5 janvier 2011

Heat en Francaouiland

19 commentaires:

  1. et ouuuais ! y sait pas quoi répondre Michael Mann ! sinon, y'a quand même un peu de Pacino dans Heat...

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  2. Que vouliez vous qu'il réponde le Mann ? Qu'on n'utilise jamais que ce qu'on a sous la main, que les manuels de braquage ça ne court pas les rues ?

    Il n'est pas spécialiste des questions de grand banditisme dans les milieux cinéphiles de banlieue. Il est juste cinéaste à Holiwood. C'est déjà pas mal.

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  3. Et puis bon Mann il y peut que dalle si on idéalise les personnages de ses films après une lecture trop rapide.

    Si on devait rendre les réalisateurs responsables, on pourrait condamner de con de Brian de Palma comme le seul facteur de grand banditisme en France.

    Sinon, les réalisateurs de ce reportage sont des connards. Une ode au sensationnalisme et au phrasé spectaculaire dans un pur style TF1. A gerber.

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  4. Hum, je reprends dans le calme et la courtoisie. J'entendais juste par là que Michael Mann n'avait rien à répondre à Rédoine Faid.

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  5. Michael Mann brasse des millions avec ses films de merde, je trouve ça beau qu'il n'ait rien à répondre moi cet enculé d'hypocrite. C'est que de l'entertainment ses daubes (Heat est un navet fini, arrêtez de vous branler) ? Arrêtez le délire ! Les mecs mal câblés, ça court les rues. Ces connards de réa américains ne cessent de faire l'apologie de la violence, c'est normal qu'une fois de temps en temps, on leur demande ce qu'ils pensent de l'impact de leurs movies de merde sur la réalité. Mann se prend un retour de flamme dans la gueule et il n'a qu'un sourire de mépris. Mais vous pouvez dire ce que vous voulez les mecs : Rédoine, c'est le modus operandi de Heat qu'il a copié, point barre.

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  6. Merci Paracelse, quelques remarques en vrac

    Inconnu des services de la police d’après le dénommé Pion, mais Redoine nous dit qu’au moment du braquage, il a déjà derrière lui un beau cursus honorum de voyou sans quoi il n’aurait jamais pu faire le coup à 5 voitures, avec kalashs et pain de plastic.

    De plus, si le butin n’a pas été retrouvé c’est que les types n’étaient pas vraiment des novices (6 fourgons blindés attaqués, un an de cavale, c’est le profil d’un pro).

    Après l’affaire du gang de Roubaix, comment la police n’a-t-elle pas anticipé l’arrivée des armes en provenance non seulement d’ex-Yougoslavie mais du Liban ? Quand on connaît un peu Creil et Montataire, comment nos fantastiques services de police et RG n’ont-ils pas compris que les différents trafics illicites finissent toujours par se rencontrer ?

    Comme le dit bien Redoine, l’accumulation primitive nécessaire au démarrage du petit commerce s’est faite avec l’argent du deal mais bien sûr la législation sur les stupéfiants n’est pas aberrante et comme toute prohibition n’offre pas un boulevard aux trafiquants selon l’éternelle bonne parole des officiels et des chargés de la répression.

    Intéressant aussi le coup du cinéma et du film disséqué, on sent que le DVD et le blue-ray permettent une avancée à pas de géant dans la phase d’analyse, vu que les films US sont de plus en plus violents, ça promet des scènes de véritable guerre pour le coup, une sorte de thèse à la Baudrillard appliquée : la réalité ayant disparu on la fabrique à coups de scénarii.

    De plus les gars obéissent à un mode très fort parmi les classes populaires, une esthétique du coup d’éclat, tu peux foirer ton coup mais il faut que ce soit « beau », c’est là l’important et comme dans tout fantasme qui traverse le miroir des songes lorsque le réel afflue, les bavures, dérapages et foirages consument l’ensemble du projet, nous aurons donc un jour ou l’autre, un carnage, un vrai

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  7. Malgré l'évidence de ton absence totale de goûts cinématographiques, je ne partirai pas dans un débat sur ce que fait Mann (comme tous les réalisateurs, il a déjà fait de la merde, oui), parce que c'est pas le sujet ici.

    L'apologie de la violence ? Hallucinant, on croirait se retrouver devant les cathos péteux d'une quelconque association familiale. C'est pas parce que la violence est représentée visuellement, verbalement ou moralement dans un film (que ce soit dans un film de chiotte ou pas) que ça en est forcément une apologie, bien au contraire. Tu prends le dernier Rambo par exemple : tout l'enjeu du film (au-delà d'être un divertissement défouloir), c'est de te donner une image répugnante à l'excès de la violence pour mieux t'en dégoûter. Mais ça les critiques boboïdes élevés à l'auteurisme français n'ont pas voulu le voir, ils ont préféré se réfugier dans l'argument frileux du "Stallone bourrin".

    De la même manière que Mann, De Palma n'y peut que dalle si une bande de cons s'amusent à idéaliser son Tony Montana, alors qu'il fait tout sauf en livrer une image utopique dans Scarface. Ca me fait limite penser au délire hitlerien de l'interprétation du Übermensch de Nietzsche, c'est dire.

