31 juillet 2007

Manufacturing Dissent

Quand des fans de Mickael Moore décident de réaliser un documentaire sur Mickael Moore à la manière de Mickael Moore, ça donne Manufacturing Dissent.



Le CGB espère juste que ce documentaire sortira en même temps que Sicko, le dernier film de Science –Fiction à sensation que Canal va sans aucun doute adorer. Attention, pour son dernier opus le gros Mickael a écrit un scénar d’enfer à faire pleurer de jalousie un George Orwell ou un Philippe K. Dick :

D’un coté une Amérique bien fasciste qui éliminent à la pelle ses cancéreux (noirs de préférence ça fait plus mélo), ses vieux incontinents ou tout américains considérés comme “expendable” c’est à dire gagnant moins de 30 000 dollars par an. Et de l’autre coté, une France où il fait bon vivre, où l’arnaque à l’assurance maladie est un mode de vie normal, où les couples gagnent en moyenne 4 500 euros net par mois et adorent collectionner du sable, où les grèves à répétition font partie du charme français. Bref beaucoup plus fort que Minority Report …

29 juillet 2007

Rencontré par inadvertance

Décidément les producteurs de rap ne savent plus quoi inventer pour promouvoir leurs « gentils poulains » … La dernière idée en date ? Les interventions poilantes sur Dailymotion. Envisagent ils de se reconvertir dans la 3eme saison du Jamel Comedy Show ??

Acte I : Rohff attaque en premier et joue avec une pelle et du ciment (Bouygues sponsoriserait il cette joyeuse mascarade ?).



Acte II : La version de MC Jean Gabin sur le fameux « guet-apens ». A noter la présence remarquée et remarquable de Kenny McCormick de South Park.



Acte III : Explication sous hallucinogène du « Sage » Kerry (le clown ?) James qui a rencontré par inadvertance MC Jean Gabin …



Acte IV : Rohff en prison rencontre les anciens de la bande des Requins Vicieux. La video est en cours de traitement au Centre Technique du CGB. Pour l'instant seuls des grognements de porc sont discernables ...

26 juillet 2007

L. Voulzy soutient N. Sarkozy

Exclu CGB : Après Jeane Manson, Mireille Mathieu ou Gilbert Montagné, c’est au tour de Laurent Voulzy de rejoindre les people qui soutiennent Nicolaï Sarkozy !

25 juillet 2007

Rendez-vous...des civilisations


Bon, au CGBi on "anticipe" sur la rentrée des essais en vous parlant de la dernière livraison d'Emmanuel Todd de septembre, Le rendez-vous des civilisations, Le Seuil, République des idées (bof) en collaboration avec Youssef Corbage.


Aller, voici la présentation de l'éditeur...de quoi faire grincer les dents des identitaires et autres obsédés du cpf...

Loin de s’affronter, l’islam et l’occident convergent à grande vitesse. Pour beaucoup, le monde musulman serait travaillé par un violent backlash identitaire : l’affirmation religieuse, l’intolérance, la soumission des femmes, etc. seraient autant de symptômes d’un irréductible antagonisme avec la modernité occidentale. En réalité, les mutations démographiques de la grande majorité des sociétés musulmanes révèlent une tout autre expérience. Le chemin emprunté par ces sociétés depuis une trentaine d’années suit de près celui qu’avaient ouvert des décennies plus tôt les sociétés occidentales : hausse du taux d’alphabétisation, diminution rapide du taux de fécondité, déclin des diverses formes d’endogamie… L’image de familles nombreuses et faméliques organisées sur un mode traditionnel et soumises à des normes et des hiérarchies de type fondamentaliste est en passe de rejoindre toute une galerie de stéréotypes désuets. Les structures familiales dominantes dans le Maghreb ou au Proche-Orient se rapprochent en réalité de plus en plus de ce que nous connaissons en Europe occidentale. Ces transformations trouvent leur origine dans les échanges avec les sociétés occidentales. Soit par le biais des médias, soit par le biais des circulations migratoires. Le problème n’est donc pas que les sociétés musulmanes s’éloignent des standards occidentaux, mais bien plutôt qu’elles s’y précipitent à grande vitesse, alimentant de vives tensions entre les générations, les modes de vie et les systèmes de valeurs.

Vous pourrez dire tout le mal ou le bien que vous pensez au principal intéressé..ce 22 septembre où il sera en conférence au sein d'un supermarché culturel de Montparnasse.

Petit Louis 2032


C'est officiel, notre Super-président vient de confier une mission de haute voltige à sa divine progéniture.



24 juillet 2007

Régilait


Ah Régis...c'est loin d'être un con...il a même inventé une discipline le Régis..."La médiologie" qu'elle s'appelle...ça émoustille Judith Bernard... et puis un gars qui a vendu le Che et qui débattait avec un Philippe Muray ricanant ne peut pas être vraiment mauvais!



