, dans les faits, ne pas dépasser le stade du pétard mouillé.

Libé parle de Lepénisation des esprits. Les lecteurs de Fdesouche de leur côté sont tout contents d'y voir la mise en place de la discrimination positive en faveur des blancs. On a eu droit à un débat ubuesque dans On Refait Le Monde sur RTL avec un grand moment de fou rire quand Anne-Sophie Mercier coincée par Hondelatte, essaie de noyer le poisson en se faisant le chantre du devoir de chanter La Marseillaise pour les internationaux. Rue89 de son côté, c'est assez rare pour être souligné, se fend d'un papier tout en modération et l'ensemble de la toile française reprend allègrement les meilleurs passages du papier de Fabrice Arfi, étoile montante à vocation offensive de l'Edwy Plenel Football Club, déjà à l'origine des affaires Karachi et Bettencourt. Et cela ne fait que commencer.

Pourquoi pétard mouillé ? Tout simplement car la FFF et la DTN n'ont absolument aucun moyen d'agir sur la politique des centres de formation français, détenus par les clubs pros qui sont des entités sportives et économiques totalement indépendantes des structures étatiques et qui se moquent comme de leur premier sponsor Justin Bridou de la nationalité ou de la couleur des athlètes qu'ils forment, achètent ou vendent et accessoirement font jouer. Tout au plus la nouvelle politique, si nouvelle politique il y a, affectera-t-elle l'INF Clairefontaine administré par la FFF et la composition des équipes de France des catégories jeunes, aujourd'hui composées à 90 % de joueurs noirs (notez que perso j'en ai rien à foutre de la couleur des joueurs, mais comme c'est l'objet du débat...) comme on peut le constater ICI.

Si le papier de Médiapart est à mon avis malhonnêtement orienté et racialisé à des fins de marketing viral (vous venez d'assister à une tentative d'éradication du terme buzz), il se fait l'écho de deux problèmes qui agitent depuis quelques temps le petit monde de la formation à la française : le problème des binationaux et celui des critères de détection dans les catégories jeunes.

Le problème des binationaux n'est pas l'apanage de la France, il inquiète aussi nos voisins Suisses, Allemands, Hollandais (j'anticipe le rattachement de la Wallonie à la France et donc l'extension au nord de notre frontière) et Belges qui voient de plus en plus souvent leurs jeunes joueurs issus de la diversité embrasser les couleurs du pays de leurs parents bien qu'ils aient fait toutes leurs classes dans les équipes nationales de leur pays de naissance, exemple les frères Boateng dont l'un joue pour l'équipe d'Allemagne (Jérome) et l'autre pour le Ghana (Kevin-Prince) alors qu'ils sont tous deux de nationalité allemande, nés à Berlin. Raymond Domenech l'avait déjà évoqué, Laurent Blanc s'en agace régulièrement depuis sa prise de fonction, citant notamment les cas de Marouane Chamakh et de Moussa Sow (actuel meilleur buteur du championnat de France) tous deux nés et formés en France mais jouant respectivement pour le Maroc et le Sénégal au niveau international, Sow étant pourtant un ancien international espoir français. Autres cas, dans les jeunes joueurs on peut citer les frères Ayew qui explosent cette année à Marseille, qui sont nés en France, l'ainé ayant même porté le maillot bleu en équipe de jeunes et qui jouent maintenant pour le Ghana, patrie de leur père Abédi Pelé. Si on regarde la composition des équipes nationales du Sénégal, de l'Algérie et du Maroc on constate qu'elles sont composées d'un grand nombre de joueurs binationaux, nés et formés en France et pour certains anciens internationaux dans les différentes équipes de jeunes françaises. Dans les 25 joueurs ayant défendus les couleurs sénégalaises depuis le début des éliminatoires de la CAN 2012, 9 sont nés en France. Sur les 28 joueurs qui intégrent régulièrement l'équipe nationale marocaine, 10 sont nés en France (et 5 en Hollande, 2 en Belgique et 1 en Allemagne). L'Algérie remporte la palme avec 15 binationaux nés et formés en France sur 23 joueurs. Soit déjà un total de 34 joueurs français qui ne sont plus sélectionnables en équipe de France et même si peu d'entre eux ont aujourd'hui le niveau pour y prétendre, on peut comprendre l'inquiétude de la DTN face à cette tendance alors que ces joueurs ont bénéficié des structures de formation hexagonales. Cette situation montre un des aspects néfastes de la politique d'acceptation de la bi-nationalité et même s'il est mineur comparé aux autres problèmes que rencontre la société française aujourd'hui, il ne se pose en aucun cas sous un angle racial comme le laisse à penser l'article de Médiapart. Mais un débat sur les bienfaits ou méfaits de la binationalité dans les domaines sportifs, c'est certainement moins vendeur qu'un bon vieux « il faut moins de noirs et d'arabes » bien simpliste.

