29 juillet 2010

Blème technique

Nous subissons un petit problème technique avec l'affichage du widget « derniers commentaires ». Nous ne pouvons rien faire pour le moment, car cet inconvénient dépend de blogger et sera, je pense, résolu d'ici quelques jours. Vos commentaires sont toutefois validés sous l'article correspondant.


Chevallier & Laspales / Le Candidat
envoyé par FrenchCarcan. - Les grands événements de la vie de famille en vidéo.

27 juillet 2010

Le morceau du jour qui rend hommage à la culture arabo-Andalouse

POO POO or not POO POO ?

Où le grand sorcier nous dévoile que Barack Obama projette d'envahir l'Afrique à la tête d'une armée d'homosexuels coprophages recrutés sur internet!

Que ceux qui ne comprennent pas l'Anglais suivent bien les gestes...




Version techno ici:



25 juillet 2010

Petit jeu

Que font ces Allemands?


1. Ils enterrent un proche?


2. Ils fabriquent des zombis?


3. Ils descendent aux enfers?



4. Ils "marient" -dans la gayté- deux goudous d'épouvante?


RÉPONSE: ICI

24 juillet 2010

Love and pisse (sur les cadavres)

Au moins 15 personnes, six hommes et neuf femmes, ont trouvé la mort samedi après-midi lorsque la foule a été prise d'un mouvement de panique à la Love Parade à Duisbourg, dans l'ouest de l'Allemagne, selon un dernier bilan de la police.(...) 1,4 million de personnes, soit plus du double de la population totale de la ville, participaient à cet événement,pour célébrer la musique techno et revendiquer l'égalité des droits pour les homosexuels. [NDK: aux dernières nouvelles, ils dansent encore... le fascisme de la mort ne passera pas!]



De toute façon, morts-vivants ou morts tout court...

21 juillet 2010

Parce qu'il nous manque et qu'il est d'actualité à lui seul

Morsay a toujours eu le mérite de dire les choses clairement. Avec lui, nos détracteurs ont des sueurs froides quand ils dénoncent nos volontés de stigmatiser injustement le wesh wesh lumpenprolétariat . Morsay est le meilleur allié des droites diverses. À lui seul, il légitime cent ans de répression sécuritaire à l'arme lourde et l'utilisation de la pucelle de fer dans les commissariats.




C'est le moment de recaser mes monstruosités.



19 juillet 2010

Nouvelles du front


Par où commencer ? « Ça a débuté comme ça ». Comme ça ? Mais comment ? Et quand ? Où ? Théâtre des opérations, l’Europe en ruine, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Libération. Libéré de l’Histoire. Le saut hors du Temps. La fin. La fin de l’Histoire, enfin suicidée après un échec incongru, malgré tranchage des veines en tranchées. C’est le début d’autre chose, d’un monstrueux Temps nyctalope, héritier du lavage de cerveau, des tracts, des trains, des souterrains, des blockhaus, des murs, des barbelés et des miradors des camps, du fichage bureaucratique. Il a dressé lui-même son acte de naissance à l’ombre des buildings new-yorkais étanches et transparents en 1948. Droits universels et résolutions de paix totale ! Signez ma vérité, singez, signez, siégez ! On libère ! On émancipe ! On redistribue ! C’est toujours eux qui voient, les marchands de canon et y sont jamais repus. Yalta voir ! Quel bonheur ! ONU soit qui mal y pense. Un pain total.
Mai 68, date des révolutions révolues. Fini de rêver. Tous les systèmes de résistance aux lois du Marché ont pété en même temps. C’est l’avènement d’un individu roi, pas même capable de régner sur son seul sujet : son propre Moi. C’est l’hystérie humanitaire et bien pensante. On libère ! On émancipe ! On regroupe ! Toujours plus loin dans la nuit, mais on y voit comme en plein jour avec les néons et les lumières noires…


La fleur au fusil, que des rêvolutions


Mai 81, et cet acte premier, hautement symbolique d’un Président qui remonte une rue vers un cimetière. La victoire fêtée dans un tombeau. Celui des grands hommes de la France. De quoi acter un voyage sans retour. La marche vers le Panthéon, tout un symbole funeste, funèbre : le tombeau des grands hommes, c’est désormais celui de la France entière. On libère ! On émancipe ! On récuse ! Jaurès, sur la tête de ta mère. Quoi de plus naturel que d’aller pisser sur les Lumières, quand on a jamais vécu que dans la nuit d’après la nuit d’après la nuit ?


Porc épique


Mai 2007, l’insécurité a fait un Président ? L’insécurité, doux euphémisme empruntant à la psychanalyse ses camisoles paranoïaques et schizophrènes. L’insécurité est un sentiment, le sentiment d’insécurité. La perception de la réalité n’est pas la réalité. Tout va bien : les médias ont fait l’insécurité qui a fait un Président. On libère ! On émancipe ! On réhabilite !


On a les inspecteurs Harry qu'on mérite


Jetez un œil aux terrasses des cafés parisiens. Jetez un œil aux badauds qui cuisent sous un bombardement d’UV ne rencontrant plus qu’une ozone en haillons. Regardez-les s’indigner au premier allumage de tige, tandis que les grosses cylindrées démarrent au signal et enfument ces nez si fins et ces poumons d’asthmatiques non tabagiques. Pas de plomb-blème ! Tout va pour le mieux. La vie est belle pour ces crevés ! Des émeutes interethniques en plein Belleville, des pompiers, des policiers, des passants, des vieux qui dormaient tranquillement la fenêtre ouverte, attaqués il y a à peine une semaine à coup de mortiers pyrotechniques festifs, en plein Paris, des émeutes à Grenoble, avec près d’une centaine de voitures cramées en deux nuits, des commerces partis en volute dans des effluves d’essence, et des policiers pris à partie à balle réelle, pas de panique, il fait si beau et on embarque bientôt dans une bétaillère France direction les îles caribéennes. La corruption au plus haut niveau de l’Etat est à jour, à nue, à vif, mais la radicalité ne s’incarne que dans l’écume pasteurisée d’une opposition collabo : Sarkozy doit dissoudre l’Assemblée nationale pour Julien Dray. Ah bon ? La nuit sans fin est un trou noir. « Ça a débuté comme ça » ? Quoi ? Qu’est-ce qui a débuté comme ça ? La guerre civile totale en France. Il faudrait être fou pour demander encore des preuves…


Les cendres sous le tapis


Les caïds et autres racailles des cités de France agissent en toute impunité. Rien d’anormal, ils y sont invités par tout un système. La colonne des faits divers ne cesse de vomir des indices de permissivité généralisée. Chaque délinquant sous le feu des projecteurs est un multirécidiviste. Et l’on devrait s’étonner, à l’instar de Bénédicte Charles de Marianne 2 (qui fait par ailleurs un excellent travail de recherche et d’analyse à ce sujet), de la banalisation d’une violence poussée à une intensité barbare ? Tournantes, lynchages, torture, coups de couteau pour un regard, une cigarette refusée, tout ça, mais c’est devenu du quotidien ! Et le quotidien, c’est du culturel ! Et les policiers allumés comme à la foire avec !


