31 juillet 2008

Tiens-toi bien!

Le film complet se trouve ici : http://www.renaud-camus.org/articles/lire.php3?article=127



Comment ne pas lui donner en partie raison. L'injonction "ne pas se prendre la tête" -sacro-saint commandement de la fête- c'est l'ordre d'oublier son héritage culturel.

Ceci dit, mes goûts littéraires m'incitent à ne pas oublier ce qui, à mon avis, fait aussi l'esprit français.
Ripaille, gaudriole et bonne blague ; sans rien ôter à la profondeur du propos.
Le roman de Renard, les farces du moyen-âge, Rabelais (sans parler de Verville), Brantôme, Molière, Maupassant, Pergault, Aymé, Pagnol, Brassens, Fallet etc..

Autant d'auteurs qui, si ils ne permettent pas de prendre la pose "aristo-branchouille" - elle aussi chère à l'époque -, sont des remèdes à la grisaille et à la bétise.

Le dernier sketch de Semi-Kebab

Bouh !

28 juillet 2008

Big Daddy Kane en représentation exceptionnelle pour le CGB

En exclusivité pour le CGB, la plus grande légende du rap US bichonne le Mic, après 10 ans d'absence, et nous offre un concert exceptionnel uniquement pour le CGB.


Big Daddy Kane (né Antonio Hardy, le 10 septembre 1968) est un rappeur originaire de Brooklyn.

Antonio Hardy grandit à Bed-Stuy, un quartier de Brooklyn. Sa carrière débuta en 1984 grâce à un certain Biz Markie sous le pseudonyme Big Daddy Kane, Kane qui signifie « King Asiatic Nobody's Equal ». Lui et Kane étaient de très bons amis et Biz fut très impressionné par son talent de rappeur et le présenta au producteur Marley Marl qui dirigeait le groupe « Juice Crew » dont Kane et Biz Markie compteront parmi ses membres les plus importants. En 1987, Big Daddy Kane signe un contrat chez « Cold Chillin ». Il enregistra son premier single « Raw » qui fut un véritable phénomène dans le rap underground. La même année, il sort Long Live The Kane son premier album, son premier classique, qui le propulsera au sommet du rap notamment avec le single « Ain't No Half-Steppin ». Un an plus tard, son deuxième album It's a Big Daddy Thing obtient un énorme succès. Sur cet album, il travailla avec le producteur Teddy Riley sur le titre « I Get the Job Done ». En 1990, Son nouvel album A Taste Of Chocolate obtient un très bon succès avec ses featurings avec Barry White, Camilla Shabazz (la fille de Malcolm X) ou encore Dolemite. Un an plus tard, son album Prince of Darkness ne réussit pas à suivre le succès des précédents. C'était beaucoup plus du genre RnB que du pur Rap que ses fans attendaient. Big Daddy Kane continua à être présent sur les scènes du showbiz en faisant des photos à moitié nu pour le livre de Madonna titré « Sex » et aussi pour le magazine Play Girl. En 1993, son nouvel album Looks Like A Job For n'eut, malheureusement, aucun succès. En 1994, il signe un contrat avec un autre label, « MCA Records » et sort un autre album intitulé « Daddy's Home ». Big Daddy Kane débuta une carrière dans le cinéma. Il joua notamment dans « Western Posse » ou encore dans « Meteor Man ». De 1994 à 1997 il se retira de la scène. Ce n’est qu’en 1998 qu’il réapparaît avec son dernier album « Veteranz Day » sur « Blackheart Records » qui passa totalement inaperçu. Un best of intitulé The Very Best Of Big Daddy Kane sort en 2001.

Big Daddy Kane reste l'une des plus grandes légendes du rap. Il joua un rôle important dans ce qui est considéré comme « l'âge d'or du rap ».

En 2006, il apparaît dans le documentaire musical de Michel Gondry : Dave Chappelle's Block Party.


Fatal error

Au CGB on considère que diaboliser Val est un plaisir de fin gourmet ; gag sans cesse renouvelé de l'arroseur arrosé.
Nous ne le faisons même pas pour défendre ce vieux con de Siné, qu'il aille se palucher avec son pote Gloupier le Moche... Entre gentitouplins de haute souche mollardant sur plus "maudits" qu'eux(1).

Non, nous le faisons par pure bêtise et méchanceté...




(1)Voir le dernier billet non-publié de Siné où il se croit obligé de s'en prendre à l'ami chocolat

27 juillet 2008

"La minorité c'est tout"

Toute la crasse du gauchisme... Fulgurance deuleuziene... "Les problèmes du tier-monde sont plus proches de nous que les problèmes du quartier"... Les nouveaux philosophes sont bien les enfants de Deuleuze, même si il faisait mine de les détester (la honte sans doute).
Aujourd'hui, si je me tourne vers Sarko et son troupeau de communicants, je constate qu'ils ont bien compris le message du vieil alcoolo: "la minorité c'est tout".


Récession? Reiser et Choron avaient déjà LA solution

A l'américaine !

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YEAH!!!

Ca plairait à Philippe Val cette histoire...
Elle est à la fois philosémite, féministe et humaniste... Tout ce qu'il aime.
Ceci en revanche:

Sans doute moins...

26 juillet 2008

Les bons gros mots croisés de l'été


C'est l'été, une odeur de fête et de gaz d'échappement ondoie sur la France superbe : la Seine s'ourle de palmiers citoyens, la femelle donne à voir ses cuisses, les piafs piaffent et les jeux ineptes envahissent le moindre périodique de bonne femme. Les membres du CGB, culturellement conscients et soucieux d'avancer sans renâcler sur le sentier radieux du progrès universel, avaient pensé prendre un temps d'avance sur la mode en vous exhibant leurs cuisses viriles ; mais les commandements du droit naturel et de la Philanthropie nous firent renoncer à cet audacieux projet. Nous avons donc pris langue avec Jack Lang, notre estimé parrain qui n'est pas le frère de Lang Lang, pour savoir que faire : une grille de mots croisés, nous souffla-t-on.

Sitôt fait. Le CGB a l'honneur de vous présenter ses bons gros mots croisés de l'été, validés par le monumental Djack dans un récent communiqué de presse :
"Au carrefour des savoirs, des plaisirs et des cultures, le CGB nous offre là une oeuvre remarquable de par sa liberté et sa modernité, démontrant de manière ambitieuse que la démocratie du goût, force vive du progrès et du renouveau culturel, n'a pas abdiqué ses prérogatives. J'ai fait confiance à ces hommes de talent, à leur désir lumineux de générer et de partager ensemble une culture originale, vivante et métissée. Oui, j'aperçois dans cette grille de mots croisés une surprenante faculté de création, capable de s'adapter pleinement aux évolutions technologiques qui bouleversent nos certitudes et notre appréhension de la beauté dans un monde mouvant. Pour y affermir le rayonnement de la France, il ne faut pas hésiter à abattre les murs nauséabonds de l'idéologie, à jeter de nouvelles perspectives, à lancer des ponts dans toutes les directions : la réacosphère a droit à sa propre culture. Je regrette toutefois de n'avoir pu entrevoir les cuisses du beau Gabriel Fouquet."

Cliquez ci-dessous pour voir nos charmants mots croisés à imprimer.



Qui aura le front de compléter la grille à temps gagnera une photo dédicacée de Peggy Corlin et/ou toute notre considération. Communication de la solution le 1er septembre 2008.

(Note du CGB : une extravagante partie de notre lectorat, pour son malheur, avait cru lire que la solution serait dévoilée non le 1er septembre, mais le 1er août 2008. C'est là pure folie. Où sont les preuves, messieurs ? N'écoutez pas ces vils affabulateurs : nos mensonges sont plus vrais que les leurs.)

In & Out

La "réacosphère" a désormais son observatoire officieux qui répond au doux nom de A l'Extrême (l'Actualité de la Droite de la Droite, tout un programme ...)



Il y a ceux qui y sont et les autres ...

