6 juillet 2006

Confessions d’une chemise rouge


Natif de Padoue, où il voit le jour en 1831, Ippolito Nievo mourut tragiquement avec quatre-vingt autres passagers lors du naufrage du navire l’Ercole au large de Naples. Il était colonel de l’armée garibaldienne, n’avait pas trente ans et ne verrait jamais cette indépendance italienne qu’il appelait de ses vœux. Il laissait tout de même à la postérité trois tragédies, un recueil de nouvelles et trois romans dont le dernier, Confessions d’un Italien, ne sortira que 6 années après sa mort.
Fils d’un magistrat et d’une comtesse, Ippolito naquit le 30 novembre 1831 à Padoue, dans une Italie divisée et occupée par l’empire Autrichien. Après une enfance que l’on peut qualifiée de dorée passée dans toute la Lombardie, le jeune garçon est inscrit à l’âge de 10 ans au collège du séminaire de Sainte Anastasie de Vérone. Dès 1848, et à tout juste 16 ans, il se passionne pour les révolutions européennes et embrasse la cause de l’unité italienne prônée par les carbonari. Il milite ardemment pour le Risorgimento de Garibaldi et commence à fréquenter de nombreux jeunes révolutionnaires. Cela ne l’empêche pas d’obtenir son brevet en 1850, année où il retourne dans la maison familiale de Mantoue avant de s’inscrire à l’université de droit de Pavie puis de Padoue où il obtient son diplôme en 1855. Il va s’intéresser à la littérature dès 1852, année où il commencera à écrire avec profusion. D’ailleurs son premier roman, Ange de Bonté et publié en 1856 ainsi que son recueil de nouvelles intitulé Le Varmo. Il a tout juste 25 ans et cette même année, un article jugé diffamant pour la garde impériale autrichienne, lui vaut un procès. C’est la période où il va se rendre à Milan et fréquenter les salons littéraires sous l’œil vigilant de la police autrichienne, nation qui occupe le pays. Il collabore activement à de nombreux journaux militants et commence l’écriture du son chef d’œuvre Confessions d’un Italien. Bien qu’il se voue tout entier au métier de journaliste politique il va trouver le temps d’écrire le Comte Berger, roman sur la paysannerie du Frioul qu’il publie en 1957, ainsi que trois tragédies historiques : Les Invasions Modernes, Les Capouans et Spartacus. En 1859, il jette la plume pour le sabre et s’engage dans les chemises rouges de Garibaldi afin de participer à l’expédition des Mille qui va libérer la Sicile. A Palerme il sera nommé intendant de première classe puis colonel. Il relatera l’expédition dans deux chroniques : Journal de l’Expédition du 5 au 28 Mai et Lettres Garibaldiennes. Chargé par Garibaldi de convoyer les documents administratifs ayant rapport à l’expédition au Piémont, il va trouver la mort, à son retour en Sicile, lors du naufrage du vapeur L’Ercole, dans la nuit du 4 au 5 mars 1861.
Confessions d’un Italien, ne paraîtra que posthumément en 1867. Fresque historique et romantique mettant en scène un Italien né en 1775, ce roman est une ode à la liberté et à la révolte qui va vite connaître un immense succès.
Les éditions Fayard ont eu la bonne idée de le rééditer. Vous y trouverez un Napoléon Bonaparte libérateur de l’Italie et organisateur de son pillage qui va tendre la main à la république italienne pour ne plus jamais la lâcher. Magnifique !

1 commentaire:

  1. Le commentaire précédent est de TODOMODO le seul le vrai. Mais j'ai le même pseudo que notre ami italien.

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