Commissariat de police de proximité


Des émeutes simultanées de 2005 à Villiers-le-Bel en 2007, une belle progression pour nos élèves assidus de l’école de la rue : les armes à feu ont parlé. On n’arrête pas l’Progrès. Pour toute personne lucide et bien informée, aucune surprise dans cet événement. L’économie parallèle pratique notamment la filière serbe depuis plus de dix piges, et sous l’œil protecteur et complice des RG. Le procès de Villers le Bel, pas de surprise non plus. C’était sûr que ça allait constituer un summum de caricature. Vous reprendrez bien un peu de farce dans votre mascarade judiciaire ? Un bel encouragement pour faire de l’événement un phénomène. Exemplaire pour révéler que notre système n’est pas armé pour répondre. Cette peur qu’on couve en l’appelant loi du silence. Ces crimes qu’on couvre en n’y mettant pas les moyens. Un message entendu haut et clair par les caïds des tours de béton et leurs hordes de racailles déshumanisées. Grenoble en est la preuve. Consécutives à la mort d’un jeune français d’origine immigrée, cette fois-ci, il ne s’agissait pas d’un ado occupé à consciencieusement violer les règles du code de la route et à se rendre coupable de délit de fuite, mais bien d’un braqueur de 27 ans, ayant arrosé les flics avec son arme de fabrication israélienne. Les émeutes de Grenoble sont le miroir de l’événement qui les a enfantées : elles se jouent à balles réelles, et de manière absolument décontractée. De l’émeute à la guérilla urbaine, qu’un pas. "Une guerre civile est la situation qui existe lorsqu'au sein d'un État, une lutte armée oppose les forces armées régulières à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l'importance et l'extension dépasse la simple révolte ou l'insurrection." Quid de cette définition dans le cadre de "simples révoltes et de simples insurrections" récurrentes et normalisées ? La guerre civile ne surgit pas de droit, mais elle est bien dans la place, de fait.


Si vis pacem


C’est la conséquence directe de la politique menée en France et en Europe depuis plus de trente ans. Victimisation et instrumentalisation à fins électoralistes systématique de l’immigré, culpabilisation antipersonnelle de l’accueillant occidental, amalgame de tout attachement national culturel au racisme et au fascisme, promotion de toute culture qui n’est pas d’ici dans le cadre d’un relativisme destructeur, justice caramélisée par le droit de l’hommisme et l’humanisme dégradé en humanitarisme, annihilation de toute autorité, l’acmé du processus en la personne de Nicolas Sarkozy, promotion d’un prêt à penser, vecteur de l’idéologie d’une dictature totale, molle et narcissique, équarrissage de la citoyenneté, déconstruction systématique de tout repère, de tout modèle d’identification, jusqu’à l’inconscient collectif national, rendant mentalement impossible toute possibilité de lecture critique, de projection, de réaction au réel, et grotesque toute pensée d’union, institutionnalisation de l’inculture, généralisation de l’abrutissement et de l’abêtissement, propagande en continu par la grâce de l’évolution technologique, peur répandue partout de manière insidieuse. Le mensonge, le laissez faire et le laissez passer partout.


La Vème République vue du ciel


Derrière la façade, que des ruines. Plus de décor même ! L’illusion de République est aussi tombée par terre, c’est la faute à la vieille… La Bettencourt. Les institutions de notre société ont été détournées. Leurs fonctionnaires ne sont que la garde prétorienne, les unités de protection rapprochée des dominants. La République ne protège pas le citoyen. Son ordre public, c’est la loi des multinationales. De toute façon, elle serait aujourd’hui bien incapable de répondre à l’appel à l’aide du plus quiconque des quidams. Y’en a qu’espèrent le mur ? Mais on l’a pris mille fois ! Alors c’est l’escalade de la canaille, qu’on l’appelle racaille ou homme politique.


Le contrat social se dénoncera par les urnes... funéraires


Les obligations essentielles d’un contrat ne peuvent pas ne pas être remplies sans que le contrat finisse par être dénoncé. On dit que l’insurrection ne viendra pas car on ne sait pas par quoi remplacer le système en place. Mais l’émeute est partout, la violence barbare est partout et l’Etat n’offre plus de possibilité de protection. L’insurrection citoyenne ne sera pas un événement d’envergure. Il sera une multitude d’actes isolés, pour des citoyens laissés à l’abandon, aculés par le réel, qui n’ont plus le choix que de redécouvrir leur première prérogative, à la fois un devoir et un droit : l’autodéfense. Les serviteurs du système continueront à dissimuler le surgissement de la guerre civile sur notre territoire, mais ces réactions seront bien politiques, car dictées par une soif de tranquillité au service d’un réel ordre public. Le citoyen, régénéré par la prise en main de son destin, n’ayant plus le choix de ne s’en remettre qu’à lui-même pour assurer sa survie, redevenu un homme, laissera alors peut être parler un ras le bol général qui aura beaucoup plus à voir avec la justice, que cette simulation de République dans laquelle nous vivons. « Ça a débuté comme ça. » On ne savait pas ce qu’on voulait, mais on savait sûr ce qu’on ne voulait plus.

Christine Delphy passe le plumeau pour dépoussiérer la laïcité

Christine Delphy conférence from Black Moon prod on Vimeo.



