31 janvier 2007

Five minutes alone

Ne sauvons pas la Terre.



Aujourd’hui, c’est spam ! Et qu’est-ce qu’on trouve dans la boîte mail ? Des flyers à la noix. Enfin, non pas vraiment, voici que l’on a l’occasion inespérée de sauver la Terre. Comment ? Et bien là accroche-toi lecteur, il suffit de…

…Couper le jus chez soi demain entre 19h55 et 20h00.

Bon, on ne reviendra pas sur la pertinence ou non des arguments sur l’origine humaine du réchauffement climatique. Ni même sur la pseudo économie d’énergie, surtout quand il faudra tout remettre sous tension. Penchons-nous plutôt sur la pertinence de l’action. On nous demande donc d’éteindre nos veilles et nos lumières. On voudrait nous faire aimer notre société gloutonne en énergie, on ne s’y prendrait pas autrement. Imaginez, demain à 19h55, tous les sympathisants de l’Alliance pour la planète (c’est ainsi que les instigateurs de cette farce se désignent) vont couper leur disjoncteur. Et là à 19h55 et une seconde va se sceller le drame : Il n’y a rien à faire ! A cet instant précis, l’inanité de l’action leur apparaîtra. Des foules entières condamnées à l’inaction. Puisque nos écologistes de 5 min seront dans l’impossibilité d’utiliser le moindre appareil électrique, ils devront bien trouver un moyen de s’occuper. Les idéalistes me répondront qu’ils trouveront un moyen de se divertir sans utiliser la moindre once d’électricité. Apprécier le paysage ? Lire un bon bouquin ? Discuter avec son voisin ? Rappelons qu’un 1er février à 19h55 il fait généralement nuit dans nos contrées et que sans la moindre lumière, on ne peut faire quoi que ce soit. A la limite un petit câlin pour ceux qui seront en couple. Mais en 5 minutes, ça va être chaud les marrons… La démonstration flagrante de notre dépendance à l’énergie électrique, et de l’impossibilité d’y remédier nous sera enfin exposée.

Ne soyons quand même pas malheureux d’imaginer des milliers de cons s’embêtant dans le noir. Car pendant que ces lemmings humains plongeront tête la première dans cette situation idiote, le reste de l’humanité continuera sa petite vie tranquille. Mais le 1er février pendant 5 minutes tous les écolos gnan-gnan, les gentils amis des drôadelomeuh et autres tiers-mondistes engagés seront obligés, pour jouer aux malins, de fermez leurs gueules dans l’obscurité, complètement coupés du monde. Alors pendant ce temps, des hordes de normaux pourront profiter de la disparition momentanée des idiots utiles. Imagine cher lecteur, Internet débarrassé des culpabilisateurs de tout poil, inoccupés qu’ils seront à sauver le monde dans les ténèbres. Cinq minutes sans geignards rebelles, et pour ceux qui seront sur Internet, bien sept ou huit avec le reboot…

Au fait l’Alliance pour la planète, encore merci pour la bande passante !

Vente de votes.

Le droit de vote est une conquête. Son histoire est épique. Elle a théoriquement définitivement recoupé celle de la démocratie lorsque le suffrage est devenu universel. Démocratie représentative des citoyens, le citoyen cette figure qui vote, cette figure co-extensive du vote et de la démocratie : la République ! En France, on en est à la Ve, mais depuis trois, plus aucune royauté et plus aucun empire n’est venu troubler l’histoire de la souveraineté populaire… C’est pour quand alors ?... Et quand nous disons troubler, nous pouvons tout aussi bien dire par exemple, que le Second Empire a été une période importante dans la rationalisation du parlementarisme… Plus de trouble autocratique donc… Plus de culte de la personnalité… Mais une cinquième République gaullienne dite présidentialiste. Mais une cinquième République devenue plus autoritaire depuis la révision constitutionnelle ayant fait passer la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Mais des hommes politiques réduits à des images et de la com de publicitaire. Mais en vérité, plus de dilution paradoxalement, plus d’aristocratie, plusss de caste… Des castes ? Castes : 1789 était un leurre. Sa guerre s’est livrée sur le champ de bataille des charges et des offices : de leur hérédité à leur vénalité. Et le droit de vote n’était pas encore un droit de l’homme. Non pas encore : il se payait cash alors citoyen (suffrage censitaire 1791) !…


MétaCode



Article 3 de la Constitution de 58 : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum (…) Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques. »Comme chacun sait, « le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n'est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, le quatorzième jour suivant, à un second tour. » (article 7 de la Constitution) et « les députés à l'Assemblée Nationale sont élus au suffrage direct. Le Sénat est élu au suffrage indirect. » (article 24 de la Constitution) et concernant l’élection des élus locaux, la Constitution renvoie au Code électoral.

Le droit de vote est « universel ». Il l’est vraiment devenu en 44 avec le droit de vote accordé aux femmes (ordonnance du 21 avril). Il est « égal » : chaque vote représente la même puissance. Il est « secret », il est anonyme et se déroule pour se faire en isoloir pour pouvoir s’assurer de son exercice en toute liberté. Il est le rouage fondamental de la démocratie républicaine, le moyen par lequel la souveraineté du peuple s’exprime. Elle est garantie par les formes qui l’entourent (« pendant longtemps et encore aujourd’hui, le paradigme démocratique reposait sur l’assimilation de la démocratie au vote. Ce paradigme est aujourd’hui en discussion et nombre d’auteurs accordent d’avantage d’importance pour qualifier un régime démocratique aux conditions dans lesquelles le droit de vote s’exerce dans un pays » : Liberté et Droits fondamentaux, Dalloz).


Diagramme et dépendance



Le vote c’est une décision qui exprime un choix. Et les partis foisonnent en France. Mais « tous des vendus ! » non ? La République est une pute ; ses pimps sont les politiques ! Non ? Alors, le citoyen lambda, dans tout ça ? C’est le mec qui ferait tapisserie dans la partouze ? Le vote serait purement onaniste ? Ouais ? Il la tire comment sa queue du jeu en pratique, le citoyen lambda ?

La plus belle racoleuse du trottoir...



Comment tient l’illusion du vote si notre assertion précédente est vraie ? Il vote un coup à droite, un coup à gauche et, mais de manière minoritaire, quand il est en colère, il va éventuellement voir ce qu’il se passe dans les extrêmes : la « Minute » du Minotaure votophage…

Un peu de rationalité : 2002, l’Odyssée de l’UMP ! Ah ouais ? Avril 2002 ? L’avril 2002 du clash ?! Droite unie et gauche déchirée. Non ? « Plus jamais ça ! ». Okay, alors ? Alors on votera « utile » en 2007. Le « vote utile » c’est quoi ? Voter PS, voter Ségo. Ou voter Sarko mais on se fait moins de souci pour lui étant donnée l’unionisme de droite. Voter à droite ou à gauche devient donc voter UMP ou PS. Deux partis. Bipartisme. Bipartisme, soit le système électoral de la plus grande démocratie du monde d’outre Atlantique… Le bipartisme à fragmentation consensuelle ! Le bipartisme importé.

Chèque en blanc...



Le choix. Y’a le choix ? Oui : mais il doit être utile, plus le choix. Utile à barrer la route des extrêmes. Les gauchistes visés ? Non, non. Les gauchistes sont trop anti propriété. La propriété n’est plus le nerf de la guerre. La propriété ou sa perspective, c’est l’acquis. Barrer la route à l’extrême droite, cette drôle d’entité qui fait l’articulation de la vie électorale française depuis quelques décennies démagogiques. Histoire de patrie des droits de l’homme oblige, histoire de poids de l’Histoire, de responsabilité. Alors UMP ou PS. UMPS comme on dit maintenant tant les socialos n’ont plus rien de social. Ses dirigeants caviar qui nous toisent du haut de leurs appart des beaux quartiers, ses dirigeants soumis à l’ISF comme tout bon politicien de l’UMP.

Le choix semble donc se réduire à un artifice. Non ? Alors il fait quoi le citoyen lambda pour sortir sa bite du jeu ? Il vote blanc ? Non non ! Surtout pas : « Voter blanc c’est comme ne pas voter. Voter blanc c’est ne pas barrer la route au Front. ». Il vote nul en choisissant Caliméro ? Non, non ! Surtout pas : « Voter nul c’est pire que de voter blanc. Ça tourne en dérision la très respectable Institution républicaine. » Il s’abstient ? Non, non ! Surtout pas : « s’abstenir c’est ne pas remplir son devoir de citoyen. Et c’est ne pas barrer la route au Front ».

Citoyen ! Allez arrête de Charia...



Alors le citoyen lambda il a quoi comme choix à part le vote utile ? Rien ? Ou tenter de faire passer le baroudeur borgne au second tour pour une défaite annoncée, c’est tout ?

« Le droit de vote, on devrait le rendre obligatoire, comme en Belgique. » Ah bon ? Ah ? Le vote deviendrait donc une obligation. Un déficit démocratique se cacherait il derrière ces menues assertions ? Un déficit démocratique qui viendrait d’où donc ? De la faillite de l’illusion ? De la réalité du consensus ? Le droit de vote mais le devoir du citoyen : ça sent le tabac. « Et quand ça commence à sentir le tabac, ça veut dire que ça va bientôt sentir le roussi. » (Blier, Buffet Froid).

