10 juillet 2006

Sur un « coup de tête »




« La victoire au bout des pieds et la gloire au fond des filets ! Trincamp ! Trincamp ! Trincamp ! But ! But ! But ! ». Et sa tronche dans ta gueule.


Zidane, le nouveau Patrick Dewaere nous a gratifié d’un fabuleux remake. Malheureusement, le coup de tête ne s’est pas produit au café des sports du coin mais sur la pelouse… Cela dit, on ne peut pas non plus charger Ziz. Il n’est pas dit que les bleus en blanc auraient trouvé la faille vu le panache animant l’équipe italienne : catenaccio, on défend à onze et surtout on n’attaque pas.

Ça n’est pas une si vilaine sortie. Une sortie de mec, point barre. « Zidane est tragique ! ».

Son expulsion par contre, peut susciter les commentaires. Le quatrième arbitre a-t-il regardé une vidéo du coup de boule ce qui est proscrit pendant le match. Pourquoi l’arbitre n’a-t-il pas tout bonnement expulsé les deux joueurs comme cela se produit en cas de chicotage. Quel est cet arbitrage qui laisse impunie la provocation dans un contexte hyper pressurisé ? Les joueurs ne sont pas des machines, ce sont des hommes.

Quelle est elle d'ailleurs cette provoc ? Nous parions sur la vanne ethnique au CGB : "sale arabe" ? "Zizou Bin Laden" ? ou tout simplement un petit "ta mère le voile!" ; précisons que nous nous sommes laissés entendre que le coach en communication des italiens, car il faut vous dévoiler cet aspect de l'entraînement des italiens, s'appellerait Syvio B. ... Ah Di Canio et les saluts romains...

Les italiens nous l’ont fait à l’ancienne : provocations verbales et physiques, défense blindée, coups de pied arrêtés investis et rentabilisés. Une petite, toute petite victoire… Une défaite pour le beau jeu et l’honnêteté. On aurait aimé que Gigi ne se désaxe pas de la main droite aussi habilement sur ce coup de tête pas encore hors jeu de Ziz bien servi par Sagnol…

Les frogs pourront tout de même se targuer d’un magnifique tableau de chasse : Espagne, Brésil, Portugal. Australie sur une erreur d’arbitrage, les faibles équipes d’Ukraine et d’Allemagne, pas de quoi pavoiser pour la squadra azzura...

On peut se consoler en se disant que la chance ne peut pas toujours faire pencher la balance du même côté. En 98, l’équipe de France avait eu de la moule et on a pu remercier Di Biaggio. En 2000, on marque à la 94e et le penalty obtenu en début de match par Malouda hier soir peut prêter à controverse. Cela dit, Buffon n’a pas sorti le moindre tir au but hier… Fabien non plus d’ailleurs. Ça s’est joué à si peu… Ah, si les poteaux avaient été carrés…

Zinédine Zidane, un artiste qui avait des couilles lui bordel ! Et on ne peut nier toute la maestria technique dans ce coup de tête. Prenez en de la graine quand le gars en face de vous vous rend une bonne tête. Verrouillez vos appuis, boom, dans la poitrine. Ah on n'aura pas vu un amorti de la poitrine en finale par les champiions du monde... Yeah !

3 commentaires:

  1. Objection, votre Honneur ! les Italiens ne l'ont pas faite à l'"ancienne", mais bien à la "comme toujours" ! Et çà, Domenech - ainsi que ses joueurs - devaient le savoir ! Cà n'excuse pas le cynisme, mais quand on veut "jouer à l'Italienne", il faut savoir la jouer fine .Pourquoi n'avoir pas joué à la Française, tout simplement ?

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  2. Merde, c'est fou ce que Ribéry ressemble à Dewaere !

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