Christine Delphy, auteure et chercheuse du CNRS, féministe notoire, aide de camp et ancienne chumette de Simone, représentante du féminisme matérialiste est réputée pour brandir, comme un balai, l'étendard de la tolérance contre la loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques, qu'elle interprète comme une attaque de la « laïcité de combat » contre le stigmatisé Islam. Vous y apprendrez que Napoléon était digne d'Hitler et que Riposte Laïque rêve de Shoah musulmane, au cas où vous ne le sauriez pas.

15 juillet 2010

Kemi Seba et son nouveau staïlli !

La seule info intéressante est la nouvelle barbe du reunoi. Kemi Seba forme un duo comique avec l'animateur dans la grande tradition du clown blanc et du clown noir.


Kemi Seba
envoyé par hopto. - L'info internationale vidéo.


Kemi Seba reprend un sketch de Michel Leeb

14 juillet 2010

14 juillet 2010 : le bouquet final

Procès du juge d'instruction : la parole à la défense

Pourquoi veut-on la peau du juge d'instruction ? Parce qu'outre l'affaire du "petit juge", le juge Lambert, et outre l'affaire Outreau, soit celle du juge Burgaud, le juge d'instruction fait surtout parler de lui à l'occasion de scandales politico financiers. On a beau amnistier, voire légaliser a posteriori les infractions, pour réaliser de fait la dépénalisation du droit des affaires (et celle des infractions politicofinancières), il n'est pas prêt d'être vidé de son contenu d'incriminations... La suppression du juge d'instruction, et la charge inquisitoriale entièrement dévolue aux procs, arrangerait donc bien des bidons. La séparation des pouvoirs chère à Montesquieu en prendrait un bon coup dans l'cul de plus. Le juge d'instruction est sur le banc des accusés ? Soit, la parole est à la défense.

Aucune puissance humaine, ni le roi, ni le garde des sceaux, ni le premier ministre ne peuvent empiéter sur le pouvoir d'un juge d'instruction, rien ne l'arrête, rien ne lui commande. C'est un souverain soumis uniquement à sa conscience et à la loi. En ce moment où philosophes, philanthropes et publicistes sont incessamment occupés à diminuer tous les pouvoirs sociaux , le droit conféré par nos lois aux juges d'instruction est devenu l'objet d'attaques d'autant plus terribles qu'elles sont presque justifiées par ce droit, qui, disons-le, est exorbitant. Néanmoins, pour tout homme sensé, ce pouvoir doit rester sans atteinte ; on peut, dans certains cas, en adoucir l'exercice par un large emploi de la caution ; mais la société, déjà bien ébranlée par l'inintelligence et par la faiblesse du jury (magistrature auguste et suprême qui ne devrait être confiée qu'à des notabilités élues), serait menacée de ruine si l'on brisait cette colonne qui soutient tout notre droit criminel.


Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838.

Gotfried, Para. Vos propos reviennent à dire que la suppression du juge d’instruction est une anecdote, car, l’homme étant un loup pour l’homme, etc.
Je ne suis pas irrationnel, et vous êtes pile poil là où se situe réellement tout l’enjeu de la question de la suppression ou non du juge d’instruction.
L’intérêt de cette question se joue naturellement au niveau de l’opposition basique entre les postulats d’Hobbes et de Rousseau ayant trait à la nature de l’homme.
Pour Hobbes, on ne peut faire confiance à l’homme mais l’on peut en garantir quelque chose de positif via les Institutions. Pour Rousseau, c’est le contraire : l’Institution corrompt l’homme. Naturellement, je prends le débat dans les grandes largeurs, le Contrat social rousseauiste mettant en branle des Institutions, et sa pensée pouvant être résumée ainsi : « La liberté est la loi qu’on s’est prescrite ».
Le juge d’instruction est à la fois une Institution et un homme. Comme le rappelle Balzac, son pouvoir, assis sur une indépendance totale, en tout cas au niveau théorique (comme vous le rappelez, il est vulnérable, comme tout un chacun, aux pressions extérieures), justifie les critiques formulées à son encontre : tout ce pouvoir pour un seul homme, ce loup... Mais comme lui, et peut être fantasmé-je la fonction du juge d’instruction, je partage l’idée qu’il est le pilier de notre droit pénal et qu’on ne doit surtout pas y toucher. D’une part, il incarne à une intensité qui n’a pas d’autre équivalent dans le pouvoir judiciaire la séparation des pouvoirs. Un point pour Hobbes. D’autre part, il me semble que cette fonction véhicule une mythologie, par quelque chose de l'ordre de l'héritage, de la responsabilité morale, justement parce qu’elle recèle un grand pouvoir et une indépendance quasi absolue, propre à pétrir beau l'homme qui en assume la charge : deux points pour Hobbes, mais avec une résonnance rousseauiste ; l’homme est bon, et tout ce pouvoir concentré dans ses mains ne pose pas de problème a priori.
Souhaiter plus de contrepouvoirs et annoncer une Vième République, à l’instar de Montebourg, qui défend ce me semble l’institution du juge d’instruction, ne va nulle part à mon sens. Il y a peu, à l’occasion d’une interview parue dans le Monde au sujet de l’affaire Bettencourt, il a remis sa VIème sur le tapis, soit une Constitution moins présidentialiste. Mon avis sur la question est le même que le vôtre en l’occurrence : àquoiboniste ? La corruption, la pression, passeraient par la bande. D’où l’idée qu’aucun problème ne sera pas résolu par une réforme des Institutions. Il faut agir sur l’homme, directement et impérativement. L’homme est donc un loup ? Ça reviendrait pourtant à en conclure à une purification par l'institution. Eh bien non, tant on constate que le carriérisme et la vénalité des charges et des offices gangrène les Institutions : un point ferme pour Rousseau. Tant qu’on ne revient pas à certaines valeurs essentielles de probité, d'honnêteté, il ne sert à rien de faire des aménagements institutionnels. Les Institutions sont détournées de leur but, elles sortent bien trop souvent de leur lit. Ce n’est pas en réformant celles qui peuvent transcender l’homme, qu’on réussira à agir sur lui et les valeurs de probité et d’honnêteté. La fonction de Président sous la Vème a quelque chose à voir avec le juge d’instruction. De Gaulle avait ses défauts, mais le costume qu’il s’est taillé sur mesure par l’entremise d’un Debray, s’est révélé bien trop grand pour la quasi totalité de ses successeurs. Mais c’est qu’ils n’arrivent pas à se hisser au niveau. La solution est elle vraiment de niveler par le bas ? Je ne crois pas. On n’arrive décidément pas à retomber sur nos pieds…
Ma conclusion sur la question est que la fonction de juge d’instruction est à la fois hobbessienne et rousseauiste : parce que l’homme est naturellement responsable, cette Institution est viable, je dirais que l’homme bon ne vit que pour ce type d’Institutions, parce que cette Institution commande une grande responsabilité et une grande probité, elle modèle l’homme qui l’assume de manière positive. A ce titre, elle est d’une valeur inestimable. Pour en finir sur les réformes constitutionnelles, je dirais qu’on est passé à la Vième République dans le plus assourdissant des silences et qu’on est tout sauf allé dans le bon sens étant donné la corruptibilité épidermique qui caractérise l’homme de nos jours… Supprimer le juge d’instruction, c’est sûr, pour moi, ça serait en parfaite adéquation avec ce qui s’est produit jusqu’à présent, sous couvert notamment de rationalisation parlementaire : une régression démocratique totale. Et qu’on en vienne pas arguer que la fonction de juge d’instruction est par essence antidémocratique…