Vous avez dit culte du chef? Ou quand le narcissisme du gros bébé Sarkozy rencontre l'aspiration au néant du peuple français. Entretien au Point.

Pour le philosophe et essayiste Régis Debray, l'une des explications de l'élection de Nicolas Sarkozy est que le mot « chef » n'est plus tabou. Mais attention aux ravages du « tout-à-l'ego ».

Régis Debray : Le « chef » semblait n'être plus à la mode à l'âge de la démocratie participative. Or Nicolas Sarkozy marque l'avènement d'un « hyperprésident » omniprésent et omnipotent... Depuis une trentaine d'années, le mot « chef » était tabou. Voire fasciste. On disait manager, coach, animateur, arbitre. Influence, oui. Autorité, non. Immense hypocrisie. C'est contre cette fausse pudeur que nous, les médiologues, avons décidé de prendre le taureau par les cornes, avec un séminaire d'un an pour sortir ce numéro de Médium (1). Avant que Sarkozy n'entre en piste. Il a compris, lui, le besoin latent du prince, sinon du principe unificateur. Le désir de chef apparaît quand une société se délite, perd ses repères, ne s'y retrouve plus. La raison d'être du chef est de permettre le passage du tas au tout, qui fait l'essence du politique. Le chef, c'est celui qui, par la parole, recompose une cohésion sociale, ou plutôt empêche in extremis le pire, la décomposition.

Le Point : Se comporte-t-il comme un guide, un bâtisseur, un rassembleur... ?

Le troupeau de droite a choisi un berger. Il découvre un tisserand. Mauvaise surprise pour lui, mais pas mauvaise en soi. Le troupeau de gauche a connu cette déconvenue avec Mitterrand sur la fin. Ce sont les deux modèles classiques de la chefferie, vieux comme Platon. Le modèle sémitique du pasteur, du grand homme à la tête de ses ouailles, qui va de Moïse à Bonaparte. Ou le modèle hellénique du tisserand, qui fait patiemment l'unité de la cité en entrecroisant, comme chaîne et trame, les deux vertus antagonistes, les deux types universels de caractères, les circonspects et les casse-cou, droite et gauche. De Gaulle a cumulé les deux rôles. Il a été Bonaparte en 1940 et 1958 et Henri IV en 1945 et 1959. Chapeau ! Mais si la IVe République faisait dans le métier à tisser, comme l'Italie d'aujourd'hui avec la combinazione , la Ve fait plutôt dans le pastoral et le pyramidal. L'unité nationale s'incarne dans une personne, la seule élue par tous, le président. Il y a sans doute, si je puis dire, du métissage à faire entre les deux modèles, entre la houlette et la navette. Du pain pour la réforme.

N'incarne-t-il pas une américanisation de la fonction présidentielle ?

Oui, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur : la décontraction, la vitesse, l'informalité, la prise directe. Le pire : la tyrannie superficielle de l'intimité, de la proximité et de l'instantanéité. L'américanisation du style de conduite est inhérente à la vidéosphère. Le modèle d'identification du président des images a quitté le théâtre héroïque pour la télé du quotidien. Pour la première fois, et comme aux Etats-Unis, les Français ont élu une vedette du petit écran, non un personnage de roman. Le lien avec les humanités, avec la chose écrite, est coupé. Look et jogging. Pour moi, c'est l'exil intérieur, mais rassurez-vous, je ne suis pas représentatif.

Un président de la République peut-il se comporter comme les people ? Le chef ne doit-il pas au contraire être silencieux, mystérieux, sacralisé ?

Oui, on ne peut pas, sur le long terme, rompre avec la sacralité de la fonction, qui implique un rôle de représentation, et donc un minimum de distance. A trop écraser la carte sur le territoire, la fonction publique sur la personne privée, on risque le galvaudage et la décroyance, alors que toute autorité digne de ce nom est un fait de croyance, et pas seulement de propagande ou de publicité. Une star parmi cent, mille autres, ça n'est plus une clé de voûte, un point focal et fixe. N'oubliez pas qu'en Amérique le show-biz et le strass peuvent entrer à la Maison-Blanche parce que Billy Graham assure le lien avec le Bon Dieu, qui est le vrai et le seul fédérateur des Etats-Unis. La France a une tout autre histoire. La République n'a pas de « In God we Trust ». Elle n'a que l'Etat, la langue et son histoire pour maintenir son unité et surmonter le tout-à-l'ego, qui risque de faire des ravages.

Comment jugez-vous le ralliement d'intellectuels de gauche à sa personne ?

