13 novembre 2008

Syl Johnson

Powersoulman à la voix puissante et percutante, aux orchestrations fortement rythmées, chaleureuses et profondes (là où un Al Green joue la carte du son soft, lui ne cherche pas à t'enrober le pavillon de l'oreille, mais te frappe direct au tympan), Syl Johnson connaitra un gros succès au début des 70's avant, comme beaucoup d'artistes blues/soul de sa génération , d'être englouti par les terrifiantes années 80. Ne manquant pas de ressources et en bon self-made man américain, il se lance dans la restauration rapide spécialisée dans le poisson en ouvrant une chaine de fast-food.
Quasi retiré du music bizness, il sera sorti de sa réserve par quelques jeunes pillards mélomanes à grosses bagues et la magie du sample. Pas particulièrement offusqué, notamment grâce au chèque à 6 chiffres qu'il reçoit du Wu-tang pour le sample de Different Strokes dans l'effarant Shame on a nigga, Syl en profite pour reprendre sa guitare, le chemin des studios et des festivals. Particulièrement sur le vieux continent et en France où chaque petit village se doit d'avoir son festival jazz/blues. Syl Johnson et la France, c'est une vieille histoire, son dernier opus dans les 80's étant sorti sur un label made in franceland.
Petite sélection du vieux Syl :

5 commentaires:

  1. Ha, comme c'est bon... il avait tout ce mec. Etre obligé de vendre des poissons après ça...

    RépondreSupprimer
  2. oh yeah...c'est génial! Je ne connaissais que "Different Strokes".
    "I Hear the love chimes" a été samplé dans un très bon hip hop figurant dans la B.O. de Ghost Dog, "Strange Eyes"

    RépondreSupprimer
  3. ouais...et "I hate I walked away" a été samplé par NTM ou IAM..je sais plus trop mais...j'en mettrais ma main au feu!

    RépondreSupprimer
  4. Ouaip, ça a été samplé par IAm sur "elle donne son corps avant son nom", album Ecole du Micro d'Argent.

    RépondreSupprimer