Ingreed Betancourt enfin libérée!



Exclusivité CGB: Elle aurait eu pour client un vieux chanteur français alcoolique amateur de tendrons.

SOURCE

13 juillet 2010

LE SECRET DES HIEROGLYPHES



En partenariat avec le magazine L'Histoire (le magazine de référence des passionnés d'histoire !), le CGB vous fait découvrir pendant tout l'été une grande énigme historique. Aujourd'hui Champollion !

Fraude Club



Réalisation : Lé(s)tat
Effets spéciaux : Kroulik.

10 juillet 2010

Christian Blanc : le CigareGate a encore frappé

"J'ai constaté des surconsommations dont j'ai été le premier surpris. (...) J'ai décidé de payer immédiatement ce qui me paraît être une consommation raisonnable, la mienne."

Christian Blanc, Secrétaire d'Etat démissionnaire (pas pour le site du gouvernement ; on fait des lois Hadopi à la con, mais pour une simple mise à jour d'un site, c'est déjà compliqué...) chargé du Développement de la région capitale.
Autant dire que Christian Blanc s'asseyait jusqu'à présent sur le remboursement de ses cigares du fait d'une consommation raisonnable. Ah, ça vaut pas les lapsus successifs de Woerth, mais tout de même...

9 juillet 2010

Rebondissement dans l'affaire Diana!

C'est Mr Paul le Poulpe qui conduisait:

Exclu CGB: Le vrai gigolpince de Bettencourt

De nos jours, les jeunes gens modernes savent profiter de leurs charmes pour séduire les vieilles dames riches.

Affaire Bettencourt : un nouvel épisode de la saga de l'été en exclusivité sur le CGB



En exclusivité, le CGB publie, avant même Mediapart et Edwige Pleine, la toute dernière saga téléphonique entre Lilianne Bettencourt et Patrice de Maistre.

Maistre : Madame Bettencourt, c’est Patrice de Maistre.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, votre gestionnaire de fortune.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Madame, je vous appelle pour.. c’est un peu délicat… euh… ça vous intéresse toujours de me faire un petit cadeau ?
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Ben à moi, Patrice de Maistre.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Voilà, comme vous me l’avez si gentiment proposé, j’ai réfléchi et je vous voudrez offrir une voiture de sport à mon fils, mais trois fois rien, ça ne coutera pas cher.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Bien sûr, je pourrai m’en passer, du moins mon fils, mais comme vous aviez insisté, je me suis permis de vous le rappeler. C’est un peu gênant, mais c’est pour mon fils.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Ben… euh, mon fils !
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Il me faudrait juste… euh… cinq cents millions d’euros.
Bettencourt : Ah… d’accord… je reviens.
Maistre : Allo, madame Bettencourt ?
Bettencourt : Qui ça ?


Maistre : Ah… vous êtes encore là… Allo ?
Bettencourt : Qui ça ? (Liliane Bettencourt répond à Patrice de Maistre, mais avec une voix lointaine et étouffée à plusieurs mètres du combiné téléphonique, puis elle revient.)
Bettencourt : J’ai été chercher mon porte-monnaie… monsieur… qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, madame.
Bettencourt : Ah… d’accord… vous m’aviez demandé combien ?
Maistre : Cinq cents millions d’euros, madame, mais si ça fait trop…
Bettencourt : Cinq cents millions d’euros, ça fait combien de petites pièces jaunes ? (on entend un bruit métallique et aigu, surement le fermoir du porte-monnaie).
Maistre : Euh… non, madame. Je m’occupe de tout, ne vous inquiétez pas. Je passerai en fin de journée avec un document à signer pour unique formalité, ne vous tracassez pas.
Bettencourt : Ah… d’accord… OOOHHH, le mignon petit mouton des alpages ! Qu’il est tout rikiki… bonjour, mon petit mouton, fait HIHAN et tu auras une banane.
Maistre : Pardon ?
Une troisième voix, que nous avons identifiée comme étant celle du majordome, intervient plus loin dans la pièce.
Majordome : Non, madame, c’est votre caniche royal « Rupin III ».
Bettencourt : Ah… d’accord… ben, donnez-lui des cacahuètes et allez le promener dans le jardin, mais attention qu’il ne broute pas le gazon et qu’il ne ponde pas partout.
Majordome : Euh… bien, madame.
Maistre : Madame Bettencourt ?
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, votre gestionnaire de fortune.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Je vous remercie pour votre sollicitude, madame. Je vous appelais aussi pour d’autres affaires. En vue de votre protection fiscale, il serait opportun d’« assoir » vos sympathies envers nos amis pour leurs bons offices inestimables.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Nos amis, madame. J’en ai parlé à monsieur François-Marie Banier, votre grand ami, et il m’a conseillé de vous en toucher un mot.
Bettencourt : Dieu, vous connaissez Dieu ?
Maistre : Oui, madame, je connais personnellement François… euh, Dieu.
Bettencourt : Donnez-moi ses ordres et je les exécuterai !
Maistre : Bien, madame. Vous savez certainement que monsieur Sarkozy sera le prochain président de la République…
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Nicolas Sarkozy, le candidat de l’UMP.
Bettencourt : Connais pas.
Maistre : Mais si, je vous l’ai déjà présenté. Mais ça n’a aucune importance. Au sujet de vos finances, Monsieur Sarkozy peut nous offrir une sécurité et une discrétion appréciable, une fois élu. Cependant, il aimerait bénéficier de vos largesses en vue de sa réussite. Monsieur Woerth, dont son épouse travaille pour moi, s’occupera de tout.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Éric Woerth, le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Ensuite, vous pourrez jouir d’une complaisance fiscale en toute quiétude. En clair, les inspecteurs des impôts n’auront pas à ausculter votre patrimoine, madame.
Bettencourt : Ausculter ? Ce sont des médecins ?
Maistre : Euh… oui, si on veut. Des médecins des impôts, en quelque sorte.
Bettencourt : Ah… d’accord. Font-ils des frottis ?
Maistre : Pardon ?
Bettencourt : Vos médecins des impôts, font-ils des frottis ? Parce que je n’en ai pas fait depuis l’élection de Mitterand.
Maistre : Euh… non, madame. Ça ne fait pas partie de leurs attributions. Je m’occupe de vous trouver un gynécologue, madame.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Un gynécologue, un spécialiste des frottis.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Concernant nos affaires, ne vous inquiétez pas, je m’occupe de tout. Je vous reconfirme que je passerai en fin de journée pour valider tout ça. En attendant, je vous souhaite une agréable après-midi, madame.
Bettencourt : Qui ça ?