Alors, le citoyen lambda, il fait comme pour sortir son épingle du jeu ? Il pique ? Mais dans une société de consommation, il est de bon aloi de piquer quoi ? Du fric ? Oui ? Le fric c’est mieux pour consommer. En plus, ça se numérote mais on peut le blanchir. Ça passe tout de même mieux qu’un tableau de Cézanne. Deux et deux additionnés. Donc, il fait quoi le citoyen lambda pour sortir son épingle du jeu de la botte de foin ? Mettons qu’il se mette à dealer du vote. Ouiiii ! C’est ça le vote utile dans une société de consommation ou tout est à vendre ! L’utile dans une société de consommation ça doit déboucher forcément sur de l’actif dans la comptabilité ! La thune pour s’offrir l’indispensable à la sur-vie au sens baudrillardiste du terme. Victoire censitaire-dit (jeu de mots, mais si, mais si) ! Mais… Mais, c’est la garantie de voir élus à chaque fois les plus fortunés ?! Non ? Oui ? Et alors ? Quoi de choquant ? Ceux qui nous gouvernent quel que soit leur camp, ne sont ils pas toujours du même bord, toujours les mêmes fortunés et qui de nos jours s’acquittent de l’ISF ? UMPS ? What’s up Doc ?

Polls for sale !

Comme ce site ouvert par un thésard américain. Comme cette offre d’un canadien balancée sur e-bay. Comme cette proposition de Gabriel Fouquet. Ouais ! Pas con ! Ça règlerait bien des problèmes ! Toute la maille qui passe dans ces abominables affiches serait investie à bon escient. On gâcherait moins. Ça nous embellirait le paysage. Ils croient quoi ces caves ? Qu’on se pâme devant leurs trombines de consanguins dégénérés de dessous leurs slogans vides de sens et emplis de promesses d’escroqueries ? Ouiiii ! Ça relancerait l’économie ! Y’aurait moins de misère ! Ben oui : paraît que tout est une question de pouvoir d’achat. Pourvoir d’achat, achat, relance de l’activité, embauches ! Le devoir de solidarité en disparaîtrait même. Pour le six coup, le vote serait effectivement utile, à chacun.

Tutututututuut : on se calme.
Les élections et l’argent, c’est une vieille histoire. Un plafond légal a d’ailleurs été institué pour que le plus fortuné n’ait pas la mainmise sur l’opinion et que sa campagne ne verse pas, trop, dans la propagande. Revenons côté peuple.
Article 6 du Code Civil : « On ne peut déroger par des conventions particulières aux lois qui intéressent l’ordre public ou les bonnes mœurs. » Le droit de vote est un droit inaliénable. Or l’objet du contrat doit être dans le commerce (c’est-à-dire respecter l’article 6 du CCiv). On ne pourrait donc faire du deal de vote qu’en ouvrant une nouvelle voie à l’économie dite parallèle. A n’en pas douter, une nouvelle force de police se mettrait aussitôt sur pied. D’ailleurs, là réside toute la problématique du e-vote. Comment avoir la garantie de sa sincérité outre les problèmes de piratage ? Précisons que ce serait un business périlleux étant donné que la probité n’est pas la qualité la mieux partagée du monde chez l’homme. L’adage ne dit il pas en matière de commerce : « Trompe qui peut ». Et la règle nemo auditur propriam turpitudinem allegans (nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude) priverait les créanciers des différentes obligations dans ce contrat synallagmatique de recours en responsabilité contractuelle. Mais bon : en matière de bizzz, nul besoin de préciser que les contrats ne se dénoncent pas devant les tribunaux… Une poignée de bastos pour mon pétard vide…
Le Code Pénal est muet sur cette question bien précise. Ça ne recouperait pas en totalité les incriminations relatives à la corruption ou au trafic d’influences. Ces infractions ayant plus pour champ d’application, une volonté d’obtenir ou de proposer un avantage relatif à une fonction en rapport avec l’autorité publique ou un service public ou un mandat électif (432-11 et suivants). Pourtant, la corruption serait bel et bien présente, de fait.

Alors quoi ? C’est permis ? Tututututuutut : on se calme. Non, c’est illégal comme chacun le sent naturellement. L’article L113 du Code Electoral dans son titre I relatif aux DISPOSITIONS COMMUNES À L'ÉLECTION DES DÉPUTÉS, DES CONSEILLERS GÉNÉRAUX ET DES CONSEILLERS MUNICIPAUX en dispose avec son « atteinte à la sincérité du vote » punie « d'une amende de 100 000 F et d'un emprisonnement d'un an ou de l'une de ces deux peines seulement. » On trouvera les mêmes dispositions dans les textes relatifs à l’élection du Président de la République. Le Conseil Constitutionnel est le juge de cette sincérité. En pratique, concernant les manœuvres côté politiques, c’est assez rigolo : il retient le doute si l’écart de voies est faible. Dans le cas contraire, non : si vous fraudez, mettez donc le paquet et plus.

Guignol de l'info.



Alors, le citoyen lambda, il ferme sa gueule, il oublie les éventuels deals avec le Director Attorney et ses rêves de bénéficier d’un régime de protection des témoins. Il participe ou pas à la mascarade mais il ne la met pas en péril. Le vote est l’ultime gardien du paradigme démocratique. Il en est le symbole le plus actif/rétroactif. A la fois plus fort et moins effectif. Avant 2002, 1933 et comme disait Tocqueville : « Mieux vaut des vices que des crimes »... Mieux vaut les marionnettes castras aux tyrans : voici l’axiome de notre réalité politique.

Les Experts à Neuilly

Dormez en paix citoyens, la police scientifique française veille. Enfin si vous êtes Ministre de l'Intérieur. Ah le sourire d'un enfant retrouvant son scooter ça n'a pas de prix. Scooter que le tendre chérubin n'avait d'ailleurs pas pensé à cadenasser. C'est qu'on est pas sérieux quand on a..tiens c'est vrai ça quel âge il a le fils Sarkozy ?





D'après notre excellent confrère (héhéhé) Le Parisien sur les 85.167 vols de deux-roues l'an dernier, seuls 6.908 ont été élucidés, soit un taux 8%. Et par un heureux hasard il se trouve que cette année le scooter de Junior permettra peut-être d'améliorer cette statistique. Parce que dorénavant Tolérance Zéro pour les vols de scoot les amis. Notre Ministre de l'Intérieur/candidat draguerait-il l'électorat Mods ?

Et louons l'efficacité de notre belle police zelée. Après avoir retrouvé l'engin, relevés d'empreintes, prélèvements d'ADN ont permis de confondre rapidement les trois lascars auteurs du larcin.Efficacité, moyens à disposition, rapidité, on se prend à rêver.

C'est que nos dernières rencontres avec la Police nous laissent sceptiques. Et non cher lecteur, tu ne vas pas échapper à l'anecdote personnelle. Souviens-toi déjà en ces pages j'évoquais l'histoire de la voiture volée abandonnée devant chez moi comme une épave (voir ici) et bien je te rassure elle est toujours devant chez moi. Certes plus au milieu de la route mais toujours en contresens avec une jolie prune pour seul acte de bravoure policier. Et curieusement j'attends toujours les prises d'empreintes et autres tests ADN.

Dernièrement et un peu plus conséquent, votre serviteur a été témoin d'une agression, deux jeunes filles se faisant malmenées par un groupe de jeunes gens en mal de repères comme on dit quand on est sociologue ou par des racailles en langage ministériel, mon amie et moi-même intervenons et calmons le jeu. Quelques coups de pression et intimidations plus tard -c'est beau les mâles en bande-, nous essayons de calmer les deux meufs (l'une d'entre elle ayant essayée de se défendre avait pris un verre dans la gueule) elles décident d'appeler les flics, la bande se trouvant quelques rues plus loin ils seront faciles à interpeler.Peut-être avaient-ils une affaire de scooter sur le feu, mais personne ne s'est déplacée et pour tout secours la nana eut droit à un bon conseil "mademoiselle quand on est une femme on ne se promène pas seule la nuit".

Deux poids deux mesures, justice à deux vitesses, comme dirait le candidat révolutionnairo-centriste François Biroute ? Fainéantise, manque d'effectifs ? Surement un peu de tout ça. Mais qu'il doit être bon d'être du bon côté de la barrière dans notre République égalitaire.
Que vous soyez forts ou faibles...

30 janvier 2007

Bang !


Rue de Rivoli...

Le CGB se mouille et on était sur le terrain, aux premières loges derrière un cordon de CRS pour assister à l’explosion d’un van rue de Rivoli.



Selon un policier en rollers, le van avait été abandonné par son chauffeur : « le chauffeur s’est barré en courant, alors on va faire sauter le van. »
Off de votre serviteur : « Euh, vous êtes au courant que je dois me rendre aux Halles chez Habitat pour acheter des chaises merde ! »

Ni une ni deux, n’écoutant que mon instinct journalistique morbide/voyeur, j’ai dégainé mon appareil photo et contourné le cordon par des rues parallèles. Attente. J’ai quitté mon poste quelques instants pour aller pisser et jouer mon tiercé dans un rade de connaisseurs rue de Rivoli. Sorti prestement mais néanmoins aviné, j’ai regagné ma position imprenable sur la scène. Et malheureusement, rien… Pas de bim, pas de bang. Tous les Troopers de la République s’en sont allés. Pétard mouillé.

Les nouvelles contractuelles parisiennes



On eut bien voulu vous ramener des images exclusives mais on a que dalle. Que dalle à part trois maghrébins tout sourire en train de décharger leur camion garé dans une voie de bus. Ils étaient pourtant prévenus que la politique de Delanoë en matière de circulation était intransigeante. On peut tout de même se demander si tout le dispositif déployé n’eût pas été aussi efficace en la personne d’une contractuelle acariâtre. Pendant ce temps, ça patinait sec place de l’Hôtel de ville…

Wanted...



Pour que ça sonne Funk....

Laisse moi sampler du Funk...

Rainbow Warrior

La com, l'événementiel, ça c'est moderne coco. Quand on a abandonné l'idée de changer la société restent les symboles, symboles d'autant plus importants qu'ils servent à donner le sentiment de l'action. En plus ça permet de se mettre les médias dans la poche en créant de l'info (enfin le mot est un peu trop fort) en tout cas de belles images pour remplir les tuyaux audiovisuels et faire parler de soi, occuper le terrain.