J'ai du mal à appeler « intellectuels » ceux qui passent plus de temps à la télévision qu'en bibliothèque, et « intellectuels de gauche » ceux qui applaudissent l'« enrichissez-vous » de Neuilly, ont soutenu l'écrasement colonial de l'Irak ou ferment les yeux sur l'asphyxie méthodique des Palestiniens. Vous voyez à quel point je suis archéo (parfois, une façon d'avoir un peu d'avance). Cela dit, pas de moraline, assez de manichéisme ! Chacun fait comme il peut avec sa vie et ses envies, ses saisons et ses raisons. Arrêtons de juger. La politique n'est plus un sacerdoce ni une appartenance collective, c'est une structure d'opportunité pour des trajectoires individuelles. Ce n'est pas un mal, c'est un signe des temps. Je trouve même cela plutôt amusant, la course au mât de cocagne. Pourvu qu'on se rallie à une cause plutôt qu'à une personne et qu'on fasse de ce ralliement quelque chose d'utile au pays ou à l'humanité...

1. Cf le n°12 de Médium (« Qu'est-ce qu'un chef ? »), dont Régis Debray est directeur. www.mediologie.org

La Braban sonne faux...



Leterme serait-il un rattachiste déguisé?



La Belgique a depuis longtemps perdu ses illusions sur ses politiques...et il y a de quoi... On serait presque content d'avoir notre classe politique de merde tellement la leur est à chier. Petite explication aidée par le franco-centrisme.

Les socialos? Elio di Rupo ou Jack Lang croisé avec Delanoe: ce partisan de la discrimination positive est passé maître dans l'art de surnager au milieu des innombrables scandales jalonnant la douce existence du parti socialiste d'outre-quiévrain...Les socialistes francophones sont si forts qu'ils ont même réussi à entrainer leurs homologues flamands dans leur chute lors des dernières élections...

Et la droite me direz vous? Le Mouvement Réformateur de Didier Reynders ne jure que par Sarkozy...Faut dire que nos voisins belges se sont plus intéressés à notre cirque présidentiel qu'à leurs propres élections, la télé branchée sur TF1 via la télédistribution, Sark casse la baraque (à frites) dans les quartiers huppés de Bruxelles.

Reynders, nage la brasse coulée avec son charisme à la Jacques Santini... Quant à la droite flamande libérale, elle s'est dégonflée comme l'ancien premier ministre Guy Verhofstadt. Superbes partis de droite qui ne connaissent pas la signification de leur fête nationale (même Royal pourrait le savoir...c'est dire)

Un Bayrou??? Mais le centre n'existe pas vraiment... Le CDH (centre démocrate humaniste) n'est pas un parti...juste un strapontin pour une femme stupide et sanspapieriste: Joelle Milquet.

Et l'extrême droite??? Imaginez donc d'abord, un parti d'escrocs, le FN côté wallon avec un chef si peu brillant qu'il ferait passer Bruno Mégret pour un cador... Du côté flamand, on a affaire à un David Douillet sur le retour (Dedecker) et des séparatistes volkisch flamands dont les néerlandais se foutent ouvertement (Vlaams Belang).

Enfin, un petit mot pour évoquer les verts: les leurs valent mieux que les notres...on a décroché la timbale!!!

Les belges demeurent un peuple formidable et font contre mauvaise fortune, bon coeur (ou bonne tamponne!!!)... bien sûr, ne vous fiez pas aux médias hexagonaux qui vous parlent de partition du pays: Yves Leterme (le "formateur" du gouvernement issu de la droite chrétienne flamande) fera comme les copains et se calmera une fois arrivé au pouvoir. La guerre civile wallons/flamands n'a fait, pour l'instant, aucun mort!

21 juillet 2007

Jean-François Lefebvre ou la barre de vivre



Comme toute religion l'athéisme a aussi ses martyrs, comme Le Chevalier de La Barre.


L’ Affaire du Chevalier de La Barre (aka Jean-François Lefebvre) constitue avec l’ Affaire Calas et Sirven (Alfred), l’un des grands évenements amorçant le processus de "déchristianisation" de la France au XVIII e siècle.C’est en août 1765 que les très pieux habitants d’ Abbeville (sic) dans la Somme, constatent qu’un crucifix du Pont-Neuf a été abîmé.

Après quelques atermoiements, on finit par soupçonner un gentilhomme de dix-neuf ans, Jean-François Lefebvre dit le Chevalier de La Barre, déjà inquiété pour des propos impies et pour ne pas avoir accepté de se découvrir lors du passage d’une procession.La condamnation du tribunal d’ Abbeville le 28 février 1766 est sans appel : le Chevalier de La Barre est condamné à avoir un poing coupé, la langue arrachée et à être brûlé vif, après des aveux sous la torture et la découverte du Dictionnaire philosophique du négrier Voltaire et d’autres livres licencieux chez lui (Anna Gavalda, Pascal Sevran, Marc Lévy...et autres ouvrages érotiques)

Le Chevalier de La Barre essaie de se défendre tant bien que mal devant ce procès irrégulier en interjetant devant le Parlement de Paris, qui lui accorde, dans sa grande clémence, d’être décapité avant d’être brûlé le 1er juillet 1766 par quinze voix contre dix. En outre, Voltaire est clairement visé durant le procès par le rapport du conseiller Pasquier (Charles) qui appelle l’autodafé du Dictionnaire philosophique mais aussi l’éradication de son auteur "que Dieu demande en sacrifice".