7 juillet 2010

France Telecom : Ressources inhumaines

Stéphane Richard, numéro 2 de France Telecom, vient d'annoncer que l'entreprise lançait un plan de recrutement à hauteur de 10 000 postes sur deux ans. Aucune inquiétude pour les futurs salariés, un nouveau "contrat social" est né, soit une enveloppe de 900 millions d'euros pour soigner les bobos au Moi... Pourtant, certains chômeurs claquent des genoux...

Océans: le documentaire animalier qui rend bête

Chirac avait réussi à transformer le musée de l'homme en musée du "bout-de-bois-qu'on-admire-sans-savoir-à-quoi-il-sert".
Jacques Perrin poursuit le mouvement d'abêtissement par l'admiration en inventant le documentaire animalier qui rend bête: Océans sort en DVD.


Ayant eu l'occasion de voir la chose dans un cinéma de quartier, j'ai pu constater que le sauvetage de la planète, c'est l'abandon de l'intelligence et de la curiosité. Parle à mes tripes, ma tête est malade.
Comme au musée du quai Branly, il faut se contenter de voir sans savoir, afin de mieux "sentir"... Ce film est une succession interminable de séquences sous-marine extrêmement belles mais totalement incompréhensibles pour le profane. Pas d'explications, on ne nomme pas ce qu'on voit: faut entrer en pâmoison, se contenter d'hoqueter des "Okcébo! Kcébo! Kcébo!".

Pourtant, dans la salle, les gens ne l'entendent pas de cette oreille, ça s'agite... Les pourrisseurs de planète veulent savoir... Il discutent... Les enfants posent des questions à voix haute:

_ C'est quoi ce poisson papa??
_ Tais-toi fils d'imbécile!

Un rassemblement de requins succède à une partouze de dauphins... Mon voisin dit doctement à sa femme "ça, ce sont des orques" en désignant des baleines franches... On passe dans le même travelling de l'océan Atlantique à un atoll du Pacifique... Les gosses sauront que les phoques s'ébattent au milieu des coraux en bouffant des pingouins.

Moi qui ne suis pas intellectuellement le premier venu... Quasiment ichtyologue pour tout dire - à un ou deux bigorneaux près - j'énumère pour ma charmante voisine le nom des bestioles qui se succèdent à l'écran et dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence (c'est une femme après tout).
Un sans faute pour le Kroulik, l'élite se détache du peloton... On n'est pas du genre à confondre la murène des tropiques avec la morue à bosse.. Quand tout à coup apparait un poisson improbable... Et la connasse de voix off de me dire, extatique, que décidément on voit vraiment des choses étranges et étonnantes sous les eaux du merveilleux océan kilébo... MAIS C'EST QUOI CE POISSON BORDEL DE MERDE!

_ Et celui-là, il est bizarre, c'est quoi?
_ Euuuh...

Rien à faire, on passe à la séquence suivante, un accouplement de lièvres de mer... La fille est atrocement déçue, je rentre seul ce soir là... De retour chez moi, Internet ne m'apprendra rien. J'ai envie de noyer Jacques Perrin... De le transformer en pare-battage. Je bois.

Comment le film se termine? Par une leçon de morale évidemment! Jacquot, en compagnie d'un gamin tête à claques, nous supplie de sauver les animaux menacés sous peine de crime contre lèse-générations-futures. Il nous explique que nous n'aurons pas le temps de connaître ces espèces avant qu'elles ne disparaissent...
En tout cas, ce n'est pas avec son clip "best-off" qu'il nous aidera à reconnaître quoi que ce soit. Là où la pensée écologiste passe, la connaissance trépasse, ne reste qu'un désert de sensations et un vieux con qui tient la main d'un mouflet en bavant sur ses godasses.

6 juillet 2010

Ménard sans interdit : la France a peur (et pourquoi aucun gouvernement, pas plus que la justice, ne fera rien)