Nos chers petits sauvageons

Ayant trainé mes semelles Nike dans un milieu d’arsouille, lors de mon épopée juvénile où j’étais légèrement délinquant, je vais vous conter la fabuleuse histoire de ma jeunesse racailleuse dans une cité limitrophe de la belle Parisienne.
Il y a de tout dans la délinquance de banlieue. De, la racaille par moutonnerie, parce que c’est de la bombe, c’est telmor, ça chiredé, à, la racaille qui plaque le gros bifton sur le frigo de sa mater comme dans le film, estampillé boboïtude, « La haine », en passant par celle purement crapuleuse. La majorité du sérail, essentiellement d’origine magrébine, se situe dans la première catégorie (j’ai même connu un fils de PDG de PME qui racaillait). Un plus petit nombre est Africain subsaharien ou papayou des îles et encore plus réduit se trouve le pedigree européen (souchien-chiens ou autres). Puis quelques asiatiques, mais alors là, c’est aussi rare qu'un coran sur la table de chevet de Philippe Val.
On possédait tous un point commun comme fondement, principe directeur. Ce déterminisme premier, c’était la connerie avec un grand C aussi majestueux qu’une lettrine d’un manuscrit ancien (il m’en reste quelques pans). J’en ai trimballé de la mentalité de demeuré, fier comme un paon avec ses ocelles exhibés. Oh, oui… ça, on peut le dire, j’ai exposé ma crétinerie sans hésitation… et putain, qu’est-ce que je l’ai chouchouté ! Autant que Blueberry d’Ilys si le miracle de coqueter avec Adriana Lima s’opérait (en lui souhaitant bonne chance).
Parce que là réside le fond du problème ! Ce n’est ni la pauvreté, ni la misère, ni le manque de structures, de respect… non, le problème, c’est la pure et grandiose connerie ! Ce taureau fougueux et incontrôlable qui s’excite à la moindre muleta écarlate de la transgression. Dès qu’une dinguerie pouvait être commise, elle s’exécutait dans la fraction de seconde suivante. Le code de ce virus est gravé au burin dans le marbre de l’inconscient, en tant que commandement numéro un de la charte universelle du petit merdeux.
Et ce n’était pas de la bonne vieille connerie malencontreuse… oh, non ! Mais de la connerie étudiée, réfléchie, dument planifiée avec des stratégies affutées à l’instar de l’état-major yankee pendant la première guerre du Golfe. Qu’est-ce qu’on a pu foutre le dawa ! Je me souviens encore de cette piquante beauté et de sa merveilleuse idée d’inviter un des nôtres pour ses dix-huit ans. Elle avait préparé avec soin sa petite fiesta en louant une salle à la mairie et rédigé ses sympathiques cartes d’invitation en éprouvant une exaltation mystique proche de Sainte Thérèse d’Avila. Elle avait absolument tout prévu pour que les réjouissances laissent une trace indélébile dans sa mémoire. Tout, sauf une chose… qu’une bande de névrosés à l’éducation d’Ostrogoth se radine au nombre d’une trentaine d’effectifs avec l’unique souhait de pécho de la cramouille et éventuellement de déstructurer un superhéros défenseur de ces dames. En clair, on ne visait pas les mêmes objectifs que la donzelle. On avait peloté comme des épileptiques. On avait siphonné les réserves d’alcool comme des moines défroqués éclusant la cave à picrate de l’abbaye de Fontfroide. On avait insulté tout le monde sans être atteint du syndrome de Gilles de la Tourette (encore que) et on avait dépouillé quelques bouffons qui rasaient les murs prêts à jeter un camarade dans nos paluches dans l’espoir de s’en tirer. Qu’est-ce qu’elle a pu en chialer des hectolitres de naïveté ! Et nous, on demeurait tout jouasse, tout guilleret. Elle aurait dû savoir que lorsque l’on invite un loup, il se déplace toujours avec la meute. Mais ça a dû lui échapper en cours de route, certainement sous l’effet de l’excitation ou de son éducation « Club Dorothée ».
Comme fait d’armes, on détenait entre autres : déféquer avec générosité son colombin dans les chiottes de McDonald’s et refaire la peinture avec (ça a quand même plus de gueule que José Bové ! Non ?) ; aller en boite de nuit en RER en fumant des bedos au grand dam de la clientèle excédée, faire peau de zob et regagner le quartier en flibustant une caisse pourrave ; se bichonner la monstrueuse pendant le cours de math ; narguer les pions gauchistes avec nos gros cônes cancérigènes ; jeu-concours à base de coup de pression et rafales de mandales sur des mollassons choisis au hasard de nos humeurs ; pelotage aléatoire de formes protubérantes ; dawa systématique comme seconde nature ; pugilat anarchique et intensif inspiré par notre passion pour les films de kung-fu Hong-Kongais ; et plein d’avenantes délicatesses que je vous épargne par oubli.
Mais ce genre d’anecdotes, c’est un verre d’eau pour un chasseur. À dix-huit ans, en tant que jeune pousse de banlieue, on a plus que deux lubies… tenir une chienne en laisse qui baisse les yeux et acquérir assez de pépètes pour se torcher avec. Alors, on a commencé à penser business et établir les contacts. On détaillait une savonnette de résine de cannabis de deux cent cinquante grammes en quelques jours, ce qui nous permettait de fumer à l’œil et d’amasser quelques billets (pas grand-chose). On se cotisait à quatre pour acheter un kilo afin de réduire le prix de chaque savonnette (depuis la fin des années 90, elles sont généralement de deux cents grammes, mais la qualité du produit a augmenté). Un an après, on a accaparé la marchandise par lot de cinq kilos qu’on distillait dans l’économie parallèle en deux semaines environ, et tout ça, pour gagner à peu près quinze mille cacahuètes par mois chacun. Mais j’étais con, je vous le rappelle, et j’ai des restes. Mais quinze milles à la vingtaine insouciante, c’est pas mal comme départ dans la vie, hein ? Sauf que la dure loi de la réalité se présenta un jour avec sa carte de visite flambant neuve. Cette dure réalité si bien formulée par Sir Winston Leonard Alexander Spencer Churchill alias le gros sybarite. « Man is a wolf to man… whore, Clémentine, where did you put my cigars and my whisky ? Motherfucker ! »
Et les loups s’avéraient voraces, exhibant leurs canines pointues et dégoulinantes de baves avec l’air de dire que la soupe est servie. Cave, raclées, flingue dans le bec. Pas plus explicite comme message… on a lâché la grosse galette… cinquante mille balles de nos poches, avec en prime une bonne grosse coulante et des railleries que j’entends encore en dolby surround.
Après cette leçon de vie à l’opposé du film « le Cercle des poètes disparus », certains, dont bibi, se sont apaisés. D’autres ont continué dans cette voie. Ils finiront pour la plupart subventionnés par nos impôts à entretenir leur musculature toute la journée entre quatre murs Floriacumois.
Tout ça pour dire qu’en règle générale, la connerie domine en banlieue plus que la nécessité de la délinquance et en outre l’un n’empêche pas l’autre. Mais, une chose m’inquiète depuis quelque temps. On avait beau redoubler d’ingéniosité dans la débilité et crapahuter sur des traverses pourries, on n’était pas des barbares, ni nous, ni la plupart des racailles que j’ai côtoyés. Mais depuis les émeutes de 2005, les comportements asociaux de nos chers sauvageons ont franchi un échelon significatif.
Je n’apprendrai à personne que l’environnement à une influence capitale sur la psychologie des individus. Nos tendres cités françaises, à part exceptions, ne sont pas miteuses, mais elles sont considérées comme telles par notre degré d’exigences consuméristes. Le gros des mentalités, dont la non-éducation a défriché le terrain, est largement influencé par la sous-culture rap et les films violents. Lorsque Joeystarr, au début des années 90, lançait des expressions pour trisomique décomplexé, comme « à base de Pow Pow Pow ! » ou « c’est de la bombe, baby ! », elles effectuaient le tour des quartiers à la vitesse d’un cheval au galop. Des purs sangs appartenant à l’écurie Godolphin de la famille Ben Rached Al-Maktoum. Ils sont stupides ces putains d’effets de style, mais au moins ne prêtaient pas à conséquences. Alors que depuis la fin des années 90 et exponentiellement, les textes de rap prennent une tournure nauséabonde. En gros, on y jacte de plus en plus de barbarie. Mais jugez plutôt ce refrain de Zehef du collectif d’érudits « Truand2lagalère », un exemple parmi des milliers :

Nique sa mère les grosses structures,
Nous, nous, on vient poser notre
culture,
C’est la loi de la dictature,
C’est l’écriture qui censure,
À tout moment, on te met sous filature,
On fait des blessures, des
brulures, de la fracture, de la torture, de la capture,
Et on te défigure,
Mélangez à ça : le rôle du cannabis et sa propension à la subjectivité, l’impunité des émeutes de 2005, la protection idéologique de l’antiracisme, la non-éducation de valeurs saines, un niveau zéro de la pensée, un gout prononcé pour la frime résultant d’un virilisme de gros dur et la popularité grandissante du Happy slapping. Dans combien de temps les inoculations des virus rapologiques aux textes ultraviolents provoqueront-t-elles réellement leurs effets ? Le carnaval de 2005 tient lieu de mise en bouche par rapport au grand cru qui se prépare. Va falloir produire de nouvelles technologies de karcher !

Sinon comme jeunes dangereux, on a ça aussi.



25 juillet 2008

CGBistes Assemble !!

Message de Gaby Fouquet's aux membres du CGB :



Promis au prochain 14 juillet on défilera !

Yeah !

Merci à Para et Kroulik pour leur contribution.

Tour de France: Après le dopage, la diversité...

Cycliste, où l'art de pédaler dans la semoule !