    Rédoine est né dans la merde et il s'est choisi les premières icônes qui lui passaient sous le nez sans forcément avoir la capacité de prendre une distance critique par rapport à elles, c'est tout.

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  8. Putain mais pauvre mongoloïde de mes couilles ! C'est tout ce que t'as à répondre ? "Tu fais ton catho" ! Il a raison Memento, c'est du Baudrillard appliqué. Que je sache Michael Mann n'a pas été appelé à la barre par la justice française lors du procès de Redoine ! S'agit pas de remettre en cause sa responsabilité individuelle. Et alors ? ça t'empêche de prendre de la hauteur ? Et pour ce qui est de mes goûts cinématographiques, je vais gentiment te laisser te branler sur Heat, un polar archi raté.

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  9. Et qu'est ce qu'il veux dire le Vampire quand il dit : "J'entendais juste par là que Michael Mann n'avait rien à répondre à Rédoine Faid." T'as l'air de rester sur une position ambigüe, de pas trancher au fond. Tu vas pas me dire que tu penses pareil que les fiotes du type Douchebag !

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  10. l'équivalence des conditions, c'est toujours une piste intéressante, surtout au niveau philosophique en l'occurrence et ça recoupe Simulacre et simulation. Mais effectivement, s'agit pas d'appeler Mann à comparaître.
    ça me rappelle le débat qui avait suivi la fusillade des amants diaboliques à Nation, axé sur le film tueurs nés.
    Sur l'esthétique, les gangsters incarnés par les De Niro ou Pacino font un peu office de figure paternelle. le reportage est édifiant sur ce point et Redoine, on a l'impression qu'il est tout près d'appeler Michael Mann Papa.
    Il commence par dire qu'il veut pas se vanter mais il fait que ça finalement, parce qu'il a un côté charismatique qui recoupe la figure du gangster américain. Redoine, c'est de l'Actor Studio de l'autre côté du miroir.
    Y'a un côté marrant dans tout ça.
    Rapport à ce que tu dis Memento : "nous aurons donc un jour ou l’autre, un carnage, un vrai", j'ai envie de dire qu'on a eu 9/11 et que là, la réalité s'était déjà faite blockbuster.
    Mann, y peut rien répondre, sinon, c'est tout son château de cartes qui s'écroule. Mais là, il est confronté à un fait réel.
    y'a rien de débile à relever que si le cinéma se nourrit du réel, la réciproque est vraie aussi. Le cinéma occupe une place prédominante dans notre société et tous les soirs au JT, on t'intime d'y aller. Il est naïf de penser que le cinéma, c'est que du divertissement pur.
    Après, ce reportage a quelque chose d'énervant dans son esthétique, sa mise en scène et sa chute.
    Guy, t'es pas obligé d'insulter à tour de bras. Cela dit, je suis d'accord : Heat, c'est un bon titre, une distribution béton, mais t'as que la scène du braquage qui fonctionne. La rencontre De Niro, Pacino, elle est pathétique. Leurs histoires d'amour sont bidons, le hold up qui dégénère en scène de guerre est too much, et Val Kilmer a une odieuse queue de cheval...
    JE préfère largement Collatéral. Après le dernier des mohicans, révélations, Miami Vice et Public Ennemies, mon Dieu, que de navets pourraves...

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  11. D'abord ça : J'entendais juste par là que Michael Mann n'avait rien à répondre à Rédoine Faid.

    Ensuite ça : Mann, y peut rien répondre, sinon, c'est tout son château de cartes qui s'écroule.

    La suite c'est quoi ? Qu'en y réfléchissant, c'est peut-être bien quand même un salaud de vendu au système, mais que faut voir quand même parce qu'on est jamais sûr de rien ?

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  12. Il ne lui doit pas une réponse autre que No comment à Redoine, d'autant que c'est une réunion publique, et filmée. Mais ma main à couper que ça l'a taraudé Michael, au cours des monologues muets de ses nuits.

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  13. Ca nous taraude tous un peu ce qu'on fait sur cette terre. A quoi on sert et qui ?

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  14. Mes nuits sont plus belles que vos jours8 janvier 2011 à 16:35

    Vieilles questions auxquelles seuls les artistes savent répondre

    http://www.frmusique.ru/texts/f/ferre_leo/mussesseinesmusssein.htm

    en musique et en ritalien

    http://www.youtube.com/watch?v=VctchbQoyXo

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  15. "Ca nous taraude tous un peu ce qu'on fait sur cette terre. A quoi on sert et qui ?"
    A quoi on sert ? à faire tourner la matrice et personne n'est irremplaçable. Nous voilà proche du néant. Qui on sert, c'est un peu diffus.
    Exister, okay, de là à dire qu'on est, y'a un monde. Comme disait à peu près Cioran, c'est la possibilité réconfortante du suicide qui me tient en vie. Et vous tient en joue !

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  16. Vous vouliez écrire enjoué, je suppose.

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  17. Tiens, Redoine est dans le Parisien ce matin...

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  18. Putain c'est énorme. Si il se trouve que c'est vraiment lui derrière de ce braquage...
    Redoine, condamné à 20 ans et sorti au bout de 10. Mauvaise nouvelle pour les remises de peine et la réinsertion.

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