28 janvier 2011

Hommage à Bullit

On ne va tout de même pas finir le mois sans rendre hommage à Peter Yates, réalisateur de Bullit, qui nous a quittés début janvier...

Pourquoi Bullit est un chef d’œuvre ? C’est vrai ça, à quoi ça tient ? Parce qu’au fond, c’est aussi un nanard raté, une histoire pourtant pas compliquée dont on ne comprend foutrement rien… Ca ressemble méchamment à l’un de ces nanards politico-policiers qu’un Belmondo aurait pu commettre au début des années 80. Ce genre de films.

Et puis tout d’un coup on vous glisse cette scène de restaurant, improbable, tout à fait unique et impromptue : le son et les dialogues du film disparaissent sous la musique du groupe de jazz… Et c’est long… On dirait presque une bévue, on dirait que l’effet rendu, génial, n’a pas forcément été voulu.



Tout comme la fameuse poursuite de bagnoles, elle semble géniale malgré elle. Longue elle aussi. Interminable. Le bruit. Géniale et faite avec des bouts de scotch. Géniale et téléphonée, on le sent, glissée dans le script uniquement pour que le McQueen se fasse plaisir.



Voilà à quoi ça tient, Bullit. Peut-être simplement au fait que Steeve McQueen trimballe sa classe de bout en bout.

2 commentaires:

  1. Je ressent très bien ce que vous dites. J'aime beaucoup le sentiment de (fausse) légèreté que l'on éprouve en écoutant ce genre de bande son des années 60-70. J'affectionne quant à moi celle qui été composée par le même Schifrin pour Opération Dragon.

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  2. C'est un bien beau passage, oui. Même si le guitariste binoclard est souvent à la traîne. C'est même curieux que Shiffrin ait laissé passer autant de plantages dans un si court morceau...

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