Donc en partant de ce fumeux principe et sans oublier de nous prendre pour des cons Bertrand Delanoe a eu une grande idée pour accompagner la sortie du nouveau rapport du groupe d'experts climatiques des Nations Unies sur le réchauffement de la planète. Une mesure forte qui mettra face à leurs responsabilités tous les pollueurs de la planète.
Attention éloignés les enfants c'est à la limite du hardcore :
"jeudi, à la nuit tombée, la tour Eiffel sera plongée dans le noir pendant cinq minutes, pour signifier la participation de Paris à la lutte contre le dérèglement climatique".
Et vous-mêmes citoyens lecteurs festifs et conscients êtes invités "ce 1er février de 19h55 à 20h, éteignez vos lumières et veilles. Ces 5 minutes sans électricité ont pour but d'attirer l'attention sur l'urgence de la situation climatique mondiale. Soyons solidaires pour défendre notre planète Terre !" .
Rien de moins.
Le CGB réfléchit de son coté à mettre un terme à la famine en Afrique. Que diriez-vous d'un diner/débat ?

Raie Publique

Entendu hier à la radio (RTL) les mésaventures d'Alain Agostini, 61 ans, conseiller municipal UMP d’Orange, mis en examen avec sa femme et plusieurs complices pour proxénétisme en bande organisée.
La tête de liste UMP avait eu la bonne idée d'installer à son domicile un salon de massages assez spécial aux prestations allant de 80 à 300 euros. Celui-ci se mettait la moitié de la somme dans la poche soit 300 000 euros par an ramenés par une quinzaine d'employées. Alain Agostini a été relâché et placé sous contrôle judiciaire.
Si les lecteurs de nos amis d'ILYS réclament l'origine et les papiers des employées, nous, au CGB, demandons la liste des noms et qualités des clients de ce salon un peu particulier.

Underworld U.S.A


"L'Amerique n'a jamais été innocente. C'est au prix de notre pucelage que nous avons payé,notre passage, sans un regret sur ce que nous laissions derrière nous. Nous avons perdu la grâce et il est impossible d'imputer notre chute à un seul événement, une seule série de circonstances. Il est impossible de perdre ce qui manque à la conception.


La nostalgie de masse fait chavirer les têtes et les coeurs par son apologie d'un passé excitant qui n'a jamais existé. Les hagiographes sanctifient les politiciens fourbes et trompeurs, ils réinventent leur geste opportuniste en autant de moments d'une grande portée morale. Notre ligne narrative ininterrompue se dissout dans le flou, laissant de côté toute vérité, toute sagesse rétrospective. Seule une vraisemblance impitoyable, sans souci des conséquences, peut redonner la vision nette de cette ligne dans toute sa rectitude.

La véritable trinité de Camelot était: de la Gueule, de la Poigne et de la Fesse.Jack Kennedy a été l'homme de paille mythologique d'une tranche de notre histoire particulièrement juteuse. Il avait du bagou, et arborait une coupe de cheveux classe internationale. C'était le Bill Clinton de son époque, moins l'oeil espion des médias envahissants et quelques poignées de lard.

Jack s'est fait dessouder au moment propice pour lui assurer sa sainteté. Les mensonges continuent à tourbilloner autour de sa flamme éternelle. L'heure est venue de déloger son urne funéraire de son piédestal et de jeter la lumière sur quelques hommes qui ont accompagné son ascension et facilité sa chute.

Il y avait parmi eux des flics pourris, des artistes de l'extorsion et du chantage; des rois du mouchard téléphonique, des soldats de fortune, des amuseurs publics pédés. Une seule seconde seconde de leurs existences eût-elle dévié de son cours, l'Histoire de l'Amérique n'existerait pas telle que nous la connaissons aujourd'hui.

L'heure est venue de démythifier toute une époque et de bâtir un nouveau mythe depuis le ruisseau jusqu'aux étoiles. L'heure est venue d'ouvrir grand les bras à des hommes mauvais et au prix qu'ils ont payé pour définir leur époque en secret.
A eux."


James Ellroy. American Tabloid (avant-propos). Le troisième tome serait pour le printemps 2007
boom headshot




29 janvier 2007

Le retour de la prise de tête (dans sa gueule)...

Décidément, il est un joueur du Calcio apprécié de tous : Materrazzi. On se croirait presque au Sénat...

28 janvier 2007

Plus c’est petit, plus çà gueule.


Le Sarcophilus Laniarus est vraiment une cochonnerie de bestiau : " Il est caractérisé par sa fourrure noire, l'odeur forte qu'il dégage lorsqu'il est stressé, son hurlement fort et inquiétant et son tempérament agressif. " (Wikipedia). Plus connu sous le nom de Diable de Tasmanie, il ne mesure que 65 cm et pèse aux alentours de 8 kilos. En revanche faut clairement pas le faire c…


" Proportionnellement à sa taille, le diable est le mammifère aux mâchoires les plus puissantes. Ceci étant dû, en partie, à sa tête relativement grande. Un diable de Tasmanie a également un jeu de dents qui croissent doucement sur toute une vie ". Petit mais costaud, et avec les dents longues. Sa mâchoire est aussi puissante qu’un chien de 40 kilos ! Bref un chihuahua monté comme un dogue allemand ! Ca en fait logiquement un carnassier de haute volée, mais il a beau la ramener, il joue pas encore dans la cour des grands prédateurs : " Un diable peut capturer jusqu'à un petit wallaby. En pratique, il est cependant opportuniste et se contente de charogne ". Ils essaient de faire peur à leurs rivaux en poussant des grognements effrayant tout en ouvrant leur gueule en grand et en expulsant un liquide malodorant, mais ils se battent rarement….

Comme on l’a deviné, il se la pète : " La domination s'établit habituellement par le son ou des postures physiques". Socialement, il est radicalement individualiste, et défend crânement son territoire… mais pas sa femme. En effet, le sarcophilus est polygame : " à moins qu'elle ne soit gardée après l'accouplement, une femelle en connaîtra d'autres ". Il pique donc la femelle d'un autre, qui, à son tour va ensuite voir ailleurs. Ce qui explique son cri déchirant, audible à plusieurs kilomètres. (Traduction approximative : " on va vous débarrasser de toute cette racaille ")

27 janvier 2007

Wrestlemania II

Perso, au CGB, on ne manque aucun match !


Il faut sauver le soldat Bouteflika !


Cocorico ! Encore un film français nominé aux Oscars ! Notre Kultur traverse l’océan et va montrer à ces sales Yankees de quel bois on se chauffe dans notre beau pays des droits de l’homme ! Indigènes est nominé pour la grande messe du cinéma Hollywoodien à la rubrique meilleur film étranger en compétition avec un film danois (Efter Brylluppet de Susanne Bier avec l’excellent Mads Mikkelsen), un mexicain (le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro), un allemand (Das Leben des Anderen de Florian Henckel von Donnersmarck) et un canadien (Water de Deepa Metha).
Oui mais bon Cocorico mes couilles parce que finalement ce film sera représenté par le pays d’Afrique qui a le plus grand rayonnement international, l’Algérie.
Le coq poussera donc plutôt des youyous. Et ouais les gars ! La république s’est encore faite tringlée !
Elle troue pas le cul celle là ?

Mais pourquoi c’est l’Algérie qui va à L.A. me diriez-vous ?
Sur la fiche technique du film selon le site imd.com nous pouvons voir que la nationalité de l’œuvre est, dans l’ordre, française, marocaine, algérienne, et belge. Nationalité voulant dire production. Et bien parlons en.

Cela fait dix ans que le réalisateur Rachid Bouchareb mûrit ce film. Et c’est tout à son honneur. En plus, c’est un mec plutôt honnête qui visait à la vérité historique et non au stupide revanchisme communautariste.
Sur le papier c’est donc un bon projet mais hélas, comme tout film historique, il va coûter bonbon !
Bouchareb et son associé, Jean Bréhat, ont une boîte de prod : 3B Production.
Bréhat et Bouchareb sont donc Producteurs (c'est-à-dire les Patrons, responsables des levés de fonds, de la distribution des rôles et de la distribution du film en salles).
Normalement, tout ce qui est artistique est seulement de la responsabilité du réalisateur. Comme Bouchareb a deux casquettes, on pourrait croire qu’il va mouiller le maillot. Un peu quand même mais pas tant que ça.

Il faut déjà savoir que pour monter une boîte de prod de longs métrages il suffit de bloquer 54.000 euros, c’est tout, et roule ma poule !


Un de ces héros s'est mis votre pognon dans la poche : lequel ?


En fait, producteur c’est un boulot de maquereau.
Et un maquereau n’est rien sans ses putes. Dans le cinoche, les putes, ce sont les acteurs.
Après le succès des Taxis de Besson, Boucha avait déjà le Naceri en tête. Puis viendra le succès de l’Asterix de Chabat et donc, le Jamel en deuxième option.
Reste à ajouter à ces deux trous du cul deux vrais acteurs : Sami Bouajila et Roschdy Zem.

Les quatre acteurs, pris à l’arrache, donnent un accord de principe car le scénario n’est pas fini (et là je rêve). Mais il arrive !
Un an durant, Bouchareb et son coscénariste Olivier Lorelle parcourent le Maghreb pour recueillirent les témoignages des anciens combattants de l’armée coloniale française.
Il en résultera un premier jet représentant 3h15 de film et 35 millions d’euros de budget.
Comme Bouchareb et Bréhat sont raisonnables, ils gardent sous le coude une deuxième version, plus modeste et plus courte, mais qui coûtera quand même 14.5 millions d’euros.