Pour donner une idée de l'univers mental dans lequel pataugent les économistes officiels, on peut se référer à l'exemple élémentaire imaginé par Jean Gadrey et Florence Jany-Catrice dans Les Nouveaux Indicateurs de richesse (La découverte, 2005, p.21) : « Si un pays rétribuait 10 % des gens — notent ainsi ces deux auteurs — pour détruire des biens, faire des trous dans les routes, endommager des véhicules, etc., et 10 % pour réparer, boucher les trous etc., il aurait le même PIB qu'un pays où ces 20 % d'emplois (dont les effets sur le bien-être s'annulent) seraient consacrés à améliorer l'espérance de vie en bonne santé, les niveaux d'éducation et la participation aux activités culturelles et de loisir. » Un tel exemple permet, au passage, de comprendre l'intérêt économique majeur qu'il y a, d'un point de vue libéral (et comme Mandeville est le premier à l'avoir souligné, dès le début du XVIII° siècle), à maintenir un taux de délinquance élevé. Non seulement, en effet, la pratique délinquante est, généralement, très productive (incendier quelques milliers de voitures chaque année, par exemple, ne demande qu'un apport matériel et humain très réduit, et sans commune mesure avec les bénéfices ainsi dégagés pour l'industrie automobile). Mais, de plus, elle n'exige pas d'investissement éducatif particulier (sauf, peut-être, dans le cas de la criminalité informatique)), de sorte que la participation du délinquant à la croissance du PIB est immédiatement rentable, même s'il commence très jeune (il n'y a pas ici, bien sûr, de limite légale au travail des enfants). Naturellement, dans la mesure où cette pratique est assez peu appréciée des classes populaires, sous le prétexte égoïste qu'elles en sont les premières victimes, il est indispensable d'en améliorer l'image, en mettant en place toute une industrie de l'excuse, voire de la légitimation politique. C'est le travail habituellement confié aux rappeurs, aux cinéastes « citoyens » et aux idiots utiles de la sociologie d'état.
L'empire du moindre mal, essai sur la civilisation libérale, Jean-Claude Michéa, p. 113-114, Champs essais, Flammarion.

Je rajoute à ça, l'avantage pour le néolibéralisme économique de bénéficier des avantages psychologiques d'un environnement anxiogène chez le consommateur, tâche que se partage la délinquance, avec les lendemains désenchantés de la précarité du travail, la destruction de la cellule familiale et le transfert de l'autorité parentale au matketing, et la violence dans les médias, moteur en amont de la consommation par le désir.

L'évideal

Prenez la plus grande fortune de France, Liliane Bettencourt, propriétaire de L’Oréal.
Prenez un ministre du budget, également trésorier du parti présidentiel et responsable du club de ses donateurs, le Cercle UMP : Eric Woerth.
Prenez la femme de ce ministre, bombardée gestionnaire d’une partie de la fortune de Bettencourt sur recommandation de son mari, et vous obtiendrez le deal évident suivant, l’évideal, comme dirait probablement Christine Lagarde :
Evasion fiscale contre financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et de l’UMP.
Le Woerthgate fera-t-il trembler la République, tandis qu’il n’est qu’un secret de Polichinelle ? Alors que l’ex-comptable de Bettencourt vient de se mettre à table, au CGB, nous parions sur une simple démission de Woerth. C’est pourquoi, alors qu’on nous vante une France sur la paille, que ces bonnes gens à poutre dans les yeux nous emmerdent pour tout un tas de conneries, nous affirmons qu’il serait peut-être temps de bouger et de faire œuvre de taxidermie citoyenne : empaillons-les tous.

4 juillet 2010

Geoffrey Mac Donald : "Ne venez plus comme vous êtes !"

"Geoffrey Mac Donald, héritier de la marque de fast-food éponyme, a été agressé, ainsi que son épouse, à son domicile d’Eygalières dans les Bouches-du-Rhône.

Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 juin dernier mais n’ont pas été révélés plus tôt pour ne pas nuire à l’enquête.

D’après TF1, qui cite des écrits parus dans le quotidien La Montagne, le couple d’américains a été surpris dans son sommeil, menacé puis frappé. Les cambrioleurs ont également dérobé entre 300 000 et 400 000 euros de biens." source : communes.com

2 juillet 2010

Il mérite votre confiance

C'est dur le coup du tee shirt, mais on est bien!!

Valse des milliards.





On croyait que la vie multicellulaire sur Terre remontait à 600 millions de piges. On se trompait, et de beaucoup. Pour en savoir plus : c'est là.

1 juillet 2010

Interro Surpriiiiiise !!!

Comme vous l'a indiqué dès hier CulturalGangBang, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel serait intervenu auprès de France 3 après la diffusion des épisodes des 17 et 18 mars 2010 de "Plus nice la life", dans lesquels le brigadier chef Boher était en fait aux prises avec un dangereux groupuscule d’extrême droite TM. Kidnappé, sodomisé et ligoté à une chaise (et non l'inverse !), il devra faire face aux innommables tortures auditives administrées par le terrible Heinrich, le chef alsacien et néo-nazi de la bande ...

Ces scènes, jugées trop extrémistes par le CSA pour une diffusion sans signalétique à 20h10, sont remises en cause.

L'organisme rappelle à France Télévisions que les chaînes publiques « doivent privilégier une programmation festive appelant au rapprochement des diversités entre 6 heures et 22 heures », et précise que ces scènes, bien que de nature citoyenne, méritaient une interdiction aux moins de 10 ans.

CulturalGangBang vous propose de découvrir la scène qui a choqué le CSA.

Analyse du sondage de juin 2010



Dans un café parisien. Mercredi 30 juin 2010. Dix heures vingt-cinq.

Le staff du CGB est attablé dans le silence. On entend la note aiguë des cuillers qui touillent le sucre dans le café. C’est Kroulik qui touille le plus : quatre sucres.

Paracelse est une énigme. D’ordinaire strictement habillé d’un costume bon genre et cravaté de frais dès sept heures du mat, il est apparu ce matin en survêtement bariolé, un truc hideux et pendouillant qui rappelle les pires pensées contemporaines. Devant les bouches béées, il s’est senti obligé de fournir une explication, mais personne ne l’a comprise.

Skymann est fidèle à lui-même : il visionne en boucle, sur un I-pad flambant propre, ses propres vidéomontages en se marrant comme une baleine.

Beboper est en retard. C’est sa façon à lui d’être présent.

René Jacquot ne quitte plus ses lunettes de soleil. Selon le toujours bien informé Paracelse, son œil droit porterait les stigmates d’une controverse free style avec Malakine, au sujet des montants compensatoires de la dette cumulée des pays de l’Union, un truc du genre.

D.T. est arrivé trente minutes en avance. C’est sa façon à lui d’être absent.

Lé(s)tat rigole intérieurement à une blague d’hier soir qu’il a juré de ne révéler à personne. Ainsi orné d’un sourire modèle béat qui paraît incompréhensible à son entourage, il essaye de faire croire qu’il a rencontré le Bouddha, ou un de ses proches amis.