Tout est parti d'un article du journaliste Mustapha Kessous, du Monde, paru aujourd'hui, et intitulé:


Morceaux choisis:

"Il existe un drôle de point commun entre l'Assemblée nationale et la Grande Boucle. Dans un lexique "politiquement correct", on dirait que le Palais-Bourbon et la petite reine manquent de diversité. En termes plus crus, ils renvoient l'image d'une France monocolore où les Noirs, les Maghrébins et les Asiatiques sont portés disparus. Même les deux émissaires africains du Tour –le Sud-Africain John-Lee Augustyn et le Kényan Christopher Froome, de l'équipe britannique Barloworld – sont blancs.

L'idéal "Black-Blanc-Beur" immortalisé par les Bleus en 1998 est dans le cyclisme encore de la science-fiction. Où sont donc les Noirs, les Arabes et les Asiatiques dans le peloton?"

Pee Wee va devoir abandonner le vélo, et se mettre à l'athlétisme...

A l'heure d'emmerdes récurrentes, Le tour de France devrait donc se poser la question de la diversité...

C'est la logique parfaitement absurde de notre ami Mustapha, qui s'ennuie en regardant passer cette France "monocolore" et terne. Déplore que les rares pédaleurs africains soient "blancs". Regrette que le peloton ne ressemble pas au onze de l'équipe de Domenech. Ah cette France ! Elle qui nous avait habitué à une si forte représentation de ses minorités...

Faut croire que tout part en couilles Mustapha ! Si en plus on a pas le droit de battre sa femme...

Décidément, ces blancs n'ont aucun respect !

Clarence, pas encore journaliste... Mais ça ne saurait tarder.

C'est bon pour le moral!


PPDA gagne 45 000 € par mois. Une assistante maternelle gagne en moyenne 900 € nets.
Claire Chazal : 25 000 €… Un cuisinier : 1200 €.
Laurence Ferrari : 22 000 €… Une caissière 1080 €.
Thierry Gilardi : 23 000 €…Un boulanger 1300 €.
Arthur : 100 000 €… Une aide-soignante 1380 €.
Jean-Luc Delarue : 120 000 €… Un conducteur d’engins du BTP 1430€.
Emmanuel Chain : 30 000 €… Un mécanicien 1280 €.
Jean-Pierre Pernaut : 50 000 €… Un ouvrier agricole 1100 €.

Amen.

Réconcilés par la génétique

Les amateurs de race pure, ceux qui veulent savoir si ils n'appartiendraient pas par hasard à une caste privilégiée de leur tribu, les amateurs du dieu Thor ou du roi David... sont enfin réconciliés : Ils fraternisent sur un site qui répond à leur angoisse existentielle.

Ce site s'appelle "IGENEA".
Une bonne hygiène raciale c'est important...
Les généalogistes ont du souci à se faire :

Peut-être avez-vous des racines celtes, vikings ou juives?

Avez-vous des racines juives? Etes-vous un Ashkénaze?
Etes-vous un Levi ou un Cohen?


Peut-être êtes-vous un Germain?

Peut-être êtes-vous Celte?

(Et Aryen? demandera l'innocent)

24 juillet 2008

Mercato


En cette période estivale où les journalistes et les bloggeurs sont en vacances, le CGB n'a pas chômé...

Outre le sémillant Potiron 44/HB, adepte du beau jeu et de la littérature à l'estomac que nous avons transféré directement de la Beaujoire, c'est au tour du distingué Clarence Boddicker de devenir GangBanger (c'est mieux que blackboxer!).

Bienvenue à lui.

A l'e.s.t plus rien de nouveau



A l'e.s.t plus rien de nouveau... Le pianiste Esbjorn Svensson, leader du power-trio emblème du nouveau jazz européen est mort le mois dernier à 44 ans.

Olivier Maulin ou le romancier fifty-fifty



Ah... bande de saloupiots!! Le CGB vous gâte cet été à l'heure où toute la blogosphère est à l'arrêt ou en rediffusion!

Les cons qui vous affirment que l'été est la saison idéale pour faire de la lecture méritent d'être trainés nus par un pick-up sur l'autoroute un jour de canicule. Lire n'est pas une fête, ni un passe-temps, encore moins un hobby... c'est une ascèse.

Prenez Olivier Maulin, voilà un romancier mystique: en deux romans (En attendant le roi du monde et les Evangiles du Lac parus chez l'Esprit des Péninsules de Naulleau), cet ancien barman nous a livré les clés d'un nouveau monde fantastico-picaresque et antimoderne dans lequel Festivus festivus semble sévèrement corrigé par Nouvelle école et René Guénon.





D'Olivier Maulin, on retiendra d'abord le souffle épique de ses romans, le côté don quichottesque de son récit... Attention, nul place pour le roman initiatique à la Paulo Coelho chez Maulin, non... Maulin c'est l'orgie mystique, le Ragnarok... comme en témoigne les différentes scènes apocalyptiques qui ponctuent ses romans (mention spéciale pour la partouze finale dans En attendant le Roi du Monde ou la rencontre avec les esprits de la forêt dans les Evangiles du Lac).

Face au ridicule du monde moderne, Maulin répond par le carnavalesque dans ses romans, comme il le dit lui-même (entretien avril 2008 Chronicart):

"De toute façon, l'époque ne mérite pas mieux comme rébellion, une rébellion tarte à la crème, quoi, qu'on fait en se marrant."

Qu'il est doux dans ses romans de voir cette confrérie de paumés (Grutiers, nains à mobylette, serveuses) s'en prendre avec délectation à la Grande Parade à grand coups de schnaps!

Olivier Maulin c'est le remède ultime à la littérature germano-pratine et au mode de vie CSP+:

" Oui, les petites histoires nombrilistes, moi, ça me gonfle (...) Il y a un délire d'une certaine élite, qui s'est créé un monde qui n'existe pas. Ces conneries de commerce équitable et de bouffe bio, par exemple, c'est une immense tartufferie."

Ce jeune romancier, en plus d'être ésotérique, connait sur le bout des doigts l'espace dans lequel se déroule ses fictions (lire les descriptions hallucinées du vieux Lisbonne ou de la Haute Vallée des Vosges) pour mieux en tirer la substantifique moelle païenne...

De droite, Maulin? Voire de la Nouvelle droite ou Royaliste (il a participé au Politique magazine d'Hilaire de Cremier)? Il s'interroge en tout cas sur le bienfondé de certains aspects de notre humanisme:

" Il y a un côté antihumaniste quand l'humanisme devient lui-même un moyen de terreur. je n'ai rien contre les Droits de l'Homme, mais quand ils deviennent ce qu'ils sont aujourd'hui, comment y croire?"

En vérité, Olivier Maulin est à l'image d'un de ses personnages, fifty- fifty qui s'écriait dans les Evangiles du Lac:

"Le monde en développement ne connait pas la morale et ne peut la connaître, c'est ça qu'il faut vous dire. Et vous avez beau vouloir mettre des freins, le marché les explosera tous, un à un, méthodiquement. Regardez, l'État... même l'État: explosé par le marché! Il a abdiqué, ne contrôle plus rien, ne décide plus rien, c'est un fantôme, un crevard tentaculaire dont la seule occupation consiste dorénavant à emmerder les fumeurs. Toutes les digues mises en place par les naïfs cèdent les unes après les autres et le marché se répand, saccageant tout, détuirsant tous les avoirs et les traditions, réduisant à la misère des millions de gens par la force... Parce que la fameuse main du marché n'est pas invisible, cher ami, elle porte un treillis et des rangers."

Notre auteur alsacien c'est aussi fifty-fifty, 50% tradi/ 50% marxiste-fourieriste avec un petit côté Junger et son "Recours au forêts".

Dans tous les cas, au CGB, nous attendons avec impatience le troisième volet de cette trilogie ésotérique et picaresque écrite par un romancier à la fois célinien et blondiniste avec une pointe d'humour et de fantastique à la Marcel Aymé.

A la demande de Paracelse, voici les présentations de l'éditeur

Les Evangiles du lac:

Pierre Martineau, trentenaire, parisien râleur et désœuvré dont la vie part en eau de boudin, se retrouve le temps d’un week-end dans un village d’une vallée post-industrielle des Vosges alsaciennes à l’invitation d’un couple d’amis. Il y rencontre Suzy Fuchs, une jeune fille qui entretient des rapports particuliers avec la nature et se croit investie d’une mission de conservation des croyances antiques à laquelle elle s’emploie de manière tragico-burlesque. Mystérieusement attiré par elle, le jeune homme plaque sa vie parisienne et vient s’installer dans la vallée. Bientôt rejoint par d’autres personnages de sa trempe, il sera initié tant bien que mal aux croyances de Suzy, qu’assiste l’énigmatique Petit Louis, son lieutenant, un peu simple d’esprit.