L’arrestation du philosophe en tant qu’instigateur de cette profanation est donc réclamée , ce dernier se réfugie au pays de Vaud (en Suisse près de Lausanne...bien avant Johnny) puis demande asile auprès du "despote éclairé"(un souverain que l'on voit de loin) Fréderic II le Grand, roi de Prusse.

De son exil, Voltaire tel BHL s’élève contre l’iniquité et la cruauté de ce procès réclamant la révision de ce dernier, comme il l'écrit dans sa lettre à M. Le Comte d’Argental :

L’atrocité de cette aventure me saisit d’horreur, et de colère. Je me repens bien de m’être ruiné à bâtir et à faire du bien dans la lisière d’un pays où l’on commet de sang-froid, en allant diner, des barbaries qui feraient frémir des sauvages ivres. Et c’est là ce peuple si doux, si léger et si gai ! Arlequins anthropophages ! je ne veux plus entendre parler de vous.

Le philosophe ne réussit pourtant pas à faire réviser le jugement, malgré ses protestations et la demande de réhabilitation, dans les cahiers de doléances, du chevalier par la Noblesse de Paris.

En fait, il faut attendre La Convention en 1793 pour que le Chevalier de La Barre soit réhabilité avant d’être élevé à la figure de victime du fanatisme catholique au XIX e siècle. Le mirifique Max Gallo (ah, ah) a également consacré un ouvrage à ce sujet
Que passe la justice du Roi : vie et supplice du chevalier de La Barre, Robert Laffont, 1987.

Vélib...erté d'expression


Le CGBi soutiens pleinement la lettre du Centre Gai et Lesbien au Conseil Supérieur de l'audiovisuel (CSA) au sujet de l'odieux comportement du "présumé" comique Laurent Gerra.



Nous avons reçu des témoignages de téléspectateurs se plaignant d'avoir entendu dimanche 15 juillet dans l'émission « Tour de France » sur France 2, l'humoriste Laurent Gerra sévir dans un registre sexiste et homophobe en prenant comme cibles, notamment, Ségolène Royal et Bertrand Delanoë.

L'extrait le plus souvent cité concerne l'opération Vélib : « Paris devient la capitale de la pédale » !

Bien sur on peut trouver cet humour franchouillard plus bête que méchant et laisser dire en considérant que l'attaque est insignifiante.

Mais on peut aussi rappeler que France 2 fonctionne grâce à la redevance, que ce service public doit être respectueux des personnes et des lois et que l'éducation contre l'homophobie et le sexisme, mission de service public, passe aussi par la qualité des programmes télévisuels et un contrôle plus vigilant, de la part du CSA, des propos tenus par les animateurs et invités des programmes.

Pour le CGL Paris Ile-de-France

La présidente,

Christine Le Doaré



Le CGBI compatis à la douleur des millions de bi, gays, trans, lesbiens, a-sexuels qui se passionnent pour Le tour de France et les cols de seconde catégorie...

19 juillet 2007

Tonton Zégut


Voilà un blog que tout amateur de rock devrait consulter : celui de Mister Z aka Tonton Zégut... Légende vivante radiophonique avec son Wango-Tango sur RTL, ancien collaborateur à Hard Rock mag, Hard'n' Heavy... bref un précepteur musical.

Guillebaud (de profil)


Jean-Claude Guillebaud est récemment redevenu chrétien... sans effusion, ni mysticisme de pacotille:

"Ma démarche ne participait ni de l'effusion mystique, ni de la nostalgie, ni même de la quête spirituelle, comme on dit maintenant. C'est d'abord la raison qui me guidait. Par elle, je me sentais peu à peu ramené au christianisme. Cette réflexion a d'abord été très périphérique par rapport à la foi, puis les cercles de ma curiosité se sont rapprochés du noyau central, celui de la croyance proprement dite. J'en suis là. Je ne suis pas sûr d'être redevenu un "bon chrétien", mais je crois profondément que le message évangélique garde une valeur fondatrice pour les hommes de ce temps. Y compris pour ceux qui ne croient pas en Dieu. Ce qui m'attire vers lui, ce n'est pas une émotivité vague, c'est la conscience de sa fondamentale pertinence. La rétractation d'une telle parole dans l'enclos de l'intimité ¬se taire! - me semblerait absurde. La laïcité véritable, ce n'est pas la peureuse révision à la baisse des points de vue, c'est leur libre expression dans un rapport robuste et apaisé."