L’Amiral Potiron est le seul qui ne boive pas de café. Il essaye d’arrêter les boissons fortes pour vivre une expérience humaine digne d’être rapportée littérairement. Son visage est marqué de crispations trahissant l’effort hulkesque qu’il s’inflige. En entrant, il a bousculé le facteur (qu’il a traité d’immonde) et renversé un portemanteau (qu’il a accusé de collusion avec l’UMP).

Zefa n’est pas là, ce que tout le monde regrette.

Enfin, flanqué de ses deux conseillères slaves qui collaborent pour touiller le sucre du boss, Gabriel Fouquet arbore le regard calme et décidé qui marque la différence d’avec le petit personnel. Sous sa veste de soie, la crosse d’un gun fait érection.

A trois tables de là, un mec seul a le nez littéralement collé aux pages turf de son quotidien. Plus loin, deux gonzesses minaudent à grands coups de mèches rebelles en tenant, chacune de son côté, une importante conversation téléphonique avec un trou du cul.

Un fait exceptionnel demeure inexpliqué : DANS CE CAFE, AUCUNE MUSIQUE !!

Soudain, une Vel-Satis apparaît. Un larbin ouvre la portière arrière, d’où émerge lentement un petit vieux aux allures de chouette effraie : Jacques Attali. Les cuillers cessent leur manège. Lé(s)tat lui-même déglutit.

JACQUES ATTALI : Bonjour messieurs. C’est ici le Cultural Gang Fang ?
GABRIEL FOUQUET : Gang BANG, monsieur Attali. Cultural gangbang, tout simplement.
ATTALI : Ah, oui, gangbang, comme « partie carrée »… Oui, la locution gangbang est soudainement entrée dans le vocabulaire français avec le développement de l’Internet à la fin des années 90 et j’avais moi-même évoqué le phénomène de remplacibilité des idiomes opérationnels dans mon septième ouvrage sur la mondialisation ouverte des…
KROULIK : Veuillez vous asseoir, monsieur Attali. Mais peut-être puis-je vous appeler Jacques ?
ATTALI : Jacques ? oui, bien sûr, et demandez-lui un déca.

Une des greluches à téléphone portable s’esclaffe du pet de l’esprit de son interlocuteur inconnu. Aussitôt, le larbin attalien la fait sortir du rade, sous l’œil j’y crois pas han de sa copine.

ATTALI : Messieurs, j’ai tenu à vous rencontrer car vous savez que la question de l’avenir m’occupe. Elle fut d’ailleurs le fil d’Ariane de mon œuvre, tout au long de ces trois cents soixante-treize ouvrages que j’ai publiés ces dix dernières années. Comme le disait le président Mitterrand, Attali dans l’avenir comme dans le marc de Bourgogne. Lorsque vers 1750 avant l’ère commune, Hammurabi fit graver le code qui porte son nom…
PARACELSE : L’ère commune ? Vous voulez dire jésus Christ ?
ATTALI : Ne prononcez pas le nom de ce traître devant moi, ou j’appelle Louis Schweitzer !
SKYMANN : L’amour à bi, c’est un truc de partouze ?
ATTALI : Vous voulez dire gangbang ?
GABRIEL FOUQUET (à ses conseillères slaves) : Calme, les filles, caaaalme…
RENE JACQUOT : Vous parliez d’avenir, monsieur Attali ?
ATTALI : Effectivement ! Vous savez que votre sondage sur les retraites a beaucoup plu en haut lieu. Et le haut lieu, je connais : j’y habite. Comme vous le savez, j’ai quelques idées sur la façon de régler la douloureuse question des retraites, et je ne rechigne jamais à prendre…
KROULIK: A prendre les idées des autres.
ATTALI : Comment, monsieur, vous insinuez !
KROULIK : J’insinue rien du tout, j’affirme. Vous êtes ici pour nous piquer nos idées.
LE(S)TAT : Ouais, et on sait que vous êtes même capable d’y mettre le prix mais nous, on n’est pas du genre à se laisser acheter !
GABRIEL FOUQUET : Lé(s)tat, mon ami, aurais-tu la gentillesse de ma passer une clope ?
LE(S)TAT : j’fume plus, tu le sais…
GABRIEL FOUQUET ; Eh bien, dans ce cas, vas donc m’acheter un paquet de Black Bombay.

Lé(s)tat sort. Attali tord un peu le nez. L’assistance semble attendre qu’une chose soit dite, mais comment faire ? Seul un leader-né peut se sortir d'une telle impasse.

GABRIEL FOUQUET : Bien ! Reprenons notre entretien. Comme notre ami le disait avant que je ne l'envoie gérer un important problème matériel, nous ne sommes pas du genre à nous laisser acheter, surtout à un vil prix. Tout est affaire de mesure…
ATTALI: Dans ce cas, j’aimerais connaître les grandes tendances des réactions du peuple à vos propositions.
AMIRAL POTIRON : Le peupl’ ? Maaaaaais le peupl’, cher monsieur, le peueueueueple n’en a rien à foutre des projets de retraite ! Il y est déjà, et depuis longtemps, à la retraite, le peupl’ !
ATTALI: Allons, j’ai besoin de connaître les résultats de votre sondage, afin d’en présenter une synthèse officieuse en haut lieu, pour le bien de tous. Je vous rappelle que si nous ne trouvons pas des solutions au problème des retraites, il nous faudra céder aux propositions de Ségolène Royal. Alors, je vous demande un peu, hein ?
GABRIEL FOUQUET: Diable ! C'est urgent, en effet. En revanche, notre spécialiste des sondages vient de me prévenir qu’il est pris dans les embouteillages et n’en n’a plus que pour quelques instants (qué menteur,n ce Gaby). Il va arriver. En l’attendant, je vous propose d’aborder un sujet de conversation quelconque, pour passer le temps. Monsieur Attali, que pensez-vous de Raymond Domenech ?
ATTALI: Il y a près de vingt-cinq ans que j’ai prophétisé l’échec de la politique domenechienne en matière de management participatif à ailettes de sustentations…

(Nous laissons l’aréopage boire les paroles du prophète en attendant l’arrivée de Beboper)
Dix minutes se passent)


Beboper arrive enfin. Arrêté par le larbin d’Attali, qui a pour consigne d’isoler son maître des remugles plébéiens, il le désarçonne en deux phrases pleines d’ironie et d’une logique si surprenante qu’on n’y résiste pas. Beboper entre donc dans l’agora, laissant derrière lui la mâchoire pantelante du sous-payé.