Deuxième volet d’un triptyque, après En attendant le Roi du Monde, Les Évangiles du lac participent de la même volonté de redonner un sens au monde, en posant pour principe qu’il est mû par des forces spirituelles échappant à l’homme. Les personnages, des marginaux en rupture de ban, insatisfaits du monde tel qu’il est, se réfugient dans le rêve. Opérant en démiurges, ils n’en parviennent pas moins à créer de la réalité là où elle n’existait plus et attendent sereinement que cette réalité l’emporte sur l’illusion morbide d’un monde désenchanté. Le messianisme de Suzy en Alsace renvoie à celui de Lucien à Lisbonne. Il est dorénanvant suggéré qu’en divers points de la planète, une internationale des élus (ou des paumés), dont Lucien, douze ans après sa disparition, est lui-même devenu un mythe, travaille à poser les conditions d’un renouveau spirituel de l’humanité qui permettra le retour des temps héroïques.


En attendant le roi du Monde:

Romain fait le désespoir d’Ana. “Pas assez citoyen du monde”, selon elle. Qui décide en conséquence de traîner son compagnon jusqu’au Portugal sous prétexte d’en faire un “très excellent immigré” dans ce “pays d’avenir”. Las !, plutôt que d’apprendre la langue de Camoëns, l’homme de sa vie préfère s’entretenir avec les mouettes, lorgner sur les charmes généreux de la voisine et s’acoquiner avec une bande d’illuminés : royalistes dans l’idéal, ratés magnifiques, truands sympathiques, vétérans de la guerre en Angola et apprentis-chamans. À une certaine époque, pas si lointaine, Lucien et Romain, grutiers funambules et anti-héros par excellence, auraient été marxistes révolutionnaires ; ils se contentent aujourd’hui de faire les cons. Ce roman de la tradition revisitée sur un mode humoristique, burlesque, parodique et parfois grinçant n’en questionne pas moins en profondeur notre moderne condition.

23 juillet 2008

Bernard Stiegler interviewé par Taddeï

Une interview de Bernard Stiegler très intéressante sur plusieurs thèmes : la médiacratie, la subsistance, l'existence, la consistance, le désir, le capitalisme culturel, etc.



Bernard Stiegler interviewé par Taddeï 1/3
envoyé par prince_de_conde







Babeth vs Natacha









Le CGB ouvre une nouvelle série d'articles intitulés "Cultural Clash" ou la confrontation de deux figures intellectuelles/ médiatiques voire celle de 2 thématiques brulantes ...

Une fois n'est pas coutume au CGB, nous allons commencer par les Dames avec le match Elisabeth Lévy la causeuse contre Natacha Polony la néorépublicaine... ou le choc des anciennes contre les modernes!




A ma gauche, nous avons la papesse du politiquement incorrect, la contemptrice en chef d'Homo festivus, l'empêcheuse de penser en rond... j'ai nommé Élisabeth Lévy.

A ma droite, nous avons la socialiste orwellienne, la néorépublicaine bouffeuse de féministes à la mord-moi-le-noeud, le hussard de la Ve République... Natacha Polony.

A priori, beaucoup de choses semblent rapprocher les deux donzelles: même éditeur (J-C Lattès), même engagement auprès de Jean-Pierre Chevènement en 2002 (Babeth avec la fondation du 2 mars et Natacha en tant que candidate aux législatives et membre actif du Pôle républicain), même patron qui les a repérées (Jean-François Kahn), même bourse littéraire (Bourse Cioran), mêmes influences intellectuelles (Jean-Claude Michéa, Philippe Muray, Christopher Lasch).

Et pourtant... car il y a un pourtant, on a l'impression que Natacha et Babeth ne s'entendent pas... Babeth après avoir enterré ses illusions républicaines en 2002/2003 et sabordé la Fondation du 2 mars (ou Marc Bloch) s'est réfugiée dans l'antimodernisme et a inventé la critique des médias conservatrice via le site Causeur qu'elle partage avec des vieilles gloires du pasquaïsme (Basile de Koch) et la branche souverainiste de feu la fondation.

De 11 ans sa cadette, Natacha n'est pas passée par les affres de la gauche caviar (Globe Hebdo) comme Babeth et ne semble pas avoir jeté aux orties la profession de foi de la fondation du 2 mars:

"L'indignation ne suffit pas. Seul le travail intellectuel, garant d'une réflexion rigoureuse et indépendante, permettra de penser les mutations que vit notre civilisation et de replacer l'idée d'intérêt général au cœur du débat public et l'action politique."

Natacha Polony à l'instar de Julien Landfried fait partie de ces nouveaux républicains straight qui gardent "leurs fondamentaux" pour mieux attaquer de front la globalisation et la culture du narcissisme. En moins de 5 ans, cette agrégée de lettres classiques a autant commis d'ouvrages que Babeth sur son seul nom (Babeth étant spécialiste des livres écrits à 4 mains) attaquant de front les pédagogistes dogmatiques à la Meirieu (Nos enfants gâchés) ou les féministes en peau de lapin comme Agacinski (L'Homme est l'avenir de la femme).

Babeth, depuis la disparition de feu Philippe Muray et sa brouille avec Taguieff s'est mise sous le patronage d'Alain Finkielkraut... Oubliant les injonctions à la République et au Peuple (on se souviendra du dernier grand colloque de la Fondation du 2 mars en novembre 2003 "l'Espace de l'impossible" qui avait lieu dans les palaces de Deauville... l'idéal pour parler à la "common decency"), Babeth cultive désormais un aristocratisme tout camusien dans son causeur et s'amuse à interviewer quelques anciens amis comme Jean Clair, Marcel Gauchet, Philippe Raynaud, Peter Sloterdijk, Jean-Claude Michéa pour Le Point.

Tricarde dans la plupart des médias (France-Cul, France 3, RTL) Elisabeth Lévy n'a pu vendre son personnage volcanique, effronté et un brin provocateur sexuellement que cinq années avant d'être mise au placard par le système médiacrate. Certains pensent déjà à Natacha dans le rôle de la Passionaria républicaine, espérons qu'elle ne se fera pas étriller comme son illustre consœur/rivale.

Verdict du CGB: malgré sa "jeunesse" Natacha s'avère plus "technique" (plume ciselée, culture impeccable) dans la lutte... contrairement à Babeth, hargneuse et puncheuse ( invectives et mauvaise préparation des dossiers) qui s'est finalement essoufflée au point d'être instrumentalisée par ceux qu'elle combattait.





Nous moquer de 68 et de Mao le progressiste?

Ce n'est pas le genre du CGB, nous ne sommes que recueillement et piétisme.

Le pasteur Miller nous guide...

22 juillet 2008

La dictature de la petite bourgeoisie

Le texte qui suit relève d'une interprétation et d'une extrapolation personnelles faites à partir de l’ouvrage de Renaud Camus (La dictature de la petite bourgeoisie, Privat, 2005). En tant que tel, il ne prétend pas restituer fidèlement la pensée et les intentions de l’auteur et il ne saurait se substituer à une lecture intégrale du livre.

***

Nous vivons sous une dictature, celle de la petite bourgeoisie. Renaud Camus s’emploie à nous le démonter tout au long de ce livre-entretien.
Mais quelle est donc cette dictature, de quoi est-elle faite, quelles sont ses armes ? Et le mot dictature n’est-il pas un peu fort ?

D’abord, la petite bourgeoisie nous impose une dictature parce qu’elle prétend parfaitement coïncider avec la société, ses attentes, ses aspirations. Parce qu’elle est en train de devenir la classe unique. Parce que tout ce qui n’est pas conforme au modèle qu’elle prétend incarner, tout ce qui oppose une résistance à sa façon de penser ne peut même pas être envisagé ni discuté et par retour la rend elle-même indiscutable.

La petite bourgeoisie détient la vérité, sait ce qui est bon pour la société. Elle est la société, elle est le monde.

Ensuite, c’est une dictature parce qu’elle ne laisse plus aucun espace dans lequel on pourrait lui échapper. Parce qu’elle recouvre l’ensemble du champ culturel de SA culture. Parce qu’elle recouvre l’ensemble du champ langagier de SON langage.

Sa force vient du fait qu’elle n’est pas directement palpable, visible. Elle agit en douce, l’air de rien. Elle n’a pas besoin des « défroques officielles du pouvoir » ni des « oripeaux de la dictature » car elle installe insidieusement en chacun de nous un tyran.

Ce tyran en nous est un zélateur du « soi-mêmisme », il nous répète en boucle qu’ « il faut absolument être soi-même » et pour cela, qu’il faut en finir avec l’altérité, c’est-à-dire en finir avec l’héritage, l’hérédité, le patrimoine et sa transmission, c’est-à-dire en finir avec la culture. Ce « soi-mêmisme » c’est la philosophie de la parole donnée qui n’engage plus à rien. C’est le règne du soi-mêmiste « sans vergogne, sans honte, sans respect ».

Le fanatisme démocratisant et anti-élitiste de cette dictature proclame que ce reniement de la (Haute) Culture est la condition de l’égalité et de la culture pour tous. Mais à trop vouloir cette égalité, ce fanatisme ne fait que renforcer les conditions d’une inégalité plus profonde encore. Car son « égalitarisme antihéréditaire » empêche précisément et à première vue paradoxalement, « l’insoumission au destin passif, l’inasservissement à la fatalité, que celle-ci soit psychologique, économique, intellectuelle ou sociale ». Le lecteur se demande alors comment un tel paradoxe est possible.

