17 septembre 2009

L'écureuil n'aime pas les handicapés à scrupules

Les gueux s'inquiétaient de ne plus pouvoir trouver de koulaks à déporter, de bourgeois à étriper, d'aristocrates à guillotiner, de fermiers généraux à mettre au saloir...

Avec la crise, les contours d'un nouveau défouloir se précisent... Certes les capitaux sont dématérialisés... mais pas les banques... ni l'espèce de bigorneau planqué dans son agence à qui on donne du "Mr le directeur".
Des idées pour le faire sortir de sa coquille?

En attendant, un petit document intéressant:





12 commentaires:

  1. Si un jour des statistiques sortaient sur le nombre de suicidés, d’alcooliques, de drogués, d’accrocs aux médocs, de divorces, de stress invivables et de SDF liés au monde moderne du travail, les chiffres seraient hallucinants à l’échelle d’un seul pays. D’ailleurs, il est probable que ces chiffres existent, mais sont totalement occultés. Un des plus grands tabous contemporains.
    En tout cas, un témoignage capital que cet extrait audio.

    RépondreSupprimer
  2. @Paracelse

    Clairement. Ceci dit on sait déjà qu'au sein de l'UE la France est première sur la consommation de cachetons, et très bien placée aussi sur la consommation de cannabis et d'alcool...
    Tout un pays qui se défonce pour oublier, chacun à sa manière.

    RépondreSupprimer
  3. Il y a aussi tous ceux qui se portent merveilleusement bien, cravates savamment distendues et sourire carnassier aux lèvres et qui sont autant d'exemples de réussite et donc de regrets pour le travailleur lambda.

    Je songe moins à ceux de la vidéo postée l'autre jour par Reune, qu'à des profils Type Taddéï. Bref à tous ceux qui excellent dans l'art de bien travailler et qui font chier tous les autres avec leur bonheur revendiqué.

    RépondreSupprimer
  4. @yes sir

    Tu parles de ce genre de personnes : http://www.poffysmoviemania.com/AmericanPsycho_caption.jpg ?

    Ceux qui se défoncent au travail sont les pires malades.

    RépondreSupprimer
  5. la mise en scène de ce portrait est insupportable de misérabilisme... C'est terrible, les journalistes ne peuvent plus s'en empêcher. Musique triste, intro à la limite du ton déchirant...

    Sur le fond, la qualité est aujourd'hui bannie des us professionnels, en particulier dans les métiers de service, qui sont donc du faux service : tout le monde est engagé sur la voie du paravéritable quand ce n'est pas celle du mensonge pur et simple. Un signe : actuellement, formuler une réclamation en cas de service défaillant, donc pour des motifs légitimes et contractuellement élémentaires, est devenu un authentique parcours du combattant (multiplication des interlocuteurs, et encore, lorsqu'on a la chance d'en identifier un). Le piège se referme à la signature des contrats d'adhésion, c'est à dire ceux dont on ne peut discuter les clauses, les seuls qui existent encore en vérité.
    Autre signe : tout temps de réflexion est devenu un temps mort en entreprise. Et dans une réunion, très à la mode aujourd'hui, tout le monde sait bien que rien n'est véritablement échangé ni réfléchi. Une sorte de rituel creux, vide.

    Les injustices dans le monde du travail sont souvent soutenues par la statistique. La stat est froide, franche, directe. Mais en quoi ? Car on peut toujours lui faire dire tout et son contraire : en l'occurrence, ça pourrait être une preuve de manque d'efficacité, appréhendée sous l'optique d'une trop faible quantité hypocritement assimilée à une absence de qualité.
    Et ça peut aller loin dans la connerie cette affaire. Un ami à moi a d'ailleurs été récemment licencié alors qu'il était le commercial de sa boîte qui faisait rentrer le plus de clients. Le problème ? Son rendement en termes de phoning était largement inférieur à celui de ses petits collègues robotisés...