Quant aux critères de détection dans les catégories jeunes, cela fait déjà quelques années que les formateurs français pensent à revenir sur leur politique de « coureur de fond ». La réussite actuelle de l'Espagne, dont les maîtres à jouer Xavi (1,70 m pour 68 kilos) et Iniesta (1,69 m pour 64 kilos) alimentent en passes lasers l'Argentin Lionel Messi (1,69 m-67 kilos) sous les couleurs du club-fanion de la Catalogne, a révolutionné pour le meilleur la vision du footballeur moderne qui prenait de plus en plus l'allure d'un athlète bionique aux qualités physiques hypertrophiées. Pendant que les Espagnols revenaient aux fondamentaux du football avec une détection basée sur la technique et le développement du sens du placement et de la tactique (ça c'est pour le côté angélique de la chose car la domination espagnole actuelle dans de nombreux sports : foot, basket, hand, cyclisme aurait aussi à voir du côté de la pharmacie d'après certains esprits chafouins) les Français produisaient à la chaîne des Golgoths sélectionnés sur un développement physique précoce, la puissance musculaire et l'endurance. Un profil attribué de façon simpliste aux Africains et ça tombe bien, les banlieues françaises en sont un large vivier. On retrouve effectivement ici le cliché de l'africain-bête de somme qui a largement cours dans le milieu sportif. Les frères Ayew au profil vif et technique en sont l'exception et on peut considérer qu'ils ont eu la chance de bénéficier de l'appui de leur père pour passer les écueils de la détection. La recherche de ce profil dès le plus jeune âge (les footballeurs sont détectés très tôt vers 10-12 ans) vaudra aussi à des joueurs comme Franck Ribery ou Mathieu Valbuena (ou Eric Carrière il y a quelques années) des parcours atypiques, ignorés par les grands centre de formation, aucune sélection dans les équipes nationales de jeunes, ils feront leurs classes dans de petits clubs avant d'être repérés sur le tard alors qu'ils jouent en National (la 3ème division française). La DTN cherche aujourd'hui à varier ses profils et forcément cela va vers un abandon de la domination du joueur athétique issu de la francophonie qui était le profil type recherché depuis une vingtaine d'années (ce qui ne choquait personne).

Plus étonnant est cette histoire de possible mise en place de quotas de joueurs noirs ou maghrébins. On peut certainement voir ici une invasion du politique, tant on sait la F.F.F perméable à l'application de l'idéologie du moment (le matraquage black-blanc-beur c'était aussi de l'idéologie) et de la nouvelle obsession de la représentativité communautariste au mépris du modèle républicain. Les Noirs et maghrébins ne devraient plus dépasser les 30 % pour des raisons de représentativité, parce que la France est encore à majorité blanche et qu'il faut que l'électeur UMP s'y retrouve quand il regarde les matchs de l'équipe de France sur TF1 sinon il va se facher tout brun et voter Marine Lepen. Une politique de quotas inapplicables pour les raisons expliquées au début de ce billet, au caractère parfaitement anti-sportif et irrationnel dans le sport de haut-niveau, symbole suprême de la compétition et de la sélection au mérite, qui si elle pouvait par le ridicule balayer toutes les politiques de quotas et de discrimination soi-disant positives qu'on essaie de nous imposer dans toutes les strates de la société française, aurait au moins eu un intérêt autre que celui de nous navrer ou de produire de l'indignation médiatique à peu de frais.