Renaud Camus aborde alors la question de la formation et de l’éducation des individus. Le creuset culturel, les processus conduits par les institutions culturelles, éducatives et familiales sont les champs d’application privilégiés de la nouvelle idéologie. Car ces champs sont lieux de la rencontre de l’autre, car la dictature de la petite bourgeoisie est avant tout culturelle et intellectuelle.

Et se dessine alors le paradoxe : ces lieux et ces processus, relookés, remaniés, repensés, remodelés, désennoblis, déringardisés, désacralisés, assainis, moralisés et modernisés par l’idéologie de la petite bourgeoisie, ces lieux et ces processus qui sont par nature censés pousser les individus vers le meilleur, vers le plus haut, sont devenus aujourd’hui, au nom de l’égalité, une matrice vidée de toute culture, de tout héritage et donc de tout véritable accès à une altérité autre que l’ersatz pathétique et stérile qui consiste à avoir du respect pour les individus d’une autre couleur de peau, de la tolérance pour les handicapés et de la compassion pour les pauvres. Une conception de l’altérité xénophile, sentimentaliste, misérabiliste et en même temps antihéréditaire. Quelle puissance de l’idéologie ! Et quelle impossibilité d’accès à l’autre elle met en place ! Comme s’il était possible qu’on aime l’autre tout en se détestant soi-même, c’est-à-dire tout en rejetant l’autre qui est en nous. Cette absence d’extérieur, ce défaut d’une sortie préalable de soi-même ne peut donc amener l’individu soumis à l’idéologie de la petite bourgeoisie qu’à buter dans ce qu’il est déjà, qu’à demeurer dans le déjà-là-toujours-présent et ainsi à n’aimer l’autre qu’à la seule condition que cet autre soit comme lui ou en voie de l’être, en voie d’assimilation. La dictature de la petite bourgeoisie produit les touristes jouisseurs et irresponsables de demain, les futurs colons occidentaux.

Et tout ceci donc –suprême paradoxe- au nom de l’égalité.

Déstratification de l’intelligence, dé-hiérarchisation de la culture. Au nom de l’égalité. Arasement anti-élitiste. Indifférenciation. Au nom de l’égalité. Et alors les différences ne sont plus qu’économiques. Et alors l’ignorance règne et fusionne en une classe, unique et déculturée, toutes les anciennes hiérarchies, toutes les anciennes classes désormais laminées, broyées, filtrées, restructurées, délocalisées et finalement bientôt totalement converties au catéchisme de la dictature. Il n’y a alors plus de riches. Il n’y a que des parvenus.

On remarquera pour finir la parfaite concordance de cette idéologie avec les grands projets politiques du moment : abolition des frontières, implantation en France d’un cosmopolitisme communautariste, intégration du pays à une technostructure supranationale.
Car en vue de la réussite de ces beaux projets, il est fermement recommandé à l’hôte, au sujet de l’expérimentation soviético-européiste de mettre sous le tapis (voire six pieds sous terre) tout ce qui pourrait relever d’une quelconque revendication de sa culture, de son héritage, de son patrimoine séculaire.

Et les vigilants de la petite bourgeoisie sont là pour veiller à ce que personne ne déroge à la règle. Et leurs condamnations sans appel sont faites pour notre bien disent-ils, pour éviter le retour de la barbarie. Odieux chantage, affreuse innocence dont il suffirait de se moquer si elle ne contenait en elle et hors d’elle tous les germes et les moyens d’une barbarie plus barbare encore. Il faut donc d’urgence commencer par trouver ce qu’il convient de faire pour chasser l’affreux petit diable qui s’installe en chacun de nous.

L'empreinte de l'eugénisme sur l'époque

L'histoire de l'eugénisme intéresse peu. Une histoire qui gène tout le monde, une histoire oubliée, riche en alliances inédites. Qui s'éloigne du mythe officiel d'un mal absolu naissant spontanément du cerveau d'Hitler.
Une histoire que ferait bien de connaître les politiques tentés à nouveau d' "améliorer la race" en prônant le métissage obligatoire, le mélange forcé, et l'euthanasie des inutiles - vieux et malades.

Parcourons ensemble le petit livre passionnant qu'André Pichot a écrit à ce sujet: La société pure.

Voici une bref géographie historique de l'eugénisme.

L'eugénisme va se développer parallèlement au darwinisme et à la génétique.
Une grande peur va en effet planer dans certains milieux du début du XXème: si la sélection naturelle n'opère plus dans nos sociétés civilisées, la race est en voix de dégénérescence, il faut donc établir un processus de sélection artificiel, il faut "sauver l'espèce".
C'est en 1907 qu'est voté en Indiana la première loi eugéniste, suivi par d'autre... L'Europe n'a pas encore franchi le pas, mais en Angleterre des associations militent pour l'instauration de l'eugénisme, et les grands théoriciens de l'eugénisme seront anglais ( Galton, Pearson etc..) mais ne parviendront jamais à entrainer leur gouvernement dans cette voie.

Aux états-unis, berceau de l'eugénisme donc, on essayent de théoriser l'hérédité du nomadisme, du génie, de l'alcoolisme, des maladies ; l'hygiénisme de Pasteur s'opposant à l'eugénisme qui voudrait voir en chaque maladie une tare congénitale. De riches magnats financent les centres de recherches. Sans ces milliardaires, ces théories n'auraient jamais pu avoir un tel succès.

Les politiques suivent les avis des chercheurs et commencent à légiférer. Ils interdisent d'abord les mariages interraciaux, ceux des alcooliques, des anormaux, des épileptiques...

On se met ensuite à stériliser.
La machine est lancée, bistouri et violence au menu.
Castrés, les syphilitiques, les condamnés à vie (on ne sait jamais), les débiles mentaux, les dépressifs, les diabétiques, les hémophiles...
On émascule à la tête du client... Bizarrement se sont les pauvres qui sont touchés (pour la petite histoire, un grand eugéniste américain était lui-même épileptique).

Faisons une pause vidéo, se sont exactement les mêmes théories eugénistes qui se cachent derrière ce petit extrait tiré d'une comédie qui entend démontrer qu'en laissant les "beaufs" se reproduire, le monde court à sa perte.



Le boom de la castration aux états-unis se situe dans les années... 30.
De tous les états, c'est la Californie qui est à la pointe de l'eugénisme et qui entretiendra des rapports étroits avec les eugénistes nazis. 19042 stérilisations en 1949.

En Europe, on répugne d'abord à stériliser son monde.
Se crée alors les écoles de surdoués, c'est l'eugénisme dit "positif".
Dans les années 30 certains pays d''Europe décident d'imiter les Etats-Unis, aidés par la bienveillante fondation Rockefeller -très impliquée dans le développement de l'eugénisme - qui soutient les travaux d'eugénistes européens.

La société française d'eugénique n'a eu que peu de succès puisque la France n'a jamais connu de législation eugénique, en partie grâce à son attachement aux travaux de Pasteur.
Sous Pétain, la fondation d'Alexis Carrel (qui servit de tête de turc à tout une administration médicale qui maltraitait les malades mentaux) fut hébergée par la fondation Rockfeller, Vichy ayant "oublié" de mettre des locaux à sa disposition...

En URSS, des organisation eugénistes se sont aussi créées. "L'eugénisme bolchévique" était né. Il rencontre une vive opposition, on tente alors un eugénisme lamarckien, la race supérieur, c'est le prolétaire, on propose d'inséminer des femmes sélectionnées... Staline s'y oppose...
On tombe de Charybde en Scylla: la doctrine officielle se sera Lyssenko.

Détail amusant: un certain Muller, opposant à Lyssenko, chassé d'URSS, sera financé aux États-Unis et son projet y verra le jour après sa mort: une banque de sperme de grands hommes.
En revanche, son idée d'utiliser des animaux comme mère porteuse n'est toujours pas à l'ordre du jour... Patience...

L'Allemagne à présent...
Comme vous le constatez, Hitler n'a pas sortie l'eugénisme de son chapeau.
Krupp, le fils du riche industriel avait fait en sorte de promouvoir l'hygiène raciale depuis le début du siècle. La Fondation Rockefeller va ensuite largement financer les travaux des eugénistes allemands (dont certains étaient socialistes).

En 1927, des eugénistes, dont Richard Goldschmidt (contraint ensuite d'immigrer au USA), réussirons presque à faire passer une première loi eugéniste.
Les nazis à partir de 34 légifèrent et stérilisent les débiles mentaux congénitaux, les schizophrènes, les maniacodépressifs, les épileptiques, ceux atteint de la chorée de Huntington, les aveugles, les sourds, les malformés.
Seulement, cette loi a simplement été calquée sur la législation californienne.
Il est vraisemblable qu'elle serait passée sous la pression des associations eugénistes s
ans avoir besoin d'Hitler,
Elle existait déjà en Suisse, au Danemark et au Canada. En suède, ça continuera jusque dans les années 60, il y aura 60000 stérilisation eugénistes entre 35 et 76.