Pas de problème pour l’aide au développement (France Télévision) et pour l’avance sur recettes (CNC, et ce n’est pas le cas pour tout le monde).
3B Prod va ramasser 700.000 euros financés par les impôts des collabos de français.
On reste loin du compte donc à l’attaque !
D’abord Jamel Debouze qui ne se fera pas prier pour lâcher un million d’euros de sa poche via sa société de production Kissman, et devient donc coproducteur (pas responsable de tout le projet comme le producteur mais qui est responsable de tout ou partie de la production technique). En plus, en tant qu’acteur, il ne demandera que le minimum syndical, à savoir 300 euros par jours.
Il a certainement demandé un intéressement sur les entrées du film, je n’en sais rien et j’ai la flemme d’aller chercher des infos pour le vérifier.
De plus le petit Jamel, qui est pote avec le roi du Maroc Mohammed VI, obtiendra pour la production toute la région de Ouarzazate et 500 soldats de l’armée marocaine, plus avions et bateaux et tout ça durant six semaines et à l’œil s’il vous plait !




C’est bien mais pas assez.
Heureusement, Jean Bréhat a un copain, Mohamed Nemmiche qui a un impressionnant carnet d’adresses. Pour la faire courte ça passe par Canal puis Vivendi puis, oh miracle, l’Assemblée Nationale puis lors d’un dîner, par un voisin de table à l’oreille baladeuse qui se révèle être Didier Duverger, le patron de Coficiné, la banque du cinéma français.
Une semaine plus tard Canal injecte 4 millions puis c’est le petit Thomas Langmann qui rallonge. Janvier 2005, 3B Prod n’a « que » 10 millions 5.
Pas grave, on va taper les élus. Déjà le conseil général d’Ile de France qui va lâcher 500.000 euros, rien que ça, grâce à Jean Paul Huchon et au budget culturel de sa région.

Bouchareb a déjà commencé le tournage au Maroc mais il manque encore presque deux millions. Pas grave, Nemmiche a le bras long. Il va demander à Pierre Méhaignerie, président de la commission des Finances de l’Assemblée Nationale de verser 100.000 euros au conseil régional de Franche-Comté qui va les ajouter aux autres 100.000 euros de subvention de la dites région. Balaise !
Jamel sert de pute de luxe. Il se laisse prendre en photo avec Douste Blazy mais quand Sarkozy lui demande de l’accompagner à Trappes, Jamel refuse.
Pourtant grâce à Sarko qui a envoyé une lettre à Adrien Zeller, président du conseil régional d’Alsace, la subvention de la région pour le film est passée de 48 à 60.000 euros.
Et c’est pas fini ! Philippe Seguin, président de la Cour des Comptes, interviendra auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations pour qu’elle débloque 110.000 euros au projet.
Enfin Claude, la généreuse fille de notre commandeur Chirac, passera un coup de fil à France Télévision pour que ces radins soient plus généreux. Bref, Indigènes était une grande et belle cause nationale.

Sauf qu’aux Oscars, le réalisateur a le droit de présenter son film selon sa nationalité.
Rachib Bouchareb, qui est né à Paris en 1959 a la double nationalité franco-algérienne.


En route pour les Oscars !

Pour remercier les élus et l’argent public d’avoir financé son beau projet il a préféré donner à l’Algérie l’honneur de cette production.
On reste dans la belle tradition magrébine du « je prends la thune en France et je ramène tout au bled ».

C’est quand même la première fois qu’on nous fait le coup culturellement. Surtout à un si haut niveau.
Les contribuables français apprécieront.

Pour ton prochain film, Rachid !
Ps : Sinon, à quand un film hollywoodien sur les nippo-américains qui sont montés à l’assaut de Monte Cassino avec nos tirailleurs d’Afrique ?
Il faut savoir que tous ces mal blanchis sont restés de concert sur le bas côté de la route pour laisser les bons gros blancs rentrer à Rome. Et oui les gars ! Japonais, Magrébins, Africains même combat !

Monte cassino 1944

26 janvier 2007

Royal Rumble



Au CGBi, on aime la politique avec un grand P comme poing dans la gueule... Regardez cette belle réaction de la Méluche, ça c'est du socialisme viril du socialisme à la Soral... Il y a un Frêche qui sommeille dans cet individu! Et puis Villepin a l'air de bien se marrer...

SEGO TREK

Avec ses bourdes quotidiennes, ce n'est plus un trou d'air mais quasiment un trou noir !!

La savonnette de Trappes II

Revenons un instant sur la saynète interprétée par Jamel Debouse et Françoiz Laborde au journal de 13 heures - saynète dont les images nous ont été fournies par notre coreligionnaire Skymann*.
La télévision étant faite d'une accumulation de situations stéréotypées ayant la double exigence d'être identifiables par le téléspectateur et de servir une idéologie dictée par les producteurs des programmes**: qui dit rebeu ou renoi invité sur un plateau, dit de la part de cet invité, couplet sur la France raciste et laïus sur le sentiment d'être discriminé, et ce, même encore aujourd'hui en étant Vedette.


On appelle cela la 'Begag-Taubira Attitude' (dite aussi 'Caliméro attitude' -le "c'est tro zinjuste jpeux pas rentrer en boîte", le "c'est trop zinjuste mes arrière-arrière-arrière-arrière grands parents étaient esclaves alors vous allez tous payer bande de salauds). Le public aime ça. Une variante plus djeuns, à la mode et matinée d'islam étant, en ce moment, la 'Abd Al Malik attitude'***, qui a elle-même succédé à la déjà périmée 'Djamel Bouras attitude'.
Laborde, en bonne pute obéissant à son mac de l'info, a donc cherché à faire jouer à tout prix au bouffon Debouse cette petite musique, cette mélodie de la pensée zéro de la politique. Ce dernier, rompu à l'exercice, a éprouvé tout de même quelques réticences à jouer le jeu, réticences probablement dues au manque de sournoiserie de la part de la Laborde. Dans la stratégie d'obtention de ses fins, et certainement par manque de temps, la journaliste a été en effet trop directe - il l'aurait fallu prendre des détours, la jouer fine, toucher la corde sensible, convoquer le pathos, mieux enrober l'affaire, la rendre plus classe quoi - n'a pas qui veut la maïeutique putassière d'un Ruquier, Fogiel, Karl Zéro ou d'un Delarue. Enfin le Debouse a fini quand même par lâcher le morceau. Affaire conclue donc. Une sorte d'échange de bons procédés : on te vend ta camelote, tu contribues à vendre la nôtre.


Et la camelote de Debouse, c'est quoi au fait ?
Le Djamel Comedy Club, sur la plus incontinente qu'impertinente chaîne Canal +.
C'est une émission du genre La classe ou Le petit théâtre de Bouvard. Mais pour pas faire ringard et dire que c’est pas pareil, on dit que c’est du « stand-up » et que ça vient des States. C’est mieux pour l’image Canal+, ça fait plus branché et les jeunes qui composent le public croient ainsi que c’est nouveau et révolutionnaire. Là où on avait, pour La classe et Le petit théâtre, des comédiens et un public de tous âges essentiellement composés de français moyens de type caucasiens blancs, ce qui était absurde dans un pays multiracial, on a maintenant, pour le Djamel Comedy, des comédiens et un public uniquement jeunes, essentiellement composés de français branchés de type noir, arabe ou métis, ce qui est tout aussi absurde dans ce même pays multiracial. Là-dessus ce n’est ni plus drôle, ni moins drôle que le reste. Une sorte de ghetto télévisuel de la discrimination positive. Comme quoi, on le répètera jamais assez, être un français noir, arabe, de banlieue ou pas, ne rend ni plus talentueux, ni plus drôle que les autres. On peut être aussi nul que les autres, c’est ça l’égalité.


* CGB - mercredi 24 janvier 2007
** Voilà pourquoi on laisse rarement passer un rebeu ou un renoi qui dirait préférer Le Pen à Sarko (c'est pourtant arrivé récemment sur un plateau de France 5 je crois, chez Moati ou Amar, faudrait retrouver)
***Abd Al Malik qui, pour parfaire son personnage, de sage prêcheur habité par la force de Muhammad, nous a fait vingt minutes sur l'Islam et Allah le Clément l'autre soir chez Ruquier, charabia digne d'un discours d'Obi Wan Kenobi. Et regards admiratifs et applaudissements du parterre de bien-pensants. Imaginez les réprobations moqueuses de cette même assemblée si par exemple, en direct et à cette même place et à cette même heure de grande écoute, un Didier Barbelivien s'était mis à discourir sur Saint Boniface ou Les mystères Lumineux du Rosaire.


Sarkogate !

Scandale politique ! Les Renseignements Généraux, police politique à la botte de notre futur dictateur très adoré Sicholas Narkozy, auraient enquêté sur un membre de l’équipe de campagne de Marie Ségogol, Bruno Rebelle-Rebelle, l’ancien Président de Greenpeace France…Voici notre rapport détaillé de l’affaire : faits, hypothèses, conjectures.



Les faits :

N.S.



_ N. S. est de droite. A ce titre, il est méchant.
_ Il est Ministre de l’Intérieur, soit chef de la police. A ce titre, il est doublement méchant.
_ Les RG sont une ancienne police politique soi-disant réinitialisée par N.S. en police très très discrète visant à lutter contre les terroristes (en planquant notamment devant les mosquées), les violences urbaines et l’économie souterraine (en planquant notamment devant les mosquées) et visant à gérer les crises d’ordre public par le suivi des formes de contestation émergentes (en planquant notamment devant les mosquées et en infiltrant des agents, au péril de leurs vies, dans les écoles primaires).

S.R.