Chaque semaine, il nous livre ses réflexions sur le monde tel qu'il va...et sur ces lumières qui prennent l'eau en ce XXIe siècle: "Tout se passe comme si le bel avion des Lumières continuait de voler mais sans pilote pour fixer la route, ni passagers humains pour en débattre... "

Et puis pour avoir le courage d'affronter Caroline Fourest et nos bonhommes de neige modernolâtres, l'experte ès antireligion intronisée (si, si) par frère Tariq et lui rappeler le massacre de 1,5 millions de chrétiens au Soudan de 1955 à 1973 (bien avant le Darfour)....cela mérite d'être salué.








18 juillet 2007

Regarde les hommes changer...


La petite gauche vivotait
Frileuse comme une alouette
Vos bars, vos fêtes, vos congrès
Vos chanteurs, vos peintres, vos poètes
Votre raison, votre droiture
Vos illusions, vos habitudes
Vos soumissions, votre culture
Vos ambitions, vos certitudes



Ce monde est-il toujours le notre? Regardez donc les hommes changer et se précipiter sur l'i-phone, Paris-Plage/Bruxelles-les-Bains... De quoi cette ville, ces années ou ces jours sont-ils le théâtre? Que faut-il penser de ce qui nous fait parler ou rire, nous alarmer, les nouvelles de la radio, le bruit ambiant, nos préccupations saisonnières ou sempiternelles?

Le post humain est bien là, voici venu le temps où je vous envoie comme des brebis clonées au milieu des loups...

L'immense majorité des individus s'adapte avec une docilité parfaite à tout ce qui change autour d'eux...mieux ils changent eux-mêmes et ne s'en aperçoivent pas ...Cela commence par une ballade...en rollers et cela finira dans un immense fracas indifférencié, fusionnel et animal.

Certains courageux continuent à nous rappeler au bon souvenir de l'ancien monde (Duteurtre, Taillandier) où les ministres n'étaient pas des managers et la démocratie n'exigeait pas la transparence. D'autres prennent acte de la mutation et cherchent de nouvelles échappatoires (Lipovetsky, Verdu) comme si la post-histoire nous offrait une autre alternative que de déambuler hagard sur des rythmes tribaux.


Bessound of 2012



Patrick Besson est un grand malin: en plus d'être proserbe et de publier un roman sur sa Belle-soeur au mois d'août...ce dernier est une fine lame qui nous livre déjà les secrets de la rentrée littéraire de 2012....





André Glucksmann : « La sottise de Nicolas » (Flammarion, 447 pages, 25 E).

Eric Besson : « Qui est Monsieur Sarkozy ? », dialogue avec Didier Jacob, du Nouvel Observateur (Grasset, 150 p., 14 E).

Georges-Marc Benamou : « Dans la salle de bains des Sarkozy à la Lanterne » (Plon, 271 p., 20 E).

Max Gallo, de l'Académie française : « Ce président qui n'avait pas compris la France » (Fayard, 137 p., 13 E).

Jean d'Ormesson, de l'Académie française : « Dieu, Einstein, Mozart, Rembrandt, Michel-Ange, Homère, Sarkozy et moi » (Gallimard, 572 p., 25 E).

Yasmina Reza : « Séduite et abandonnée » (Albin Michel, 74 p., 9 E).

Marc Weizmann : « Nicolas Sarkozy, faux ami d'Israël » (Stock, 375 p., 22 E).

Jean-Marie Rouart, de l'Académie française : « Les blessures humiliantes d'un fauve à terre » (Grasset, 220 p., 18 E).

Bernard Kouchner : « Ce qu'il aurait fallu faire pour sauver le Darfour, la Tchétchénie, le Kosovo et le Timor-Oriental » (Laffont, 245 p., 20 E).

Renaud Donnedieu de Vabres : « Non, Monsieur le Président, la culture ce n'est pas Mireille Mathieu ! » (Le Rocher, collection « Lettres recommandées », 110 p., 11 E).

Catherine Pégard : « Il m'avait dit de ne pas le dire » (Albin Michel, 202 p., 17 E).

Dominique de Villepin : « La rémanence du point-virgule dans les apostiches mallarméens » (De Fallois, 735 p., 49,90 E).

Alain Juppé : « Le nouveau guide des plages propres de Loire-Atlantique » (Hachette littératures, 150 p., 17 E).

Marc Fumaroli, de l'Académie française : « Ce n'était pas lui, ce n'était pas moi » (De Fallois, 130 p., 12,75 E).

Pascal Sevran : « Pages africaines » (Albin Michel, 245 p., 19,80 E).