    Denis n'est pas commercial ? Ben, c'est justement là qu'il se goure pour ses n+x. Pour eux, à partir du moment où le chalant signe : c'est un client et c'est la seule chose qui compte, car satisfait ou non, il restera client ; il est piégé à la signature. La réclamation ne fonctionne pas, à moins d'être acculé, vous formulez un recours juridique vous ? Oui, avec direct un chèque de provisions à signer de 1 500 euros ? cela vaut-il réellement le coup ? Combien de temps de souci au programme ? Et combien de méandres de forme ? Living Kafka !

    Aujourd'hui, le cheminement logique de l'homme passe par le prêt immobilier et puis un, deux, trois prêts mobiliers. Tout salarié se retrouve ainsi piégé, à la merci de l'aléa professionnel. La pression est forte car les prêts, ben c'est juste devenu la vie. Un jour on se réveille licencié, on ne paye plus, on perd tout et c'est l'abominable chômage, et c'est la rue. Le joli conte...

    Denis n'est pas une exception, heureusement. Pourtant, ce type de travailleur finit toujours par se voir coller une étiquette de rebelle, d'insoumis ou de héros. Les mêmes qui lui collent cette dernière étiquette, mon Dieu, pour rien au monde ils ne feraient de vague propre à leur faire perdre leur boulot.

    Apprendre à désapprendre certains besoins, ça empêcherait certains de vivre au dessus de leurs moyens.
    Pour le reste, penser qu'un niveau de salaire vous fait passer d'un coup du camp des losers à celui des gagnant-gagnant est une énorme blague. De l'esclavage à la vertu, y'aurait que cent euros ?

    Après, c'est sûr, avec le Lexomil, tout est supportable. Les salariés d'Orange manquent en fait uniquement d'écoute. Le management, on n'a rien à lui reprocher.

    Maintenant, Denis peut être rassuré : il n'a plus qu'à attendre de passer franchement dans la case des seniors pour retrouver un emploi. Cela dit, le handicap peut être aujourd'hui une arme redoutable sur le marché du travail...

    RépondreSupprimer
  6. @ Bab

    Not Found

    The requested URL /AmericanPsycho_caption.jpg was not found on this server.

    RépondreSupprimer
  7. @ Lestat
    Maintenant, Denis peut être rassuré : il n'a plus qu'à attendre de passer franchement dans la case des seniors pour retrouver un emploi.

    Va dire ça à ma mère et elle t'en colle une direct.

    RépondreSupprimer
  8. "la mise en scène de ce portrait est insupportable de misérabilisme..."

    C'est vrai, en revanche, ce qu'il dit sur les nouvelles méthodes plus que limites des banquiers pour refourguer des produits de merde comme de vulgaires petits commerciaux un poil escrocs est exact.

    RépondreSupprimer
  9. "Va dire ça à ma mère et elle t'en colle une direct."

    c'est de l'ironie Para. y'a une hypocrisie incroyable sur l'emploi des handicapés.

    RépondreSupprimer
  10. @Oui monsieur

    Essaye donc avec l'adresse entière.

    RépondreSupprimer
  11. @ L(é)stat

    toutes mes félicitations

    vous avez résumé exactement la situation des salariés dans les entreprises, j'ai l'impression d'entendre parler de la mienne !

    ce n'est pas tellement le travail qui est usant, il n'est plus aussi pénible physiquement, mais de vivre au milieu de cet absurdistan permanent, de cette autocritique perpétuelle du on a pas assez bien fait, le tout orchestré par des stats excels de merde même pas vraies, d'êtres "fiers" en permanence: de la production de cho7 mensuelle, du km de pécu économisé pour la planète, et j'en passe.

    votre comm mériterait un article

    en tout cas moi je m'en garde une copie ;).

    bonsoir !

    RépondreSupprimer
  12. Framboise, si ça vous intéresse, j'avais commis ça y'a quelques mois : http://www.culturalgangbang.com/2008/12/la-36me-heure.html

    RépondreSupprimer