_ S.R. est de gauche. A ce titre : c’est une gentille.
_ S.R. est une femme. Elle est donc vulnérable en plus d’être gentille comme toutes les mamans. A ce titre, elle est doublement gentille.
_ S.R. est la principale rivale politique médiatique de N.S.

B.R.



_ B. R. est l’ancien Président de Greenpeace, mouvement contestataire méta-écologique dont le fer de lance est le Rainbow Warrior II.
_ Le frère de S.R. est impliqué dans le plasticage du Rainbow Warrior.
_ B. R. a rejoint l’équipe de Ségolène pour la campagne présidentielle.

Hypothèses :
1) N.S. a réactivé la fonction d’origine de la cellule de renseignements dans le but de déstabiliser le camp socialo. Ayant découvert que peut-être tout comme lui, B.R. avait des problèmes conjugaux, N.S. pourrait la jouer solidarité masculine… Ou alors, décider de lui mettre une pute entre les mains, de lui coller un paparazzi aux fesses et de lui envoyer Jack « Poubelle » Vincennes pour un résultat inepte car personne ne connaît B.R. qui a rejoint l’équipe de S.R. il y a à peine deux semaines…
2) N.S., sous Lexomil ces derniers temps comme nous l’annoncions avant les Guignols et donc personnalité instable, a envoyé des nervis à ses trousses pour lui démonter ses genoux mentaux car quand il entend parler de rebelle, y’a pas : le Lexo n’agit plus. L’ordre n’est pas juste ! L’ordre c’est l’ordre !
3) N.S., connaissant les déboires entre la famille de S.R. et les guerriers arc-en-ciel et sentant une potentielle vengeance en préparation, a décidé de s’occuper de B.R. et subséquemment de voler héroïquement au secours de sa concurrente, car décidément, le Lexomil est un anxiolytique très puissant.
4) Ou, Greenpeace étant une organisation pratiquant volontiers l’opération coup de poing de gonzesse entre dans la catégorie des potentiels enquiquineurs d’ordre public (rappelons-nous Marseille et ses pécheurs de thon rouge) ce qui constituerait en soi la raison suffisante à ce fichage par les R.G. de son ancien Président. Ce fichage qui apparemment se contenterait de synthétiser des informations accessibles sur le Net et de dithyramber sur les compétences de gestionnaire de B.R.

Conjectures :
Conjectures établies sur les rumeurs récoltées et colportées aussitôt par vos très très discrets enquêteurs cigébiens : S.R. viendrait de constituer sa propre police politique pour pouvoir lancer l’opération représailles. Les tabloïds tels que Voici, Voilà, Closer, qu’elle a mis au pas récemment nous le rappelons en les menaçants d’une crypto réactivation de la double peine en cas d'immixtion dans sa vie de couple inexistante : au coin et privé de récré, Super Nanie étant d’après nos ouï-dire en charge de s’occuper des récalcitrants…

Souviens toi, cher lecteur, c'est ici que tu l'as entendu pour la première fois-silence et discrétion, vite fait, bien fait, ça ne sera pas répété, et très indiscret.
Off the record, on the QT, and very hush hush...

Il les emmerde !


Certains l’appellent le nettoyeur, mais il opterait pour le fossoyeur car il aime remuer la merde. Il a connu ses frelots avant d’entrer dans ce biz’go alors il a pas besoin de potos, il les emmerde !




Comme je sais qu’ici vous êtes de gros ouf de rap (et comme promis à notre seigneur Jésus) voilà le reportage plutôt sympathique sur MC Jean Gab’1 qui a, mine de rien, bien foutu sa zone chez les trous de balle du rap français.
Le vieil adage « il n’y a que la vérité qui blesse » se trouve ici plus que vérifié.
Réponses des intéressés mais surtout, et ce qui est beaucoup plus intéressant, contre-réponses de Charles, alias MC jean Gab’.
Moi j’le kiff ce keum !!

Et puis cela nous changera de la future élection présidentielle et des deux poissons crevés favoris à cette course à l’échalote.

Avertissement : cela dure presque 50 minutes ! De bonheur !


reality_mag_-_dossier_0001_mc_jean_gabin
envoyé par jumbonogets



Et pour ceux qui n’ont pas vu son clip « J’t’emmerde !” :



Mc Jean Gabin - Jtemmerde
envoyé par thegirljenny23



25 janvier 2007

Génération Picon

Suite à vos nombreuses réactions concernant la stupéfiante prestation de Diam's lors des NRJ Awards, voici un clip qui n'est peut être pas si parodique que cela ...

24 janvier 2007

Un Crif dans la nuit

Comme tous les ans, les grands partis politiques français (hormis le FN) se sont rendus au dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. Le couple Royal, Nicolas Sarkozy, François Bayrou et même Dominique de Villepin ont donc répondus de concert à l’invitation du Roger Cukierman, mardi 23 janvier. Pourtant, le Crif est-il vraiment représentatif des Juifs de France ? Une petite étude sur nos compatriotes de confession juive semble démentir cette assertion.


Il faut déjà savoir que si l’on inclus la principauté de Monaco, la population juive française s’élève à 510.800 personnes ce qui fait de la France (hors Israël avec 5 millions d’habitants) le troisième pays du monde pour l’importance de cette communauté, derrière le Canada (362.000 personnes) et bien sûr les Etats-Unis dont les 5.700.000 citoyens de confession juive représentent 42,9% de la population juive mondiale.

Comparativement aux autres pays d’Europe, la France a donc le plus grand nombre de citoyens juifs. Maintenant qui sont-ils ?

Pour un quart d’entre eux, des Parisiens. Un chiffre qui s’élève même à 55 % si l’on prend en compte les 30% qui vivent en région parisienne.

La quasi-totalité des juifs vivant en France ont la nationalité française (96,34%) et ceux qui sont nés à l’étranger viennent en grande majorité des anciens territoires français du Maghreb avec une forte prédominance pour l’Algérie. En effet, 74% des Juifs français sont sépharades, 24% ashkénazes et les 6% restant disent se reconnaître dans les deux traditions.

Pour ce qui est de la religiosité il est intéressant de noter que seulement 30% des ménages juifs de France déclarent fréquenter la communauté, c'est-à-dire la synagogue (à raison d’une fois par mois au minimum). C’est un chiffre en augmentation puisque lors d’une étude similaire en 1988, le pourcentage n’était que de 22%. Par contre seul 18%, et là le chiffre est en baisse, déclare ne jamais fréquenter la synagogue.

En ce qui concerne l’exogamie, 69% des chefs de ménage déclarent avoir un conjoint juif, 1% seulement un conjoint converti au judaïsme et 30% un conjoint non juif. Un pourcentage qui monte à 40% pour les couples de moins de trente ans.

Concernant leurs relations avec l’état d’Israël, trois ménages sur quatre y ont de la famille et se sentent donc concernés avec ce qui s’y passe. Cependant, 55% d’entre eux n’envisagent aucunement d’aller s’y installer (ils étaient 40% en 1988). Seuls 6% des Juifs français envisagent de faire leur Alya (installation en Israël) dans les années à venir.

Donc pour résumer sommairement :
Les Juifs français représentent la 4ème communauté hébraïque mondiale.
Ils ne pratiquent pas, pour la grande majorité d’entre eux, excessivement leur religion.
Ils sont pour la plupart d’origine d’Afrique du Nord.
Les jeunes se marient de plus en plus avec des non juifs.
Ils ne suivent les événements du Moyen-Orient que de loin et seulement 6% d’entre eux sont de véritables sionistes prêts à s’installer en Israël.

Roger Cukierman, qui ne cesse de s’alarmer de la montée de l’antisémitisme dans notre pays a du rater un épisode. Je vous rappelle qu’il est le président du Crif depuis mai 2001 et que durant cette période il a fait des sorties que bon nombre de Juifs français n’ont pas du trop apprécié.

Il faut savoir que ce diplômé des sciences économiques était une des têtes pensantes de l'Israël General Bank et de l'Israël 2000 Mutual Fund. Il est d’ailleurs toujours membre du bureau exécutif de Cukierman & Co. Investment House Ltd., fonds d'investissement basé en Israël et présidé par son fils Édouard Cukierman. Ses liens avec l’état hébreu sont donc loin d’être uniquement passionnels.

De plus c’est un gars qui se lâche volontiers lors de ses entretiens avec le quotidien israélien Haaretz.
En 2001 il leur avait avoué avoir dit à Sharon, lors d’une visite en France, qu’il devait s’inspirer de Goebbels pour créer un ministère de la propagande juive.
En 2002 il disait au même quotidien se réjouir de la présence de Le Pen au second tour car cela allait incité les Arabes à se tenir tranquille.

Enfin en 2003, lors du dîner du Crif il avait atteint le paroxysme de la paranoïa en dénonçant un axe antisémite Brun-Rouge-Vert (facho-gaucho-écolo), rien que ça. Ce qui avait provoqué le départ outré du secrétaire national des verts, Gilles Lemaire.

Le Crif est-il donc réellement représentatif de tous les Juifs de France ?
Certainement pas !
Il est tout simplement hallucinant que nos politiques n’aient pas encore compris qu’ils se décrédibilisaient aux yeux du monde et de tous les Français en allant se prosterner tous les ans au dîner de ce triste sir.
Pour la petite histoire il faut quand même savoir que le Mickey d’Orsay, Douste Blasy, au lendemain des incidents provoqués par deux F-15 israéliens au-dessus d’un contingent français de la Finul avait téléphoné à Cukierman et non à l’ambassadeur d’Israël pour se faire expliquer la situation !
Là, cela relève plus de la bêtise que de l’incompétence crasse !

Il serait bien temps de comprendre que laisser un tel personnage, qui ne cesse de sortir de son rôle en affichant au grand jour ses penchants pro-Bush, Sharon, capitalistes, mondialistes, libérales et anti-alter mondialistes, représenter les Juifs de France fait plus pour l’antisémitisme dans ce pays qu’une compagnie de Dieudonné en direct chez Fogiel.

