11 décembre 2007

Kadhafi vient faire les soldes à Paris.

Moi, c'est cash !


Chirac avait été le premier Président de la République à se comporter ostensiblement comme un VRP, et à en revendiquer la gloire. Ayant déjà le physique de l’emploi, son absence d’idées et d’ambition pour son pays firent le reste. Avec le recul, on peut dire qu’en faisant chauffer son carnet de commandes, il avait non seulement collé à son époque, mais aussi agi en véritable précurseur. Après lui, aucun autre chef d’Etat français ne pourra revenir d’une visite à l’étranger sans avoir fourgué deux trois merdes à ses hôtes.

Avec Sarkozy, on passe à la vitesse supérieure. Le mec semble n’être là que pour ça ! Il en parle, il agit, il négocie, il se dépense en fonction de ce qu’il y a à gratter. Si on a entendu parler de « droite décomplexée » pendant la campagne des présidentielles, c’est finalement à ça que l’expression s’applique le mieux : la droite du fric, du commerce, du business über alles, de l’efficacité contre les symboles, du tango avec Kadhafi pour qu’il achète nos putains de Rafales invendables et nos usines nucléaires à désaler les blaireaux.

Le Pèzident a même jugé honorable de faire entrer le Colonel putchiste dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale. Il n’a pas fait ça pour que Mouammar ait au moins une fois l’occasion de voir une véritable assemblée démocratique, car il s’en cogne énormément. Il a fait ça parce que c’est un honneur qu’on ne fait pas à n’importe qui, et justement, on ne reçoit pas n’importe qui. Pour Kad, l’enjeu est à la fois politique et symbolique. Il cherche à renouer des relations « normales » avec les grandes nations, dont la France (politique) mais se paye le luxe de l’humilier en se faisant inviter comme un grand démocrate au sein de l’Assemblée, alors qu’il sait qu’on sait qui il est vraiment (symbolique). Vous voulez mes milliards ? Alors, un bon conseil : léchez-moi le cul ! a-t-il d’ailleurs déclaré aux journalistes qui l’interrogèrent à sa descente d’avion.

L'alibi de la Libye


Sarko cherche à vendre des Airbus, et il n’est pas dit qu’il échouera. On parle déjà d’une commande de 26 avions, miam. On parle aussi d’hélicoptères Fennec et Puma, de Rafales (le meilleur avion militaire dans la catégorie de ceux qui se vendent pas), de patrouilleurs maritimes, etc. Mais ce n’est pas tout : selon des sources proches de l’Elysée, le fils Sarkozy, probable successeur politique de papa dans quinze ans, a même réussi à vendre son ordi et sa Smart au fils du Bédouin ! Encore une information jamais relayée par la presse…

1 commentaire:

  1. Dommage que le Président n'ait pas vendu son fils tout court, ça nous aurait évité l'instauration d'une dynastie (et pourquoi pas les deux belles filles, aussi ?).

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