Ainsi la problématique est finalement plus intéressante ou intelligible que le parti pris légèrement putassier de Médiapart peut le laisser à penser, avec son accroche digne d'un tabloïd ou de Marianne. Les questions que se posent les dirigeants du foot français sur les binationaux, les critères de détection et même sur l'homogéneité de l'équipe (voir l'exemple des Pays-Bas il y a quelques années) n'ont rien d'illégitimes pour peu que l'on s'affranchisse du terrorisme intelectuel habituel qui paralyse tout débat en France et qu'on n'essaie pas de prendre une nouvelle fois le foot en otage afin d'étendre sa problématique à l'ensemble de la société française. Toutefois il ne paraît pas du tout invraisemblable que les propos les plus borderlines ou racistes rapportés par Mediapart et attribués aux membres de la DTN ou de la classe dirigeante du football français soient effectivement le reflet d'un certain mode de fonctionnement, avec des termes comme « gris » ou « sarrasins » pour désigner les joueurs maghrébins, tant les vieux bourgeois ventrus planqués dans les appareils administratifs et décisionnaires des instances sportives (façon Juan Antonio Samaranch) sont jumeaux de ceux qui ont fait venir leurs pères bosser dans leurs usines tout en leur accordant un certain mépris racial/de classe à tendance patriarcale suranné assez proche de celui qu'un Guerlain en roue libre peut croire pouvoir encore exprimer tranquilement entre gens du même monde au journal de 13h de France 2. Un racisme de classe qui accepte sans problème la main d'oeuvre immigrée, même si ici la main d'oeuvre est millionnaire et qui a du mal ensuite à faire de la place à cette main d'oeuvre (immigrée ou non) pour intégrer les structures dirigeantes. Pour un Michel Platini président de l'UEFA, combien de ronds de cuir ventripotents sans aucune connaissance sportives ou gestionnaires ?

27 avril 2011

UBU président !



Cette pestidentielle devient insupportable. Je n’arrive plus à m’y intéresser tellement nos zoommes politiques se travestissent en roi UBU à l’aide de leurs accroc-saintes communications. Comment ne pas être dépité avec un Strauss-Khan qui nous dévoile ses fascinantes techniques de pressing, et qui s’il est élu, va bien la défroisser la France avec de la vapeur néolibérale en continuant le travail de l’UMP ? Martine Aubry en fan de Hip-Hop, mais attention de première génération, en classe puriste qu’elle est, nous avouant qu’elle adore Laisse pas crier ton fils de Kool Shen. François Hollande au printemps des Bourges qui déclame son admiration pour la bouche à pipe Zaz, tout en continuant à fondre sa graisse, mais aussi à s’ankyloser dans sa connerie, et qui finira par rater son concert parce qu’il était encore à table.