Le DOL...

Les enfants de Don Quichotte ont « gagné ». Ils ont obtenu du gouvernement qu’il se bouge sur la délicate question du logement : augmentation du parc des logements sociaux, création de nouveaux centres d’accueil palliant l’urgence SDFique, mise sur le tapis de poker menteur législatif du droit au logement opposable. L’abbé Pierre, lui, a cassé sa pipe et Jack Lang s’en est ému à la radio, rappelant l’urgence de régler le problème du logement et le scandale d’un gouvernement passif, juste avant que les animateurs lui rappellent que le problème ne date pas d’hier et en particulier pas du dernier mandat des socialos mais à vrai dire du premier… Qu’il fait bon d’être socialiste dans les beaux quartiers…



Squat de Jack



Le « droit opposable au logement » (DOL, héhéhé). Oula ! Ça fait peur. Opposable ? C'est-à-dire ? C’est-à-dire que l’on peut faire valoir un droit auprès d’un tiers que l’on qualifiera de responsable. Oula ! Quel tiers ? Pas un particulier proprio tout de même ?! Non, non. On a tremblé un peu mais c’est l’Etat bien sûr qui se verra opposer ce droit, soit le contribuable, cette entité individuelle de masse qui se doit d’être toujours solidaire, celle qu’on appelle « Nation » dans le Préambule de la Constitution de 1946. C’est sa très éminente responsabilité à elle… Que l’Etat soit le plus gros propriétaire foncier de France n’est pas le problème…

En d’autres termes, le logement est en passe de muter en un dû, avec contentieux devant la juridiction administrative en cas de non effectivité. L’Etat passe donc en la matière d’une obligation de moyens à une obligation de résultat, de l’objectif à valeur constitutionnelle au résultat constitué. A première vue technique, c’est une avancée sociale indéniable. Une nouvelle mesure sociale qui n’est pas du fait du PS qui n’aurait décidément pas le monopoly du coeur…

Vous êtes sur la rue de Rivoli, vous me devez 60 000 !… A seconde vue technique, nous avons bien évidemment matière à nous poser des questions… Notamment à la lecture du Préambule de la Constitution de 1946 qui a valeur constitutionnelle (décision du Conseil Constitutionnel sur la liberté d’association du 16 juillet 1971). Ses alinéas 10 et 11 disposent : « La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. » Aucune trace explicite du droit au logement mais il peut être compris dans les « conditions nécessaires au développement » et dans la « sécurité matérielle », voire les « loisirs »... AHA ! La question est : quelle portée peut avoir une garantie constitutionnelle en la matière ?

En pratique, Conseil Constitutionnel et Conseil d’Etat font la part des choses en lâchant souvent la proie solidaire pour l’ombre individualiste. Ils combinent, arbitrent les différents droits et les différentes libertés à valeur constitutionnelle. Par exemple, droit de grève et principe de continuité du Service Public. Et il a fallu attendre 1979 pour que le CC tranche en faveur du service minimum et encore une bonne vingtaine d’années pour en bénéficier… Rapport au DOL, on sent poindre à l’horizon un conflit avec le droit de propriété, garanti constitutionnellement (c’est un droit de l’homme de la Déclaration de 1789 qui appartient au bloc de constitutionnalité, le droit de l’homme par excellence même).

Quid de la Genèse du DAL ? C’est la Loi Quilliot du 22 juin 1982 qui la première a proclamé le droit au logement (« le droit à l'habitat est un droit fondamental »), la loi Mermaz du 6 juillet 1989 ayant entériné son acte de naissance sous la forme d’une obligation de moyens (« Le droit au logement est un droit fondamental ; il s'exerce dans le cadre des lois qui le régissent"). La loi Besson du 31 mai 1990 avait pour but de le rendre effectif (« Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation »). Nous sommes à ce stade dans la pure anaérobie des bons sentiments, dans l’effort solidaire (t’as fait tes devoirs de solidarité ?), dans l’obligation de moyens, dans la propagande bonne volontaire…

racaille



A droit proclamé, il faut des outils. Un comité me direz-vous ? Oui, un comité. Par décret du 14 juillet 1992, fut créé le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, actuellement animé par Henri Emmanuelli. Il fut créé à la suite du « chantage » médiatique du bon abbé qui en a vu des têtes de cons depuis hiver 54, invité à être élevé bassement temporellement à la dignité de Grand Officier de la légion d’Honneur. Ce comité a à ce jour rédigé une dizaine de rapports et il est à l’origine de l’orientation sémantico juridique actuelle, troquant en 2003 la "couverture logement universelle" du Conseil national de l'habitat (2001), pour le « droit au logement opposable ».

Logements sociaux



Et les enfants de Don Quichotte passèrent par là avec leur attirail estampillé « le vieux campeur » ou Décathlon. Le coup de projecteur fut de feu et aboutit donc au projet de loi qui nous intéresse dont l’objet est :

de faire garantir par l’État le droit au logement de toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et stable, n’est pas en mesure d’accéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant ou de s’y maintenir ;

d’ouvrir la possibilité de saisir sans délai la commission de médiation à deux nouvelles catégories de personnes défavorisées : personnes privées de logement, familles avec enfants logées dans des logements indécents ou vivant en situation de sur-occupation. Cette commission désigne ceux des demandeurs déclarés prioritaires dont la demande de logement doit être satisfaite d’urgence. Elle examine également le cas des personnes sollicitant un accueil dans une structure adaptée (foyer d’accueil, résidence sociale,•••) ;

d’ouvrir un recours devant le juge administratif à toute personne dont la demande de logement n’a pas reçu une réponse correspondant à ses besoins et ses capacités, dès lors que cette demande a été regardée comme prioritaire et urgente par la commission de médiation. Le recours devant la juridiction administrative est dirigé contre l’État. Le juge peut ordonner sous astreinte le logement, le relogement ou l’accueil dans une structure adaptée.

Bien évidemment, le projet de loi prévoit la création d’une autorité administrative indépendante. Ça fait toujours bien d’avoir une « AAI » dans son sac à malices.
Le calendrier est à deux étapes : le recours sera ouvert fin 2008 aux personnes dans les situations les plus difficiles et à partir du 1er janvier 2012, à toute personne et toute famille logée dans des habitations insalubres ou indignes. Naturellement, la loi nous semble devoir être votée avant la grande échéance démocratique utile de 2007. Sinon ? Sinon rien. Le DOL est inscrit aux projets socialiste et sarkozyen. Mais Chirac se prépare une belle sortie humaniste de mandat, une belle compresse sur la fracture sociale de la jambe de bois de la République. L’UMP lui offre comme cadeau de pot-de-vin de départ une image de grand promoteur de « la France des propriétaires ».

La question est : est ce réalisable ? Est-ce une loi raisonnable, réaliste ? Et les réactions se sont multipliées pour dénoncer un leurre politique. Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris y est allé d’un argument budgétaire : " On nous parle de mobilisation gouvernementale pour le logement alors que le budget national qui y est consacré a baissé de 2,7 % en 2007. » De plus, il réclame de se doter d’outils légaux supplémentaires en transférant aux préfets le devoir de délivrer les permis de construire des logements sociaux. Marie-Ségolène y est allée de sa diatribe : "ça n'est pas applicable, c'est une forme de tromperie". Maud Tallet, maire communiste de Champs-sur-Marne a quant à elle exprimé l’inutilité de cette loi, expliquant qu’il n’y avait qu’à faire appliquer la loi « SRU » (solidarité et renouvellement urbains, datée du 13 décembre 2000) obligeant les communes à construire 20% de logements sociaux sur leurs territoires et rappelant que Neuilly-sur-Seine n’en compte que 1,6%. Au centre on n’est pas en reste : le député-maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde ayant dit : «Moi, j'ai 2700 demandeurs de logement dans ma commune. Je n'ai aucun logement à leur donner. Et alors ? On fait quoi ? On me condamne ? Et ça avance à quoi ? C'est une vaste escroquerie politique en période électorale ! L'Etat ferait mieux de s'attaquer au prix du foncier ! ». Le Pen quant à lui a fustigé la violation du DOL au droit de propriété en bon juriste qu’il est.

En vérité, la question est : nous prend-on encore sur ce coup-ci pour des cons ? La réponse est oui, invariable. Voici donc un nouvel olivier planté pour cacher nos forêts déboisées. Imaginez un peu la charge de travail pour la juridiction administrative. Dantesque. Dantesque aux niveaux du temps et du coût. Pendant ce temps, aucune mesure n’est à l’ordre du jour concernant l’immobilier. Les prix ne cessent de flamber quand la seule personne capable d’acheter à des prix raisonnables en France s’appelle l’Etat : expropriation for ever.

Le droit à l’emploi est référencé de manière explicite dans l’alinéa 5 du Préambule de 1946 « Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances. » Il s’entend donc de manière négative car il est appréhendé dans le cadre de la discrimination. Aucune obligation de résultat quant au droit à l’emploi en tant que tel. Normal : il serait aussitôt crucifié sur l’autel des réalités économiques pétrolifèrement électrochoquées nous dit-on depuis trente ans. On est au moins sûr en la matière que jamais la démagogie n’ira jusqu’à rendre le droit au travail opposable en tant que tel.

Laibach - God is God

En Slovénie ce sont eux qui ont gagnés les NRJ Music Awards. Cela vous changera de la boulette chypriote avec ses boucles d’oreilles immondes entourant sa face de porcelet gonflée à l’huile d’olive.
Plus que jamais le soleil se lève à l’Est.
Morceau tiré de leur excellent album Jesus Christ Superstar.