On remarquera aussi que cette loi était moins "dure" que les lois américaines puisqu'elle ne visait que les maladies supposées héréditaires, et pas la criminalité.

La spécificité allemande sera la création de Lebensborn, fondés par Himler, des fermes humaines de production et d'élevage d'enfants "Aryens". Dont la seule équivalence historique serait peut-être à chercher du coté des haras esclavagistes américains.

Les allemands ont aussi donné dans l'euthanasie (état nazi?), cher aux progressistes de ce début du XXIème siècle. Les médecins, déjà à l'époque, donnaient leur accord.
Hitler, là encore, n'avait rien inventé, des sociétés qui faisaient la promotion de l'euthanasie avait déjà fleuries un peu partout aux Etats-Unis et en Europe, il n'a fait que mener des idées à leur terme.
En 24 on déposait un projet de loi dans ce sens au Danemark, de même qu'au parlement du Nebraska en 37..


En Allemagne pourtant, ça s'accéléra durant la guerre, secrètement ils vidèrent les hôpitaux psychiatriques, nom de code : opération: T4.

Seulement, des médecins, des familles et l'église catholique (déjà) protestèrent.
L'évêque de Münster, Clemence August von Galens dénonça en aout 41 l'extermination des malades psychiatriques et porta plainte pour meurtre. On n'osa pas arrêter l'évêque, les centres furent fermés, mais les prêtres qui avaient diffusé son sermon furent déportés.
On continua néanmoins à euthanasier les enfants malformés et puis on finira par reprendre les euthanasies de façon "sauvage", moins systématiques et plus variées .

Etrangement après-guerre, on cherchera toujours à minorer le chiffre de ces victimes là du nazisme. Les exécutants furent très légèrement ou pas du tout condamnés. Il est vrai que l'eugénisme se garde bien d'être incorporé à la définition de ce qu'est un "crime contre l'humanité". Et puis les victimes étaient allemandes, malades...

Les responsables nazis calculèrent un gain de 885439800 marks par rapport à une espérance de vie de dix ans... Tremblez petits vieux de notre temps, certains génies à l'ubiquité nomade se livrent à l'instant même à de pareils calculs... Et salivent en pensant aux points de croissance qu'on pourrait gagner...


Epilogue : la fondation Rockefeller s'est convertie dans le contrôle de la population mondiale, l'eugénisme ayant été invalidé par la génétique moléculaire. La terre est à présent menacée par l'homme, la terre dégénère, il faut la sauver... Retrouver une terre pure... Toujours la même chanson.

Aujourd'hui, je pense que je serais morte. Une nouvelle extermination tuerait deux fois plus d'enfants, parce que les êtres sont devenus plus mous, et parce que la terre est polluée. On ne survivrait plus en mangeant des feuilles.

Misha Defonseka dans un entretien au nouvel Obs


Je vais m'arrêter là, lisez ce livre, notre société fait l'autruche quand il s'agit d'évoquer cette question de l'eugénisme, c'est la boite de Pandore de la modernité, une idéologie qui a considérablement imprégnée nos mœurs à notre insu.







21 juillet 2008

Scriptoblog.com à Radio Bandiera Nera

Demain soir, le mardi 22 juillet de 22h à minuit, le collectif de Scriptoblog.com rend visite à Radio Bandiera Nera.
Voici le lien de la radio http://derrieretaporte.blogspot.com/


Indignation citoyenne

Décidément, la France roule très à droite.
Après le parrainage antisémite de la fille de Dieudonné par Le Pen, après les appels au meurtre du sanguinaire Siné, une nouvelle bande d’extrémistes a frappé. Rappelant une fois encore à nos esprits les heures les plus sombres de notre histoire, la dite bande a craché délibérément sur une communauté religieuse sur une grande chaine à heure de grande écoute. Ces insinuations, le lecteur en jugera, sont parfaitement odieuses…J’espère vivement que la LICRA et SOS racisme s’empareront de l’affaire, qui fait déjà grand bruit, dans les plus brefs délais.


Action discrète, La Bite de Jésus
envoyé par Olidja


Edit:
Après relecture, est apparu à l’auteur que la teneur de son article contredisait le souci d’humanisme qui d’ordinaire fait toute sa marque. Aussi il rectifie :
N’écoutant que notre courage, et au risque d’en payer le prix, nous apportons notre inconditionnel soutien aux comiques d’action discrète, qui, bravant tous les périls ont osé se gausser du politiquement correct. Qu’hommage soit rendu à ces fins esprits qui point ne craignent d’ébranler l’ordre moral, qui, David contre Goliath, osent s’en prendre à l’Eglise toute puissante qui ne manquera pas de leur faire payer pareil irrespect.
L’acte est d’autant plus louable qu’ils sont les premiers à l’oser ! Jusque là, tout le monde sur ce sujet s’était terré dans un silence pleutre. Eux ont osé…Bravo !

Le "politiquement fétide" du très correct le Gloupier

Ce gros laid de le Gloupier a toujours eu tendance à se prendre très au sérieux, derrière les happening pseudo-surréalistes se cache un discours des plus simplistes et des plus chiatico-moralisateurs.
Or, que lisons-nous dans le texte de sa pétition en ligne en faveur de Siné:


Notre objectif étant de faire pâlir de rage Philippe Val, nous envoyons dinguer les signatures canularesques (même celles qui nous font le plus marrer) ou politiquement fétides (pouah !).
http://www.gloupgloup.be/

Il n'a pas pu s'en empêcher... Grattez la crème chantilly et vous verrez surgir le procureur de la pensée qui prétend lutter contre la censure par de la censure...
Qu'il aille donc se faire foutrerrer à la crème de marron ce comique gloupier de bas étage.
Et que les "anars" qui aiment la censure la sentent un peu leur chauffer le dos.

Uncitizen of Cordicopolis

En parcourant le blog chatoyant de l'oncle Charlie Le Grand Charles , j'ai découvert ce groupe, enfin Charlie (rendons à Charlie ce qui appartient à Charlie), de rap réactionnaire « Uncitizen of Cordicopolis », lecteur de Joseph de Maistre, à la plume habile et au discours inespéré. Je suis fan ! Ça tourne en boucle !

Une petite interview du groupe qu'au départ j'ai pris pour un mirage.
http://musique-politique.over-blog.com/article-20931959.html

La chanson dite « engagée » a-t-elle un sens aujourd'hui ?
Il me semble que non, aujourd'hui pas plus qu'hier. La chanson "engagée" ne fait pas sens : dégoulinante dans le rap... pire encore dans le reggae, le fromage sartrien à la sauce musicale est sûrement parmi les plus puants (et pourtant sans saveur...) que l'industrie intellectuelle peut produire. Visualiser une photo d'une quelconque Keny Arkana enturbannée suffit pour moi à sceller tout jugement à ce sujet.

Croyez-vous en nos élites politiques ?
J'aimerais croire que nous avons des élites politiques, c'est certain... Quant à émettre un jugement sur le théâtre de gestion qui fait office de scène politique, je crois qu'un silence accablé et entendu vaut mieux que tous les lieux communs sur le sujet, aussi justifiés soient-ils. Paradoxalement, je dis cela parce qu'évidemment, en tant que groupe, nous "prenons position" sur tel ou tel sujet, nous produisons un discours qui est politique. Mais je suis convaincu, au fond, dans le sérieux, pour faire écho à la question du dessus, que ce silence-là, celui du désengagement, est la forme même d'un engagement bien pensé, et honnête avec lui-même. Nous ne nous faisons aucune illusion quant aux conséquences du discours en question, et nous ne prétendons aucunement, Dieu nous en garde, vouloir "transmettre un message", encore moins "faire bouger les choses", "évoluer les mentalités" et autres sucreries de baraques progressistes... Le désengagement est l'engagement par excellence contre le monde. "Soyez dans le monde sans être du monde". La présence sans l'adhésion... la "dialectique", oui, disjonctive ! évidemment ! maintenant que j'y pense ! proposée par le Christ, à la fois complexe et simplissime : voilà, à mon sens, le seul engagement souhaitable... le vrai défi pour ces choses-là.

Êtes-vous démocrate ?
Hum, non. J'avoue que la démocratie d'un Périclès (dont le tout premier demos est un propriétaire, flirtant tant avec l'aristocratie qu'avec une certaine tyrannie) peut avoir son charme et son confort, mais sinon, sans plus. Pour faire simple et rapide, je ne crois pas, ni aux droits (en tant que nouvelle religion) ni à l'égalité, des peuples, des chances, ou de tout ce que vous voudrez. L'égalité comme conquête individuelle, why not... comme convention collective décrétée... non merci. Mais cela nous mène à la question suivante.