Philippe Bouvard : « Les meilleures bourdes du quinquennat » (Le Cherche-Midi, 220 p., 17 E).

Johnny Hallyday : « Mon pote Sarko a déconné. Propos recueillis par Alain Genestar » (Michel Lafon, 165 p., 19 E).

Luc Ferry : « Un président pas assez kantien » (XO, 170 p., 15 E).

Raphaël Glucksmann : « Pourquoi Nicolas Sarkozy aurait dû bombarder Damas » (Odile Jacob, 140 p.,13 E).

Catherine Nay : « Les 77 Sarkozy » (Grasset, 401 p., 24,90 E).

Doc Gynéco : « Sarko m'a fumé » (Le Rocher, 126 p., 15 E).

Alain Finkielkraut : « Lassitude et orthographe » (Gallimard, collection « Le débat », 169 p., 21 E).

Alain Minc : « Les raisons d'un échec » (Grasset, 210 p., 18 E).

Bertrand Delanoë : « La gauche, une chance de modernité pour la France » (Seuil, 241 p., 19,99 E).

17 juillet 2007

Ballade nocturne


Au CGBi, soyons bobos, soyons zen et surfons sur la vague du bien-être (complémentaire du "mieux consommer") et du développement personnel.

Oublions le bruit ambiant, et les gesticulations des uns et des autres.

Petite musique de nuit pour les nostalgiques des ballades nocturnes ou du gourou radiophonique Francisco del Campo.

14 juillet 2007

Le Planté de Bâton

Exclusivité CGB : une séquence inédite du très attendu Astérix aux Jeux Olympiques dans laquelle Michel Blanc aka Jean Claude Dusse fait une courte apparition …

12 juillet 2007

Yahoo's Humour

On connaissait déjà l’orientation politique de Yahoo. Voici qu’aujourd’hui le portail internet nous fait découvrir son sens de l’humour …

Mister Jack

11 juillet 2007

Villepinède




Plus que jamais Villepinistes depuis le départ de notre bel étalon-ministre... Le CGBI s'insurge contre l'odieux complot ourdi par le nain vicieux.... Nous vous invitons à regarder ce blog (authentique!) dénonçant cette machination crapuleuse mais également à vous empresser d'acheter dès la fin août le nouvel opus de notre Dominique sur Napoléon, Le soleil noir de la puissance (Perrin)...Et puis Marie est plus jolie et destroy que les jumelles Judith et Jeanne-Marie ....



Monaco Forever

Recette du Monaco Forever

- 3 l de bière belge
– 2 traits de Siropsport grenadine (pour les gamines)
- 10 cl de eau gazeuse aromatisée (limonade, soda)

Servir le sirop de grenadine et la limonade sur des Glaçons et allonger de Bière. Secouer très fort mais très fort. Boire très frais.

Rapport de bug

Il y a actuellement un problème avec le "lire suite" qui ne fonctionne pas, nouvelle farce de nos amis de chez Blogger.
Pour accéder aux articles en entier cliquez sur le titre de l'article.
Désolé pour ce petit problème technique qui espérons le sera résolu rapidement.

10 juillet 2007

Comment l'on fait cravacher un artiste

Nous vivons dans un monde étonnant d'absurdité. Constat d'autant plus banal que nous avons chaque jour au moins une nouvelle et tangible occasion d'en vérifier la véracité. Pourtant, on a beau être prévenus plutôt deux fois qu'une, déjà convaincus de la vanité de toute indignation face à ce déplorable état de la res publica, il est des choses qui peuvent encore nous laisser pantois, incrédules et passablement irrités. Ainsi, quand on y pense, du sort fait aux artistes de tous poils, et particulièrement de plume(s), dans le monde contemporain.


Qui, de nos jours, oserait remettre en cause la sacro-sainte figure icônique de l'Artiste, et l'utilité de son rôle dans la société des hommes? Et plus qu'ailleurs encore, qui oserait ici, en France, s'attaquer rageusement au mythe de l'Ecrivain, faire tomber cette poussièreuse statue de son impressionnant piédestal? Personne. Et quand bien même un inconscient s'y risquerait-il, une horde de libre-penseurs et de farouches démocrates férus d'humanisme se jetterait dans un bel élan sur lui, la bave aux lèvres et le couteau entre les dents, pour le baillonner et le ligoter bien serré. Or là est bien le problème. Je prétends qu'on a rien compris à la nature de l'artiste quand on prend sa défense. Je prétends qu'un artiste n'a nul besoin d'admirateurs, mais bien plutôt de critiques. De peu d'amis, mais d'une foule d'ennemis. Un artiste n'a pas besoin d'être dorloté, choyé, nourri, logé, blanchi et oint des plus tendres et poisseux compliments chaque jour que Dieu fait.