Mélenchon et sa vilaine posture pseudo-populiste, son ridicule carnaval anti-oligarchiste, qui vient à la rescousse de l’oligarque médiatique Pierre Bellanger sur Sky-rape, qui déclare trouver ça narcissique de se faire photographier en se forçant à sourire, mais qu’ensuite implore qu’on lui envoie les clichés qu’il a lui-même trié. Rama Yade, qui suite à son éviction par Sarkozy, s’est offert un gras grec-frite sauce blanche et qui s’est vite empressé de l’offrir à Roselyne Bachelot. Notre pénible président qui en grand spécialiste du cinéma intellectuel confond Voyage en Italie de Roberto Rossellini avec le nanar Voyage à Rome de l’inexistant Gérard Jugnot. L’immaculée Ségolène Royal en pourfendrice des petites élites autoproclamées médiatico-politique et sondagières, marchant ainsi sur les plate-bandes de Mélenchon.
Avec tout ce spectacle insignifiant, Le petit journal de Yann Barthès ne pouvait que marcher, dans un semblant de dénonciation du pouvoir, alors qu’il est le nouveau pouvoir. D’ailleurs, petit aparté, Yann Barthès vient de recevoir les compliments de Marine Le Pen qui essaie de ne jamais rater la quotidienne et qui oublie surement que parfois elle en fait les frais. Quand une Bopo de droite admire un Bobo de gauche.
Désormais la politique ne se résume plus qu’à ça, une communication si grossière, si peu crédible qu’un animateur de Canal + n’a même pas besoin de déployer un peu de talent pour la caricaturer. La caricature de la caricature, la communication pastichant la communication, une notion typiquement baudrillardienne, bien plus efficace pour tuer le réel que la société du spectacle. La représentation symbolique tronquée de la représentation symbolique tronquée de la réalité du système qu’était la société du spectacle. Bienvenue dans le virtuel symbolique, société du spectacle 2.0 !

22 avril 2011

Muray sur France Culture

Recette France Info : transformer un crétin en crétin engagé

Un artiste africain ne peut pas être un abruti de première sur France Info (dût-il s'appeller "Lino Versace") :



Maintenant qu'on connait Lino Versace version France Info, écoutons un peu la supplique politique de ce Joan Baez africain :



...

J’ai avorté, je vais bien merci




Je découvre, via le lien Facebook d'une amie qui a l'habitude de publier des messages répétés en faveur de l’avortement, le site d’un collectif qui milite pour un avortement sans peine, sans remords et sans question : « J’ai avorté et je vais bien, merci ». (Je vous invite à lire leur déclaration de principe et à admirer leurs beaux auto-collants dans la veine « l’avortement, rions-en »).

Bénis soient ceux qui jouissent d’une conscience si arrangeante. Pour ma part, l’avortement est un sujet sur lequel je n’ai jamais été capable d’arrêter mon opinion. Tantôt je pourrais chevaucher les concepts et les grands principes, et l’instant d’après être désarçonné par le récit sordide d’un cas particulier. Passez l’idéal à la machine… Le fait est que sur ce sujet si délicat, je ne suis pas suffisamment certain pour clamer quoi que ce soit, alors je préfère m’abstenir.

Je ne suis donc pas un « anti » ; en revanche je trouve toujours déplacé l’enthousiasme des « pro ». Cette façon de chanter l’avortement, de dresser l’étendard, de le présenter comme un « acquis » formidable et un « droit sacré »… J’ai toujours été dérangé par cette façon de le célébrer, de le voir comme un progrès et un progrès seulement, une liberté et une liberté seulement… et pas du tout comme une chose triste et honteuse aussi, une défaite et une démission aussi.

Escamoter l’aspect tragique, grave et désastreux, c’est justement pour moi ce qui devrait annuler tout « droit à ». Le « droit », dans tout domaine, ne s’acquiert véritablement que lorsqu’on est suffisamment fort et responsable pour endosser la charge, toute la charge, boire la culpabilité jusqu’à la lie, lorsqu’on peut embrasser le tout et dire « je le prends pour moi ».

Je peux vivre dans une société avorteuse, mais pas dans une société inconséquente. Octroyons-nous la liberté de l’avortement, mais de grâce, sans gants, sans bandeau devant les yeux et sans sapin-qui-sent-bon. Exit le décorum « militant de la liberté » et le narcissisme qui s’y rattache. Regardons la chose en face et que notre conscience n’en reste pas immaculée. Ne nous amnistions pas de nous-mêmes, ne blanchissons pas notre responsabilité : nous tuons des bébés.