Vous sentez-vous de gauche ou de droite ?
De droite précisément dans le sens contre-révolutionnaire d'un Joseph de Maistre, donc ni républicain, et encore moins libéral. Dans ce sens, qui réduit la scène politique française à un cerbère batard uniquement de gauche, du FN au PT : tous dans le champ républicain, socialiste ou libéral, voire les trois à la fois ! L'expression "anarchiste de droite", qui est plus un présupposé esthétique que politique pourrait mieux décrire ma position, même si elle tend déjà passer pour "commune". Catholique, anti-jacobin, ni nationaliste ni trop royaliste, voilà comment me définir, sans trop de dégâts...
Quant au positionnement des groupes, même les trolls réac' sur quelques forums douteux ne parviennent pas à les caricaturer mieux qu'ils ne le sont en réalité. Du sans-papiérisme du premier tocard de la chanson francaise venu à l'écologisme magique du presque déjà mort Aznavour, ça pue, ça pue la merde, et ça pue fort et de loin. Chacun peut les voir arriver de derrière les plateaux avec leurs gros sabots mielleux, guidés par les questions des journalistes complices, qu'on croirait, quant à eux, nés pour incarner le cligneur d'oeil de Nietzsche dans "Zarathoustra". Barthes avait déclaré la langue fasciste, surtout les questions, parce qu'elles forcent à dire, même dans le silence. Combien avait-il raison : nos médiatiques annoncent les réponses sous forme interrogative, et les artistes, avec l'air traqué du faiblard type Cali, de répéter le ou les discours officiels (ne jamais prendre trop aux sérieux les apparences de "pluralité" : boue sèche ou durcie, cela reste de la boue). Plus que jamais il faut faire taire les artistes pour qu'enfin, peut-être, ils se mettent à dire quelque chose. Qu'on fasse de même pour les défenseurs centraux à lunettes et les présentateurs de JT !

Que pensez-vous personnellement des propos de Fred Chichin ?
Simple bon sens, sans plus. C'est toujours agréable de voir la réalité exposée, mais on a quand même du mal à s'en satisfaire tant il y aurait à dire... On attend les autres... ça peut "susciter des vocations", comme ils disent. Le minimum syndical, en somme.

Vous est-il arrivé d'avoir des désaccords politiques significatifs avec d'autres musiciens ?
C'est à peu près systématique dès que l'on rencontre d'autres groupes : il y a en effet une paire de galaxies qui nous sépare des groupes que l'on est amenés à fréquenter, surtout dans le rap. Entre petits anars de centre-villes et autres anti-racistes des blocs... mais plus que l'invective, j'aime recevoir les regards outrés et incertains : à la fois "sont-ils sérieux ?" et "Merde, ils le sont !". En réalité, les gens avec qui l'on s'entend sont souvent bien islamisés : si un océan nous sépare, au moins, on est dans le même monde. Réactionnaire, religieux, viril, certain, franc... On préfère le conflit aux "jérémiades" (pas les originales, of course !), c'est le moins qu'on puisse dire.
Après, les désaccords sont souvent, peut-être malheureusement, atténués à cause du genre musical lui-même. Les musiciens sont tellement peu en désaccord entre eux, politiquement, tous sous la même chape de béton armé, qu'ils ne remarquent pas toujours la fracture. Du rap, c'est forcément cool. Engagé, social et durement cool. S'ils nous entendaient au lieu de nous écouter...

Quel regard portez-vous sur l'histoire de France ?
J'aime bien y choisir ce que j'aime. Alors ça fera hurler les souverainistes qui crieront au consumérisme historique, ou que sais-je, et qui sont eux sur une posture non moralisatrice, celle du pédagogue républicain en fait, pétri d'un réalisme qui n'est qu'un romantisme camoufflé (comme tout "bon" romantisme d'ailleurs...), du "Je prend tout, je n'jette rien". C'est assez moche, mais quand même moins dégueulasse que les postures actuelles, accusatrices ("le marxisme est l'idéologie de la faute des autres" comme le dit, peu ou prou, Gomez Dàvila...), forcément anachroniques, et beaucoup trop politiques pour être honnête. Tout ce mouvement de relecture, d'abolition de la critique, culte de la mémoire sélective, rappelle les conditions préparatoires à "l'emballement mimétique" girardien, il me semble. Pointer du doigt le passé pour mieux accuser dans le présent...
Sinon, j'aime me dire, et dire, qu'après Philippe le Bel, et le renversement complet de la "vraie laïcité" médiévale, c'est déjà un peu grillé... non ?! J'adore l'histoire de France parce qu'elle est intense. Beaux moments, beaux désastres, c'est complet : on y sent déjà, on y sent encore la civilisation, et surtout, la grande civilisation toujours déjà avortée. C'est passionnant, évidemment. Tout ou presque est contenu dans l'histoire de France... la grâce danse avec le nihilisme, la Vierge avec et contre Mama Gaïa....

Que signifie être français, pour vous ?
A vrai dire, pas grand chose. Je préfère l'avouer plutôt que de faire comme tant d'autres, c'est-à-dire de recréer des tissus imaginaires (qui n'ont même pas les charmes et la profondeur des récits mythiques...) et idéologiques (Diams, et Patrick Devedjian, quoi...) une "identité française" dont chaque intelligence sentira bien qu'elle n'a aucun rapport, si ce n'est analement parlant, avec l'ancienne, la passée... la réelle, traditionnelle, l'éternelle, que sais-je, "identité française". Je suis sûr de ne pas aimer un seul gramme de la "France du métissage", la France faussement américaine de Sarkozy, la Francitude qui bouge de Segolène, alors que j'en suis assurément le pur produit (au moins par le rap et myspace !). La France républicaine, la France-phare-du-Monde, la France verres-progressifs-du-Progrès me dégoûte. Remonter plus haut serait une posture plus malhonnête qu'esthétique. En bref je suis un locuteur français, et j'aime plus que tout cet langue, dont j'arrive un peu à percevoir les potentialités et tout ce qu'elle implique, dans l'histoire, dans les idées, dans l'art, etc. Soit je ne suis pas français, soit c'est précisément cela être français ! Réellement... question toujours ouverte pour moi...

Quelle place pour quel humanisme ?
Puisqu'ayant précédemment décrété qu'avec Philippe le Bel tout pourrissait déjà, il me serait ici difficile de défendre l'humanisme...même celui des bons convervateurs, le "vrai", le "haut", "l'originel", bien réformé, bien peint et tout. La place de l'humanisme serait idéalement dans une benne, mais dans la logique du monde, celui-ci règne, et règne en tant qu'"idéologie du salut" de l'homme par et pour l'homme en quelque sorte. Sans m'apesantir, je pense que l'humanisme, profondémment, à tout de l'hérésie messianique, l'idolâtrie en prime peut-être, et même qu'il les réalise toutes. Le "dieu de ce siècle" comme des précédents, à tout de ce fameux prince dont le nom est légion, travesti en homme, et qui en plus, aime ça !

Pensez-vous que l'art infléchisse l'histoire ?
Ah ! J'ai esquivé les questions qui m'auraient mené trop loin (trop ouvertes, celle sur l'avenir par exemple...) mais celle-ci je ne peux pas résister à lancer une petite réflexion qui semblera sûrement parfaitement absconse et creuse à certains (et cela sera peut-être bon signe !).
Oui, l'art infléchit l'histoire. La preuve n'est-elle pas qu'aujourd'hui, l'Histoire étant terminée, l'Art est partout ? A force de l'infléchir, l'art, l'immonde poésie par exemple, dont il est devenu interdit de dire du mal, règne partout. L'art a fait fléchir l'histoire, restant seul avec lui-même, vidé. D'où mon impression, si forte, de faire à chaque morceau, quelque chose de vain, et même, quelque part, carrément nul, sale (dans sa trop grande propreté...), d'affreusement banal... de l'art anti-artistique, au sens où je l'entend... le noeud oxymorique quoi !
Pour terminer, sortant de ce moi de Mai religieux au possible (je pense aux rituels sur Mai 68 dans tous les lycées du pays, pas de la Fête Dieu, évidemment) j'espère que l'équipe de France de football va bien rater son Euro, et nous épargner un peu de bourrage de crâne pour les vacances scolaires... Mais ils sont bons, les cons...

20 juillet 2008

Maras de la muerte


A mesure que l'Europe vieillit, le phénomène des gangs resurgit sur le continent... D'aucun usent de l'adage "à société de vieux, peur de vieux" pour justifier l'émergence d'un problème que l'on croyait jadis confiné au Nouveau monde.

Un rapide examen d'une contrée comme l' Espagne évacue de prime abord toute problématique religieuse pour se concentrer sur la thématique du social et celle de l'assimilation.





Viva Espana! En moins d'une décennie, la question des gangs latino-américains dans les métropoles ibériques est devenu un problème de société à telle enseigne qu'elle a dominé les dernières élections en 2008.