BEBOPER: Tut, tut, tut, je sais : je suis en retard. Mais je ne vous ai pas privé de ma présence par simple plaisir de le faire, j’étais occupé. Je reviens de chez Archischmock, on a travaillé toute la nuit pour l’analyse du sondage et puis des potes sont arrivés et ça s’est terminé par un bœuf ousqu’on a mélangé le jazz, la musique de chambre et le gangsta rap. Il avait même invité Morsay par Dailymotion interposé et vous savez quoi ? il est venu ! Ouais, Morsay est venu, très gentil, très humble, bien rasé et tout. Il est tout timide, ce mec. Le seul hic, c’est qu’en reprenant sa bagnole, elle avait deux pneus crevés, ça lui a foutu les boules : Archi habite un quartier peu sûr… Mais à part ça, il a été ravi de la soirée. Il est même reparti avec un t.shirt à l’effigie d’Archischmock !
SKYMANN: t’en as un sur toi ?
BEBOPER: Natürlich !

Il exhibe alors un t.shirt jaune pétant où s’affiche le visage d’Archischmock avec cette légende : Vedette. Tout le monde se précipite pour essayer d’en avoir un, sauf le boss, évidemment.

GABRIEL FOUQUET: Bon, messieurs, c’est pas tout ça, mais j’ai des bouches à nourrir. Et ce sondage, alors, on a les résultats ?
BEBOPER: Natürlich ! Les grandes tendances sont simples : travailler plus longtemps, spécialement pendant sa retraite…
ATTALI(marmonnant) : Bien !
BEBOPER: … S’enrichir en ruinant l’économie des pays faibles, au moyen d’un fond de pension français très agressif…
ATTALI(marmonnant) : Bien ! J’ai la BERD pour ça…
BEBOPER: … et prendre aux riches pour donner à tous…
ATTALI (vif) : Pop pop pop pop! Il doit s’agir de l’inverse, non ?
RENE JACQUOT : Vous voulez dire prendre au plus grand nombre pour donner à quelques uns ?
ATTALI : ben oui, comme d’habitude.
PARACELSE : Hé, ho! on n’est plus sous Mitterrand !
ATTALI : Ecoutez, j’ai quelques connexions avec le pouvoir actuel et, sans vouloir donner de nom, je peux vous certifier qu’au plus haut niveau décisionnel, on est resté très mitterrandien sur ce point. En tous cas, cette proposition a peu de chance de séduire. Et d’ailleurs, elle serait parfaitement contre-productive.
PARACELSE : Ben voyons…
BEBOPER : Sinon, nous avions également proposé d’exporter nos vieux vers le Sénégal…
KROULIK : L’Algérie serait mieux : à part au gouvernement et dans l’état-major militaire, elle manque de vieillards. La moitié de la population a moins de vingt ans. Ils peuvent donc bosser pour payer les retraites des vieux, ceux qu’on leur enverrait !
ATTALI : Mais monsieur, vous n’y pensez pas ! On sait ce que donnerait une émigration de masse, elle déséquilibrerait l’économie du pays accueillant, son mode de vie, sa société toute entière ! Sans compter les problèmes de valeurs philosophiques, les rapports sociaux, les habitudes anthropologiques, la question religieuse et culturelle au sens le plus large. La vie quotidienne, même au niveau le plus trivial, ne pourrait plus se dérouler comme elle le faisait depuis des siècles. Il est même probable que les populations arrivantes en viennent assez rapidement à revendiquer un statut spécial, risquant ainsi de faire éclater l’unité de ce pays millénaire. Non, faire émigrer nos seniors vers l’Algérie serait une grande source de conflits. L’Algérie a le droit de conserver son entité intacte, monsieur, sa culture, son art de vivre !

Le silence qui suivit ce discours entra immédiatement dans les annales du silence, dans la catégorie « intensité maximale ». Tout le monde se regardait, hébété.

RENE JACQUOT: On avait aussi proposé le truc inverse, mais forcément, ça va pas vous plaire non plus : accueillir 25 millions de jeunes venus de pays du sud…
ATTALI : Excellent ! J’achète !

Immédiatement, le larbin déposa une valise Samsonite (made in China) sur la table. Attali l’ouvrit : un paquet de pognon en billet de 100.

SKYMANN (revêtu du t.shirt Archischmock) : Énorme potentiel !

Les deux gardes du corps slaves se jettent au cou d’Attali, qu’il a fort faible. Il pousse un petit hou ! glisse de sa chaise et se cogne le chou sur le carrelage. Les deux bombasses chutent avec lui. Putain, quels culs elles ont !
Profitant du bordel, des mains anonymes engourdissent quelques liasses, aussitôt remplacées par les annuaires téléphoniques qui traînaient. Tandis que René Jacquot aide le larbin à relever le gymnaste, Gabriel Fouquet referme vite fait la valise en prenant un formidable air moral.

GABRIEL FOUQUET : Monsieur Attali, vous avez entendu nos propositions et n’en n’avez retenu qu’une seule. Dans ces conditions, pas question d’accepter de vous la vendre, quel que soit le prix que vous en offrez ! N’insistez pas, nous sommes incorruptibles !
Venez les gars, quittons ces lieux et remettons-nous au travail !

Toute l’équipe sort donc sous les yeux d’Attali. Il les regarde traverser la rue puis se mettre à courir en faisant des bonds et en hurlant "Champagne"! Quels irresponsables… Il repart lui-même plus lentement en direction de la limousine, parlant pour lui-même à voix basse, tandis que son larbin se perd en courbettes.

ATTALI : C’est vraiment dommage. Avec une idée pareille, on aurait insufflé un air de jeunesse à la France, on lui aurait apporté de la force de travail bon marché, on aurait rééquilibré la pyramide des âges. On aurait construit des grands immeubles à la périphérie des villes pour accueillir dignement ces migrants. Leurs femmes les auraient rejoints et bientôt, leurs enfants auraient fait résonner leurs cris de joie dans la cour de nos écoles… ils auraient apporté avec eux leurs habitudes culinaires si délicieuses, leur culture si riche, que nous aurions tous partagée comme à l’Institut du monde arabe… j’en aurais fait un livre…