19 avril 2011

Game of Thrones sur HBO



Ce week-end voyait le lancement sur HBO de Game of Thrones (le Trône de fer en français) adaptation télévisée de la saga fleuve de George R.R. Martin. L'occasion, une fois de plus, de se morfondre sur la qualité des fictions françaises, notamment celles adaptées de succès littéraires souvent débités, chez nous, sans conviction par l’infâme Josée Dayan.

Game of Thrones pour les US, Jekyll ou Sherlock Holmes en Angleterre ou même la série adaptée du roman noir Romanzo Criminale en Italie nous replongent avec tristesse dans l'incapacité des chaines françaises à produire, créer ou adapter des programmes de fiction de qualité.

Si le modèle américain semble impossible à reproduire pour des raisons de puissance financière, d'un marché intérieur sans commune mesure et d'une puissance à l'export assise sur la domination culturelle de l'american way of life, les succès qualitatifs des formats anglais ou italiens cités plus haut avec des marchés équivalents voir inférieurs au notre et des moyens financiers comparables balaient l'argument économique.

TF1 et le service public, spécialisés dans l'adaptation des classiques de la littérature française (Les Misérables, Le Comte de Monte-Christo) se noient dans un académisme pompeux dont la frigidité n'est pas sans rapport avec leur cible fétiche que reste la fameuse ménagère de moins de 50. Ménagère qui pourtant les a abandonnés depuis longtemps au profit de sa réunion hebdomadaire Tuppergode. Canal essaie désespérément de singer le rythme et l'esthétique américains sans être capable de fournir le fond (scenar, dialogues), M6 n'existe pas et Arte reste convaincu qu'un programme de qualité se mesure à son incapacité à réunir plus de 20 téléspectateurs devant leur écran, critiques du Figamonde et de Libérama inclus.

Le dernier format Tv exporté par la France avec succès reste "Sous le soleil", vendu par TF1 dans plus de 100 pays. Quel triomphe après 30 ans d'exception culturelle française sous perfusion étatique! Pourtant peu de pays possèdent un patrimoine culturel équivalent dans lequel il suffit de se pencher pour réaliser des programmes de qualité.

Quelle loi non écrite oblige "les Misérables", "Le Comte de Monte-Christo", "les Trois Mousquetaires", "les Rois Maudits" ou "les liaisons Dangereuses" à être calibrés pour ne contenter que les pensionnaires de maisons de retraite, pourquoi Maigret et Arsène Lupin continuent de prendre la poussière dans leur placard pendant que l'Angleterre reboote avec succès et élégance le détective de Bakerstreet, qui peut nier le potentiel fédérateur des œuvres de Jules Verne (Le Tour du Monde en 80 Jours, Michel Strogoff, 20000 lieux sous les mers...) toujours adaptées avec succès sur différents supports (bd, mangas, films) mais jamais sous la bannière française alors qu'il y a matière à de superbes feuilletons.

Au-delà des sagas classiques et sans rêver à du Babylon Babies sous LSD feuilletonné en prime time sur France Télévisions, des héros de romans populaires comme Le Poulpe de Jean-Bernard Pouy ou même le Blèmia Borowicz de Franck et Vautrin ont tout ce qui faut comme univers développé, personnages secondaires riches en couleur, lots d'aventures, de jolies pépés et de méchants bien de droite pour produire quelque chose qui tienne la route et qui fasse consensus pour peu qu'on n'impose pas Philippe Torreton, ou Christian Clavier en guise de héros charismatiques.

Autre univers dans lequel puiser, la BD : pourquoi est-on incapables de magnifier Largo Winch, Adèle Blanc-sec ou XIII quand on les adapte pour la télévision dans un pays qui se targue pourtant d'avoir élevé la bande-dessinée au rang d'art ?