L'Espagne ne semble plus terrorisée par la violence identitaire de l'ETA mais par celle des gangs latinos. En effet, des regroupements de voyous répondant au doux nom de Latin Kings, Netas, Dominicans don't play, Latinos de fuego sèment la terreur dans les métropoles ibériques.

Ces noms vous disent peut-être quelque chose? En vérité, ce sont souvent des franchises des gangs ou maras latinos US et/ou Sud-Américains qui se sont implantées chez nos voisins d'outre-pyrénées... La petite entreprise du crime ne connait pas la crise et semble mobile comme le capital, c'est comme si nous avions les Crips et les Bloods à Bondy.

En moins de 7 ans, la concentration d'une population latino-américaine issue du Honduras, de la République Dominicaine, du Pérou, de la Bolivie, du Guatemala et surtout de la Colombie pose d'énormes problèmes au gouvernement espagnol (trafic de drogue, ultraviolence, homicides). A tel point que tout cela est devenu le principal angle d'attaque de l'opposition postfranquiste.

Castille, Catalogne, Andalousie... les gangs se font la guerre comme à Alcorcon et feraient passer les affrontements pigalliens de nos présumés gangs GDN et Def Mafia pour une petite bluette.

Il n'en reste pas moins que les gangs d'Espagne diffèrent de nos bandes françaises en particulier dans la mystique. C'est ainsi que les Latin Kings adorent une sorte d'Eldorado pour voyous,La Nation, comme l'a expliqué l'un des chefs de ce gang:

«La Nation c'est comme une franc-maçonnerie des pauvres. Nous, on cherche à aider nos frères venus d'Amérique du Sud pour qu'ils ne soient pas les esclaves des Espagnols. On les loge quand ils fuguent, on leur trouve du travail, des vêtements.»

Formidable technique d'embrigadement pour des jeunes pousses dont le rite d'initiation est un tabassage en règle et le système de promotion se réalise par la bagarre, les meilleurs ont même droit à un stage dans les maison-mères américaines.

Autre particularité par rapport à nos "horribles" bandes françaises, la structure pyramidale de ces organisations. La "Nation" a bien un roi et toute une flopée de lieutenants s'organisant sur tout un pays, les bandes dites françaises étant regroupées sur un quartier ou un territoire donné.

A l'inverse de la municipalité madrilène et de ses solutions sécuritaires, le gouvernement catalan face à cette violence a décidé de sortir l'arme absolue contre les gangs: la fête. La municipalité de Barcelone a ainsi légalisé les Latin Kings et les Netas pour les transformer en partenaires sociaux, elle leur accorde des subventions, leur réserve des salles...

La transformation des méchants gangs en brigade d'intervention citoyenne n'est pourtant pas du goût de tout le monde:

"La Nation a une part d'ombre. Si nous devenons officiels, nous nous transformerons en groupe folklorique... Et ça, nos chefs de Guayaquil ou de Nueva York ne l'accepteront jamais."

La fête totale écrasera tous ses ennemis.

19 juillet 2008

Les Envahisseurs

AVERTISSEMENT :

Le post qui suit, sans humour, sans décalage ni dérision et de surcroît éminemment politique et plein de parti-pris, pourrait heurter la sensibilité de ceux pour qui l'espace public cégébien doit être un lieu vierge de tout prosélytisme, qu'il soit religieux ou politique.

L'auteur tient toutefois à rappeler que, selon lui, le lieu où par excellence s'exprime aujourd'hui le prosélytisme le plus outré et le plus pervers est précisément celui de l'espace vierge de tout prosélytisme politique et religieux. C'est pourquoi il lui est apparu opportun de laisser ici libre court à ses instincts les plus partisans et les moins tolérants et ceci pour dénoncer sans détours et sans nuances, tel un David Vincent postmoderne, les envahisseurs qui menacent notre pays.

Car ils sont là parmi nous, dans toutes les classes de la société. Nous sommes peut-être déjà sans le savoir l'un d'entre eux. Secte invisible - bientôt leurs discours, leurs sentiments, leurs idées, leurs tenues, leurs habitudes alimentaires et sexuelles règneront sans partage. C'est donc en toute humilité que je vous demande, ô vous frères humains, de m'écouter et c'est avec la même modestie que je vous invite à prendre exemple sur mon courage et ma volonté afin qu'ensemble nous résistions à ce terrible fléau qui gangrène notre beau pays et que nous puissions enfin convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé.

La définition de l'Envahisseur

Envahisseur (également désigné par le terme "Trotskiste") :

S’agissant des chefs : gauchiste. Ennemi des travailleurs. Farouche combattant du communisme. Saboteur de la lutte des classes. Opportuniste. Contempteur de tout sentiment national. Xénophile. Social-traître. Indic’. Infiltré. Provocateur. Adepte du désordre. Américain. Individu sectaire et amoral prêt à toutes les ruses et toutes les bassesses pour défendre ce qui lui est le plus cher au monde : sa petite personne, son confort petit-bourgeois. Sa plus grande ruse étant de claironner son amour pour la démocratie et le débat alors que dans les faits il n’y a pas plus anti-démocrate ni individu plus fermé au débat.

S’agissant des petits soldats : en tant que suiveurs, ils cautionnent toutes les ruses et les bassesses totalitaires des chefs. Ils sont à ce titre de parfaits idiots utiles. Nombre d’entre eux sont guidés par une naïveté aveuglante parée des meilleures intentions mais poursuivent inconsciemment le même but que leurs supérieurs : combattre l’empêcheur du plaisir sans entraves (empêcher "l'empêcheur-de-tourner-en-rond"), défendre leur petite personne, leur confort petit-bourgeois.

Professionnellement, le trotskiste est généralement récompensé de sa collaboration avec le pouvoir (remercié pour ses passes) par des emplois pas trop éreintants (en tant que petit-bourgeois, on l’envoie pas à l’usine) et des postes qui de surcroît lui permettent de continuer son travail politique de sape dans des secteurs où la diffusion de sa propagande s’avère indispensable: éducation, animation en banlieue, reportage, cinéma, presse, culture subventionnée.

Ainsi tout le monde est content et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes des profiteurs possibles.


Quelques exemples en images de trotskistes emblématiques et particulièrement dangereux :

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La Sainte Trinité Fourest/Val/Venner - obscurantistes de ProChoix et Charlie Hebdo


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Caroline Fourest (cool l'écharpe Caro !) en plein défilé de mode


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Un copain de Caroline Fourest, Tristan Mendès-France (oui le petit-fils
de l'autre! petit-fils que j'ai d'ailleurs un tout petit peu connu dans
ma jeunesse), ici en pleine discussion politique avec une admiratrice.
Vous aurez bien entendu remarqué que la morue à gauche n'est pas Caroline (quoique c'est finalement le même genre...)


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Tristan (au premier plan) en plein travail. Ca s'appelle : "Journée Néthique 3, Vers une néthique des réseaux sociaux ?"
(et c'est avec notre pognon tout cette connerie en plus !)


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François Bégaudeau. Une star dans l'Education (Anti)Nationale et les magazines féminins. Une pièce maîtresse du pouvoir (récompensé par une palme d'or à Cannes !)

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à gauche : trotskiste classique (ébouriffé, mal rasé, cool, look aventurier-chasseur d'images en Afrique, colon quoi)
au centre : le même mais version plus propre pour passer chez Michel Drucker
à droite : caméraman de la télé publique (emploi classique pour un trotskiste) mais le con a oublié d'enlever son sticker LCR


UN PEU DE PROSE MILITANTE MAINTENANT :

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le trotskiste est un peu capricieux sur les bords quand il n'a pas ce qu'IL VEUT (il peut même devenir dangereux)

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Quand on vous disait que le trotskiste était un individu amoral (bon là c'est vrai que ce sont plutôt des jeunes cons pseudo-anarchistes de cour de récré, mais bientôt après cette période de formation, ils feront de parfaits petits trotskars)

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c'est ça les partisans de la liberté et du dialogue

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Tiens ! une trotskiste qui interview une trotskiste. C'est bien foutu comme affaire quand même.

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Bon lui on le connait. Cool le gars, satisfaction du boulot accompli. Il engraisse tranquille, il profite du bon temps. Il en remet une petite couche de temps en temps, quelques glaviots sur les travailleurs français ringards, histoire de mériter un peu son salaire...et ça lui donne l'occasion de faire de bonnes petites bouffes avec ses potes de Canal+ ou de l'UMP.


On finit avec quelques bonus :

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toujours le petit-fil de...Admirez la rigueur décontractée de l'archétype (Caro est pas contente passqu'il a acheté la même veste qu'elle)

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Ils ont des prix ou quoi sur ces putains d'écharpes ! Ils les achètent peut-être en gros qui sait.

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eh oui Mohamed Sifaoui...je sais ça pourrait continuer longtemps. Allez une dernière de Saint-François Pédago et une vidéo d'un sous-fifre (mais qui s'engraisse lui-aussi) et on arrête le défoulement car cette régression finirait par nous rendre un peu trotskiste sur les bords.

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