La Savonnette de Trappes

France 2 est fier de nous présenter un nouveau duo d’humoristes : Jamel Debouzze, aka le comique pas drôle qui a chopé la grosse tête, et Françoise Laborde, aka la présentatrice JT indulgente. Leur premier sketch est intitulé « J’en ai rien à battre de tes questions, je suis là pour vendre le spectacle que je produis !». En ce moment la savonnette de Trappes (tout glisse sur lui) produit également une attardée mentale chypriote atteinte du syndrome de Gille de la Tourette. Ah ce Jamel, il a vraiment le cœur sur la main …

23 janvier 2007

La rumeur

Via Le Monde, nous apprenons que le couple Hollande – Royal envisage d’intenter une action en justice contre les sites internet / blogs qui prêteraient des aventures extra conjugales au premier secrétaire du PS et à la candidate PS. A l’image de l’épisode de l’ISF et de la Sapinière, ce choix n’aura comme seule conséquence d’officialiser la dite rumeur et d’amplifier par la même occasion le buzz autour de cette histoire.

A quand les photos dans Paris-Match ou dans Closer ? Bonne ou mauvaise décision ? Nous aurons la réponse dans les jours à venir ...

22 janvier 2007

Au revoir M. Hulot



Un idiot utile se barre... Et on s'en fout.









Le CGB souhaitait réagir à la non candidature du type qui a simulé le débat politique en mettant sur le tapis un sujet consensuel qui ne casse pas trois pattes à un canard, en ne réagissant pas.

Merci de votre attention.

Putain de pingouins !


Grâce au site d’outre atlantique theonion.com, le CGB a pu interviewer le grand réalisateur Michael Bay (les deux Bad Boys, The Rock, Armaggedon, Pearl Harbor et bientôt Transformers) qui est très remonté contre le cinéma français en général et le film La Marche de l’Empereur en particulier. Pourquoi ? Parce que le documentaire sur les manchots a battu tous les records d’entrée l’été 2005 au pays de l’Oncle Sam aux dépends de The Island, le dernier film à gros budget de monsieur Bay, avec Ewan McGreggor et Scarlett Johansson.
Entretien au Café de Flore avec votre serviteur.




Atlantis : Monsieur Bay, cela fait un an et demi que la Marche de l’Empereur est sorti aux Etats-Unis pourtant, vous persistez à hurler votre haine sur le film de Luc Jacquet. Ne serait-il pas temps de tourner la page ?

M. Bay : Ecoutez, cela fait des années que je suis considéré comme l’un des plus grands réalisateurs d’Hollywood et je pensais vraiment avoir tout vu. Pourtant depuis août 2005 je me demande vraiment ce qui est arrivé à l’industrie du spectacle, comme à toute notre société d’ailleurs. Mais putain je parle de priorités culturelles là ! Comment voulez vous que j’accepte une seconde que la Marche de l’Empereur ait été ce gros succès de l’été dont tout le monde continue de parler ! Oh mais faut se réveiller là !

Atlantis : Mais en quoi cela est-il si extraordinaire ?

M. Bay : Attendez, chez vous peut être que c’est normal de se palucher sur des pingouins l’été, après tout vous payez bien pour voir du Godard, du Allen et du Rivette. Mais aux USA, l’été, c’est pour les bockbusters avec de la grosse violence, des femmes sexy, des scènes d’action à vous couper le souffle, des poursuites en bagnoles et, au minimum, quelques explosions. Mais s’asseoir sur son cul pour regarder des pingouins pendant deux heures ! J’en croyais pas mes yeux ! Et les décors ? Il y en avait même pas de décors !



L'objet de la discorde


Atlantis : Ben si, des décors naturels.

M. Bay : Attendez ! Vous y connaissez quelque chose en production cinématographique vous ? Non. La production c’est l’élément vital de l’industrie cinématographique et c’est sûrement pas en montrant des icebergs et en filmant ce qui se passe devant que l’on fait de la prod ou de la réalisation. En plus, franchement, pour des vrais icebergs mais on dirait des faux ! Ce film est une insulte à tous les gens géniaux qui passent un nombre incalculable d’heures devant des ordinateurs pour créer des icebergs numériques. Mais c’est à croire qu’à part moi, il n’y a plus personne pour s’en rendre compte ! Mais c’est quoi ce monde de merde où un super techno thriller futuriste avec Ewan McGreggor et Scarlett Johansson jouant merveilleusement des clones fugitifs qui s’échappe sur des motos volantes peut se faire torcher le cul au box office, dans mon pays en plus, par une espèce de remake de documentaire de National Geographic ? Putain mais vous savez combien de pognon je dépense pour mes films ? Combien de gens il a fallut embaucher pour mettre cette idée sur écran ? Vous savez combien d’heures de réécritures, d’affinement des dialogues il a fallu ? J’ai payé mes scénaristes des millions de dollars et c’étaient les meilleurs du biz ! Et votre Jacquet, vous savez qui lui a écrit son script ? Une poignée de volailles ! Vous l’avez vu vous cette merde ?

Atlantis : Oui enfin à la télé et pas en entier. Il faut dire que les voix off de papa, maman et bébé manchot m’ont vites gonflées.

M. Bay : Ah, vous voyez bien que c’est une merde ! Et ils étaient où les méchants ? On ne peut pas garder les gens, le cul sur leur siège durant deux heures, sans de supers méchants ! Et ce qu’on appelle le tournant du deuxième acte ? On s’en branle c’est ça ?

Atlantis : Le quoi ?

M. Bay : Mais vous savez bien, ce moment où le héros est accroché dans le vide au bout d’une corde et que tout le monde croit que le méchant, qui est sur le toit par exemple, va gagner ! Et l’histoire d’amour elle était où ? Pour faire un bon blockbuster de l’été il faut que les stars fassent passer amour et érotisme sur l’écran. Bon je vous accorde que dans le film de pingouins il y avait une période d’accouplement mais c’est pas ça de l’amour ! Moi j’appelle ça un film de boules pour poulaillers ! Y a que du cul et pas d’émotion. Et en parlant d’émotion vous serez d’accord avec moi quand j’affirme que dans ce film les pingouins jouent super mal. Dans pleins de scènes on n’arrive même pas à distinguer un pingouin d’un autre ! Ils se ressemblaient tous ! Encore s’il y avait des jeux de caméra mais il n’y a pas un seul putain de plan avec une grue dans tout le film !

Deux spectateurs sortis très déçus de Pearl Harbor



Atlantis : Et bien ! Il vous fait encore mal au cul ce documentaire !

M. Bay : C'est que tout cela me rend triste. Surtout lorsque je me souviens du temps ou le public aimait encore le bon cinéma. Durant cette période révolue, il était normal que mon excellent drame historique Pearl Harbor ait une chance de gagner un Oscar. Et maintenant le seul film de l’été qui peut prétendre à un Oscar c’est un putain de documentaire chiant avec des oiseaux qui savent pas voler et qui se battent jamais.

Atlantis : Tiens en parlant de Pearl Harbor, vous me devez dix euros.

M. Bay : A bon ! Pourquoi ?

Atlantis : Parce que celui là je l’ai vu au cinéma.

M. Bay : …..

Atlantis : Oui bon, laissez tomber. Vous me paierez mon demi ce sera déjà pas mal. Sinon, votre prochain projet c’est quoi ?

M. Bay : Et bien là je suis en pleine post-prod pour mon prochain film Transformers. Un super film de SF qui m’a coûté la peau de couilles et que personne n’ira voir parce qu’ils seront trop occupés à regarder un documentaire de dix heures sur des écureuils, des poules d'eau ou des rats d’égout.

Atlantis : Quoi ? Transformers ! Vous allez adapter ce dessin animé stupide ? Vous avez trouvé du pognon pour faire un film sur des camions qui se transforment en robots ?

M. Bay : Ben oui ! Vous croyez quoi ? Que c’était un film sur les travelos ? Les transsexuels ?




Atlantis : Putain vous êtes fort vous ! Vous trouveriez du fric sur le cadavre d’un Ethiopien ! Et sinon, pour finir, vous avez quelque chose à dire à vos spectateurs français ?

M. Bay : Oui. Je veux qu’ils aillent tous au zoo, qu’ils cherchent bien le bassin des manchots empereur, qu’ils choppent un de ces enculés et qu’ils lui foutent un bon coup de poing dans la gueule de ma part.




Godwin is in the house

20 janvier 2007

Sego Mistress Club

Le CGB vingt ans après

Juin 2027, les membres du Culuralgangbang, après avoir vendu leur site pour 270 millions d’euros à Google, se retrouvent dans un hangar de Hambourg. Ils ne s’étaient pas revu depuis douze ans. Milos, que l’on croyait suicidé, se joindra finalement à la bande avec son clavier. Il avait raté sa pendaison mais était resté paralytique.

19 janvier 2007

Mémoire à deux vitesses


Est-ce qu’on se fouterait pas un peu de notre gueule des fois ? D’abord le Chirac se réveille en ajustant les pensions des forces coloniales, puis hier il fait un son et lumière au Panthéon en l’honneur des Justes de France. Toute la seconde guerre mondiale a donc été honorée sauf mon pépé qui était dans la Sturmbrigade SS Frankreich ? Il pue de la gueule mon papi ou quoi ?




Bon d’accord pépé s’est gourré mais à l’époque, en août 1941, quand il s’est engagé dans la LVF il pensait miser sur le bon cheval ! Le Reich avait le vent en poupe, c’était du tout cuit ! On allait bouffer les Russes à l’Est et les Rosbifs à l’Ouest. Il ne pensait pas qu’il se retrouverait à Stalingrad à se geler les couilles quelques mois après.