La production française manque de souffle, de charisme, de créativité et souffre terriblement d'un déficit de scénaristes et de dialoguistes talentueux, étonnant constat dans un pays qui ,30 ans après leur mort, se régale encore des saillies histrionnes d'un Michel Audiard ou du duo Pierre Dac/Francis Blanche.

Tiens, on me dit que je n'ai pas parlé de Game of Thrones... La série s'annonce comme une réussite, même si après un épisode il est difficile de prédire comment ils vont se dépêtrer des multiples intrigues qui jalonnent l'histoire, d'autant que l'auteur lui-même (qui supervise l'adaptation tv) commence à perdre le fil et à s’essouffler dans les livres, à cause justement de la profusion de complots et du nombre importants de personnages, d'après ce qu'on peut lire sur le net. Et si on passe sur le côté parfois balourd/kitsch inhérent à l'heroic-fantasy et si HBO ne tombe pas dans la facilité en noyant tout ça sous les scènes de cul, la matière est là pour captiver son auditoire pour plusieurs saisons.

15 avril 2011

Grand reportage du CGB : dans l'enfer de la prostitution

Des photos atroces, qui parlent d'elles-même:

PHOTOS RETIREES A LA DEMANDE DE L'INTERESSEE SOUS PEINE DE POURSUITES JUDICIAIRES



Pardon aux pauvres chtites nenfants du bon Dieu réduites en esclavage par des Albanais qui sentent l'ail.
Simplement, on nous prend encore pour des cons, c'est le coup du recyclage qui recommence... Si il y a un problème, le péquin moyen est LE responsable, la seule cause du malheur. Et on va lui taper dessus jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que!
Pratique, ça efface toute responsabilité au pouvoir politique. Au lieu d'ouvrir la chasse au mac on pourchasse le client. De la même façon, on ne tapera jamais sur la filière chimique qui produit du suremballage plastoc. Bien plus rentable d'obliger la mère Michu à trier ses déchets.
Et les peuples en redemandent, masochisme chrétien et enflure du cigare... Le citoyen-nombril est persuadé qu'il peut "sauver la planète" en chiant dans la sciure ou en achetant (important ce mot) une bagnole hybride.
On va bien pouvoir lui faire gober que quand il monte dans la camionnette de la grosse Lulu le dimanche (après le football), il contribue au viol collectif d'une jeune ukrainienne quelque part dans une cave de Pristina pour la foutre sur un trottoir parisien.
Allez, en taule les péquins!

_ GNAGAGNEUUH?
_ Non, pas toi Riri, donne la baballe, allez, donne la baballe!
Bon Riri ça..

12 avril 2011

Agressée en pleine rue à cause de son niqab


Il arrache son voile en pleine rue

Une femme portant le niqab a été agressée hier en pleine journée, dans le quartier du Sentier à Paris. Un témoin, témoin de la scène, témoigne : « Elle marchait paisiblement, lui venait d’en face. Quand il l’a aperçue, il a bondi pour traverser la rue et s’est jeté sur elle ». Les passants ont heureusement pu intervenir avant même l’arrivée de la police et ont fait lâcher prise à l’agresseur, un homme de 48 ans, sans emploi, qui a immédiatement été mis en examen.

« Une tenue provocante »

« Quand on sort habillée comme ça, faut pas s’étonner » affirme une habitante du quartier qui assistait depuis son palier à l’embarquement de l’agresseur. « Des fétichistes du tissu dans le Sentier, c’est assez courant. Elle aurait dû se méfier... Mais les jeunes filles sont comme ça, aujourd’hui : elles sortent en tenue provocante et ensuite elles se plaignent d’exciter les hommes ! »

Les premières heures de garde-à-vue ont en effet pu établir que l’individu avait séjourné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique entre 2007 et 2010, pour soigner un « fétichisme texeromorphe », c’est-à-dire axé sur le tissu. « Je me fous de votre débat sur le voile et la laïcité ! » aurait lancé le forcené, bave aux lèvres, aux forces de l’ordre, « amenez-moi cette petite aguicheuse ! ».