Bien sûr, tout homme a besoin de nourriture en quantité suffisante et d'un toit où abriter sa peine et, plus encore peut-être, de pouvoir se rassurer sur sa valeur par l'affection que lui renvoient ceux qu'il estime et qui l'estiment en retour. Mais au nom de quoi l'artiste, en dehors de ces banales nécessités que tous partagent, devrait-il être plus favorisé que le commun des mortels? Pourquoi diable vouloir à tout prix le préserver plus qu'aucun autre du monde contre lequel il doit sans cesse se cogner pour mieux le comprendre et en faire la substance de ses transmutations intimes? En voulant protéger, adorer et aider à tout prix du mieux qu'elle peut ses artistes, officiels ou non, comme autant de petits enfants irresponsables et fragiles, notre société débilitante ne les favorise pas, loin s'en faut, et les pousse moins encore à faire oeuvre, mais les étouffe littéralement, les tue à petit feu d'un trop encombrant, trop humiliant amour de mère poule.

Dostoïevski fut-il jamais meilleur romancier, plus inspiré et plus enragé, qu'après avoir subi injustement l'enfermement en Sibérie, et plus encore quand, dans son exil germanique, il fut écrasé sans pitié et jeté dans une noire misère par ses dettes de jeu, avec femme et enfants à nourrir? Léon Bloy ne devint-il pas le génial imprécateur mystique capable d'enfanter Le désespéré et L'exégèse des lieux communs précisément après avoir été rejeté par le milieu journalistique et toutes les côteries littéraires salonnardes aux yeux desquels il n'était qu'un monstre malséant? Isidore Ducasse aurait-il eu l'insolence inconcevable d'emprunter le terrible costume du comte de Lautréamont pour pouvoir cracher du haut de cette noblesse d'opérette ses chants vénéneux et lucifériens s'il ne s'était pas retrouvé isolé dans un Paris hostile, abandonné de tous et harcelé par le banquier qui, au nom du lointain père, prétendait pouvoir le priver de l'argent familial? Philip K. Dick aurait-il pu imaginer d'aussi folles échappatoires qu'Ubik ou Le dieu venu du Centaure s'il avait été laissé parfaitement en paix par les agents maccarthystes, sa femme névrosée ou le démon insatiable de l'amphétamine?

Bien sûr, ces exemples sont arbitraires et sans doute extrêmes; il n'est pas question ici d'entretenir le vieux mythe romantique de l'artiste maudit. Il n'y a pas de malédiction qui tienne, mais une simple vérité : tous les artistes doivent nécessairement se considérer comme des parias dans la société des hommes. De là seul peut leur venir la force incommensurable que réclame l'enfantement d'un univers, cela seul peut entretenir la foi toujours chancelante d'un sacerdoce ingrat et apparemment inutile. A quoi servirait donc une oeuvre authentiquement belle qui tomberait des nues de l'écrivain directement sur les étals dans un silence poli ou, pire encore, l'assentiment général et les hourrahs enthousiastes de la foule? Un véritable écrivain subissant pareil traitement écrirait-il encore longtemps? Ou plutôt : écrirait-il encore longtemps quelque chose qui vaille la peine d'être lue? Non, définitivement (n'étant pas ce soir d'humeur sadique, je ne multiplierais pas les exemples validant cette thèse, mais je te laisse le soin, lecteur, d'y pallier par toi-même: ils sont bien assez nombreux!).

Car sorti des faux motifs que sont la vanité, l'ambition et le désir de reconnaissance, et qui ne constituent que l'apanage des pathétiques "gens de lettres", la seule puissance qui pousse au cul un être humain se piquant d'écrire, c'est l'éclatant désir d'affirmer son individualité, son indivisible et inoxydable singularité parmi les hommes, la volonté toujours renouvelée d'hurler, dans tous les déserts si nécessaire, sa Vérité, fatalement subjective. Il n'y a que de cette lutte acharnée, cette friction continue entre l'idios kosmos d'un individu rendu solitaire et le koïnos kosmos du genre humain que peuvent naître les chefs d'oeuvre, gerbes d'étincelles nées d'une collision sans espoir.

En voulant intégrer à tout prix les créateurs dans le petit manège ronflant de la reconnaissance sociale, notre société prétendument humaniste, si avide de "Culture", n'a en vérité rien compris à l'Art. Toujours plus d'improbables prix pour bafouer récompenser les oeuvres! Toujours plus de prêts pour aider les "créatifs"! Toujours plus de subventions pour donner la becquée aux artistes, comme à de pauvres bébés manchots! Toujours plus d'imbéciles festivités pour honorer à qui mieux mieux la musique, la poésie et les beaux-arts! Et toujours moins d'oeuvres estimables à honorer d'applaudissements mérités... Mais au nom de quoi l'ordre temporel, prosaïque et ô combien méprisable du politique pourrait-il bien prétendre s'occuper d'art? Pour qui se prend elle, donc, cette société civile, pour fourrer son nez crasseux dans l'intemporalité inaccessible d'affaires si intimes? Qu'elle cesse donc d'offrir ses petits susucres condescendants à des créatures qui ne cherchent qu'à lui échapper toujours plus et qui la vomissent tous les matins.