Pépé avec un pote


A ça, il leur en a voulu à Doriot, Déat, Laval, Bucard et Deloncle ! Enfin ça c’est ce qu’il dit parce qu’en fait, il l’a jamais vu Stalingrad. Faut dire que la LVF c’était surtout un beau ramassis de bras cassés composé de poivrots, de repris de justice, de petites frappes, d’aventuriers à la petite semaine et de quelques royalistes. Autant dire qu’ils ne brillaient pas de trop au front.

Engagez-vous qui disaient !


En plus avec seulement 12.000 volontaires ils eurent la palme du peuple le moins enthousiaste de toute l’Europe collaborationniste. Même les Belges levèrent 20.000 bonhommes pour leur tonton Adolf. Avant même d’aller se peigner avec les Soviétiques, un grand nombre d’entre eux étaient vidés de la légion pour viols, vols, incompétences ou ivrognerie. La Wehrmacht s’en méfiait comme de la peste et les destinait, à l’origine aux corvées de patates. En bref seul la moitié des 12.000 furent retenus pour former le 638ème régiment d’infanterie de la Wehrmacht qui fut aussitôt envoyée sur le front russe.


Pépé et ses amis sur les Champs Elysées


A peine arrivés, en décembre 1941, ils se firent aussitôt torcher le cul. On les retira alors du front pour les foutre à l’arrière où, avec les einsatzgruppen SS ils massacrèrent allégrement pseudo partisans, juifs et civils par dizaines de milliers. La classe ! Sentant le vent tourner, leur enthousiasme tomba au printemps 43, date à laquelle ils se calmèrent et passèrent un accord tacite avec les résistants communistes.


Attrape couillons


Retirés petit à petit du front de l’Est, ils se battront contre les Rouges en Russie blanche, sur la rivière Bobr, en juin 44. Puis, sur ordre d’Himmler, la légion sera dissoute un mois plus tard.
Les rares survivants (1.200) furent intégrés dans la 33ème division SS Charlemagne, division médiocre militairement qui fut pratiquement entièrement anéantie début 1945.
Ironie de l’histoire, les SS français déchirent plus d’une fois la mousseline avec des antifascistes allemands enrôlés dans l’Armée Rouge. Le monde à l’envers !
Enfin, pépé et la moitié de survivants de cette peu glorieuse légion se retrouvèrent dans la division Nordland comme derniers défenseurs, avec Belges, Hongrois et Scandinaves, de Berlin. Hitler, avec l'ingratitude des princes, dira avant de se suicider que les volontaires français n’avaient servis à rien.


1943-LVF
envoyé par pauleta


Mysoginie à part

De revoir "Les Valseuses", hier soir, m'a remis en mémoire cet autre méconnu et excellent film de Bertrand Blier, datant de 1976, "Calmos". Un film qui rappelle ce qui peut tant manquer au cinéma français sous perfusion d'aujourd'hui, des dialogues, de la folie, des acteurs de talent et la volonté d'aller à contre courant de l'air du temps..



Calmos (2)
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Avant goût de l'après 2007

Sego ou Sarko il faudra rester Zen.

Gibson a maya partir avec la bienpensance

Quand il n’est pas contrôlé avec un taux d’alcoolémie hors norme, et qu’il ne se met pas déblatérer des inepties dieudonnesques devant la LAPD, Mel Gibson est un cinéaste tout ce qu’il y a de plus respectable. Un peu " born again " sur les bords c’est vrai, mais incontestablement doué quand il s’agit de driver une équipe technique dans les jungles yucatèques ou dans les déserts marocains. Son dernier opus le confirme largement, la preuve étant qu’il s’est fait dégommé par toute la boboïtude journalistique et que le public est au RDV. Apocalypto peut être vu, et ce serait même conseillé. Ne serait-ce que pour faire c… vos amis enseignants.


Que reproche-ton vraiment à Gibson ? Un goût prononcé pour la violence tout d’abord. C’est vrai qu’il avait fait embroché ou tronçonné à la chaîne la piétaille écossaise et la gentry anglaise dans Braveheart. Puis transformé le Christ en steak tartare au bout d’une demi-heure dans la Passion. Et ensuite ? Les mêlées moyenâgeuses n’étaient pas franchement des forums interculturels, et les tortures romaines ne tendaient guère vers la manucure. Quand à la civilisation maya, malgré ses performances en matière médicale, astronomique, architecturale et mathématique, on ne peut pas dire que c’était non plus un royaume de bisounours forestiers vendant du peyotl équitable certifié Max Avelaar. Pourquoi dans ces conditions aseptiser un passé qui ne l’a jamais été ? A l’heure où l’ultra réalisme est la norme en matière cinématographique, Gibson ne fait jamais que suivre son époque. Et puis ce n’est pas à Bagdad qu’on trouvera çà hors sujet. Après tout, notre époque ressemble par bien des aspects à un Ragnarok en temps réel. Jack Bauer en pagne dans la jungle, au point où on en est…

Ensuite les officines de la pensée correcte chargent Gibson sur le thème de la vision réductrice de la civilisation maya. Une vision " occidentale " et forcément méprisante. On se calme là. Il s’agit d’une fiction orientée action pas d’un documentaire du National Geographic. Au contraire, dans la plus pure tradition de la Warner, Gibson fait du bon ouvrage de reconstitution historique foisonnant de détails précieux comme un Michael Curtiz avant lui. Les critiques n’auront finalement vu que ce qu’ils ont voulu voir. A se demander même s’ils l’ont vu. " Il réduit la civilisation maya " aux sacrifices humains disent-ils. Faux, la scène des sacrifices doit durer au plus 20 minutes. Et c’est d’ailleurs ce qui est frustrant, car la séquence de la cité maya doit faire maximum 45 minutes au total sur 2h15 de film. C’est un peu light je trouve moi au contraire, frustrant car l’on a pas souvent eu l’occasion de mirer cette civilisation là. Car c’est quand même la grand force de Gibson que de faire resurgir des mondes qui ne sont plus avec un certain souci d’authenticité. Comme en faisant parler ces acteurs en araméen ou en maya. Donc oui, il aurait pu en faire voir plus, mais il en fait déjà beaucoup voir.Quant aux sacrifices humains qui choquent tant, l’archéologue mexicain Mario Perez rétorque au contraire dans Le Monde du 18 janvier que
" Le mortier de la société maya, c’est le sang du sacrifice (…). Le franciscain
Diego de Landa a pu observer ces sacrifices, souvent des autosacrifices
pratiqués par les élites dont témoignent les fresques et bas-relief. Dans
l’aristocratie de l’époque classique, les femmes se perforaient la langue et les
hommes le pénis, s’attachant les uns aux autres par des cordes passées à travers
leur corps. Il s’agissait de faire couler son propre sang pour fertiliser la
terre, payer un tribut aux divinités et démontrer son courage "
Bravitude, violence, religion, voilà tout ce qui répugne l’européen post-moderne. Mince alors y’a pas de penis troué chez Mel que font les Inrocks ! Ces mayas là sont pas sortis d’un clip de Manu Chao ! Et encore vous imaginez si le film s’était passé chez les aztèques, il aurait fallu en plus des scènes d’anthropophagie ! Les amérindiens à vrai dire n’ont jamais donné dans la nouvelle cuisine.

Il s’agissait donc bien d’une société brillante, mais aussi et surtout guerrière et traversée de religiosité. Pas tout à fait conforme au " gender studies " des facs dhimmis nord-américaines et des rédactions zéropéeenes. Mais le comble du ridicule, est atteint par les lascars qui vont jusqu’à dire qu’en montrant les sacrifices humains on justifie le génocide qui s’en suivit. Absurde. Déjà il y a beaucoup à dire sur ce qui c’est passé en Amérique du Sud au XVIème et XVIIème siècle, et pas forcément à la gloire des conquérants, mais parler de génocide est tout simplement absurde. Cela relève de la diarrhée verbale d’un Bouteflika sur la colonisation française de l’Algérie. Un mélange d’anachronisme pour les valeurs et de révisionnisme pour les faits. Car en fait et c’est bien là le cœur de la polémique, ce qui emmerde profondément la presse Frankistanaise c’est que le méchant ne soit pas l’espagnol, qu’on entrevoit juste 30 secondes (insuffisant pour être poursuivi pour crime contre l’humanité) et d’ailleurs juste par facilité scénaristique. Ce qui dérange c’est qu’il n’y ait pas matière à nous culpabiliser pour les crimes des générations passées que nous n’avons pas commis. Et surtout que l’indien en question ne soit pas un parangon de vertus… occidentales d’ailleurs, et fantasmatiques. Bref qu’on soit dans le domaine de l’émotion plutôt que dans celui du (re)sentiment.

En fait on peut reprocher à Gibson d’être réac. Ce n’est pas moi qui lui ferait ce reproche mais çà peut se tenir dans l’argumentaire car il choisit le bon maya des champs contre le méchant maya des villes. Pas de problème avec çà. Réac dans le sens " le mythe du bon sauvage " et la ville qui fait décliner moralement et corrompt les âmes. Dont acte. On peut à la rigueur lui reprocher quelques détails comme le fait que les mayas décapitaient leur victime et ne leur ouvraient manifestement pas la poitrine. Mais face à la foultitude des autres détails c’est quantité négligeable. L’autre problème des critiques c’est finalement que Gibson ait fait du cinéma à l’ancienne, à la façon d’un Griffith par exemple, cad scotchant par sa mise en scène, spectaculaire et un peu édifiant. A mille lieux des drames intimistes des quadras de la rive gauche. Tant mieux. On en aura au moins eu pour notre argent car on nous aura laissé imaginer ce qu’a été ce monde disparu, en même temps que nous avons croisé les mayas d’aujourd’hui avec leur humour légendaire, leurs conteurs de village, ou leur médecine naturelle. En rabe on aura même eu droit à une traque digne d’un Predator précolombien. Allez Mel, on remet çà?