Retour à la thématique sécuritaire

Reste qu’en pleine actualité de la loi sur le voile, ce fait divers prend un écho particulier. Du pain béni pour le gouvernement, qui l’a déjà récupéré en présentant cette loi comme un moyen de garantir la sécurité des citoyens contre les fétichistes du tissu. Toujours est-il que l'Elysée devra répondre à une question cruciale dans les semaines qui viennent : comment un individu que l’on savait fétichiste du tissu a pu être remis en liberté sans condition ni surveillance ?

5 avril 2011

Le jeu du débat public

Notre société, à travers ce qu’il convient d’appeler « le débat public », affiche un souci prononcé pour la vitalité de la démocratie et veille en permanence à l’intérêt qu’accordent les citoyens à la politique. Elle fait grand cas de la mobilisation des consciences et autres « sursauts citoyens ». Très bien. Mais paradoxalement, ce débat public qui nous enjoint de nous sentir concernés n’aborde quasiment pas les réalités : de la politique, il ne relève que l’aspect politicien et stratégique.

Ce qu’on présente aux citoyens comme matière à penser, ce n’est pas la matière brute des questions politiques telles qu’elles se posent, mais une matière raffinée, écrémée de toute réalité sociale. Ce qu’on veut bien mettre sur la table, ce ne sont pas les faits, les convictions, les problèmes du pays et des gens, mais seulement ce que ces gens ont pensé, ce qu’ils ont exprimé dans les sondages, ou bien les orientations prises par tel parti et les propos tenus par telle personnalité… Ce qu’on présente au citoyen lambda, ce n’est pas la politique des actes et des réalités, c’est avant tout la politique des propos et des pensées. Celle qui en temps normal, ne devrait concerner que les analystes, sondeurs, sociologues et politiciens eux-mêmes : en somme, le cirque autour de la politique : exercices de style, tours de passe-passe, stratégies primaires et secondaires, arrière-pensées de parti…

Tout fonctionne comme s’il était induit que, pour tout un chacun, la politique devait se comprendre seulement comme ce petit jeu de pouvoirs, et qu’il ne fallait pas en attendre une quelconque vision du bien ou du mal pour soi ou son pays. Tout fonctionne comme s’il était induit qu’en dehors de ce jeu, il n’y a rien à gagner et personne n’a pas d’intérêt direct à la façon dont les affaires sont gérées. Tout est présenté comme si en dehors de ce jeu, la politique n’avait pas de conséquence et qu’elle n’était qu’histoire de « débat ».


Et c’est ensuite que les analystes de plateau viennent, sombres et atterrés, nous expliquer les raisons de ce fort taux d’abstention-ci ou ce vote de contestation-là… C’est, d’après eux, que « l’offre politique ne correspond pas aux attentes ». Ou que le « positionnement de tel parti n’était pas le bon »… Il ne leur vient jamais à l’esprit, en revanche, que c’est peut-être justement l’usage de ces mots – offre, positionnement, issus directement du marketing, utilisés sans honte et si naturellement dans l’enceinte politique, qui crève tout espoir d’adhésion au système politique et décourage les gens. « Offre politique »… Comment signifierait-on mieux que le jeu électoral proposé est inepte, inefficient, décorrélé de la réalité, et qu’il n’y a rien ou pas grand-chose à y gagner puisque la vraie politique s’est déplacée ailleurs, a été mise hors de portée ?

1 avril 2011

Jacques Attali est mort

Le grand homme a enfin décidé de mettre ses actes en accord avec ses idées. Un médecin Suisse lui a administré ce matin à 10h une perfusion de Zyklon B dans la clinique privée de Kehlsteinhaus.
A celui qui avait dit à Coluche dans son cercueil "Salut ma poule!", nous nous contenterons d'adresser un discret "Adieu ma couille!".

Tu vas sacrément nous manquer, l'artiste!

Lemmings


Pour les plus jeunes