Je prétends qu'on ne doit pas enjoindre les hommes à fêter sans cesse l'avènement de l'art, mais bien laisser en paix les artistes avec leur irrémédiable solitude. Mieux, je propose de remplacer les différentes fêtes patronales instituées dans le ridicule le plus compassé ces vingt dernières années par autant de journées de chasse organisée: le 21 juin, par exemple, chasse aux musiciens. Puis chasse aux peintres, chasse aux romanciers, aux poètes, et ainsi de suite. Vous verrez que le gibier va rapidement se raréfier! Finis, les artistes à la petite semaine, les pique-assiettes, les prétentieux, les escrocs! Ils se rendront à la première rafale de gros sel, ces simulateurs du génie! Mais bon dieu, les rares qui resteront, tiendront tête et cracheront de plus belle sur la meute en furie lancée à leur trousse, ceux-là seront les vrais. En voilà, une saine manière de trier le bon grain de l'ivraie!

A défaut d'une aussi audacieuse et radicale "politique culturelle", difficile à mettre en place, je pense qu'il serait plus que temps, du moins, pour la société de refaire son 1905 et d'en finir enfin avec une honteuse collusion qui n'arrange personne en proclamant désormais une totale laïcité vis-à-vis de cet autre domaine du sacré, l'Art. Séparation des régimes! Pas touche!

Ah! Si seulement...


6 juillet 2007

La savonnette de Trappes



Le beurre et l'argent du beurre ...

Le Point (05/07/2007-20h03 - Emmanuel Berretta) :

Jamel Debbouze se dit « trahi » par son photographe habituel et par le mensuel Gala qui publie cette semaine sa une sur l’humoriste en compagnie de Mélissa Theuriau. Interrogé sur RTL, l’humoriste affirme qu’il n’a pas autorisé la publication de ces photos, prises le 18 juin dernier à l’occasion de ses 32 ans, célébrés à l’hôtel Crillon, à Paris.

Des photos volées ? « Les photographies de Jamel Debbouze n’ont en aucun cas été volées, réplique Gala. Elles ont été négociées en toute légalité avec la société Kissman productions, dont les dirigeants sont Jamel Debbouze et Atika Debbouze, sa belle-soeur. »

Négociées et payées 70 000 euros… Qui dit vrai ?

Gala se prévaut d’un échange d’e-mails datant du mardi 3 juillet, jour de bouclage du magazine.

A dix heures, un e-mail des services de Gala adressé à Atika Debbouze demande les coordonnées de facturation. La réponse positive de la directrice générale de Kissman productions intervient à 13 h 06. Le prix exigé par la belle-s?ur de l’humoriste s’élève à 70 000 euros (la somme est en cours de règlement par les services de Gala).

Tout se passe normalement. Mais à 19 h 30, Atika Debbouze change d’avis et envoie à Gala un e-mail comme si rien n’avait été négocié. Elle déclare apprendre que les photos vont être publiées par Gala et s’oppose à leur parution. Gala n’arrête pas ses rotatives.

Pourquoi ce changement soudain ? S’il y a bien eu un couac, il est plutôt à chercher du côté de la famille Debbouze. Contacté par Le Point, Kissman productions n’était pas joignable jeudi soir.


4 juillet 2007

Apocalyse Now

Exclusivité CGB : Non Michel Rocard n’a pas été opéré suite à une hémorragie cérébrale. Des producteurs américains se sont juste aperçus de la troublante ressemblance entre l’ancien premier ministre et l’acteur Marlon Brandon. Michel Rocard est tout simplement à Calcutta pour reprendre le rôle du colonel Kurtz dans la suite d’Apocalypse Now.

3 juillet 2007

Brigade Festive


Lu sur le forum de Benoît Duteurtre: Jacques Henric ,dans son dernier ouvrage, confirme que Philippe Muray serait bien l'auteur de plusieurs épisodes de la série de romans policiers "Brigade Mondaine". Cela correspond bien aux "polars rigolos vendus dans des gares" dont parlait l'éditeur du maître, Michel Desgranges.

Jazz toujours hot





Au CGBi, on apprécie la pertinence, la rigueur et la probité intellectuelle des éditoriaux du sémillant directeur de la revue Jazz Hot, j'ai nommé Yves Sportis.

Un éditorial d'Yves Sportis vaut bien mieux que les 4600 jours d'un Colombani qui sort par la petite porte! C'est un peu comme ce cher Buddy Rich...

Les Animaux du Monde